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La thérapie par la nature, parfois appelée écothérapie, thérapie forestière, bain de forêt, mise à la terre, Shinrin-Yoku ou Sami Lok, est une pratique qui décrit un large groupe de techniques ou de traitements visant à utiliser la nature pour améliorer la santé mentale ou physique.

Une personne se détend lorsqu'elle passe du temps dans la nature[1].

Histoire

Au 6e siècle avant notre ère, Cyrus le Grand a planté un jardin au milieu d'une ville pour améliorer la santé humaine[2]. Au 16e siècle de notre ère, Paracelse a écrit : « L'art de guérir vient de la nature, pas du médecin ». Dans les années 1950, des scientifiques se sont penchés sur les raisons pour lesquelles les gens choisissaient de passer du temps dans la nature[3]. Le Shinrin-yoku (森林浴) ou bain de forêt a été inventé par le chef du ministère japonais de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, Tomohide Akiyama, en 1982 pour encourager les visiteurs à se rendre dans les forêts[4],[5],[6],[7].

Effets sur la santé

Humeur

120 minutes hebdomadaires dans la nature pourraient améliorer la santé et le bien-être[8]. Cinq minutes seulement dans un cadre naturel améliorent l'humeur, l'estime de soi et la motivation[9]. La thérapie par la nature a probablement pour avantage de réduire le stress et d'améliorer l'humeur d'une personne[10],[11].

La thérapie par la forêt a été liée à certains avantages physiologiques, comme l'indiquent la neuro-imagerie et le test psychologique Profile of mood states[12].

La thérapie par l'horticulture a été liée au bien-être général en stimulant l'humeur positive et en permettant d'échapper aux facteurs de stress de la vie quotidienne[11].

Stress et dépression

L'interaction avec la nature peut diminuer le stress et la dépression[11],[2]. La thérapie par la forêt pourrait aider à gérer le stress pour tous les groupes d'âge[13].

L'horticulture sociale pourrait aider à lutter contre la dépression et d'autres problèmes de santé mentale tels que le SSPT, la maltraitance, les personnes âgées seules, les toxicomanes ou les alcooliques, les aveugles et d'autres personnes ayant des besoins particuliers[14]. La thérapie par la nature pourrait également améliorer l'autogestion, l'estime de soi, les relations et les compétences sociales, la conscience sociopolitique et l'employabilité[15]. La thérapie par la nature pourrait réduire l'agressivité et améliorer les compétences relationnelles[16].

Autres avantages possibles

La thérapie par la nature pourrait contribuer au rétablissement médical général, à la réduction de la douleur, au trouble du déficit de l'attention/hyperactivité, à la démence, à l'obésité et à la carence en vitamine D[17].

Critique

Une étude de revue systématique de 2012 a montré des résultats non concluants liés à la méthodologie utilisée dans les études[18]. Passer du temps dans les forêts a démontré des effets positifs sur la santé, mais pas suffisamment pour générer des directives de pratique clinique ou démontrer la causalité[19]. De plus, des chercheurs expriment des inquiétudes quant au fait que le temps passé dans la nature en tant que forme de thérapie régénératrice est très personnel et totalement imprévisible[4]. La nature peut être endommagée dans le processus d'interaction humaine[4].

Mise à la terre

La mise à la terre est une pratique pseudo-scientifique qui consiste à se mettre à la terre à l'aide d'appareils en touchant la terre ou en enlevant ses chaussures[20],[21]. Les personnes qui se mettent à la terre croient qu'elles ont été exposées à des niveaux élevés de rayonnement électromagnétique[22]. Les éventuels changements d'humeur pourraient être dus à un effet placebo[23].

Soutien

En Finlande, les chercheurs recommandent de passer cinq heures par mois dans la nature pour réduire la dépression, l'alcoolisme et le suicide[3]. La thérapie par la forêt est soutenue par l'État au Japon[13]. La Corée du Sud a un programme de thérapie par la nature pour les pompiers souffrant de stress post-traumatique[3].

Notes et références

  1. Chorong Song, Harumi Ikei et Yoshifumi Miyazaki, « Physiological Effects of Nature Therapy: A Review of the Research in Japan », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 13, no 8,‎ (ISSN 1661-7827, PMID 27527193, PMCID 4997467, DOI 10.3390/ijerph13080781, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Margaret M. Hansen, Reo Jones et Kirsten Tocchini, « Shinrin-Yoku (Forest Bathing) and Nature Therapy: A State-of-the-Art Review », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 14, no 8,‎ (ISSN 1661-7827, PMID 28788101, PMCID 5580555, DOI 10.3390/ijerph14080851, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c J. B. MacKinnon, « The Problem with Nature Therapy », sur Nautilus, (consulté le )
  4. a b et c Chorong Song, Harumi Ikei et Yoshifumi Miyazaki, « Physiological Effects of Nature Therapy: A Review of the Research in Japan », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 13, no 8,‎ (ISSN 1661-7827, PMID 27527193, PMCID 4997467, DOI 10.3390/ijerph13080781, lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) J. J. O'Donoghue, « Stressed out? Bathing in the woods is just what the doctor ordered », sur The Japan Times, (consulté le )
  6. (en) « Behavioral therapy development and psychological science: If a tree falls in the forest and no one hears it... », Behavior Therapy, vol. 29, no 4,‎ , p. 539–543 (ISSN 0005-7894, DOI 10.1016/S0005-7894(98)80049-X, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « From haiku to shinrin-yoku » [PDF]
  8. Mathew P. White, Ian Alcock, James Grellier et Benedict W. Wheeler, « Spending at least 120 minutes a week in nature is associated with good health and wellbeing », Scientific Reports, vol. 9,‎ (ISSN 2045-2322, PMID 31197192, PMCID 6565732, DOI 10.1038/s41598-019-44097-3, lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Madeline Laguaite, « Exploring the Natural Benefits of Ecotherapy », sur WebMD (consulté le )
  10. (en) Gregory N. Bratman, J. Paul Hamilton et Gretchen C. Daily, « The impacts of nature experience on human cognitive function and mental health », Annals of the New York Academy of Sciences, vol. 1249, no 1,‎ , p. 118–136 (ISSN 0077-8923, DOI 10.1111/j.1749-6632.2011.06400.x, lire en ligne, consulté le )
  11. a b et c A. Cutillo, N. Rathore, N. Reynolds et L. Hilliard, « A Literature Review of Nature-Based Therapy and its Application in Cancer Care », Journal of Therapeutic Horticulture, vol. 25, no 1,‎ , p. 3–15 (ISSN 1088-3487, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Healthcare Journal of Baton Rouge. » [PDF]
  13. a et b (en) « The physiological and psychosocial effects of forest therapy: A systematic review », Urban Forestry & Urban Greening, vol. 54,‎ , p. 126744 (ISSN 1618-8667, DOI 10.1016/j.ufug.2020.126744, lire en ligne, consulté le )
  14. Craig Chalquist, « A Look at the Ecotherapy Research Evidence », Ecopsychology, vol. 1, no 2,‎ , p. 64–74 (DOI 10.1089/eco.2009.0003, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) « Ecotherapy: a therapeutic and educative model » [PDF]
  16. (en-US) « Using nature as a therapeutic partner », sur Counseling Today, (consulté le )
  17. James K. Summers et Deborah N. Vivian, « Ecotherapy – A Forgotten Ecosystem Service: A Review », Frontiers in Psychology, vol. 9,‎ (ISSN 1664-1078, PMID 30123175, PMCID 6085576, DOI 10.3389/fpsyg.2018.01389, lire en ligne, consulté le )
  18. Hiroharu Kamioka, Kiichiro Tsutani, Yoshiteru Mutoh et Takuya Honda, « A systematic review of randomized controlled trials on curative and health enhancement effects of forest therapy », Psychology Research and Behavior Management, vol. 5,‎ , p. 85–95 (ISSN 1179-1578, PMID 22888281, PMCID 3414249, DOI 10.2147/PRBM.S32402, lire en ligne, consulté le )
  19. Byeongsang Oh, Kyung Ju Lee, Chris Zaslawski et Albert Yeung, « Health and well-being benefits of spending time in forests: systematic review », Environmental Health and Preventive Medicine, vol. 22,‎ (ISSN 1342-078X, PMID 29165173, PMCID 5664422, DOI 10.1186/s12199-017-0677-9, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Your Appliances Are Grounded, So Why Not You? », sur MIT Technology Review (consulté le )
  21. (en) Allison B. Kaufman et James C. Kaufman, Pseudoscience: The Conspiracy Against Science, MIT Press, (ISBN 978-0-262-53704-9, lire en ligne)
  22. (en) « Microwave frequency electromagnetic fields (EMFs) produce widespread neuropsychiatric effects including depression », Journal of Chemical Neuroanatomy, vol. 75,‎ , p. 43–51 (ISSN 0891-0618, DOI 10.1016/j.jchemneu.2015.08.001, lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « Grounding: Hype or Healing? »