Fork (programmation)

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En informatique, la fonction fork fait partie des appels système standard d'UNIX (norme POSIX[1]). Cette fonction permet à un processus (un programme en cours d'exécution) de se copier. Le fork donne naissance à un nouveau processus qui est sa copie conforme, par exemple en vue de réaliser un second traitement parallèlement au premier. Un bon moyen de visualiser l'effet d'un fork sur un processus est d'imaginer une division cellulaire[réf. nécessaire].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

L'appel système fork duplique le processus courant. Il existe une filiation dans les processus : le créateur d'un nouveau processus est appelé le père et le nouveau processus, le fils. La plupart des attributs système du père (par exemple les droits sur le système de fichier) sont transmis au fils, de la même manière que l'héritage. Au démarrage d'un système Unix, un seul processus existe (de numéro 1). Tous les autres processus qui peuvent exister au cours de la vie du système descendent de ce premier processus, appelé init, via des appels système comme fork[2], vfork[3], posix_spawn[4] ou d'autres moyens. Sur les premiers UNIX, seul l'appel système fork permet de créer de nouveaux processus[5],[6].

Valeur de retour[modifier | modifier le code]

L'appel système fork fournit une valeur résultat qui est un nombre entier.

  • Dans le processus père, l'appel fork() renvoie l'identifiant de processus (PID pour Process IDentifier) du fils
  • Dans le processus fils, l'appel fork() renvoie 0
  • En cas d'erreur, l'appel fork() renvoie -1.

Afin d'obtenir le PID courant, il suffit de faire l'appel système getpid(). L'appel à getppid() renvoie le PPID (Parent Process IDentifier), c'est-à-dire le PID du père.

Interactions entre processus[modifier | modifier le code]

Il est possible d’interagir entre processus de plusieurs manières. Premièrement, on peut envoyer des signaux. En langage de commande kill <pid> permet de tuer le processus ayant pour pid ce que l'on entre dans la commande.

Il est possible de faire attendre un processus grâce à sleep(n) pour bloquer le processus pendant n secondes, ou en utilisant pause() qui bloque jusqu'à la réception d'un signal.

Pour mettre fin à un processus, on peut utiliser exit(etat) sachant que etat est un nombre entier qui est code de fin. Ce code de fin est par convention 0 si tout s'est bien passé. Sinon, il vaut un code d'erreur sinon.

Il peut être très pratique que le père attende la fin de l'un de ses fils. Pour ce faire, on utilise pid_t wait(int *ptr_etat) qui donne comme valeur de retour le pid du fils qui a terminé, et le code de fin est stocké dans le pointeur ptr_etat.

On peut également attendre la fin du fils grâce à son pid : pid_t waitpid(pid_t pid, int *ptr_etat, int options).

Parfois, un processus est terminé mais son père ne l'a pas attendu, c'est-à-dire qu'il n'a pas fait d'appels à wait(). On parle alors de processus zombies ou défunts. Les processus zombies sont à éviter absolument car ces derniers ne s'exécute plus mais consomme encore des ressources.

Processus zombie

Utilisation et alternative[modifier | modifier le code]

Chaque processus d'un fork possède son propre espace d'adressage, qu'il est coûteux de dupliquer, même avec des astuces comme le copie-sur-écriture. Il est parfois avantageux de remplacer les forks par des fils (processus légers ou thread). Un thread partage le même espace mémoire aux risques et périls du programmeur, cependant.

La fonction fork est utilisée dans les applications client-serveur avec plusieurs clients simultanés[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]