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La littérature — dont les frontières sont floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise par sa fonction esthétique. Aujourd'hui elle est associée à la civilisation des livres par lesquels nous parlent à distance les auteurs, mais elle concerne aussi les formes diverses de l'expression orale comme la poésie traditionnelle des peuples sans écriture ou le théâtre, destiné à être reçu à travers la voix et le corps des comédiens.
Introduction
Bienvenue sur le portail de la littérature. La littérature est l'art de la langue écrite ou orale. Elle se rapproche parfois des arts du spectacle ou de la philosophie. D'une manière générale, la littérature regroupe ici les œuvres ayant soit un but esthétique soit une forme esthétique particulière. Ceci exclut donc les écrits strictement philosophiques, politiques ou historiques.
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Genres et formes littéraires |
Lumière sur... Le mariage dans les romans de Jane Austen est un thème majeur de son œuvre, notamment dans le roman, Orgueil et Préjugés. Présentant une vision critique des mariages de convenance, pourtant la norme à son époque, et même satirique des mariages d'argent, elle offre à ses personnages principaux un mariage d'amour, conclusion habituelle des contes, des romans sentimentaux du XVIIIe siècle et des comédies de mœurs. Mais chez elle l'amour est « raisonnable », estime plus que passion amoureuse, et, s'il passe toujours avant l'argent, sentiments et situation financière s'équilibrent harmonieusement. En développant ce thème, Jane Austen reste ancrée dans la réalité de son temps et participe à sa manière aux vifs débats que suscite alors le sujet tant chez les écrivains conservateurs, comme Hannah More, Jane West, Hugh Blair ou James Fordyce, que chez les tenants de l'émancipation féminine, comme Mary Hays ou Mary Wollstonecraft. Dans la société georgienne, socialement figée, la femme a une situation précaire : non reconnue comme sujet indépendant par le droit coutumier, elle est généralement soumise à une autorité masculine (père, frère, mari), et financièrement dépendante d'elle. À moins d'avoir une position élevée et une fortune personnelle conséquente, elle est socialement dévalorisée quand elle reste fille, le statut de femme mariée étant toujours supérieur à celui de célibataire. Elle peut être légalement lésée, le patrimoine étant pratiquement toujours transmis à un héritier mâle. Pour la plupart, un « bon » mariage est donc la seule manière d'obtenir ou de garder une place honorable dans la société et d'être à l'abri de difficultés financières. Aussi les jeunes filles sont-elles incitées à « chasser le mari » en se faisant valoir sur le « marché du mariage » par leur beauté et leurs accomplishments, mais à se montrer prudentes sur le statut et l'assise financière de l'homme qui demandera leur main. Sans aller jusqu'à critiquer ouvertement la situation injuste faite aux femmes, Jane Austen développe donc une philosophie personnelle du « bon » mariage et des conditions qui le permettent. Observatrice attentive de son époque, et elle-même dans la situation financière médiocre (penniless) de la plupart de ses héroïnes, elle offre au lecteur un miroir des comportements de sa classe sociale en mettant en scène de nombreux personnages secondaires mariés dont l'union est jugée d'un point de vue féminin, comme si elle avait voulu présenter tous les cas de figure qui s'offrent à une jeune fille en âge de se marier et les hiérarchiser : les mariages fondés uniquement sur la passion amoureuse n'y sont pas heureux, ceux de convenance, surtout lorsqu'ils ne sont fondés que sur des considérations mercantiles, ne sont pas beaucoup plus satisfaisants. Elle réfute aussi deux idées reçues sur l'amour dans la littérature romanesque : l'idéal du coup de foudre et l'impossibilité d'aimer plusieurs fois. Au fur et à mesure que se développe l'intrigue, l'héroïne s'engage dans la démarche vers ce qui sera pour elle, au dénouement, le mariage idéal : une union fondée sur l'affection et le respect mutuels, un attachement profond mais rationnel, sentimentalement et intellectuellement équilibré mais économiquement viable, avec un homme qui présente avec elle une affinité de pensées et de goûts, et qu'elle aura eu le temps d'apprendre à connaître et à apprécier, indépendamment de leur origine sociale et de leur situation financière. |
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Invitation à la lecture Edward Abbey – Le premier sabotage Lorsque tout ce qu’ils pouvaient atteindre fut coupé, il enleva le bouchon du bloc moteur. Il jeta une poignée de sable fin dans le carter. Il dévissa le bouchon d’huile, prit un ciseau et un marteau et fit un trou dans le filtre. Il ajouta un complément de sable. Smith enleva le bouchon du réservoir de fuel et y versa quatre bouteilles d’épais sirop d’érable. Injecté dans les cylindres, ce sucre formerait un solide revêtement de carbone sur les parois et les bagues des pistons. Le moteur resterait figé comme un bloc de métal quand on le démarrerait, si on y parvenait un jour. […] Ils reculèrent un peu et contemplèrent la paisible carcasse de l’engin. Ils étaient tous impressionnés par ce qu’ils avaient perpétré. Le meurtre d’une machine. Un déicide. Edward Abbey (1927–1989) – Le Gang de la clé à molette (Éditions Gallmeister, 2006) |
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Découverte d’articles La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d’Honoré de Balzac composé de 137 œuvres comprenant des romans réalistes, fantastiques, ou philosophiques, mais aussi des contes, des essais, des études analytiques, des nouvelles parfois regroupées sous un seul titre selon les éditions. Les textes sont classés par milieux sociaux, par lieux géographiques, ou par catégories psychologiques (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province) réunis dans des ensembles génériques (Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques). Les œuvres s’échelonnent de 1829, avec les Chouans, à la mort de Balzac en 1850, auquelles s'ajoutent des ouvrages inachevés. L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi-exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait « faire concurrence à l’état civil ». Il voulait enfermer toute son époque dans sa Comédie humaine. Toutefois, en 1837, le titre qu’il envisage pour son œuvre est Études sociales, qui deviendra La Comédie Humaine en 1842, en référence à La Divine Comédie de Dante. |
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