Collembole nivicole

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Hypogastrura nivicola • collembole nivicole, collembole des neiges, puce des neiges

Hypogastrura nivicola
Description de l'image Snow Flea close up crop.JPG.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Collembola
Ordre Poduromorpha
Super-famille Hypogastruroidea
Famille Hypogastruridae
Genre Hypogastrura
Sous-genre Hypogastrura (Hypogastrura)

Espèce

Hypogastrura nivicola
(Fitch, 1847)

Synonymes

  • Podura nivicola Fitch, 1847
  • Achorutes nivicola (Fitch, 1847)
  • Achorutes diversiceps Litner, 1896
  • Achorutes spinifer Schäffer, 1896

Le collembole nivicole (Hypogastrura nivicola), appelé aussi collembole des neiges ou puce des neiges, est une espèce de collembole de la famille des Hypogastruridae[1]. Il se rencontre en Amérique du Nord, où on le remarque souvent sur la neige au printemps ou lors de jours d'hiver particulièrement doux[2].

Malgré ce que laisse croire le nom usuel de puce des neiges, cet animal n'est pas une puce à proprement parler[3]. De plus, l'appellation puce des neiges est aussi associée à d'autres espèces comme Hypogastrura harveyi ou le mécoptère Boreus hyemalis.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Cette espèce est nommée en référence à son habitat, la neige.

Description[modifier | modifier le code]

Hypogastrura nivicola mesure quelques millimètres et est de couleur bleu indigo. Il arrive qu'on l'observe en agglomération de plusieurs centaines d'individus, qui forment des taches sombres particulièrement visibles sur la neige.

Écologie[modifier | modifier le code]

Ce petit arthropode se nourrit de spores de champignons et d'algues vivant sur les arbres ou la neige[4].

Résistance au gel[modifier | modifier le code]

Comme d'autres espèces de collemboles, Hypogastrura nivicola est connu depuis longtemps pour sa résistance au gel[5]. C'est en 2005 que des chercheurs canadiens ont isolé et caractérisé des protéines antigel présentes dans son congénère Hypogastrura harveyi[6]. La présence de telles protéines étaient déjà connues dans certaines espèces de poissons[7], d'araignées et d'insectes[8]. Toutefois, à la différence des protéines de ces derniers animaux, celles des collemboles se dénaturent à une température plus élevée. Ces caractéristiques pourraient rendre ces protéines utiles pour la transplantation d'organes et les aliments surgelés[9].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Fitch, 1847 : Winter Insects of Eastern New York. American Journal of Agriculture, vol. 5, p. 274-284.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bellinger, Christiansen & Janssens, 1996-2019 : Checklist of the Collembola of the World. version du Checklist of the Collembola of the World
  2. Cliche, J.-F. 2010. Des histoires de bibittes. Le Soleil. 28 février 2010. Page consultée le 3 février 2016.
  3. Giroux, Marjolaine, « Les puces des neiges ne sont pas des puces », Montréal, Espace pour la vie, Insectarium de Montréal, 4 avril 2018, http://espacepourlavie.ca/blogue/les-puces-des-neiges-ne-sont-pas-des-puces
  4. Collemboles, fiche descriptive sur le site de l'Insectarium de Montréal, page consultée le 3 février 2016.
  5. Folsom, 1902 : The identity of the snow-flea (Achorutes nivicola Fitch). Psyche, vol. 9, p. 315-321 (texte intégral).
  6. Graham & Daviesk, 2005 : Glycine-rich antifreeze proteins from snow-fleas. Science, vol. 310, no 5747, p. 461 (Abstract).
  7. Fletcher, Hew & Davies, 2001 : Antifreeze proteins of teleost fishes. Annual Reviews of Physiology, vol. 63, p. 359–390.
  8. Duman, Bennett, Sformo, Hochstrasser & Barnes, 2004 : Antifreeze proteins in Alaskan insects and spiders. Journal of Insect Physiology, vol. 50, p. 259–266.
  9. Queen's University. New Antifreeze Protein Found In Fleas May Allow Longer Storage Of Transplant Organs. ScienceDaily, 21 octobre 2005. Page consultée le 3 février 2016