Énergie en Mauritanie

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Le secteur de l'énergie en Mauritanie est caractérisé par une consommation d'énergie par habitant extrêmement faible. Le pays a été producteur d'hydrocarbures jusqu'en 2016.

Secteur amont des hydrocarbures[modifier | modifier le code]

En 2001, un gisement pétrolier nommé Chinguetti est découvert au large de la Mauritanie par la compagnie pétrolière australienne Woodside Petroleum. A l'époque, la découverte de ce gisements relativement important crée un certain enthousiasme dans le pays et dans l'industrie pétrolière, il apparait comme le premier d'une nouvelle région prometteuse. La production commence en 2006 au moyen d'une unité flottante de production, de stockage et de déchargement[1]. Si quelques autres puits forés au large du pays donnent des découvertes de pétrole et de gaz, aucun de ces gisements n'est d'une taille suffisante pour justifier l'investissement nécessaire à la mise en production.

La production à Chinghetti prend fin en 2017 et le démantèlement de l'infrastructure commence l'année suivante. La Mauritanie cesse alors de produire du pétrole[2].

Un important gisement gazier, appelée Tortue est en développement dans une zone maritime partagée avec le Sénégal. Ce projet comprend une unité flottante de production de gaz naturel liquéfié et doit commencer à produit fin 2024[3].

Secteur aval[modifier | modifier le code]

Une raffinerie de pétrole a été construite à Nouadhibou et mise en service à la fin des années 1970. Son fonctionnement a été pénalisé par un manque de main-d’œuvre qualifiée, des difficultés économiques et politiques, et la production y a longtemps été irrégulière. Elle cesse d'être opérationnelle au début des années 2000[4].

Électricité[modifier | modifier le code]

Éoliennes à Nouakchott.

Une ferme éolienne de 30 MW a été mise en exploitation en 2015 à proximité de la capitale, Nouakchott, et contribue depuis pour une part significative de l'électricité du pays[5].

Début 2024, le fonds africain de développement a approuvé le financement d'une ligne haute tension reliant la Mauritanie et le Mali, qui devrait faciliter le développement de l'énergie solaire dans les pays, traversant une région à très fort ensoleillement[6].

Un autre projet important pour le pays est celui de développer le gisement de gaz Banda (découvert à la même époque que Chinghetti, mais jamais exploité), qui doit alimenter une centrale électrique[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Géraud Magrin, Geert van Vliet, Bopp Van Dessel et Lucien Chabason, « La Mauritanie et la mer : et si le pétrole aidait à mieux gérer l'insécurité écologique ? », Natures Sciences Sociétés, vol. 19, no 3,‎ , p. 245–255 (ISSN 1240-1307, lire en ligne, consulté le )
  2. Agence Ecofin, « Mauritanie : Havfram exécute la phase 2 du démantèlement des infrastructures du champ en mer Chinguetti » (consulté le )
  3. (en-US) LNG Prime Staff, « Kosmos: BP's Tortue project to produce first LNG in Q4 », (consulté le )
  4. (en) Thomas Yager, « The mineral industries of Burkina faso, Mali, Mauritania and Niger », USGS - National Minerals Information Center,‎ (lire en ligne)
  5. Bamba Heiba, Ahmed Med Yahya, Mohammed Qasim Taha et Nadhira Khezam, « Performance analysis of 30 MW wind power plant in an operation mode in Nouakchott, Mauritania », International Journal of Power Electronics and Drive Systems (IJPEDS), vol. 12, no 1,‎ , p. 532 (ISSN 2722-256X et 2088-8694, DOI 10.11591/ijpeds.v12.i1.pp532-541, lire en ligne, consulté le )
  6. Simo dit, « Un projet d’interconnexion de 225 kV entre la Mauritanie et le Mali pour le développement de centrales solaires », (consulté le )
  7. Adama WADE, « La Mauritanie signe un MoU avec New Fortress Energy pour le développement du champ gazier de Banda », (consulté le )