Attilo

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Attilo
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Évêque de Laon

Attilo ou Attole ou Attelanus est un évêque de Laon du VIIe siècle, attesté de 648 à 673.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est issu d'une famille noble et a pour frère Leudegisèle qui est évêque de Reims[1],[2],[3].

La première attestation d'Attilo en tant qu'évêque de Laon est en 648[4], quand il participe à la fondation de l'abbaye de Stavelot-Malmedy[2],[5],[6]. Sa présence montre qu'il est alors un partisan du maire du palais pippinide Grimoald[5],[6].

C'est pendant son épiscopat que Salaberge se réfugie à Laon et y fonde, avec son appui, l'abbaye Saint-Jean de Laon[2],[1],[7],[3],[6], ce qui montre des relations proches, peut-être une parenté, entre les deux[8].

Attilo entretient de bonnes relations avec l'évêque de Reims Nivard[9].

Il est également présent lors de la fondation de l'abbaye de Montier-en-Der en 673, ce qui semble faire de lui un partisan du maire du palais Wulfoald[5]. C'est la dernière fois qu'il est cité[4].

Le positionnement politique d'Attilo, qui soutient le maire du palais Wulfoald contre Ébroïn, laisse penser que Leudegisèle et Attilo appartiennent tous deux au clan des Wulfoald-Gunduin, c'est-à-dire à la famille des Agilolofing[5]. Leudegisèle est peut-être neveu de la reine Nantilde[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Louis Duchesne, Fastes épiscopaux de l’Ancienne Gaule, t. III : Les provinces du Nord et de l'Est, Paris, Fontemoing et Compagnie éditeurs, F. de Boccard successeur, , 270 p. (lire en ligne), p. 84, 138-139.
  2. a b et c Bournet 1931, p. 178.
  3. a et b Isaïa 2010, p. 284.
  4. a et b Michèle Gaillard, « De l'Eigenkloster au monastère royal: L'abbaye Saint-Jean de Laon, du milieu du VIIe siècle au milieu du VIIIe siècle à travers les sources hagiographiques », dans Martin Heinzelmann (dir.), L'hagiographie du haut Moyen Âge en Gaule du Nord : Manuscrits, textes et centres de production, Stuttgart, Jan Thorbecke Verlag, coll. « Beihefte der Francia » (no 52), , 304 p. (ISBN 3-7995-7446-8, lire en ligne), p. 249–262.
  5. a b c et d Isaïa 2010, p. 285.
  6. a b et c Michèle Gaillard, « Les Vitae des saintes Salaberge et Anstrude de Laon, deux sources exceptionnelles pour l'étude de la construction hagiographique et du contexte socio-politique », Revue du Nord, vol. 391-392, no 3,‎ , p. 655 (ISSN 0035-2624 et 2271-7005, DOI 10.3917/rdn.391.0655, lire en ligne, consulté le ).
  7. Régine Le Jan, Femmes, pouvoir et société dans le haut Moyen Âge, Paris, Picard, coll. « Les médiévistes français » (no 1), , 261 p. (ISBN 2-7084-0620-5, lire en ligne), p. 93.
  8. Isaïa 2010, p. 291.
  9. Isaïa 2010, p. 337.
  10. Isaïa 2010, p. 286-287.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]