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Utilisateur:Mina²/bacàsable

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En quoi consiste l’expérience de Asch ?[modifier | modifier le code]

Contrairement à la thèse avancée jusque là par en autre Sherif, Asch veut montrer que l’individu fait sienne les idées du groupe non pas pour des raisons d’ordre affectif mais plutôt à cause d’un processus cognitif qui entre en conflit et dont la résolution se solde parfois par une appropriation des idées majoritaires.

Description de l’expérience[modifier | modifier le code]

Pour procéder à son expérience, Asch présente une planche aux sujets. Celle-ci contient à sa droite un ensemble de trois droites de longueurs différentes qu’il nomme A, B et C. Alors que sur le coté gauche de la planche, une droite est représentée. Asch demande à chaque sujet de dire à laquelle de ces droites en donnant la lettre associée la droite, située à gauche, correspond. Afin d’avoir un point de comparaison, Asch divise son expérience en deux phases. Lors de la première phase, les sujets sont interrogés de manière individuelle. Il s’agira du groupe contrôle. La deuxième phase réunit sept à neuf personnes dont seul le dernier est un véritable sujet. Les autres individus sont des acteurs auxquels Asch a demandé de donner sciemment la mauvaise réponse.

Résultats[modifier | modifier le code]

L’expérience a démontré que moins 1% des sujets questionnés lors de la première phase, ont donnés une mauvaise réponse. À l'inverse, en situation expérimentale c’est-à-dire lors de la seconde phase, le taux d’erreur recensé auprès des sujets interrogés est de 30%.

Conclusion[modifier | modifier le code]

En consultant les sujets, Asch identifie trois types de réactions. Une première solution où le sujet aurait une position assez passive quant à la raison de ce changement de réponse. Dans les deux autres, le sujet prend un part actif dans la prise de décision quant à cette variation de direction.

La première solution, celle que Sherif, Miller et Dollard, Lorge défend, consiste à s’approprier la réponse d’autrui à cause de « sa vulnérabilité, […] de sa dépendance aveugle et passive à l’égard de la majorité » (Jamous, 1962, p. 21-22). Asch insiste sur le fait que cette « solution » reste rare. Elle n’est d’ailleurs apparue qu’une seule et unique fois lors de l’expérience.

La deuxième solution tiendrait au fait que le sujet doute quant à la validité de sa propre réponse. Dès lors, par peur de donner de donner une mauvaise réponse, le sujet préfère se rallier à la réponse communément acceptée par tous. La peur de la désapprobation sociale est la troisième solution du sujet. Sa réaction est commandée pour la peur de se rendre ridicule aux yeux de tous.

Pourquoi parle-t-on de conformisme ?[modifier | modifier le code]

Le conformisme est un mouvement qui apparait déjà avec le courant humaniste. Pourtant, c’est la seconde guerre mondiale et les horreurs que les hommes ont fait qui ont fait que l’on s’intéresse de manière plus approfondi sur le sujet.

Définition[modifier | modifier le code]

Tous les auteurs s’affèrent à dire qu’il s’agit du comportement et/ou une attitude qu’un individu adopte, de manière volontaire ou non, afin de se rallier à la norme dominante.

Deux formes d’influences sociales[modifier | modifier le code]

L’influence sociale est la pression exercée sur un individu, groupe ou communauté par le groupe ou la communauté dominante afin de se conformer aux valeurs et règles qu’ils prônent. Il est important toutefois de distinguer les différentes formes d’influences. Cette distinction se base sur la théorie de Deutsch et Gérard.

Influence informationnelle[modifier | modifier le code]

Comme son nom l’indique, l’influence dont le sujet fait l’objet lui permet dans ce cas-ci d’ajouter un éclaircissement sur sa réponse. A partir de la réponse des autres candidats, le sujet cherche à vérifier l’exactitude de la sienne. Néanmoins, ce contrôle s’effectue au niveau cérébral du sujet d’où le fait que cette influence permet un conflit cognitif entre la réponse du sujet et les réponses données.

Influence normative[modifier | modifier le code]

Ici, le sujet est influencé dans sa décision par la norme établie. En mettant le sujet a la fin de la chaîne, Asch lui donne un choix à faire. Le sujet a soit la possibilité de se différencier du groupe ou a soit le choix d’adopter la réponse du reste du groupe et donc de suivre le groupe. Les sujets ayant subi cette forme d’influence, trouvent la solution en passant par un conflit motivationnel.

Autres théories[modifier | modifier le code]

D’autres expériences ont été effectuées dans cette même mouvance. Il y a cependant quelques différences notables.

Expérience de Moscovici[modifier | modifier le code]

Si l’expérience de Asch met en exergue l’influence des groupes dominants sur la minorité, l’expérience de Moscovici dévoile qu’une minorité peut tout aussi bien influé sur la prise de décision d’une majorité. Ce phénomène d’influence sociale minoritaire de Moscovici est également appelé l’innovation.

Description de l’expérience[modifier | modifier le code]

En 1969, Moscovici, Lage et Naffrechoux mettent en place une expérience basée sur la perception de la couleur ainsi que de son intensité au travers de six diapositives bleues. Il y a deux groupes de six personnes. Le premier groupe, groupe contrôle, doivent restituer la couleur de la diapositive par écrit. Le second groupe, groupe expérimental, est consisté de quatre sujets dits « naïfs » et de deux acteurs. Les deux complices de l’expérience sont à la première et deuxième position de la chaine lors de la restitution que se fait dans ce cas-ci de manière orale. Les deux complices donnent de mauvaises réponses.

Eléments de l’innovation[modifier | modifier le code]

Le groupe expérimental restitue davantage de mauvaise erreur que le groupe contrôle. Ce qui dénote de l’influence des personnes minoritaires. Mais elle reste toutefois moins importante que l’influence du groupe majoritaire.

Cependant, certains éléments jouent sur le rôle de l’influence du « groupe » minoritaire. Il y a la constance aussi bien interne, elle relève du fait de garder dans cette position. Un exemple de cette constance interne ou intra-individuelle serait de dire tout le temps qu’il s’agit de la couleur verte et de ne pas changer d’avis. Mais également la constance au niveau sociale, par exemple rester cohérent avec l’autre complice. La consistance sociale est également appelé constance inter-individuelle.

D’autres éléments peuvent également augmenter le pouvoir d’influence des personnes minoritaires : la confiance en soi, le pouvoir de persuasion, etc.

Expérience de Festinger et Carlsmith[modifier | modifier le code]

L’influence n’est plus sociale mais intra-individuelle. C’est le sujet lui-même qui influe non pas sur son comportement mais sur ses schèmes de pensée. L’inconvénient majeur de cette expérience réside sur le fait que les attitudes ne sont pas observables à l’œil nu.

Description de l’expérience[modifier | modifier le code]

L’expérience consiste à demander à tous les participants de réaliser une activité ennuyeuse (enrouler un fil autour d’une bobine). Après avoir participé à l’activité, l’expérimentateur demande aux participants de dire aux participants suivants que l’activité est intéressante. Il y a toutefois une différence de traitement au niveau des sujets. Certains recevront soit 20$ soit 1$ pour leur contribution.

Selon la somme reçu, Festinger et Carlsmith ont remarqué que les participants faisaient sienne la perception selon laquelle l’activité a peu ou pas d’intérêt. En d’autres termes, le fait d’associer la récompense (élément extérieur) à l’activité lui donne moins d’intérêt au regard du sujet. Cette expérience se base sur la théorie de la dissonance cognitive mais elle renvoie également à la théorie de l’attribution causale, la théorie de la motivation, etc.

Théorie de la dissonance cognitive[modifier | modifier le code]

Un individu est en présence d’éléments contradictoires au sien de ses pensées. Cette situation crée une tension chez la personne. Pour résoudre ce déséquilibre, deux possibilités s’offre à elle soit en modifiant un des éléments dissonants (éviction de l’élément le moins résistant) soit en utilisant une stratégie d’adaptation, la stratégie de rationalisation. Cette stratégie permet de réduire la dissonance en ajoutant des éléments pour faire coexister les deux éléments préalablement opposés ou en minimisant leur réfutation.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élément de la liste à puces

Jamous Haroun. Liaison avec le stimulus, niveau d'implication et processus d'influence expérimentale. In: Revue française de sociologie. 1962, 3-1. pp. 20-36. doi : 10.2307/3319168 url : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1962_num_3_1_6830. Dernière consultation le 12 février 2014.


  • Élément de la liste à puces

Serge Moscovici, Psychologie des minorités actives, Paris, Les Presses universitaires de France, 3e

édition, 1991, 275 pp. url : http://classiques.uqac.ca/contemporains/moscovici_serge/psycho_minorites_actives/psycho_minorites_actives.pdf