Sorbonne (Abidjan)
La Sorbonne était un espace de discussion de rue dans le quartier de Plateau à Abidjan (Côte d'Ivoire)[1]. Ce « forum » était fréquenté par les partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo[1].
La Sorbonne était aussi un marché informel (piratage, etc.) et un lieu de prostitution[1].
Origine
[modifier | modifier le code]Des regroupements plus ou moins important aurait commencé à apparaître dans les années 1980. À l'origine fréquenté par des prédicateurs religieux, le forum se politise dans les années 1995 avec l'autorisation du multipartisme. C'est à cette période que le nom de « Sorbonne », emprunté à l'université parisienne éponyme, apparaît[2].
Tentative de fermeture et destruction
[modifier | modifier le code]A la fin des années 2000, le lieu est tenu par les partisans du président Laurent Gbagbo, à commencer par les Jeunes Patriotes, qui diffusent une propagande anti-française[3].
En 2008, le conseil municipal de Plateau annonce vouloir fermer la Sorbonne « pour nuisance ». Cette décision est reportée jusqu'aux élections présidentielles, sur la recommandation du ministre de l'intérieur Désiré Tagro[3].
Le , la Sorbonne est le théâtre d'affrontements entre les forces de polices et les « Jeunes patriotes », soutien à Laurent Gbagbo. La police doit faire retraite. Selon Clément Nadaud - « président de la Sorbonne » – cette intervention de la police était un moyen utilisé par le maire du quartier d'affaiblir le président Laurent Gbagbo[3].
En , le maire du quartier, Akossi Benjo (membre du Parti démocratique de Côte d'Ivoire), de Plateau annonce son intention de fermer le forum[3].
Le forum est détruit en [1].
Sources
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « La « Sorbonne » d'Abidjan détruite », Europe1, (lire en ligne)
- Baudelaire Mieu, « Vie et mort de la « Sorbonne » », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- Aghi Bahi, « La « Sorbonne » d’Abidjan : rêve de démocratie ou naissance d’un espace public ? », Revue africaine de sociologie, vol. 7, no 1,