André Le Gentile
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(à 88 ans) Limoges |
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André Le Gentile |
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André Le Gentile, né le à Limoges, où il est mort le [1], est un musicien, compositeur de musique traditionnelle, professeur de musique, proche du mouvement félibréen.
La musique : élève et professeur[modifier | modifier le code]
Né en 1878, André Le Gentile a été élève au Lycée Gay-Lussac ; il envisage d’entrer à l’école militaire de Saint-Maixent (c’est là que se trouve, depuis 1881, l'Ecole Militaire de l'Infanterie) ; il s’engage donc dans l’infanterie ; au bout de quelques mois, il est réformé pour raisons médicales[2].
Il décide alors de se consacrer à la musique ; il étudie la musique, à Limoges, avec le chef de musique du 63e RI ; il étudie ensuite à Paris avec le maître de chapelle de Saint Ferdinand des Ternes[2].
A Limoges, il mène de multiples activités liées à la musique ; il est ainsi professeur de musique au Lycée Gay-Lussac ; il est aussi professeur de musique au collège des jésuites de Sarlat ; André Le Gentile étudie également auprès de Paul Charreire, organiste à Limoges, auquel il a succédé plus tard à la paroisse de la cathédrale Saint-Etienne de Limoges, où il tiendra les orgues[2].
La musique « savante »[modifier | modifier le code]
André Le Gentile s’est consacré à des formes musicales très diverses, dont celles de la musique savante ; ainsi il tient l’orgue dans des lieux de culte, comme l’église du Sacré Cœur à Limoges ; il composa des œuvres de musique classique : motets, cantiques[2].
La musique traditionnelle[modifier | modifier le code]
André Le Gentile s’est également consacré aux formes musicales de la musique traditionnelle, créant des mélodies de chansons limousines ; il écrit ainsi de nombreuses chansons, sur des textes d’écrivains comme Horace Hennion[3].
Il est resté dans les mémoires avec les pièces écrites sur des textes de Jean Rebier ; en effet, depuis 1927, il collabore avec Jean Rebier, qui est majoral du félibrige ; le poète limousin avait choisi André Le Gentile pour mettre en musique ses poèmes, estimant que le musicien avait le talent qui permettrait à ces chants de devenir des airs populaires ; on peut citer, parmi leurs œuvres, les chansons suivantes : « Lo Gerbo Baudo », « Reina daus ceus »[3].
Le musicien travailla sur des œuvres d’auteurs comme Valère Bernard (peintre, et poète occitan, né à Marseille en 1860), dont il mit un texte en musique, ou comme Émile Corderoy du Tiers (poète né à Niort en 1848), auteur d’un livret, sur lequel travailla André Le Gentile[3].
André Le Gentile faisait partie du félibrige depuis 1928, et, en 1965, il avait été honoré du titre de « Mestre d'Obro » ; il est décédé en 1966[3].
Quelques partitions du compositeur[modifier | modifier le code]
Quelques œuvres composées par André Le Gentile (d’après le Catalogue Général de la Bibliothèque Nationale de France : http://catalogue.bnf.fr) :
- « Soir des adieux », poésie de Horace Hennion, 1908
- « Un songe », mélodie, poésie de Georges Eugène Bertin, 1911
- « Berceuse », pour violon et piano, 1913
- « C'est un air lointain », poésie de Pierre Reyniel, 1913
- « Horizon bleu », valse lente, 1913
- « Skating », mazurka », 1913
- « Valse-Ballet », 1913
- « Les animaux musiciens », chansonnette, paroles de René Pérennès, 1930
- « Fleur de Vienne », valse chantée, paroles de Edgar Delest, 1931
- « Les Petites vieilles », paroles de J. Paul Monteil, 1940
- « Dansons la Savoyarde », polka, paroles de Jul-Jak, 1942
- « La Petite clairière », paroles de J. Paul Monteil, 1942
- « La Vieille lande », paroles de J. Paul Monteil, 1942
Partitions publiées[modifier | modifier le code]
Ouvrages publiées contenant des partitions écrites par André Le Gentile :
- Huguette Cochinal, « Danses et chants du Limousin et du Massif central », Paris, Éditions du Dauphin, 1974
- Jean Rebier, « Per divertilo gen, chansons lemouzinas », Limoges, Société des journaux et publications du Centre, 1935
Extrait d’une chanson composée par Rebier et Le Gentile[modifier | modifier le code]
Voici deux strophes d’une chanson dont les paroles sont de Jean Rebier, Majoral du Félibrige (1879-1966), et la musique d'André Le Gentile (1878-1966) ; cette chanson a été longtemps le cantique des pèlerinages limousins à Arliquet ; cette chanson est également le cantique traditionnel des messes des manifestations félibréennes[4] :
Texte en langue limousine :
- « Vos que setz la pervencha
- E la flor dau leri,
- Pausatz vostra man blancha
- Sur los malangorits.
- Vos que setz la pastora,
- Sos vostre blu manteu
- Quand ven la meschanta ora
- Acelatz lo tropeu. »
Traduction en français :
- « Vous qui êtes la pervenche
- Et la fleur du lis
- Posez votre main blanche
- Sur ceux qui souffrent.
- Vous qui êtes la bergère,
- Sous votre bleu manteau
- Quand vient la mauvaise heure
- Abritez le troupeau. »
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Bulletin de l’Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Limoges, Lycée Gay-Lussac, année 1967
- Pierre Delage, Lycée Gay-Lussac : 5 siècles d'enseignement, Saint-Paul, Le Puy Fraud éd., 2010
- Jeanne Farnier, « Un félibre, André Le Gentile (1878-1966) », dans Lemouzi n° 20, Tulle, Lemouzi,
Références[modifier | modifier le code]
- Acte de naissance à Limoges, n° 366, vue 93/220, avec mention marginale du décès à Limoges le 3 août 1966.
- Bulletin de l’Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Limoges, Lycée Gay-Lussac, année 1967
- Jeanne Farnier, « Un félibre, André Le Gentile (1878-1966) », paru dans Lemouzi n°20, Tulle, Lemouzi, octobre 1966
- http://www.chanson-limousine.net/paroles/2008-2009/16%20renadauceus.pdf
Liens internes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- http://www.chanson-limousine.net/paroles/2009-2010/03%20veiduilomesdabriu.pdf Site « Chansons limousines » consacré à la chanson traditionnelle : Jean Rebier, André Le Gentile, etc.
- http://ujan.free.fr/rebier/Per%20diverti%20lo%20gen%20Annexes.pdf Site consacré à Jean Rebier, contenant, à propos d'André Le Gentile, un article de Jeanne Farnier, « Un félibre, André Le Gentile (1878-1966) », paru dans Lemouzi n°20,