Pierre-Philippe Mignot

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Pierre-Philippe Mignot
Naissance
Décès
Activité

Pierre-Philippe Mignot né à Paris janvier 1712 et mort dans la même ville le est un sculpteur français, lauréat du prix de Rome en 1740.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naïade (vers 1765), fontaine des Haudriettes à Paris.

Pierre-Philippe Mignot est né à Paris en 1715. Son frère Nicolas Mignot est orfèvre et son autre frère Charles-Nicolas Mignot est graveur.

Il entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture et devient élève d’Antoine Vassé[1] et de Jean-Baptiste Lemoyne. Il remporte le deuxième prix de sculpture en 1738 pour David présenté à Saül[2] et 1739 pour Jézabel mangée par ses chiens[3], avant de remporter le premier grand prix en 1740 avec Abigaïl aux pieds de David. Il obtient le son brevet de pensionnaire à l'Académie de France à Rome, installée au palais Mancini, et se rend à Rome, où il arrive le suivant. Il y demeure jusqu'en avant de rentrer à Paris.

Il est agréé plus de dix ans plus tard à l'Académie royale, le , sur présentation du plâtre d'une Vénus qui dort grandeur nature — connu par un dessin de Gabriel de Saint-Aubin[4] — devant faire pendant au célèbre Hermaphrodite Borghèse. La figure est présentée la même année au Salon avec deux esquisses en terre cuite représentant Vénus sur une coquille tenant un pigeon et Diane surprise au bain. Pierre-Jean Mariette mentionne dans son Abecedario que des soupçons s'étaient portés sur Mignot, accusé d'avoir simplement moulé un corps féminin sur le vif, puis lui ayant prodigué quelques réparages, avant de soumettre son œuvre : cette rumeur serait à l'origine de l'échec de Mignot, qui n'aura jamais pu accéder au titre d'académicien.

Le sculpteur expose pourtant régulièrement au Salon : en 1759, il présente deux grandes figures représentant Hébé et Diane au repos. En 1761, il expose une réplique réduite en marbre de son morceau d'agrément, sous le titre de Femme qui dort[5]. En 1763, Mignot expose au Salon une série de quatre médaillons en marbre représentant messieurs Babil et Mercier, le duc de Chevreuse et le prévôt des marchands de Paris, destinés à orner les façades de l'hôtel de ville de Paris. Lors de sa dernière participation au Salon en 1765, il présente une Naïade, modèle du bas-relief en pierre destiné à orner la nouvelle fontaine des Haudriettes, dans le Marais à Paris.

Pierre-Philippe Mignot meurt dans son logement de la rue du Petit-Bourbon le . Ses héritiers sont ses neveux et nièces.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Vénus qui dort : bas-relief présenté à l’Académie en 1747 puis reproduit en marbre pour le Salon de 1771, Birmingham, Birmingham Museum and Art Gallery[6].
  • Le Duc de Chevreuse ; Le Prévôt des marchands ; M. Mercier, premier échevin ; M. Babil, deuxième échevin, Salon de 1763, médaillons en marbre destinés à l’hôtel de ville de Paris.
  • Naïade : bas-relief en pierre représentant un naïade nue, vue de dos, allongée dans les roseaux et appuyée sur une urne, Paris, fontaine des Haudriettes. Le modèle en plâtre a été exposé au Salon de 1765.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Père de Louis-Claude Vassé.
  2. Le premier prix est attribué à Jacques Saly.
  3. Le premier prix est attribué à Louis-Claude Vassé.
  4. Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-huitième siècle.
  5. Acquis en 1957 par le Birmingham Museum and Art Gallery, copie à Oxford, Ashmolean Museum, et version en plâtre patiné signalé pendant l'entre-deux guerres dans la collection Cronstedt en Suède.
  6. friendsofart.net.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Guiffrey, « Pierre-Philippe Mignot, sculpteur du roi.  », in: Nouvelles archives de l'art français, série II, t.V, 1884, pp. 450-452.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-huitième siècle, Tome 2, p. 160-161, 289, Honoré Champion libraire-éditeur, Paris, 1911 (lire en ligne)
  • Andreas Lindblom, « La “Vénus endormie” de Pierre Mignot », La Revue de l'art ancien et moderne, t.XLVI, juin-, pp. 109-112.

Liens externes[modifier | modifier le code]