Stéphane Braconnier (artiste)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Stéphane Braconnier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Stéphane Georges Pierre BraconnierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Stéphane Braconnier est un artiste abstrait français, né le à Lyon où il est mort le . Sa peinture abstraite est marquée au début par la couleur noire ; à partir de 1982, il commence à travailler sur des tons pastels et clairs, ainsi que sur des motifs géométriques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il étudie d'abord à l'école des beaux-arts de Mâcon avant d'étudier à celle de Lyon ; il est diplômé de l’École nationale des beaux-arts de Lyon avec les félicitations du jury, et obtient le Prix de Paris en 1983[1].

Au début des années 1980, il réalise des peintures abstraites habitées par le noir, comme un de ses maîtres, Pierre Soulages. Il est d'ailleurs représenté par la même galeriste, Alice Pauli[2]. Pour l'anecdote, ils se sont rencontrés à l'occasion d'une exposition à Lausanne, Pierre Soulages aurait dit : « Qui est-ce jeune homme qui marche sur mes pairs ? ».

À partir de 1982, il renonce en partie à ce procédé, et ôte la couche de peinture noire pour travailler sur la couleur pure et sur la forme.

Il est exposé simultanément à la galerie Alice Pauli et à la galerie Lucien Durand, mais aussi dans de grands musées comme le Centre Pompidou qui lui achète une œuvre de 1984 : « Celui de Polichinelle »[3].

Il travaille à la cire et à la paraffine moulées, technique lui permettant de décliner de subtiles harmonies chromatiques autour de la lumière[4], et d’osciller entre opacité et transparence. Il devient, dans les années qui suivent, une des figures emblématiques de la génération montante.

Thierry Raspail, conservateur du Mac de Lyon, et directeur de la Biennale d’art contemporain, achète en 1996 une œuvre monumentale, Fantômes[5],[6].

Après avoir introduit la photographie dans ses tableaux, l’artiste revient à la peinture. Les noirs profonds témoignent de ce passage par la photographie tandis que les transparences montrent le plaisir retrouvé des subtilités chromatiques aux confins de la lumière.

Il collabore avec la galerie Olivier Houg à partir de 1997, lors d'une première exposition collective avec Patrice Mortier ; la collaboration dure jusqu'en 2008.

Stéphane Braconnier meurt à Lyon le d'une crise cardiaque[7],[8]

Sa fille unique, Lucie Braconnier, initie un catalogue raisonné, inventorie, protège et recense les œuvres de la main du peintre[9] ; elle organise en 2017 une exposition dans l'atelier que l'artiste a occupé de 2003 à 2015, intitulée L'Atelier et retraçant son parcours à travers des œuvres uniquement réalisées sur place[10]. En 2018, la famille de Stéphane Braconnier retire de la vente pour une durée indéterminée l'intégralité de ses œuvres afin de protéger la mémoire de l'artiste[11]

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Œuvres en collections publiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. La collection : une histoire de la peinture à Lyon et en Rhône-Alpes depuis 1865, Villefranche-sur-Saône, Musée Paul-Dini, (ISBN 978-2-916373-09-6).
  2. « Galerie Alice Pauli art contemporain Lausanne Suisse », sur galeriealicepauli.ch (consulté le ).
  3. Centre Pompidou
  4. « Stéphane Braconnier - Histoire et Œuvres - URDLA », sur urdla.com (consulté le ).
  5. a et b « Disparition du peintre Stéphane Braconnier | Blog des Arts », sur blog-des-arts.com (consulté le ).
  6. a et b Musée d’art contemporain de Lyon, « Musée d’art contemporain de Lyon », sur Navigart.fr, (consulté le ).
  7. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  8. Stani Chaine, « Stéphane Braconnier : la mort d’un vrai bon peintre », sur Lyon Capitale, .
  9. « Site consacré à Stéphane Braconnier ».
  10. « Lucie Braconnier expose son père, Stéphane Braconnier dans ce qui fut son atelier », sur Blog des arts, .
  11. « Communiqué de presse du 25 juin 2018 ».
  12. « Stéphane Braconnier. Galerie Lucien Durand, 6 juin - 6 juillet 1985 », Art Press,‎ .
  13. Stéphane Braconnier : oeuvres récentes (textes de Jean-François Mozziconacci et Michel Nuridsany) (catalogue d'exposition), Montbéliard, Musées et Centre d'art contemporain de Montbéliard, , 30 p. (ISBN 2-910026-08-6).
  14. « Stéphane Braconnier - Nus et paysages symboliques », sur cnap.fr, .
  15. « « Liaisons ». Exposition de Stéphane Braconnier », Sortir ici et ailleurs,‎ (lire en ligne).
  16. Olivier Pauli, Génération 90, 4 jeunes artistes : Stéphane Braconnier, Pierre Gattoni, Denis Laget, Paul Viaccoz, Lausanne, Galerie Alice Pauli, .
  17. « France. Braconnier. Rauchbach. Exposition », sur ressources-mcm.com.
  18. « Abstractions. Un été contemporain », sur Musée Paul-Dini.
  19. « Le Rude travail de l'hiver », sur navigart.fr.
  20. « Braconnier Stéphane », sur CNAP.
  21. « Stéphane Braconnier. Celui de polichinelle. 1984 », sur centrepompidou.fr.
  22. « Stéphane Braconnier. Schymzack royal », sur CNAP.
  23. « Stéphane Braconnier. Le Miroir », sur CNAP.
  24. « Stéphane Braconnier - Mirage - 1997 », sur Ministère de la Culture (France).
  25. « Stéphane Braconnier. L'Est », sur CNAP.

Liens externes[modifier | modifier le code]