Utilisateur:PN84100RAUL84100
Les figures de rhétorique
I) Les figures d'analogie
- La personnification
Elle attribue des capacités humaines à des animaux ou à des choses.
"Les arbres sur ma route fuyaient" "Des albatros, indolents compagnons de voyage"
- La comparaison
Elle consiste à rapprocher, grâce à un outil de comparaison (le plus souvent "comme"), deux éléments qui ont quelque chose en commun.
"ces fleurs qui se fanent comme nos heures" "Leurs grandes ailes blanches comme des avirons" "La Terre est bleue comme un orange"
La métaphore
C'est une comparaison incomplète (sans outil de comparaison), qui rapproche le plus souvent deux éléments appartenant à des domaines différents.
"Ce fut la mer, la mer des céréales" "Un gros serpent de fumée noire"
Si la métaphore est développée par plusieurs termes, on parle de métaphore filée.
L'allégorie
Elle représente de façon imagée les divers aspects d'une idée, qu'elle rend moins abstraite.
"L’Angleterre est un vaisseau. Notre île en a la forme : la proue tournée vers le nord, elle est comme à l'encre au milieu des mers, surveillant le continent." " (...) l'Espoir vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir"
II) Les figures d'amplification
L'anaphore
C'est la répétition d'un même mot ou d'une même expression en début de phrase ou de vers, ou de paragraphe.
"Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri"
L'hyperbole
C'est un procédé qui exagère, amplifie l'expression d'une idée. Elle utilise pour cela les superlatifs d'adjectifs et d'adverbes, le pluriel, les ennumérations e les accumulations...
"Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux, des galibots, des haveurs, des raccommodeurs, une masse compacte qui roulait d'un seul bloc serrée, confondues." Emile Zola
La gradation
Elle ordonne les termes d'une phrase selon une progression (en taille, en intensité).
"Quelle chimère, est-ce donc que l'homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradictions, quel prodige ?" Pascal
L'anacoluthe
Elle met en valeurs une idée par une rupture de construction syntaxique.
"Exilé sur le sol au milieu des huées - Ses ailes de géant l'empêchent de marcher" Charles Baudelaire
Les figures d'atténuation
L'euphémisme
L'euphémisme permet d'atténuer la violence ou le caractère cru de certains mots ou de certaines idées, souvent pour en voiler le caractère gênant ou dévalorisant.
"S'en aller" pour mourir "Une dame d'un certain âge"
La litote
Consiste à exprimer indirectement, et sous une forme négative, quelque chose d'affirmatif, mais que l'on ne veut pas dire de manière catégoriques.
"Ce n'est pas mal ; ce n'est pas impossible" "Ce n<meta />'était pas un sot, non, non" "Va, je ne te hais point"
III) Figure de substitution
La métonymie
Elle consiste à remplacer un mot par un autre, ayant avec le premier un rapport logique.
on désigne L'abstrait par le concret : un Don Juan = un séducteur on désigne Le contenu par le contenant : Boire un verre on désigne Le lieu par une personne : Paris s'éveille
La synecdoque
Proche de la métonymie, elle consiste à remplacer un terme par un autre ayant avec le premier un rapport d'inclusion.
le partie pour le tout = "Un voile" pour désigner un navire La tout pour la partir = "Lire un Balzac"
La périphrase
Elle remplace un mot par une autre expression équivalente, mais qui évite de nommer directement un chose ou un être.
La ville lumière = Paris La ville qui ne dort jamais = New York Le siècle des Lumière = XVIIème siècle Le roi Soleil = Louis XIV
IV) Les figures d'opposition
L'antithèse
C'est une opposition très forte, dans une phrase ou un texte, de 2 notions.
Le passé et l'avenir, le bien et le mal ; etc...
L'oxymore
Cette figure réunit dans une même expression 2 termes nettement opposés, contradictoires.
"Cette obscure clarté qui tombe des étoiles" "Le soleil noir de la Mélancolie"
Le chiasme
Le chiasme repose sur une organisation de la phrase dans laquelle 2 éléments opposés entrent dans une construction inversée.
"Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière"
L'antiphrase
C'est l'expression d'une idée par son contraire, dans une intention ironique.
"C'est du propre !" "Quel courage !"