Crucifixion (Masaccio)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 novembre 2019 à 19:49 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Crucifixion
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
panel
Dimensions (H × L)
83 × 63 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
No d’inventaire
Q 36Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Crucifixion est une peinture de l'artiste italien de la première Renaissance, le florentin Masaccio. Elle est conservée au musée de Capodimonte de Naples. Elle fait partie d'un ensemble plus important, le Polyptyque de Pise, dont les panneaux ont été dispersés.

Historique

Une chapelle de Santa Maria del Carmine à Pise avait commandé un retable à Masaccio le , pour la somme de 80 florins. Le paiement pour le travail a été enregistré le de cette année. Le retable a par la suite été démantelé et dispersé au XVIIIe siècle, mais une tentative de reconstruction a été rendue possible grâce à une description détaillée de l'œuvre de Vasari[1]. Onze morceaux ont été trouvés à partir de 2010, mais ils sont insuffisants pour reconstruire de manière fiable l'ensemble de l'œuvre. La Crucifixion est l'un des panneaux survivants du Polyptyque de Pise.

Description

La Crucifixion était placé au-dessus du panneau central du retable, qui représentait la Vierge assise avec l'enfant Jésus sur ses genoux, flanquée de 2 paires d'anges. Bien que le fond doré reprenne la formule médiévale pour la représentation des scènes sacrées, Masaccio crée ici un effet de réalité en décrivant l'événement ci-dessous, comme si le spectateur, debout devant l'autel, pouvait vraiment le voir. De cette façon, il tente de relier le spectateur à la scène, pour rendre le sacré accessible au Chrétien ordinaire.

Marie à gauche et Jean à droite sont tous les deux mains jointes, dans des poses immobiles et seule Marie-Madeleine, au centre agenouillée les bras au ciel, adopte une pose plus prononcée de la douleur à la manière méditerranéenne des pleureuses. Un arbre de Vie figure au sommet de la croix.

Notes

  1. Giorgio Vasari, Le vite de' più eccellenti pittori, scultori ed architettori, ed. Gaetano Milanesi, Florence, 1906, II, 292.