« Thermorégulation sociale chez l'humain » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
ChimmeHiste (discuter | contributions)
Ligne 2 : Ligne 2 :


== Cadre théorique ==
== Cadre théorique ==
La régulation de la température corporelle est un des besoins physiologiques fondamentaux des êtres humains. Toute sortie prolongée de la zone normale de température peut s’avérer mortelle, mais la chaleur et le froid représentent des dangers asymétriques : alors qu’une augmentation de la [[Hyperthermie|température au-dessus de 37°C]] peut être rapidement mortelle, une [[Hypothermie|température trop basse]] peut être supportée par l’organisme pendant plus longtemps. Les mécanismes permettant d’augmenter ou de baisser la température corporelle suivent cette asymétrie<ref>{{Article|prénom1=Hans|nom1=IJzerman|prénom2=Lotte Julie|nom2=Hogerzeil|titre=People as Penguins: Thermoregulation as Part of the Human Essence|doi=10.31234/osf.io/zrtg6|lire en ligne=https://osf.io/zrtg6|consulté le=2019-03-19}}</ref>. Pour diminuer la température corporelle, un organisme peut se baser sur des mécanismes physiologiques, comme la thermogenèse par consommation du [[Tissu adipeux brun|tissu adipeux brun]], à l’augmentation du [[Fréquence cardiaque|rythme cardiaque]], et au [[Frisson|frissonnement]]. Cependant, ces mécanismes sont très coûteux en énergie. Les animaux sociaux peuvent donc également s’appuyer sur divers mécanismes de [[Thermorégulation sociale|thermorégulation sociale]], plus lents mais moins coûteux en énergie, comme le [[Câlin|blottissement]]<ref>{{Article|prénom1=Hans|nom1=IJzerman|prénom2=James A.|nom2=Coan|prénom3=Fieke M. A.|nom3=Wagemans|prénom4=Marjolein A.|nom4=Missler|titre=A theory of social thermoregulation in human primates|périodique=Frontiers in Psychology|volume=6|date=2015-04-21|issn=1664-1078|doi=10.3389/fpsyg.2015.00464|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3389/fpsyg.2015.00464|consulté le=2019-03-19}}</ref>.
IJzerman & Hogerzeil (2017), IJzerman et al. (2015)


== Attachement et thermorégulation ==
== Attachement et thermorégulation ==

Version du 19 mars 2019 à 15:52

La thermorégulation sociale chez l’humain constitue l’ensemble des comportements sociaux et des mécanismes socio-cognitifs adoptés par l’humain pour maintenir sa température corporelle dans une zone normale, autour de 37 °C. [Voir les papiers d’IJzerman pour une meilleure définition et une source.] Pour maintenir son homéostasie, en tant qu’animal homéotherme, l’être humain doit en effet être capable de maintenir sa température corporelle grâce à des stratégies de régulation permettant sa survie. De nombreux mécanismes physiologiques de thermorégulation sont communs avec d’autres homéothermes, comme la transpiration pour refroidir le corps ou le frissonnement pour le réchauffer. Les mammifères sociaux s’appuient également sur la thermorégulation sociale, [demander la définition au groupe thermo sociale], pour réguler leur température corporelle. Des études spécifiques portant sur l’être humain ont pu mettre en évidence des continuités et des spécificités de la thermorégulation sociale chez cette espèce.

Cadre théorique

La régulation de la température corporelle est un des besoins physiologiques fondamentaux des êtres humains. Toute sortie prolongée de la zone normale de température peut s’avérer mortelle, mais la chaleur et le froid représentent des dangers asymétriques : alors qu’une augmentation de la température au-dessus de 37°C peut être rapidement mortelle, une température trop basse peut être supportée par l’organisme pendant plus longtemps. Les mécanismes permettant d’augmenter ou de baisser la température corporelle suivent cette asymétrie[1]. Pour diminuer la température corporelle, un organisme peut se baser sur des mécanismes physiologiques, comme la thermogenèse par consommation du tissu adipeux brun, à l’augmentation du rythme cardiaque, et au frissonnement. Cependant, ces mécanismes sont très coûteux en énergie. Les animaux sociaux peuvent donc également s’appuyer sur divers mécanismes de thermorégulation sociale, plus lents mais moins coûteux en énergie, comme le blottissement[2].

Attachement et thermorégulation

Des expériences sur la thermorégulation sociale ont mis en lien la température corporelle avec les styles d’attachement. Des participants à l’attachement sécure ayant tenu une tasse d’eau chaude percevaient la tasse comme physiquement plus proche d’eux que quand ils avaient tenu une tasse d’eau froide. Au contraire, les participants à l’attachement évitant percevaient cette tasse comme plus proche d’eux quand elle était remplie d’eau froide. Selon les auteurs de cette étude, ces résultats s’expliquent par le fait que moins l’attachement est évitant, plus la chaleur est envisagée comme un indice de proximité sociale et physique[3].

Une autre recherche menée avec des enfants a montré que ceux qui avaient un attachement sécure étaient plus généreux lorsqu'ils étaient dans une pièce chaude plutôt que froide. En revanche, cela n'était pas retrouvé pour les enfants qui avaient un attachement insécure[4].


(secure/insecure) Lien avec la personnalité (-> on peut faire 2 parties différentes.) - Fay & Maner (2012)

Cognition sociale et thermorégulation

Lien entre la cognition sociale et la thermorégulation

IJzerman et al. (2018)(2) + Définir cognition sociale

Influence de la thermorégulation sur la cognition sociale

Steinmetz & Mussweiler (2011) - IJzerman et Semin (2009) - Bargh & Shalev (2012), Steinmetz & Mussweiller (2011) ?, IJzerman et al. (2018) (1), Steinmetz & Posten (2016)

Influence de la cognition sociale sur la thermorégulation

Bargh & Shalev (2012), Zhong & Leonardelli (2008), Hu et al. (2016)

Controverses

Chabris et al. (2018) + Donnellan et al. (2015)

Chabris: n’arrive pas a repliquer William et bargh avec un plan grand echantillon et une legere difference de paradigm (plus ecologique) donc expe peu generalisable Donnellan: replications pour solitude et douche mais pas pour bargh et shalev (poches chaudes froides)


  1. Hans IJzerman et Lotte Julie Hogerzeil, « People as Penguins: Thermoregulation as Part of the Human Essence », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (DOI 10.31234/osf.io/zrtg6, lire en ligne, consulté le )
  2. Hans IJzerman, James A. Coan, Fieke M. A. Wagemans et Marjolein A. Missler, « A theory of social thermoregulation in human primates », Frontiers in Psychology, vol. 6,‎ (ISSN 1664-1078, DOI 10.3389/fpsyg.2015.00464, lire en ligne, consulté le )
  3. Adam J. Fay et Jon K. Maner, « Warmth, spatial proximity, and social attachment: The embodied perception of a social metaphor », Journal of Experimental Social Psychology, vol. 48, no 6,‎ , p. 1369–1372 (ISSN 0022-1031, DOI 10.1016/j.jesp.2012.05.017, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Hans IJzerman, Johan C. Karremans, Lotte Thomsen et Thomas W. Schubert, « Caring for Sharing: How Attachment Styles Modulate Communal Cues of Physical Warmth », Social Psychology, vol. 44, no 2,‎ , p. 160–166 (ISSN 1864-9335 et 2151-2590, DOI 10.1027/1864-9335/a000142, lire en ligne, consulté le )