Film d'espionnage

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Le film d'espionnage est un genre cinématographique qui aborde le thème de l'espionnage fictionnel, soit de manière réaliste (comme les adaptations de John le Carré), soit comme base de fantaisie (comme de nombreux films de James Bond)[1][2]. De nombreux romans d'espionnage ont été adaptés en films[3], notamment des œuvres de John Buchan, le Carré, Ian Fleming, Len Deighton et Tom Clancy. Il s'agit d'un aspect important du cinéma britannique, avec d'importants réalisateurs britanniques tels qu'Alfred Hitchcock et Carol Reed apportant des contributions notables et de nombreux films se déroulant au sein des services secrets britanniques. C'est un sous-genre du cinéma d'action.

Des exemples de films d'espionnage célèbres sont Goldfinger, Chacal, Mission Impossible et À la poursuite d'Octobre rouge.

Début[modifier | modifier le code]

Le film d'espionnage émerge avec le cinéma muet, à la suite du théâtre d'espionnage comme dans L'Espion (1909) de Griffith, qui parle d'un espion prussien durant la guerre de 1870 ainsi que des films sur l'espionnage durant la Guerre de Sécession avec The Conféderate Spy (1910) et The Conféderate Ironclad (1912). Dans le contexte paranoïaque de la littérature d'invasion et le début de la Première Guerre mondiale, trouve ainsi les films britanniques The German Spy Peril[4] (1914) et O.H.M.S[5] (1913).

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Affiche de Quatre de l'espionnage (titre original : Secret Agent), un film britannique réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1936.

La vie de la célèbre Mata Hari sera porté à l'écran dès 1927 dans plusieurs productions dépeignant sa vie en abordant son rôle trouble dans l'espionnage durant la Première Guerre mondiale. Un an plus tard sort Les Espions de Fritz Lang.

Alfred Hitchcock popularise ultérieurement le film d'espionnage dans les années 1930 avec ses thrillers L'Homme qui en savait trop (1934), Les 39 Marches (1935), Quatre de l'espionnage (Secret Agent) (1936) et Une femme disparaît (1938).

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les films d'espionnage proposent presque toujours des scénarios impliquant des espions allemands infiltrés pour les scénarios américains et britanniques et l'inverse pour des scénarios allemands. La mission de ces espions, quelle que soit leur nationalité, consiste presque systématiquement à infiltrer un pays ennemi en vue de sabotage, de dérober des documents confidentiels ou d'assassiner une personnalité. Il est à noter que ces films continueront à être tournés après la fin de la guerre.

Guerre froide[modifier | modifier le code]

La Guerre froide voit quant à elle un nouveau regain d'intérêt pour le monde des espions divisé entre le bloc de l'Ouest et celui de l'Est[6]. Les films se déroulent souvent dans des capitales comme Berlin, Washington, Londresetc. Les espions luttent souvent entre eux pour obtenir des informations top secret caché sur des microfilms ou bien pour capturer ou délivrer un espion. D'autres scénarios proposent de mettre en scène le péril rouge à travers une confrontation entre la population civile et un espion qui s'infiltre dans ce milieu. La popularité des films d'espionnage est souvent considérée à son apogée durant les années 1960, quand les craintes de la Guerre froide correspondaient avec le désir des spectateurs de trouver de l'excitation et du suspense dans les films[réf. nécessaire]. À cette époque apparaissent d'un côté des films réalistes comme l'adaptation L'Espion qui venait du froid (1963), de l'autre côté des films fantaisistes comme la série des James Bond à partir de 1962. Le film d'espionnage a connu un regain d'intérêt à la fin des années 1990[réf. nécessaire].

Liste de films d'espionnage[modifier | modifier le code]

Les films d'espionnage peuvent être répartis selon plusieurs catégories en lien avec le thème du film ou encore le temps où se déroule l'action.

Documentaire[modifier | modifier le code]

  • 2023 : La guerre froide fait son cinéma réaliser par Lyndy Saville.

Exposition[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-François Rauger, « L'Histoire et le simulacre : un siècle de films d'espionnage », sur Cinémathèque française, (consulté le )
  2. Hélène Robert, « Le cinéma d'espionnage: Entre vraisemblance et romanesque », sur Bande a Part, (consulté le )
  3. « Les espions font leur cinéma », sur CNEWS, (consulté le )
  4. Traduction : « Le péril de l'espion allemand »
  5. O.H.M.S. (1913)
  6. Olivier Delcroix, Marie-Noëlle Tranchant, Eric Neuhoff, Aurélia Vertaldi, Léna Lutaud et Bruno Jacquot, « Les 20 meilleurs films d'espionnage en guerre froide », sur Le Figaro, (consulté le )
  7. « « Top Secret », une exposition dédiée aux espions dans le cinéma | CNC », sur www.cnc.fr (consulté le )
  8. « Top secret : cinéma et espionnage - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]