Josépha Madoki

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Josépha Madoki, aussi connue sous son nom de scène Princess Madoki, est une danseuse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Josépha Madoki naît en République démocratique du Congo et arrive à Lille à trois ans[1]. Sa mère est assistante maternelle et son père est ingénieur[2].

À seize ans, Josépha Madoki intègre une compagnie semi-professionnelle de danse hip-hop[1],[3]. En 2003, elle part à Paris et intègre l'Académie internationale de danse[3], après avoir commencé et abandonné des études de droit[1], ce qui lui vaut de perdre contact plusieurs années avec ses parents[2].

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Après sa formation, elle doit passer une centaine d'auditions avant d'avoir son premier contrat, qui lui est attribué par Yano Iatridès[3]. Elle collabore ensuite aux spectacles de Sidi Larbi Cherkaoui à partir de 2013, avec l'adaptation au théâtre d'Une saison au Congo[1], et Babson du Wanted Posse, participant aussi à la comédie musicale Kirikou et Karaba de Wayne McGregor. Cette tournée dure trois ans et lance sa carrière[3].

Lors de la tournée, Madoki assiste à une conférence sur l'excision. Elle en tire son premier spectacle solo, « Mes mots sont tes maux », en 2010, pour lequel elle remporte le concours Paris Jeunes Talents, qui lui permet de monter sa propre compagnie de danse[3].

Waacking[modifier | modifier le code]

Josépha Madoki mélange les influences de danse contemporaine, de hip hop et de danse africaine[3].

Elle découvre le waacking en 2006, ne se lançant qu'en 2012 dans la discipline[1] après avoir vu Yoshie Khoda faire une démonstration[2] au festival Juste Debout[4]. En 2013, elle arrive en finale du festival Street Star en Suède[3], en ayant battu Khoda[4]. Avec les waackeuses Mounia et SonYa, elle crée le collectif de waacking Ma Dame Paris[3], implanté à Saint-Ouen-sur-Seine[1].

En 2017, elle défile pour Issey Miyake à la Semaine de la mode de Paris, avec une chorégraphie de Damien Jalet[3]. Elle apparaît la même année dans Suspiria[1].

Elle est castée pour un solo dans le clip Apeshit de Beyoncé et Jay-Z tourné au musée du Louvre[1],[3]. Elle est la seule danseuse de waacking et la seule Française dans le clip, qui est chorégraphié par Cherkaoui[4],[5].

En février 2019, elle organise le All Europe Waacking Festival. En avril de la même année, elle joue dans l'Alceste de Christoph Willibald Gluck chorégraphié par Sidi Larbi Cherkaoui[3].

En 2023, elle joue dans Roméo et Juliette mis en scène par Thomas Jolly à l'Opéra national de Paris[2].

En 2024, elle lance un nouveau spectacle, D.I.S.C.O. (Don't Initiate Social Contact with Others)[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Diaspora : Josepha Madoki, l'appel impérieux de la danse », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b c d et e Rosita Boisseau, « Princess Madoki, la liberté de waacker », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  3. a b c d e f g h i j et k « La danseuse Princess Madoki, digne héritière du waacking ! », sur Red Bull, (consulté le )
  4. a b et c Agnès LE MORVAN, « LE RENDEZ-VOUS. De Los Angeles à Rennes, Princess Madoki mène le bal », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  5. « Beyoncé et Jay-Z au Louvre : une danseuse française a participé au clip », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]