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Charles John Huffam Dickens, né à Landport, près de Portsmouth, dans le Hampshire, le et mort à Gad's Hill Place, Higham, Kent, le , est considéré comme le plus grand romancier de l'époque victorienne. Dès ses premiers écrits, il est devenu immensément célèbre, sa popularité ne cessant de croître au fil de ses publications.
Dickens a été traduit en de nombreuses langues, avec son aval pour les premières versions françaises. Son œuvre, constamment rééditée, connaît toujours de nombreuses adaptations au théâtre, au cinéma, au music-hall, à la radio et à la télévision. 120 articles sont actuellement liés au portail. |
Lumière sur
Notes américaines, en anglais American Notes for General Circulation, est le récit que Charles Dickens a fait de son voyage en Amérique du Nord au cours de l'année 1842 avec son épouse. Publié par Chapman and Hall dès octobre, avec des illustrations de Marcus Stone, ce petit ouvrage est en majeure partie fondé sur les lettres envoyées à John Forster tout au long du séjour. Les Dickens avaient quitté Liverpool le 3 janvier et étaient revenus le 7 juin, les six mois s'étant passés à visiter les grandes villes des États-Unis et, pendant un mois, celles du Canada, où ils avaient partout reçu un accueil triomphal de la part des autorités, des sommités littéraires et du public.
Cependant, fatigué de tant d'attention, irrité aussi par le ton de la presse, le refus général de prendre en considération l'institution d'un copyright international, le spectacle de l'esclavage, Dickens rédige dès son retour, pendant l'été passé au bord de la mer, un compte-rendu férocement critique où il raconte son voyage et dénonce la presse américaine, les conditions sanitaires des villes, l'esclavage, raillant le comportement des Américains, par exemple l'habitude qu'ils ont de cracher leur chique en public.
Notes américaines a très vite été piraté et diffusé aux États-Unis par le périodique Brother Johnathan (du nom de la figure allégorique conçue pour personnifier les États-Unis dans leur ensemble aux premiers temps de l'existence de la nation américaine). La colère des lecteurs et le déchaînement de la presse ont été égaux à l'engouement précédemment porté au visiteur, l'ouvrage a même été brûlé en public dans un théâtre de New York. Ce ressentiment se voit porté à son comble lorsque Dickens récidive peu après dans son roman Martin Chuzzlewit, paru en 1844, où une longue partie médiane consacrée au séjour en Amérique du héros, accompagné de son ami Mark Tapley, reprend avec une virulence accrue les critiques précédemment formulées.
Cependant, American Notes n'est pas né aussi spontanément qu'on a pu l'imaginer. Il existe une pléthore de récits de voyage aux États-Unis que Dickens est supposé avoir consultés. Ces récits représentent un genre spécifique dans lequel s'inscrit son livre, mais, comme l'écrit Nathalie Vanfasse, « force est […] de constater que si cet ouvrage peut être mis en relation avec d'autres récits de voyage sur les États-Unis écrits à la même époque, il se nourrit aussi largement de fiction ».
Quoi qu'il en soit, ce petit livre semble avoir eu une influence déterminante sur l'évolution de Dickens, donc de son œuvre. En effet, comme le signale Kate Flint, la réaction du public américain ne concernant pas seulement ses écrits, mais son personnage (persona), il est devenu ce qu'elle appelle une « commodité littéraire dont la circulation lui a complètement échappé ». Du coup, renforcé comme de l'extérieur dans son nationalisme, il s'est désormais autorisé à commenter toutes sortes d'affaires publiques, que ce soit par son militantisme ou par sa fiction.
Il existe de nombreuses réactions américaines et, parmi elles, se détachent deux articles, l'un fort critique de E. P. Whipple, l'autre de G. W. Putnam, au contraire tout acquis au visiteur. Ils ont tous les deux l'avantage de n'avoir pas été rédigés à chaud, mais après la mort du romancier en 1870. Le premier analyse et commente Notes américaines ; le second raconte le voyage et le séjour du couple avec des souvenirs de première main, puisque son auteur avait été choisi pour servir de secrétaire à Dickens pendant son périple.
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Citation
« Les plus jolies choses du monde ne sont que des ombres. »
— Charles Dickens
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Romans Les Papiers posthumes du Pickwick Club (1836–1837) |
NouvellesSunday Under Three Heads (1836) |
Contes de Noël Un chant de Noël (1843) |
Nouvelles de NoëlL’Arbre de Noël (1850) |
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Œuvres autres que de fiction Notes américaines (1842) |
Poésie et théâtreThe Village Coquettes (théâtre, 1836) |
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Œuvres en collaboration
Household Words : The Seven Poor Travellers (1854) (avec Wilkie Collins, Adelaide Proctor, George Sala et Eliza Linton)
The Holly-tree Inn (1855) (avec Wilkie Collins, William Howitt, Harriet Parr et Adelaide Procter)
The Wreck of the Golden Mary (1856) (avec Wilkie Collins, Adelaide Proctor, Harriet Parr, Percy Fitzgerald et le Révérend James White)
The Perils of Certain English Prisoners (1857) (avec Wilkie Collins)
A House to Let (1858) (avec Wilkie Collins, Elizabeth Gaskell et Adelaide Procter)
All the Year Round : The Haunted House (1859) (avec Wilkie Collins, Elizabeth Gaskell, Adelaide Procter, George Sala et Hesba Stretton)
Message venu de la mer (1860) (avec Wilkie Collins, Robert Buchanan, Charles Allston Collins, Amelia Edwards et Harriet Parr)
Tom Tiddler's Ground (1861) (avec Wilkie Collins, John Harwood, Charles Allston Collins et Amelia Edwards)
The Trial for Murder (1865) (avec Charles Allston Collins)
L’Embranchement de Mugby (1866) (avec Andrew Halliday, Charles Allston Collins, Hesba Stretton et Amelia Edwards)
No Thoroughfare (1867) (avec Wilkie Collins)
Articles et essaisA Visit to Newgate (1836) |
Spécificités techniques Rupture et absence dans La Maison d'Âpre-Vent |
Famille et relations Catherine Hogarth Dickens, son épouse |
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