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Wikipédia:Sélection/Colombie

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Antonia Santos

María Antonia Santos Plata
María Antonia Santos Plata

María Antonia Santos Plata, née le à Pinchote, dans la province de Socorro, et morte le à El Socorro, est une héroïne de l'indépendance de la Colombie. Considérée comme l'une des femmes les plus représentatives de ce conflit avec Policarpa Salavarrieta, Antonia Santos se rallie à la cause du Libertador Simón Bolívar, figure emblématique de l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du Sud. Elle crée la « guérilla de Coromoro », la première à se former dans la province de Socorro, afin de lutter contre l'invasion espagnole, et son frère Fernando Santos devient l'un des chefs de cette guérilla. Ce groupe intercepte notamment les communications des forces royalistes, approvisionne et maintient informées les armées rebelles, jouant un rôle important dans les batailles du Pantano de Vargas et de Boyacá.

Trahie par un de ses amis, Antonia Santos est finalement arrêtée puis exécutée le , étant considérée comme « coupable de lèse-majesté ». En l'honneur de ses actions héroïques, le bataillon ASPC no 7 de la septième brigade de la quatrième division de l'armée nationale colombienne porte le nom d'« Antonia Santos », suivant la résolution no 0027 de novembre 1986. De la même famille, sont issues, par la suite, plusieurs personnalités notables, telles qu'Eduardo Santos Montejo et Juan Manuel Santos Calderón, tous deux présidents de la République de Colombie.

Antonio Nariño

Antonio Nariño
Antonio Nariño

Antonio Amador José Nariño y Bernardo Álvarez del Casal, né le à Santafé de Bogota et mort le à Villa de Leyva, est un homme politique, militaire et journaliste néo-grenadin. Issu d'une riche famille créole de Bogota, il est l'un des précurseurs de l'émancipation des colonies américaines de l'empire espagnol et devient l'un des héros de l'indépendance de la Colombie.

Après avoir entamé une carrière de fonctionnaire durant laquelle il devient alcalde, Nariño traduit en 1793 la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du français vers l'espagnol, ce qui lui vaut l'exil et la prison. Il devient ensuite président de l'État libre de Cundinamarca le , défendant un système centraliste avec un État unitaire doté d'un pouvoir exécutif fort. Ne croyant pas que le système fédéraliste puisse être appliqué à la Nouvelle-Grenade en raison des vifs sentiments régionalistes existants, il refuse d'adhérer à la constitution d'une Confédération des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade, ce qui aboutit à une guerre civile entre les deux camps. À la suite de ce conflit, il entame une campagne dans le Sud afin de lutter contre une invasion de la Nouvelle-Grenade par les Espagnols. Après plusieurs victoires, il est finalement vaincu à Pasto et est envoyé en Espagne où il reste prisonnier de 1816 à 1820 à Cadix. Libéré grâce au soulèvement lancé par Rafael del Riego, Nariño revient en Colombie aux côtés de Simón Bolívar qui le nomme vice-président, lui laissant la tâche de mettre en place le Congrès constituant de Cúcuta pour construire la Grande Colombie. Après avoir renoncé à la vice-présidence, il termine sa carrière politique en tant que sénateur de la république du Cundinamarca...

Billet de 20 000 pesos colombiens

Le billet de 20 000 pesos colombiens (20 000 $) est l'un des billets de banque en circulation en Colombie. Il mesure 143 × 66 millimètres et la couleur prédominante est l'orange. L'ancien président colombien Alfonso López Michelsen et un fruit d'attier sont représentés sur le recto alors que le verso montre un sombrero vueltiao et les canaux de La Mojana. Une première série de billets de 20 000 pesos est émise de 1996 à 2016. Cette version mesure 140 × 70 millimètres et est de couleur bleue. L'astronome Julio Garavito Armero et la Lune sont représentés sur le recto tandis que le verso montre une vue de la planète Terre à partir de la surface lunaire.

La Banque de la République de Colombie estime, en mai 2016, que 344,8 millions de billets de 20 000 pesos colombiens sont en circulation dans le pays. Mis en circulation pour la première fois le , il possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultra-violette, un fil de sécurité et des micro-impressions, qui certifient de son authenticité. Malgré des campagnes menées par la Banque de la République de Colombie afin que les citoyens puissent repérer les contrefaçons, de faux billets ont été plusieurs fois saisis. Fabriqué à 100 % en pure fibre de coton, il a une durée de vie moyenne de 21 mois à compter de sa mise en circulation.

Billet de 50 000 pesos colombiens

Le billet de 50 000 pesos colombiens (50 000 $) est un des billets de banque en circulation en Colombie. Il mesure 148 × 66 millimètres et la couleur prédominante est le violet. L'écrivain colombien Gabriel García Márquez et un colibri butinant une fleur sont représentés sur le recto. Les représentations de la Cité perdue, du pic Cristóbal Colón et du pic Simón Bolívar figurent sur le verso. Une première série de billets de 50 000 pesos est émise de 2000 à mi-2016. Cette version mesure 140 × 70 millimètres, avec pour couleurs prédominantes le violet, le vert et le jaune. Son dessin a été réalisé par Óscar Muñoz dans un format vertical. Il représente l'écrivain et poète Jorge Isaacs (1837-1895) sur le recto et son hacienda El Paraíso sur le verso.

Mis en circulation pour la première fois le , il possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultra-violette, un fil de sécurité et des micro-impressions, qui certifient de son authenticité. La Banque de la République de Colombie estime, qu'à la fin de l'année 2018, 62 063 566 millions de pesos colombiens en billets de 50 000 sont en circulation dans le pays. Malgré des campagnes menées par la Banque de la République de Colombie afin que les citoyens puissent repérer les contrefaçons, de faux-billets ont été plusieurs fois saisis. Fabriqué à 100 % en pure fibre de coton, il a une durée de vie moyenne de 34 mois à compter de sa mise en circulation.

Cinéma colombien

Bureaux du Festival international du film de Carthagène, dans le centre historique de la ville.
Bureaux du Festival international du film de Carthagène, dans le centre historique de la ville.

Le terme de cinéma colombien se rapporte, au sens large, aux productions cinématographiques réalisées en Colombie ou considérées comme étant colombiennes pour diverses raisons. Le cinéma colombien est issu d’un processus historique, comme c’est le cas pour tout cinéma national, et s’inscrit dans une dimension industrielle et artistique.

Au cours son histoire, le cinéma colombien n’a pas été considéré comme une industrie rentable, ce qui fit obstacle à une continuité de sa production. Lors des premières décennies du XXe siècle, quelques compagnies ont essayé de nourrir un niveau constant de production ; mais le manque d’appui économique et la forte concurrence étrangère ont cassé les initiatives. Grâce à la création de la Compañía de Fomento Cinematográfico (FOCINE), quelques productions ont pu être réalisées. Cependant, cette compagnie a été liquidée au début des années 1990. Actuellement, grâce à la loi du cinéma approuvée en 2003, des initiatives renaissent autour de l’activité cinématographique, ce qui permet une relance du cinéma colombien, tant sur le plan national qu’international.

Colombie aux Jeux olympiques d'été de 1932

Délégation colombienne aux JO d'été de 1932 à Los Angeles.
Délégation colombienne aux JO d'été de 1932 à Los Angeles.

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'été de 1932 qui se déroulent du 30 juillet au 14 août 1932 à Los Angeles aux États-Unis. Il s'agit de sa première participation à des Jeux d'été. La délégation colombienne est représentée par un seul athlète en marathon, Jorge Perry, qui est le porte-drapeau du pays lors des cérémonies d'ouverture et de clôture de ces Jeux qui ont lieu au sein du Los Angeles Memorial Coliseum.

La Colombie fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille au cours de cet évènement sportif dont le format est revu, passant à une durée moindre de seize jours. Le seul athlète engagé, Jorge Perry, ne se classe pas dans les dix premiers de sa discipline, abandonnant sur l'épreuve du marathon au dixième kilomètre. Il repart cependant avec la médaille du mérite olympique que lui décerne le comité international olympique.

À la suite de cette première participation aux Jeux olympiques, le comité olympique colombien (COC) est créé le , ce qui permet à six athlètes de concourir lors des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin.

Colombie aux Jeux olympiques d'été de 1936

De gauche à droite : les deux premiers sont Hugo Acosta et Pedro Emilio Torres, le quatrième est Campo Elías Gutiérrez, le septième est José Domingo Sánchez et les deux derniers sont Hernando Navarrete et Pedro del Vechio.
De gauche à droite : les deux premiers sont Hugo Acosta et Pedro Emilio Torres, le quatrième est Campo Elías Gutiérrez, le septième est José Domingo Sánchez et les deux derniers sont Hernando Navarrete et Pedro del Vechio.

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'été de 1936 qui se déroulent du 1er au à Berlin en Allemagne. Il s'agit de sa deuxième participation à des Jeux d'été. À la suite de la création du comité olympique colombien le par Alberto Nariño Cheyne, ce qui permet à la Colombie de participer de façon officielle aux Jeux olympiques pour la première fois, une délégation nationale est composée de six athlètes et de sept accompagnateurs, avec pour porte-drapeau le sprinteur José Domingo Sánchez.

La Colombie fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille au cours de cet évènement sportif. Le bilan est même considéré comme étant une performance discrète et est source de frustration, avec au mieux une 18e place obtenue lors du 5 000 mètres par Hernando Navarrete, les autres sportifs engagés ne passant pas les éliminatoires dans leurs épreuves respectives, bien que plusieurs d'entre eux ont amélioré leurs records personnels.

Colombie aux Jeux olympiques d'hiver de 2010

Délégation colombienne à la cérémonie d'ouverture aux JO de Vancouver
Entrée de la délégation colombienne à la cérémonie d'ouverture.

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver au Canada qui se déroulent du 12 au 28 février 2010. Il s'agit de sa première participation à des Jeux d'hiver. La délégation colombienne est représentée par une seule athlète en ski alpin, Cynthia Denzler, qui est la porte-drapeau du pays lors des cérémonies d'ouverture et de clôture de ces Jeux.

La Colombie fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille au cours de ces Jeux olympiques. La seule sportive engagée ne se classe pas dans les dix premiers de sa discipline, terminant 51e à l'épreuve de slalom, après avoir été disqualifiée en slalom géant deux jours auparavant, ayant raté une porte.

En Colombie, la chaîne publique Señal Colombia obtient la licence pour transmettre à la télévision ces Jeux d'hiver, diffusant ainsi les cérémonies d'ouverture et de clôture et trois émissions quotidiennes d'une heure durant toute la période que dure la compétition. Par ailleurs, ESPN assure également l'émission de ces Jeux à la radio et à la télévision par câble et satellite tandis que Terra Networks les diffuse sur Internet.

Colombie aux Jeux olympiques d'hiver de 2018

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeongchang en Corée du Sud du au . Il s'agit de sa deuxième participation à des Jeux d'hiver, après celle de 2010, aucun athlète n'étant parvenu à se qualifier pour l'édition de 2014 à Sotchi. La délégation colombienne est représentée par quatre athlètes (trois hommes et une femme) et ses porte-drapeaux sont le patineur Pedro Causil lors de la cérémonie d'ouverture et le skieur Michael Poettoz à celle de clôture. La délégation colombienne bénéficie d'un programme d'aide pour la fourniture des tenues de compétition et pour les uniformes grâce au Comité international olympique et à la fédération mondiale de l'industrie d'articles de sport (WFSGI).

La Colombie ne remporte pas de médaille au cours de ces Jeux olympiques. Son meilleur classement est une 20e place remportée par Pedro Causil lors de la finale de patinage de vitesse sur 500 m. À l'issue de ces Jeux, Helder Navarro, membre du Comité olympique colombien et chef de la délégation à Pyeongchang se montre toutefois satisfait des résultats obtenus.

La société de télécommunications Claro obtient les droits de retransmission en Colombie des Jeux olympiques d'hiver de 2018. Elle les transmet via deux chaînes de télévision payantes, une application mobile et un portail web.

Corrida

Corrida aux arènes d'Arles.
Corrida aux arènes d'Arles.

La corrida (mot espagnol, de correr : « courir ») est une forme de course de taureaux consistant en un combat à l'issue duquel le taureau est mis à mort. Elle est pratiquée essentiellement en Espagne, au Portugal, dans le Midi de la France, dans certains États d'Amérique hispanique (Mexique, Pérou, Colombie, Venezuela, Équateur et Bolivie).

Se déroulant dans des arènes, la corrida est un spectacle tauromachique issu d'une longue tradition, puisque sa forme actuelle, où la mise à mort est effectuée par le matador à pied et armé de sa seule épée, remonte à Francisco Romero, dans la première moitié du XVIIIe siècle. Elle se déroule selon un rituel et des modalités bien fixés aujourd'hui, dont l'essentiel remonte à ceux définis par le matador Francisco Montes « Paquiro », avec son traité de tauromachie de 1836, Tauromaquia completa.

Une corrida commence par un paseo, le défilé initial de tous les participants. Le combat se divise ensuite en trois parties, trois tercios (« tiers ») : au cours de la première partie, le tercio de pique, deux picadors affrontent le taureau et le blessent à l'aide d'une longue pique, ce qui permet à la fois de l'affaiblir et d'évaluer son comportement. Au cours du deuxième tercio, le tercio de banderilles, des banderilleros, voire le matador lui-même, plantent trois paires de banderilles dans le dos du taureau. Enfin, lors du troisième tercio (la mise à mort proprement dite), le matador, après une faena, une série de passes exécutées avec sa muleta, met à mort le taureau par l'estocade portée avec son épée...

Crocodile de l'Orénoque

Crocodile de l'Orénoque.
Crocodile de l'Orénoque.

Le Crocodile de l'Orénoque (Crocodylus intermedius) est une espèce de crocodiliens de la famille des Crocodylidae. Il est considéré comme le plus grand prédateur de l'écosystème de l'Orénoque et de ses affluents, et plus généralement comme le plus grand prédateur d'Amérique latine, avec une taille pouvant aller jusqu'à 7 mètres. Il est endémique du bassin de l'Orénoque, situé en Colombie et au Venezuela et ne fréquente que les eaux douces. Les populations les plus importantes de crocodiles de l'Orénoque se situent au niveau des ríos Cojedes et Capanaparo.

Il est caractérisé par un museau plus effilé que celui des autres espèces de crocodiles, à l'exception de celui des gavials. Son tronc, robuste et aplati, est plus large, au niveau de la partie centrale, qu'aux extrémités. La surface dorsale est recouverte de plaques osseuses tandis que les flancs et le ventre n'ont pas d'ostéoderme. Ses plaques ventrales présentent des organes sensoriels inter-tégumentaires qui permettent de détecter les changements dans la pression osmotique de l'eau. Trois variations de couleur de peau pour le Crocodile de l'Orénoque sont mentionnées : « amarillo » avec le dos et les côtés clairs, « mariposo » avec le dos gris-vert et des taches noirâtres, et « negro » avec le dos et les côtés gris sombre ou noirâtres.

Le Crocodile de l'Orénoque est considéré comme une espèce opportuniste, du fait qu'il consomme une grande variété de proies, bien qu'il ait une préférence pour un régime piscivore. Il se nourrit de poissons, de grenouilles, de serpents, d'oiseaux et de mammifères. Si les adultes n'ont pas de prédateur naturel, à l'exception de l'Homme, il en est tout autrement pour leurs œufs qui ont pour principal prédateur le Tégu commun. Quant aux nouveau-nés, ils servent fréquemment de proies à plusieurs espèces d'oiseaux et de poissons carnivores.

Les populations de Crocodiles de l'Orénoque ont été décimées dans une grande partie de leur aire de distribution en raison d'une surexploitation commerciale, de 1930 jusque dans les années 1960. Depuis les années 1970, des mesures de sauvegarde sont mises en place, en Colombie et au Venezuela. Le Crocodile est ainsi élevé dans des fermes dédiées, avec pour objectif sa réintroduction dans son habitat naturel. Depuis 1996, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère qu'il s'agit d'une « espèce en danger critique d'extinction » (CR), après l'avoir classée en 1982 en tant qu'« espèce en danger » (EN). En 2013, environ 1 500 spécimens à l'état sauvage sont dénombrés au Venezuela et moins de 200 en Colombie.

El drama del 15 de octubre

Scène extraite du film.
Scène extraite du film.

El drama del 15 de octubre (littéralement en français, « Le drame du 15 octobre ») est un film muet colombien en noir et blanc réalisé par les frères Francesco et Vincenzo Di Domenico et présenté au public pour la première fois en novembre 1915 au Salón Olympia de Bogota, en Colombie.

Considéré comme le premier long métrage documentaire cinématographique réalisé en Colombie, ce film relate l'assassinat du général Rafael Uribe Uribe à travers une reconstitution des faits. Il est vivement critiqué en raison de l'apparition des meurtriers et du corps du défunt militaire dans le film. Il n'existe aucune copie de ce documentaire qui est interdit en salle sur ordre de la justice avant d'être détruit. Si le scandale qui suit sa sortie entraîne un ralentissement de la production régulière de films les années suivantes, il n'empêche qu'il revêt une importance particulière, montrant que le cinéma colombien est marqué dès ses origines par la représentation de la criminalité, thématique considérée comme l'une des plus répandues et des plus polémiques de ce cinéma national.

Fernando Botero

Fernando Botero en 2006.
Fernando Botero en 2006.

Fernando Botero Angulo, né le 19 avril 1932 à Medellín, est un peintre et sculpteur colombien réputé pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. S'étant lui-même surnommé ironiquement « le plus colombien des artistes colombiens », il est l'un des rares peintres à connaître le succès et la gloire de son vivant. Sa carrière commence réellement en 1958, lorsqu'il gagne le premier prix du Salon des artistes colombiens (Salón de Artistas Colombianos en espagnol).

Au gré de ses nombreux voyages aux États-Unis et en Europe, Fernando Botero a développé un style qui lui est propre et dont sa Nature morte à la mandoline, datant de 1957, constitue la première manifestation. Ce style, que l'on peut remarquer tant dans ses peintures ou dessins que dans ses sculptures, lui permet de n'être associé à aucun mouvement ou courant, passé ou présent. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l'art précolombien et populaire...

Gabriel García Márquez

García Márquez au Festival du Film de Guadalajara en 2009.
García Márquez au Festival du Film de Guadalajara en 2009.

Gabriel José de la Concordia García Márquez est un écrivain colombien né le dans la municipalité d'Aracataca, en Colombie. Romancier, novelliste mais également journaliste et activiste politique, il est devenu lauréat du prix Nobel de littérature en 1982. García Márquez, affectueusement connu sous le nom de « Gabo » en Amérique Latine, est un des auteurs les plus significatifs du XXe siècle.

Il a poursuivi un enseignement autodidacte en quittant son école de droit pour se lancer dans une carrière de journaliste. Très tôt, il n'a montré aucune retenue dans sa critique sur la politique intérieure comme extérieure de la Colombie. En 1958, il a épousé Mercedes Barcha, avec qui il a eu deux fils : Gonzalo, et Rodrigo García, devenu réalisateur. Il a beaucoup voyagé en Europe, et vit actuellement à Mexico, où il vient de lancer une édition mexicaine de son hebdomadaire colombien Cambio. Depuis une dizaine d'années, il se bat contre un cancer lymphatique...

Hippopotames de Pablo Escobar

L'hippopotame Vanessa, recueillie par le zoo du parc de l'hacienda Nápoles.
L'hippopotame Vanessa, recueillie par le zoo du parc de l'hacienda Nápoles.

Les hippopotames de Pablo Escobar sont des hippopotames initialement importés par Pablo Escobar dans son hacienda Nápoles en Colombie, ainsi que leurs descendants. À la suite de la mort du narcotrafiquant survenue en 1993, ils sont livrés à eux-mêmes dans la ménagerie abandonnée. Des spécimens se sont échappés puis se sont répandus et reproduits sur les berges du río Magdalena. À l'origine au nombre de quatre, ces animaux ont proliféré jusqu'à constituer une population estimée à environ 35 individus en 2016, formant ainsi le groupe d'hippopotames sauvages le plus important du monde, hors d'Afrique. Considérés comme invasifs, n'ayant pas de prédateur et mettant en danger la faune native, ils s'avèrent également un danger pour la santé et la vie des habitants de la région.

Différentes suggestions ont été faites afin de contrôler cette population. Si la castration et le déplacement de ces pachydermes sont des solutions onéreuses et complexes à mettre en place, le plus simple serait de les euthanasier. Néanmoins, la mort en 2009 de l'hippopotame Pepe à la suite d'une partie de chasse déclencha une vague de colère à l'encontre du gouvernement colombien.

Les hippopotames de Pablo Escobar sont le sujet de reportages et documentaires. Ils sont aussi mentionnés dans le roman Le Bruit des choses qui tombent de Juan Gabriel Vásquez (2013).

Histoire de Barranquilla

Armes actuelles de la ville de Barranquilla.
Armes actuelles de la ville de Barranquilla.

L'histoire de Barranquilla commence vers 1629, année probable de sa fondation, bien plus tardive que celle de la plupart des autres villes colombiennes qui datent du début de la période coloniale.

À ses débuts, la population de Barranquilla croît lentement ; elle est notamment composée d'artisans, de navigateurs, de transporteurs et de commerçants. Durant la période coloniale, la ville connaît une grande activité commerciale liée à une lucrative contrebande. Dès la fin du XVIIIe siècle, elle acquiert de l'importance en tant que port fluvial grâce à sa situation géographique ; elle capte une part importante du commerce au détriment de ports plus petits. Elle est déclarée villa le par le gouverneur de l'État libre de Carthagène des Indes, Manuel Rodríguez Torices, avant d'obtenir le rang de ville en 1857. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, elle se développe considérablement dans tous les domaines, tant au niveau démographique qu'au niveau économique, devenant la troisième ville industrielle du pays. En Colombie, elle est d'ailleurs considérée comme la pionnière dans divers secteurs tels que l'aviation, les services publics ou encore les projets d'urbanisation.

Le déclin de Barranquilla s'amorce dans les années 1940 et 1950, son port devant faire face à l'essor de celui de Buenaventura. À partir des années 1950, elle est plongée dans une période d'instabilité politique. La ville est confrontée à une paupérisation de ses services publics, à la corruption et à une grave crise financière, ainsi qu'à de sérieuses carences dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Durant la première décennie du XXIe siècle, Barranquilla amorce un renouveau, tant au niveau de l'urbanisation que sur les plans politiques et économiques.

Histoire de la Colombie

Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander lors du congrès de Cúcuta, en 1821.
Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander lors du congrès de Cúcuta, en 1821.

L’histoire de la Colombie commence il y a plus de 20 000 ans. Différentes civilisations amérindiennes se développent dès cette époque, dont la plus influente est celle du peuple Chibcha. Celui-ci domine le centre du pays lorsque Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492.

Le territoire est rapidement colonisé par l'Espagne qui lui donne le nom de Nouvelle-Grenade. De nombreuses villes sont fondées dont Santafe de Bogotá (l'actuelle capitale de la Colombie) en 1538. Les Amérindiens sont massacrés ou soumis au régime de l’encomienda. Des Africains sont amenés pour servir de main-d'œuvre servile, notamment dans les mines d'or du Chocó. Devenue une partie de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1717, le pays connaît d'importants soulèvements à partir de 1810 à la faveur de l'affaiblissement de la métropole lors de la Guerre d'indépendance espagnole. Grâce à la guerre menée par le Libertador Simón Bolívar ces révoltes aboutissent à l'indépendance de la totalité de la vice-royauté en 1819, malgré une reconquête temporaire par la métropole.

En 1821 la Nouvelle-Grenade (dont fait alors partie le Panama), la Capitainerie générale du Venezuela et la Présidence de Quito se regroupent en une république, la République de (Grande) Colombie. Cependant de nombreux désaccords surviennent et des volontés d'indépendance se font sentir, aboutissant à la sécession du Venezuela en 1829 et de l'Équateur l'année suivante...

Hymne national de la Colombie

Partition de l'hymne national de la Colombie.
Partition de l'hymne national de la Colombie.

L'hymne national de la Colombie (Himno Nacional de la República de Colombia) est le chant patriotique de la Colombie, en Amérique du Sud.

Ses paroles, qui proviennent du poème « Himno Patriótico » (« Hymne Patriotique ») composé par le président Rafael Núñez, furent écrites comme une ode célébrant l'indépendance de Carthagène. Par la suite, la musique fut composée par l'italien Oreste Síndici à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.

La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de Bogota. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du , ratifiée par le président Marco Fidel Suárez, lui conféra son statut officiel.

Jorge Eliécer Gaitán‎

Jorge Eliécer Gaitán.
Jorge Eliécer Gaitán.

Jorge Eliécer Gaitán Ayala, né le à Bogota et mort le , est un homme politique colombien, issu de la classe moyenne et très populaire en son temps. Il se lance très tôt dans la politique, défendant la candidature de Guillermo Valencia lors des élections présidentielles de 1918. Par la suite, il dénonce en 1929 les évènements et les injustices commises à Ciénaga lors du massacre des bananeraies. Après avoir rompu avec le Parti libéral et créé l'Unión Izquierdista Revolucionaria en 1933, il réintègre le Parti libéral en 1935. Par la suite, il occupe différents postes, notamment ceux de maire de Bogotá, ministre de l'Éducation nationale et ministre du Travail. Un temps dissident du Parti libéral colombien, il en devient le leader en 1947 après avoir échoué aux élections présidentielles de 1946. Gaitán, qui est très proche des classes moyennes et aux faibles revenus, est l'un des premiers en Colombie à parler de politique sociale, souhaitant notamment démocratiser la culture, nationaliser l'enseignement et améliorer les conditions de travail des ouvriers.

Son assassinat à Bogota le , alors qu'il est candidat aux élections présidentielles de 1950, est marqué par une éruption de violence connue sous le nom de Nueve de Abril (ou Bogotazo à Bogotá) qui est le début de la La Violencia, une période de troubles qui dure jusqu'au milieu des années 1950. Gaitán est devenu un mythe colombien, au point de voir son image figurer sur les billets de mille pesos colombiens.

Jorge Isaacs

Portrait de Jorge Isaacs par Víctor Moscoso.
Portrait de Jorge Isaacs par Víctor Moscoso.

Jorge Enrique Isaacs Ferrer, né le à Cali et mort le à Ibagué, est un écrivain et poète colombien. Surtout connu pour son roman María, il a également été soldat, politicien et explorateur scientifique. Il est considéré comme un des auteurs les plus significatifs du XIXe siècle en Amérique latine.

Alors qu'il est soldat dans un conflit opposant les conservateurs aux libéraux, Jorge Isaacs fait la connaissance du poète Gregorio Gutiérrez González et commence alors à écrire des poésies. Par la suite, il fait découvrir ses manuscrits au groupe littéraire « El Mosaico », qui éditera trente de ses compositions poétiques. En 1864, il commence à écrire son roman María, qui est publié trois ans après et devient une des œuvres les plus notables du romantisme de la littérature espagnole.

En plus de son activité littéraire, Jorge Isaacs s'engage en politique. Il est d'abord représentant à la Chambre pendant quelques années avant d'occuper le poste de consul au Chili entre 1871 et 1872. Alors qu'il est membre de l'aile radicale du parti libéral, il élabore les stratégies à développer au sein de l'enseignement. En effet, pour les libéraux, l'analphabétisme et l'ignorance empêchent la formation du citoyen, la réalisation d'une démocratie, le progrès et la paix. Cependant, ses activités politiques et au sein de l'Éducation sont sources de désillusions et d'échecs…

La tragedia del silencio

Scène extraite du film.
Scène extraite du film.

La tragedia del silencio (littéralement en français « La Tragédie du silence ») est un long métrage muet colombien en noir et blanc réalisé par Arturo Acevedo Vallarino et présenté au public pour la première fois le au théâtre Faenza de Bogota, en Colombie. Considéré comme le premier film entièrement colombien, il relate l'histoire d'un homme qui serait atteint de la lèpre. Par ailleurs, c'est le seul film colombien durant la période du cinéma muet pour lequel une musique originale, interprétée durant la projection, ait été composée, cette dernière ayant été écrite par Alberto Urdaneta Forero.

Lors de sa première exploitation en salle, ce long métrage est bien reçu par le public et par la critique. Il est ensuite exploité au Panama et au Venezuela où le succès est également au rendez-vous. Ce film est l'un des premiers exemples de l'importance que donne la Colombie à l'image véhiculée par son cinéma national. En effet, à cause du thème de la lèpre qui y est abordé, il est critiqué par certains commentateurs qui craignent une répercussion négative sur l'image du pays. Même si ce film n'existe dorénavant plus dans sa version intégrale, la Fundación Patrimonio Fílmico Colombiano est cependant parvenue à en conserver dans ses archives un extrait d'une durée de 22 minutes et 45 secondes.

Le Général dans son labyrinthe

Gabriel García Márquez en 2002.
Gabriel García Márquez en 2002.

Le Général dans son labyrinthe (en espagnol : El general en su laberinto) est un roman de l'écrivain colombien et prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez. Il s'agit d'un récit romancé des derniers jours de Simón Bolívar, le libérateur et premier président de la République de Colombie (« Grande Colombie »). Publié pour la première fois en 1989, le livre raconte le voyage de Bolívar de Bogota à la côte nord de la Colombie, alors qu'il cherche à quitter l'Amérique du Sud pour s'exiler en Europe. Ce sera le dernier qu'il entreprendra puisque, au bout de celui-ci, il meurt des suites d'une maladie mystérieuse sans avoir pu prendre la mer pour le vieux continent.

Ses précédents romans tels que Cent ans de solitude et L'Amour aux temps du choléra ayant été des succès, García Márquez décide d'écrire un livre sur « Le Libérateur » après avoir lu un ouvrage inachevé d'Álvaro Mutis sur ce sujet. García Márquez demande alors à son confrère la permission de rédiger un ouvrage sur l'ultime voyage de Bolívar. Après deux ans de recherches pendant lesquels il étudie notamment les 34 tomes des mémoires de Daniel Florence O'Leary (l'aide de camp de Bolívar) et divers documents historiques, García Márquez publie son roman sur les sept derniers mois de la vie du général sud-américain. C'est la vie de Bolívar qui constitue le « labyrinthe » évoqué dans le titre, un labyrinthe fait des mille souvenirs que l'ouvrage rappelle et dans lequel il nous introduit.

Le mélange des genres dans Le Général dans son labyrinthe le rend difficile à classer dans l'un de ceux-ci et les critiques ne s'accordent pas sur la place exacte à lui donner entre le roman et le récit historique (et toutes les nuances dans les différences qui les distinguent). La présence de passages romancés doit tout à l'inspiration de García Márquez. Il traite de certains des incidents les plus intimes de la vie de Bolívar, ce qui provoque une certaine indignation dans quelques pays d'Amérique latine où le livre a été publié. De nombreuses et éminentes personnalités latino-américaines ont estimé que le roman a sali la réputation de l'une des plus importantes figures historiques de cette partie du monde et en a donné une image négative dans les autres continents. D'autres voient dans Le Général dans son labyrinthe une manière féconde de provoquer la culture latino-américaine et un défi lancé à ce continent par rapport aux problèmes qu'il doit affronter.

Magia (album de Shakira)

Shakira en 2012.
Shakira en 2012.

Magia (littéralement en français, « Magie ») est le premier album de la chanteuse colombienne Shakira, alors âgée de quatorze ans. Il sort uniquement dans son pays natal le et est édité par Sony Music. L'album est enregistré dans les locaux d'Aga Estudios à Bogota, après près de trois mois de préproduction. Toutes les chansons abordent le thème de l'amour pour son prince charmant (à l'exception de Gafas oscuras) et sont écrites alors qu'elle a entre huit et douze ans.

Pour la promotion du disque, Shakira effectue notamment des représentations devant public dans plusieurs grandes villes colombiennes, accompagnée de quatre danseurs. La première a lieu dans sa ville natale, à Barranquilla, dans le théâtre Amira de la Rosa. Bien que l'album soit bien accueilli par la presse et par le public colombien, il ne connait pas un énorme succès commercial, avec entre 1 000 et 1 200 exemplaires vendus. Cependant, les chansons de Magia passent régulièrement sur les stations de radio colombiennes l'année de sa sortie et Shakira devient vite connue dans sa ville d'origine, ainsi que dans le reste du pays. Cet album, n'étant plus disponible à la vente, est dorénavant considéré comme un objet de collection. Il lui permet également de remporter deux prix et de participer à plusieurs évènements culturels entre 1991 et 1992.

María (film)

Scène du film, dans laquelle Efraín rêve qu'il se marie avec María, avec une technique de surimpression pour montrer deux fois le même personnage à l'écran.
Scène du film, dans laquelle Efraín rêve qu'il se marie avec María, avec une technique de surimpression pour montrer deux fois le même personnage à l'écran.

María est un film colombien, muet et en noir et blanc, réalisé par Máximo Calvo Olmedo et Alfredo del Diestro, sorti en 1922.

Premier long métrage de fiction cinématographique réalisé en Colombie, ce film est une adaptation du roman du même nom de Jorge Isaacs. Il relate l'histoire d'amour entre Efraín, fils d'un riche propriétaire d'hacienda, et sa cousine germaine María. Si la plupart des sources disent que l'initiative de produire María serait due au prêtre franciscain Antonio José Posada, d'autres indiquent que l'idée reviendrait à Alfredo del Diestro. Le tournage, qui débute en octobre 1921, se déroule en partie dans les mêmes lieux que le roman, notamment dans l'hacienda El Paraíso. Ce long métrage est présenté pour la première fois le à Buga et à Cali.

Ce film est au centre de ce qui est considéré comme la première polémique sur les droits d'auteur dans l'industrie cinématographique colombienne, lorsque la famille Isaacs intente un procès contre Valley Film, la société de production du film, que cette dernière remporte. Cette controverse provoque l'interdiction de projection du film par les autorités locales dans plusieurs villes colombiennes, mais cette affaire juridique sert aussi de publicité additionnelle au film, qui bat des records d'affluence en Colombie.

C'est le seul film colombien de l'époque à être projeté dans les salles nationales durant plusieurs années. Si ce long métrage est un succès au niveau national, il aurait été un échec à l'étranger. L'accueil positif et le succès commercial de María permettent de donner une impulsion à la production cinématographique colombienne, d'autres producteurs étant à l'origine d'une vingtaine de films pendant l'époque du cinéma muet.

Malgré son importance, il ne reste aucune copie du film ; seul un fragment de 25 secondes a pu être préservé, ainsi que quelques dizaines de photographies. Un court métrage documentaire, En busca de María a été réalisé en 1985 par Luis Ospina et Jorge Nieto, avec la volonté de retracer l'histoire du tournage de María.

Mérulaxe de la Perijá

Scytalopus perijanus.
Scytalopus perijanus.

Le Mérulaxe de la Perijá (Scytalopus perijanus) est une espèce de passereaux de la famille des Rhinocryptidae, endémique de la serranía de Perijá, une petite chaîne de montagnes s'étendant de part et d'autre de la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Cet oiseau, qui mesure entre 10 et 12 cm, peuple les forêts entre 1 600 et 3 225 mètres d'altitude. L'adulte a la tête de couleur gris neutre, la nuque brune, le dos brun barré de sépia tandis que la gorge et la poitrine sont lavées de blanc. La femelle se distingue notamment par une tache brune au niveau de la nuque plus nette que celle du mâle et le bas de sa poitrine est mêlé de chamois pâle.

C'est un oiseau discret et difficile à observer. Sa niche écologique est très mal connue : il se nourrit d'insectes et la reproduction aurait lieu entre avril et juillet. Selon les auteurs Jorge Enrique Avendaño et al. (2015), cette espèce répond aux critères de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour être considérée comme étant une « espèce en danger » (EN), son aire de répartition estimée à environ 5 000 km2 devant probablement continuer de diminuer. La réserve naturelle de Chamicero del Perijá en Colombie et le parc national Sierra de Perijá au Venezuela devraient permettre de protéger partiellement son habitat.

Nevado del Ruiz

Vue du Nevado del Ruiz en 1985.
Vue du Nevado del Ruiz en 1985.

Le Nevado del Ruiz est un volcan de la cordillère des Andes, un des plus élevés de Colombie. Il culmine à 5 321 mètres d'altitude. Comme son nom l'indique, il est recouvert de glaciers, lesquels entourent le cratère Arenas et sont en phase de régression rapide. Issu d'un volcanisme de subduction, le Nevado del Ruiz a connu de fréquentes éruptions pliniennes au cours de l'Holocène. Celle de 1985 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire en rasant notamment la ville d'Armero. En effet, le mélange de cendres et d'eau de fonte provoque régulièrement des lahars dévastateurs. Le volcan est désormais en constante observation afin de protéger au mieux les centaines de milliers de personnes vivant dans les vallées à ses pieds.

La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.

Omayra Sánchez

Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.
Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.

Omayra Sánchez ou Omaira Sanchez, née le et morte le , est une jeune colombienne victime, à l'âge de 13 ans, de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz qui a lieu le à Armero-Guayabal. Emprisonnée pendant trois jours dans l'eau, entre des blocs de béton et autres débris, elle attire l'attention des médias ainsi que celle des travailleurs volontaires. Des vidéos d'Omayra Sánchez discutant avec des travailleurs, souriant et faisant des gestes aux caméras vidéo font le tour des médias. « Son courage et sa dignité » touchent de nombreux travailleurs humanitaires qui se réunissent autour de l'enfant afin d'être à ses côtés et prier avec elle.

Après soixante heures d'agonie, Omayra Sánchez décède. Sa mort met en lumière l'incapacité des autorités colombiennes à répondre promptement à la menace du volcan et également la lutte des secouristes pour libérer les victimes coincées dans les décombres qui auraient pu être sauvées plus rapidement sans le manque de réactivité du gouvernement.

Sánchez devient célèbre grâce à une photographie d'elle prise par le journaliste français Frank Fournier peu avant sa mort. Cette image, diffusée dans le monde entier après le décès de la jeune fille, entraîne une polémique en raison de la décision du photographe de prendre cette photo et de l'inaction du gouvernement colombien afin d'empêcher la tragédie d'Armero malgré plusieurs avertissements préalables.

Opération Caméléon

Le général Freddy Padilla de León, commandant des forces militaires lors de l'opération Caméléon.
Le général Freddy Padilla de León, commandant des forces militaires lors de l'opération Caméléon.

L'opération Caméléon (en espagnol, Operación Camaleón) est une opération militaire de l'armée nationale colombienne qui s'est déroulée les 13 et 14 juin 2010 dans le but de libérer quatre otages détenus par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Les otages comprenaient trois membres de la Police nationale colombienne (le général Luis Herlindo Mendieta ainsi que les colonels Enrique Murillo et William Donato Gómez) et le sergent Arbey Delgado de l'armée nationale. L'opération se déroula dans la municipalité d'El Retorno, dans une zone de la jungle où naît le río Inírida dans le département de Guaviare, à 28 kilomètres du lieu de l'opération Jaque qui permit la libération de quinze otages en 2008.

Cette mission put notamment se concrétiser grâce à plusieurs mois d'analyse par les services de renseignement militaire des informations récoltées par les agents de l'armée et de la police infiltrés au sein des FARC et lors de la capture du guérillero Marcos Parrilla. Ce dernier livra les coordonnées de la zone où se trouvaient les otages. Le 10 juin, à 17 h 30, le président Álvaro Uribe donna son accord au commandant des forces militaires, le général Freddy Padilla de León, pour le déploiement des troupes et le lancement de l'opération Caméléon. L'offensive commença le 13 juin et permit la libération de quatre otages détenus depuis près de douze ans. Le point de vue de la guérilla sur ces événements est inconnu…

Peligro

Shakira en 2012.
Shakira en 2012.

Peligro (littéralement en français, « Danger ») est le deuxième album de la chanteuse colombienne Shakira. Il sort uniquement dans son pays natal le 25 mars 1993 et est édité par Sony Music. L'album est enregistré dans les locaux d'Aga Estudios à Bogota, après plusieurs mois passés en studio d'enregistrement et en salle de mixage. La plupart des chansons, dont seulement trois sont écrites par Shakira, abordent le thème de l'amour.

Shakira ne s'identifie pas aux chansons qu'elle avait écrites et composées et à celles que lui avait imposées sa maison de disques. Elle décide alors de ne pas assurer la promotion de l'album et demande à Sony Music d'en faire de même. Moins de 1 000 exemplaires sont alors vendus. En 1993, elle interprète la chanson Eres au Festival de Viña del Mar en représentant la Colombie et obtient le 3e prix du jury, dont l'un des membres est le chanteur Ricky Martin.

C'est à cette époque que Shakira met en suspens sa carrière de chanteuse pour se consacrer à ses études. Au niveau des choix artistiques, elle effectue des changements radicaux sur sa voix, ses chansons et son attitude, qui lui permettront de connaître le succès avec son troisième album, Pies descalzos.

Phyllobates aurotaenia

Phyllobates aurotaenia
Phyllobates aurotaenia

Phyllobates aurotaenia est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae, endémique de la côte pacifique de la Colombie. Les indiens Noanamá et Emberá la nomment kokoï, elle est appelée « Phyllobate à bande dorée » en français. Il existe deux formes de Phyllobates aurotaenia, l'une des deux étant probablement due à une hybridation ou à un cline avec Phyllobates bicolor.

Considérée avec Phyllobates bicolor comme la deuxième grenouille au monde par sa toxicité (Phyllobates terribilis étant la plus toxique), Phyllobates aurotaenia a été étudiée et décrite pour la première fois en 1913 par le zoologiste George Albert Boulenger. Cet anoure, qui peut atteindre jusqu'à 35 mm, se rencontre dans les forêts tropicales humides des départements du Chocó et de Valle del Cauca, à une altitude comprise entre 90 et 1 000 m.

Bien que de petite taille, les spécimens sauvages, stockant de la batrachotoxine, alcaloïde stéroïdien, dans les glandes de leur peau, sont mortellement toxiques. Le nombre de Phyllobates aurotaenia et leur aire de répartition ne cessent de diminuer, notamment à cause de l'impact des activités de l'Homme sur son habitat naturel. L'Union internationale pour la conservation de la nature la considère ainsi comme une « espèce quasi menacée » (NT).

Phyllobates aurotaenia est notamment connue pour l'utilisation qu'en font certains peuples amérindiens de Colombie, pour la chasse. L'industrie pharmaceutique mène aussi des études sur les puissants alcaloïdes stéroïdiens qu'elle sécrète.

Phyllobates bicolor

Phyllobates bicolor.
Phyllobates bicolor.

Phyllobates bicolor est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae, endémique de la côte pacifique de la Colombie. Considéré comme la deuxième grenouille la plus toxique au monde, cet anoure est assez semblable à certaines autres espèces du même genre, en particulier à Phyllobates terribilis. Alors que les Indiens Chocoes la nomment neará, elle est appelée phyllobate bicolore en français.

Phyllobates bicolor se rencontre dans les forêts tropicales humides des départements du Cauca, du Chocó, de Risaralda et de Valle del Cauca, à une altitude comprise entre 400 et 1 500 m, présentant une température d'au moins 25 °C et une humidité relative élevée. À l'état sauvage, Phyllobates bicolor est un animal social, vivant en colonies sur le sol de la forêt, souvent à proximité de petits cours d'eau. Son espérance de vie moyenne est de six ans.

Phyllobates bicolor a été étudiée et décrite pour la première fois en 1841 par les zoologistes français André Marie Constant Duméril et Gabriel Bibron. En raison de sa petite taille et de ses couleurs brillantes, cet amphibien est souvent considéré à tort comme inoffensif alors que les spécimens sauvages sont mortellement toxiques, stockant dans les glandes de leur peau de la batrachotoxine, alcaloïde stéroïdien. Le nombre de Phyllobates bicolor et son aire de répartition ne cessent de diminuer, notamment à cause de l'impact des activités de l'Homme sur son habitat naturel. L'Union internationale pour la conservation de la nature la considère ainsi comme une « espèce quasi menacée » (NT).

Phyllobates terribilis

Photo d'une grenouille jaune
Phyllobates terribilis

Phyllobates terribilis est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae, endémique de la côte pacifique de la Colombie. Cet anoure est assez semblable à certaines autres espèces du même genre, en particulier à Phyllobates bicolor. En français, elle est appelée kokoï de Colombie ou phyllobate terrible.

Phyllobates terribilis est l'une des plus grandes espèces de Dendrobatidae, atteignant 47 mm de moyenne pour les femelles. Elle se rencontre dans les forêts tropicales humides du département de Cauca, à une altitude comprise entre 100 et 200 m, où la température est d'au moins 25 °C et l'humidité relative élevée. À l'état sauvage, Phyllobates terribilis est un animal sociable, vivant en groupes comprenant jusqu'à six individus ; cependant, cette grenouille peut former des groupes plus importants en captivité.

En raison de sa petite taille et de ses couleurs brillantes, cet amphibien est souvent considéré comme inoffensif alors que les spécimens sauvages sont mortellement toxiques, car ils stockent dans les glandes de leur peau de la batrachotoxine. Ainsi, un contact direct avec une grenouille sauvage peut suffire, pour un humain, à causer une sensation de brûlure qui dure plusieurs heures. Son aire de répartition ne cesse d'être en recul, notamment en raison de l'impact des activités de l'Homme sur son habitat naturel et l'Union internationale pour la conservation de la nature la considère comme « espèce en danger ».

Policarpa Salavarrieta

La Pola, une héroïne du Mouvement d'Indépendance en Colombie.
La Pola, une héroïne du Mouvement d'Indépendance en Colombie.

Policarpa Salavarrieta, née le à Guaduas et morte le à Santa Fe de Bogota, est une héroïne de la résistance colombienne face à la reconquête espagnole de la Nouvelle-Grenade. Elle consacre sa courte vie à la cause de la révolution en vue de libérer la Colombie de la domination espagnole. Également connue sous le nom de La Pola, elle est fusillée sur la place publique de Santa Fé de Bogotá lors de la Reconquête espagnole après avoir été capturée par les royalistes espagnols.

Considérée comme étant la femme la plus représentative de l'indépendance en Colombie selon de nombreux historiens de cette période, Policarpa Salavarrieta se rallie à la cause d'Antonio Nariño, l'un des leaders militaires du mouvement indépendantiste, et devient espionne à Santa Fé de Bogotá. Elle recueille des informations aussi bien sur les lieux publics que dans les maisons de royalistes espagnols où elle travaille en tant que couturière. Elle transmet ensuite ces données à des femmes qui les communiquent aux soldats combattant au front. Policarpa Salavarrieta permet également à certains soldats de déserter de l'Armée royale pour rejoindre le mouvement révolutionnaire et, par ailleurs, transporte des armes et diverses fournitures aux insurgés...

Ramón Hoyos

Ramón Hoyos lors d'une fête organisée pour son quatre-vingtième anniversaire.
Ramón Hoyos lors d'une fête organisée pour son quatre-vingtième anniversaire.

Ramón Emilio Hoyos Vallejo, né le à Marinilla (département d'Antioquia) et mort le à Medellín (département d'Antioquia), est un coureur cycliste colombien des années 1950. Surnommé « El escarabajo de la montaña » (en français, littéralement, « le scarabée de la montagne ») en raison de son aisance dans les ascensions, il est considéré par ses pairs comme le premier « monstre » du cyclisme en Colombie.

Hoyos remporte cinq éditions du Tour de Colombie entre 1953 et 1958 dont quatre consécutivement. Lors de l'édition de 1955, il gagne 12 des 18 étapes, record toujours d'actualité en 2014, année de son décès. En 1955, il devient également le premier Colombien à obtenir le titre de champion panaméricain sur route. Il participe avec la Colombie aux Jeux olympiques d'été de 1956 et 1960. Hoyos décide de mettre définitivement fin à sa carrière de cycliste en 1964, la fédération colombienne de cyclisme ne l'ayant pas intégré dans la liste des athlètes devant participer aux Jeux olympiques d'été de Tokyo qui se déroulent cette même année.

La gloire de Hoyos est telle en Colombie que Gabriel García Márquez rédige pour le journal El Espectador quatorze articles sur sa vie sportive en 1955 tandis que Fernando Botero peint en 1959 un tableau intitulé Apoteosis de Ramón Hoyos.

République de Marquetalia

La République de Marquetalia (en rouge) et les autres « Républiques indépendantes » au début des années 1960, d'après Jean Lartéguy.
La République de Marquetalia (en rouge) et les autres « Républiques indépendantes » au début des années 1960, d'après Jean Lartéguy.

La République de Marquetalia (espagnol : República de Marquetalia) est une zone autonome constituée en 1958 en Colombie. Cette zone vit en marge du pouvoir central colombien entre 1958 et 1964, à tel point qu'elle a parfois été décrite comme une « République indépendante », une appellation récusée par ses dirigeants, qui préfèrent parler de « groupe d'autodéfense » ou de « zone organisée du mouvement paysan ». Elle est utilisée comme refuge par des populations fuyant la violence des zones voisines, avant d'être reprise par l'armée colombienne le . La plupart des guérilleros parviennent à quitter la zone, et forment le noyau initial des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui sont fondées officiellement deux ans plus tard. La résistance opposée par les guérilleros à l'offensive militaire contre Marquetalia constitue un événement fondamental pour les FARC, qui considèrent le , date du premier choc important entre l'armée et les guérilleros, comme leur date anniversaire.

Ricardo Londoño

Ricardo Londoño-Bridge, né le à Medellín et assassiné le à San Bernardo del Viento, est un pilote automobile colombien. Il est connu pour être le premier Colombien à prendre part à un weekend de Formule 1, lors d'une séance d'essais du Grand Prix du Brésil 1981.

Ricardo Londoño pilote jusqu'en 1979 dans des championnats locaux et nationaux, en stock-car et en vitesse moto où il remporte de nombreuses victoires. En 1979, il part en endurance aux États-Unis et participe à quelques courses du championnat IMSA GT. L'année suivante, il termine notamment septième des 24 Heures de Daytona et se classe douzième du championnat CanAm. Grâce à ses soutiens financiers nationaux importants liés à la caféiculture mais aussi au trafic de drogue, il part en Europe, fin 1980, disputer une course du championnat de Grande-Bretagne de Formule 1 qu'il termine à la septième position. Malgré son inexpérience, il est recruté, en grande partie pour son argent, par Ensign pour disputer le Grand Prix du Brésil 1981 de Formule 1. Il dispose d'une séance pour obtenir sa superlicence et participer au Grand Prix, voire à la suite du championnat. Il effectue de bons tours chronométrés mais percute Keke Rosberg, ce qui incite la FISA à ne pas lui accorder sa superlicence ; le Colombien est dès lors licencié par son équipe.

Grâce à ses soutiens illégaux, il participe, en 1981, à quelques courses de Formule 2 avant de retourner définitivement en Amérique. Malgré l'arrestation de plusieurs de ses commanditaires, il effectue encore quelques apparitions en championnat IMSA GT avant de se retirer définitivement du sport automobile en 1986. Par la suite, il retourne en Colombie où il exerce des activités illégales liées au trafic de drogue. Il voit la majorité de ses biens confisquée en 2000 et est assassiné, le , lors d'un règlement de comptes.

Santamartamys rufodorsalis

Distribution géographique de Santamartamys rufodorsalis en Colombie : la Sierra Nevada de Santa Marta.
Distribution géographique de Santamartamys rufodorsalis en Colombie : la Sierra Nevada de Santa Marta.

Santamartamys rufodorsalis (syn. Diplomys rufodorsalis) est un rongeur de la famille des Echimyidae. C'est l'unique espèce connue du genre monotypique Santamartamys. Seulement trois spécimens ayant été découverts entre 1898 et 2011, très peu de choses sont connues sur le comportement et la distribution de ce mammifère endémique de la côte de la mer des Caraïbes, en Colombie. Pouvant atteindre 48 centimètres de long depuis la tête jusqu'au bout de la queue, Santamartamys rufodorsalis est un animal nocturne.

Considérée comme une « espèce en danger critique d'extinction » (CR) par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Santamartamys rufodorsalis a été découvert dans les forêts tropicales humides de la Sierra Nevada de Santa Marta dans des localités allant de 700 à 2 000 mètres d'altitude.

Voyage de Charles de Gaulle en Amérique du Sud

Carte du voyage de Charles De Gaulle en Amérique latine en 1964.
Carte du voyage de Charles De Gaulle en Amérique latine en 1964.

Le voyage de Charles de Gaulle en Amérique du Sud est une série de visites d'État effectuées par le président de la jeune Ve République française en Amérique du Sud entre le et le 1964. Durant ce périple de trois semaines et 32 000 km, le plus long effectué par Charles de Gaulle, il visite le Venezuela, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et le Brésil.

Ce voyage est motivé par la volonté du président français de tourner la page de la décolonisation, après la fin de la guerre d'Algérie en 1962, et de poursuivre sa « politique de grandeur » en mettant l'accent sur la coopération, notamment en resserrant les liens entre la France et l'Amérique latine.

L'opération fait l'objet d'une préparation minutieuse par le Quai d'Orsay et les ambassades françaises des pays concernés. Le voyage est précédé d'une visite au Mexique, du 16 au 19 mars 1964, au cours de laquelle de Gaulle lance son célèbre « Marchemos la mano en la mano ». De Gaulle, accompagné d'une délégation française, effectue le périple en Caravelle. Par deux reprises, il voyage aussi à bord du croiseur Colbert.

La visite du chef d'État français suscite un véritable engouement dans les pays traversés. L'« homme du 18 Juin » est précédé de son aura de chef de la France libre et sait se gagner les faveurs des foules, notamment par ses allocutions en espagnol. Cependant, certaines des thématiques qu'il développe dans ses discours ne sont pas bien reçues par certains pouvoirs en place, notamment sa critique de l'hyperpuissance américaine. Le bilan du voyage est finalement mitigé. Sur le plan de la communication, c'est un franc succès mais qui n'est pas suivi par beaucoup de traductions concrètes. En effet, la France reste un acteur mineur sur le plan économique en Amérique du Sud et la position des États-Unis dans la région n'est pas bousculée.