Paul Magnette

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Paul Magnette
Illustration.
Paul Magnette en 2021.
Fonctions
Président du Parti socialiste
En fonction depuis le
(4 ans, 7 mois et 7 jours)
Prédécesseur Elio Di Rupo

(1 an, 6 mois et 5 jours)
Prédécesseur Thierry Giet
Successeur Elio Di Rupo
Bourgmestre de Charleroi
En fonction depuis le
(11 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 14 octobre 2012
Réélection 14 octobre 2018
Coalition PS-MR-cdH (2012-2018)
PS-Ecolo-C+ (depuis 2018)
Prédécesseur Éric Massin
Ministre-président du gouvernement wallon

(3 ans et 5 jours)
Gouvernement Magnette
Législature 6e
Coalition PS-cdH
Prédécesseur Rudy Demotte
Successeur Willy Borsus
Ministre fédéral des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement
(Chargé des Grandes Villes)

(1 an, 1 mois et 11 jours)
Premier ministre Elio Di Rupo
Gouvernement Di Rupo
Prédécesseur Inge Vervotte (Entreprises)
Sabine Laruelle (Science)
Olivier Chastel (Coopération)
Michel Daerden (Villes)
Successeur Jean-Pascal Labille
Ministre fédéral du Climat et de l'Énergie

(3 ans, 11 mois et 15 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Yves Leterme
Herman Van Rompuy
Yves Leterme
Gouvernement Verhofstadt III
Leterme I
Van Rompuy
Leterme II
Prédécesseur Marc Verwilghen
Successeur Melchior Wathelet
Ministre wallon de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances

(5 mois et 1 jour)
Ministre-président Rudy Demotte
Gouvernement Demotte I
Prédécesseur Christiane Vienne
Successeur Didier Donfut
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Louvain (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique PS
Diplômé de Université libre de Bruxelles
Profession Professeur d'université

Paul Magnette Paul Magnette
Ministres-présidents wallons
Bourgmestres de Charleroi

Paul Magnette (/pɔl maɲɛt/) est un universitaire et un homme politique belge francophone membre du Parti socialiste, né le à Louvain.

Professeur de sciences politiques à partir de 1999, il rejoint le corps enseignant de l'université libre de Bruxelles en 2001. Il a écrit ou co-écrit une trentaine de livres.

Il apparaît sur la scène politique après les élections législatives de 2007, où il résout par sa médiation la crise au sein du PS de Charleroi. Il devient ensuite ministre wallon de la Santé, puis au bout de quelques mois ministre fédéral du Climat et de l'Énergie. En 2011, il est nommé ministre fédéral des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement.

Il est élu bourgmestre de Charleroi et remporte une large majorité absolue au conseil communal au cours des élections d'octobre 2012. Désigné trois mois plus tard président du Parti socialiste, il démissionne du gouvernement fédéral. À la suite des élections régionales de 2014, il est investi ministre-président du gouvernement wallon à la tête d'une coalition avec le Centre démocrate humaniste, renonçant quelques mois plus tard à la direction du PS. Il s'illustre notamment par son opposition à l'accord de libre-échange CETA.

Renversé par une motion de censure en 2017, il retrouve pleinement ses fonctions maïorales, dans lesquelles il est facilement réélu à l'occasion des élections d'octobre 2018. Il retrouve en la présidence du Parti socialiste après la renonciation d'Elio Di Rupo puis devient ensuite informateur royal pour cinq semaines. À l'été , il se voit chargé d'une mission de pré-formation aux côtés de Bart De Wever, avant d'être désigné co-formateur en binôme avec Alexander De Croo.

Origines familiales et jeunesse[modifier | modifier le code]

Ses parents se sont rencontrés à Louvain durant leurs études puis ont déménagé à Charleroi, dans un quartier ouvrier de Marchienne-au-Pont. Sa mère, avocate, a toujours été très engagée socialement. Son père, médecin, a créé les premières maisons médicales[1]. Avec des parents communistes, portés par les luttes de l’après-Mai 68, Paul Magnette grandit dans un milieu résolument politisé à gauche. Ils ont fondé ensemble “L’autre Maison” à Roux, un lieu où les plus défavorisés pouvaient trouver des médecins, des avocats, des kinés, des infirmières[2].

Après la séparation de ses parents, Paul Magnette va connaître de nombreux déménagements dans les différentes entités de Charleroi, ce qui renforcera sa sensibilité carolo. Son père est mort précocement de maladie, à l’âge de 39 ans. Paul Magnette n’a alors que 17 ans et est l’aîné de deux frères et une sœur[3].

Son premier engagement politique sera sa participation en 1985 à la campagne « Touche pas à mon pote » de SOS Racisme[4],[2].

Il a hésité à entreprendre des études de journalisme, avant de se tourner vers les sciences politiques[1] à l'université libre de Bruxelles. Il y obtient une licence en 1993. À la fin de son cursus, il consacre son mémoire, publié en 1995[5], au poète Pier Paolo Pasolini[6]. Il poursuit ses études avec un doctorat et, en 1999, présente avec succès sa thèse de doctorat sur le sujet La citoyenneté et la construction de l'Europe.

Carrière académique[modifier | modifier le code]

Passionné de Tocqueville, il commence sa carrière dans l'enseignement lors de l'année académique 1999-2000 pendant laquelle il est professeur invité à l'IEP de Paris. Pendant l'année académique 2000-2001, il devient maître de conférence en science politique à l'ULB et est professeur invité à l'IEP de Bordeaux. Depuis l'année académique 2001-2002, Paul Magnette est professeur de science politique à l'ULB[7]. Il est directeur de l'Institut d'études européennes de l'ULB de 2001 à 2007.

Il est également professeur invité à l'École supérieure Sainte-Anne de Pise entre 2001 et 2002, de l’université de Lausanne en 2005, et de l’Institut universitaire européen de Florence la même année. Une chaire Jean Monnet ad personam lui est attribuée en 2003. Il est membre de l’Académie royale de Belgique depuis 2013[8].

Spécialiste de la constitutionnalisation de l'Union européenne et des théories de la démocratie, il travaille sporadiquement sur le système politique belge et est régulièrement consulté par les médias sur des questions théoriques concernant l'Union européenne[9]. Il continue à échanger avec des universitaires sur ces questions, comme avec Thomas Piketty[10], et à donner des conférences consacrées à Pasolini[11] Tocqueville ou encore Machiavel.

Paul Magnette est l’auteur et coauteur d’une trentaine de livres et d’une centaine de chapitres et articles scientifiques, notamment en collaboration avec Olivier Costa[12], Renaud Dehousse, Justine Lacroix, ou encore Kalypso Nicolaïdis.

Il a également tenu une chronique dans les journaux De Morgen et De Standaard pendant plusieurs années.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts au premier plan[modifier | modifier le code]

Après les élections législatives du , Elio Di Rupo, alors président du Parti socialiste wallon, lui demande un rôle de médiation à la ville de Charleroi, dont de nombreux membres PS du collège échevinal sont inculpés dans différentes affaires de corruption. Paul Magnette obtient la démission des personnes inculpées et un nouvel accord de majorité PS-MR-cdH, avec Jean-Jacques Viseur comme bourgmestre. C'est la première fois que Paul Magnette exerce alors un pouvoir politique effectif. Quelques semaines plus tard, Di Rupo effectue un remaniement des membres socialistes du gouvernement wallon, et nomme Paul Magnette ministre : le , Paul Magnette prête serment et devient ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Égalité des chances de la Région wallonne.

Ministre fédéral[modifier | modifier le code]

Cinq mois plus tard, le , Paul Magnette est nommé ministre fédéral du Climat et de l'Énergie, qui comprend le Développement durable et l'Environnement dans ses attributions, au sein du gouvernement Verhofstadt III et du gouvernement Leterme I. Avec cette compétence fédérale, Paul Magnette rétablit le rapport de force entre les autorités publiques et la société de distribution électrique Electrabel par la mise en cause de la situation monopoliste du groupe historique, alors que le marché énergétique européen est libéralisé : il obtient une contribution des producteurs d’électricité nucléaire au budget fédéral 2008 afin de restituer aux consommateurs une partie de la rente perçue par les producteurs à la suite de l’amortissement accéléré des centrales nucléaires de Belgique. Sa nouvelle compétence fédérale lui permet également d'établir une politique sociale énergétique, à un moment où les prix du gaz et de l’électricité atteignent des sommets inédits en Europe.

Initiateur du « Printemps de l’environnement »[13], il encourage les différentes régions à coordonner leur politique environnementale et lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique. Lors des élections législatives fédérales du 13 juin 2010, il est candidat en tête de liste du Parti socialiste au Sénat. Au niveau fédéral, le PS totalise 13,6 % des voix et 7 sénateurs, soit une progression de trois points et deux élus ; le score personnel du ministre fédéral est de 264 167 voix.

Après une longue période de crise politique, le gouvernement fédéral d'Elio Di Rupo est assermenté le . Paul Magnette devient alors ministre fédéral des Entreprises publiques, de la Politique scientifique et de la Coopération au développement.

Bourgmestre de Charleroi[modifier | modifier le code]

Premier mandat 2012-2018[modifier | modifier le code]

Paul Magnette propose en 2013 de créer un poste de bouwmeester.

Il se présente aux élections communales du 14 octobre 2012 comme tête de liste du PS à Charleroi et remporte une majorité absolue de 30 sièges sur 51 et lui-même se trouve élu bourgmestre avec plus de 24 000 votes nominatifs[14]. Il sera réélu pour un deuxième mandat en octobre 2018. Lors de son premier conseil communal le , il présente un projet de ville centré sur la redynamisation des centres urbains historiques, la mobilité douce, le soutien à la culture comme levier de redynamisation et le renforcement de la nature en ville, confirmant son désir de relever un « défi carolo »[15],[16].

S’inspirant des expériences menées par les bourgmestres socialistes d’Anvers et de Gand, il crée la fonction de Bouwmeester communal, Charleroi Bouwmeester[a], le premier en Wallonie. Georgios Maïllis est nommé en 2013 et est reconduit pour un deuxième mandat en 2018[17] afin de mener une série de chantiers architecturaux et urbains mais aussi culturels et graphiques[18].

Un vaste projet de restructuration de la ville-haute, baptisé Charleroi District Créatif est lancé en juin 2014 avec l’appui Fonds européen de développement régional[19]. Il vise à développer un campus de formation à tous les âges de la vie[20],[21].

La ville-basse fait quant à elle l’objet d’un périmètre de remembrement urbain créant un quartier mixte de bureaux et de logements dans un très vaste périmètre, qui comprendra des tours résidentielles et la cité administrative, jouxtant la zone rénovée autour du centre commercial Rive Gauche[22],[23]. Ces deux projets font de la mue de Charleroi l’un des plus importants chantiers de rénovation urbaine d’Europe[24].

En mars 2017, Paul Magnette présente le Plan CATCH Catalysts for Charleroi, coordonné par Thomas Dermine[25], visant la croissance de l’emploi dans la région de Charleroi d’ici 2025, et la création de 10 000 emplois sur le site réaménagé de Caterpillar à Gosselies, dont Paul Magnette a obtenu, au terme d’un long bras de fer avec la multinationale américaine, la restitution à titre gratuit afin d’en permettre le redéploiemente[26],[27],[28]. De nombreux secteurs seront développés ou renforcés comme les activités aéroportuaires et logistiques, l’industrie créative, le secteur digital, la santé, le Biopark, pôle d'excellence consacré aux différentes biotechnologies[29]...

Mettant en pratiques les principes écosocialistes qu’il défend dans ses publications, il met en œuvre la réduction du temps de travail au sein de l'administration communale[30], instaure la gratuité des transports en communs pour les jeunes et des garderies scolaires gratuits et la développe dans des cantines scolaires[31], qui seront alimentées à terme par les producteurs de la ceinture alimentaire de Charleroi Métropole[32].

Deuxième mandat 2018-2024[modifier | modifier le code]

Il postule à un second mandat au cours des élections communales du 14 octobre 2018. Il y remporte 22 475 voix de préférence, soit 33 % des suffrages préférentiels de la liste du PS[33]. Avec 41,3 % des voix, celle-ci conserve de justesse sa majorité au conseil communal, totalisant 26 élus sur 51[34]. Paul Magnette s'attribue les compétences en matière de budget, de sécurité, d'aménagement, de nature en ville et de communication[35].

Le renforcement de la présence de la nature en ville sera l'un des projets phare de la législature 2018-2024[36], couvrant le redéploiement des berges de la Sambre, l’intensification des zones naturelles, et le développement d’une ceinture alimentaire dans le cadre de la métropole[37],[38]. La lutte contre la pauvreté infantile est également au cœur du projet de ville : Paul Magnette rend gratuites les garderies dans les écoles, et met en place des repas gratuits pour les enfants des écoles maternelles.

La participation citoyenne est au cœur de la politique communale[39]. La ville met en place un conseil communal citoyen, des Conseils de participations et des Relais de quartier ou encore augmente les budgets participatifs[40]. Dans le cadre des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, la commune décide en juin 2020 que chaque habitant recevra l’équivalent en monnaie locale, le Carolos, de 20 euros[41]. Un total de 4 millions d’euros est débloqué[42],[43], faisant du Carolor la monnaie locale la plus répandue d’Europe.

Le projet de ville porté par Paul Magnette vise aussi à faire de Charleroi une ville exemplaire sur le plan de l'égalité des genres. La ville a adopté un plan genre qui vise à promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'ensemble de ses actions, via notamment la politique de recrutement et de promotion du personnel, la désignation d'une référente genre[44], l'analyse genrée du budget, des aménagements publics et des investissements, le soutien aux associations féministes et LGBTQIA+[45], la féminisation des noms de rue[46], la meilleure représentation des femmes dans le Musée des Beaux-Arts communal[47]...

En matière de lutte contre les violences faites aux femmes, Charleroi a été pionnière par la formation de sa police à l'accueil des victimes, la création d'un Centre de prévention des violences sexuelles[48], le soutien aux centres d'accueil des femmes victimes de violences conjugales et la mise en place d'une chambre correctionnelle spécialisée dans les violence intrafamiliales[49]. Charleroi est la première ville de Belgique à avoir créé un abri de nuit intégralement féminin pour accueillir les femmes sans abri[50].

La fin de son deuxième mandat voit l’aboutissement de grands projets structurants tels que la création d'un campus universitaire baptisé « UCharleroi »[51],[52], la rénovation des places et boulevards de la ville haute conçue par le paysagiste Bas Smets[53], la rénovation du Palais des expositions[54], l’ouverture du nouveau musée des Beaux-Arts[55].

Ministre-président du gouvernement wallon[modifier | modifier le code]

Au lendemain des élections régionales du 25 mai 2014, Paul Magnette est désigné par le bureau du PS comme chef de file en Région wallonne, où le parti est arrivé premier avec une majorité relative[56]. Il conclut ainsi une coalition avec le Centre démocrate humaniste (cdH) et devient ministre-président du gouvernement wallon deux mois plus tard, le  ; il succède ainsi à Rudy Demotte, qui cumulait cette fonction avec celle de ministre-président de la Communauté française de Belgique[57]. Étant de nouveau empêché, il transfère ses fonctions de bourgmestre à Françoise Daspremont mais ne la nomme pas « bourgmestre faisant fonction », ce qui lui permet de conserver notamment la présidence du conseil communal[58].

Paul Magnette porte en le refus du gouvernement wallon de ratifier le CETA.

En il s'oppose, au nom de son gouvernement et au terme de nombreuses séances de discussions, de réflexions, d’auditions pendant sept ans[59], à la signature de l'Accord économique et commercial global (CETA) entre l'Union européenne et le Canada, bloquant ainsi son processus de ratification et induisant le report du sommet Union européenne-Canada au cours duquel le traité devait officiellement être signé le [60], au grand dam des autres membres de l'Union et du Canada. Il justifie sa position en expliquant que la déclaration interprétative accompagnant le traité n’offrait pas assez de garanties[61],[62]. Son discours prononcé devant le Parlement wallon le sera évoqué par nombre de médias étrangers[63],[64],[65] notamment en France où il fera l’objet d’une émission spéciale d’Arte[66].

Son action est saluée et soutenue par onze universitaires canadiens, spécialistes des traités de libre-échange, par « une lettre ouverte dans laquelle ils demandent aux autorités wallonnes de résister aux pressions visant à leur faire changer de position sur le traité de libre-échange UE-Canada »[67].

À la suite de cette prise de position, la Wallonie a obtenu plusieurs amendements qui ont permis la signature du traité.

Alors que son gouvernement continue les ventes d'armes à l'Arabie saoudite, Amnesty International estime qu'il s'agit d'une violation du Traité sur le commerce des armes, signé par la Belgique, ces armes étant dans de nombreuses attaques « dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil » au Yémen[68]. Le gouvernement de Paul Magnette répond aux critiques en estimant que ces ventes devraient faire l'objet d'une politique commune de l'Union européenne[68].

Paul Magnette est contraint de quitter ses fonctions le , après que le Parlement wallon a voté à son encontre une motion de méfiance constructive par 39 voix pour et 35 voix contre en raison d'un renversement d'alliance du cdH en direction du Mouvement réformateur (MR)[69]. Ce changement de partenaire de la part des démocrates humanistes s'explique par la décision, prise le précédent, de rompre leurs accords avec les socialistes en raison de scandales politico-financiers, notamment l'affaire du Samusocial à Bruxelles[70]. Cédant ses fonctions le lendemain à son successeur libéral Willy Borsus après un entretien à l'Élysette[71], il choisit d'abandonner son mandat de député wallon pour conserver uniquement le maïorat de Charleroi afin de respecter ses engagements en matière de décumul, bien que son nombre de votes nominatifs l'autorise à exercer simultanément ces deux responsabilités[72].

Présidence du Parti socialiste[modifier | modifier le code]

Paul Magnette annonce le sa volonté d'être candidat à la présidence du Parti socialiste, après qu'Elio Di Rupo a décidé d'abandonner cette responsabilité au profit du poste de ministre-président du gouvernement wallon. Lors du vote des militants organisés les et , Magnette est le seul candidat en lice et recueille 95,4 % des suffrages exprimés[73].

Informateur[modifier | modifier le code]

Alors que la Belgique se trouve sans gouvernement fédéral investi de la confiance des représentants depuis 164 jours, le roi Philippe annonce de manière plutôt inattendue qu'il confie à Paul Magnette une mission d'information en vue d'établir une coalition majoritaire à la Chambre des représentants ; il prend ainsi la suite de Geert Bourgeois et Rudy Demotte, qui avaient indiqué la veille avoir échoué dans leur mandat d'informateurs[74]. Il remet son premier rapport au monarque le , et ce dernier annonce qu'il le reconduit pour une semaine[75]. À cette occasion, Paul Magnette fait savoir qu'il a rencontré dix partis politiques et qu'aucun d'entre eux n'exclut par principe de participer au gouvernement ; il insiste sur plusieurs objectifs, notamment la hausse du taux d'emploi, le rétablissement des finances publiques, l'augmentation du budget de la police et de la justice qui font consensus, et dit ne pas être opposé à une nouvelle réforme institutionnelle[76].

Il remet un nouveau rapport intermédiaire le , après une semaine de consultations avec les partenaires sociaux, les associations de lutte contre la pauvreté et pour le climat. Il appelle les dix partis qui se disent prêts à intégrer un cabinet fédéral à la responsabilité, soulignant que le pays est en situation d'affaires courantes depuis bientôt un an et que cela a des conséquences notamment sur le budget de l'État et de la Sécurité sociale, même s'il admet que « nous avons développé un certain art de gérer de situations [et] que les gouvernements des Régions et des Communautés sont, eux, de plein exercice »[77]. Remettant son rapport final au souverain lors d'une audience au palais royal le , l'informateur demande à être déchargé de sa mission, estimant avoir défriché des convergences et solutions[78]. Le lendemain, le roi des Belges le relève effectivement de son mandat au profit de Joachim Coens du CD&V et Georges-Louis Bouchez du MR[79].

Pré-formateur avec Bart De Wever[modifier | modifier le code]

Le , Paul Magnette est chargé — conjointement avec le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) Bart De Wever — par le roi Philippe de « prendre les initiatives nécessaires permettant la mise en place d’un gouvernement qui s’appuie sur une large majorité » parlementaire. Cette mission confiée aux dirigeants du premier parti francophone et du premier parti flamand ressemble à celle d'un formateur mais sans que ce terme ne soit explicitement employé, et alors que le gouvernement n'est pas en situation d'affaires courantes, ce qui constitue un fait inédit selon Hugues Dumont, professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint-Louis à Bruxelles[80]. Dans une vidéo qu'il publie sur ses réseaux sociaux, Paul Magnette indique se donner 50 jours pour réussir, et avoir comme priorités la préparation d'un plan d'urgence en cas de reprise de la pandémie de Covid-19, la mise en place d'un plan de relance pour soutenir l'économie face aux conséquences de la crise sanitaire, la consolidation de la Sécurité sociale — dont il affirme qu'elle a été mise à mal par la politique du gouvernement fédéral de Charles Michel — et la clarification du système institutionnel[81].

De Wever et lui remettent leur démission conjointement le , après que l'Open Vlaamse Liberalen en Democraten (Open VLD) et le Mouvement réformateur (MR) d'un côté, Ecolo et Groen de l'autre leur ont demandé de dire clairement s'ils préféraient s'associer avec les libéraux et les écologistes ; les deux mandataires royaux se révèlent donc incapables d'élargir la « bulle des cinq » formée par la N-VA, le Parti socialiste, Socialistische Partij Anders (sp.a), Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) et le Centre démocrate humaniste (cdH)[82]. Leur renoncement est accepté le lendemain par le roi Philippe, qui charge le libéral flamand Egbert Lachaert d'une mission de préformation[83].

Co-formateur avec Alexander De Croo[modifier | modifier le code]

Après la fin de mission réussie des pré-formateurs Egbert Lachaert et Conner Rousseau, parvenus à dégager une note de synthèse acceptable par le PS, le sp.a, le CD&V, l'Open VLD, le MR, Ecolo et Groen le [84], le monarque charge Paul Magnette, en binôme avec le vice-Premier ministre fédéral libéral néerlandophone Alexander De Croo, de former le nouveau gouvernement fédéral, sur la base de la « coalition Vivaldi » réunissant socialistes, chrétiens-démocrates (flamands uniquement), libéraux et écologistes[85].

Au soir du , les co-formateurs présentent un rapport au roi, qui les invite à conclure un accord de coalition dans les délais les plus brefs[86].

Rénovation de la doctrine socialiste[modifier | modifier le code]

Une fois le gouvernement fédéral mis en place, Paul Magnette se consacre à la rénovation du Parti socialiste. Il met à jour la doctrine du parti en organisant des congrès consacrés à l'écosocialisme, au « social-féminisme », à la jeunesse et aux questions institutionnelles[87],[88].

A l’automne 2022, il publie aux éditions La Découverte un livre intitulé La Vie large. Manifeste écosocialiste[89], et qui est traduit en anglais, en italien et en néerlandais. Il est invité à de nombreux débats et conférences sur ces thèmes. Il poursuit son travail de rénovation doctrinale en publiant début 2024, toujours aux éditions La Découverte, un livre sur le travail intitulé L'Autre moitié du monde, un essai sur le rapport de la gauche au travail et sur le sens et la valeur de ce dernier[90],[91] .

A l’été 2023, il lance, avec six autres signataires européens, dont Thomas Piketty et Aurore Lalucq, une initiative citoyenne européenne visant à établir une taxation européenne des grandes fortunes pour financer la transition climatique et sociale. Reconnue recevable par la Commission européenne en août 2023, l'initiative Tax-the-rich.eu doit recueillir un million de signatures dans sept Etats membres de l’UE[92],[93].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix académiques[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Paul Magnette est père de quatre enfants, Jean (1997), Pauline (2000) et Victoire (2002)[95] nés de son premier mariage , et Louis (2014) avec sa compagne Maude Evrard[96].

Publications (liste partielle)[modifier | modifier le code]

(Classée chronologiquement ; livres publiés ou dirigés uniquement)

  • De l'étranger au citoyen, construire la citoyenneté européenne, De Boeck Université, collection "L'homme, l'étranger" (direction) 1997.
  • De Maastricht à Amsterdam, L’Europe et son nouveau traité, Complexe, collection Études européennes (codirection), 1998.
  • Union européenne et nationalités - Le principe de non-discrimination et ses limites, Bruylant (codirection), 1999.
  • Gouverner la Belgique - Clivages et compromis dans une société complexe, PUF, collection "Politiques d’aujourd’hui" (codirection), 1999.
  • À quoi sert le Parlement européen ? - Stratégies et pouvoirs d’une assemblée transnationale, Complexe, collection "Études européennes" (codirection), 1999.
  • La citoyenneté européenne - Droits, politiques, institutions, Éditions de l’Université de Bruxelles, collection "Études européennes", 1999.
  • La constitution de l'Europe, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, collection "Études européennes", 2000, 201 pages, (direction).
  • Le nouveau modèle européen, Vol. I, Institutions et gouvernance, Vol. II, Politiques et relations extérieures, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, collection "Études européennes", 2000, 174 + 242 pages, (codirection, avec Éric Remacle).
  • Le souverain apprivoisé, l'Europe, L'État et la démocratie, Bruxelles, Complexe, collection "Études européennes", 2000, 250 pages.
  • La citoyenneté - Une histoire de l'idée de participation civique, préface de John Dunn, Bruxelles, Bruylant, 2001, 283 pages.
  • La constitution de l'Europe, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, collection "Études européennes", 2002, 2e édition (direction).
  • (en) The Convention on the Future of Europe, Working Towards a Constitution, Londres, Federal Trust, 2003, with Jo Shaw, Lars Hoffmann and Anna Vergès Bausili.
  • Le régime politique de l’Union européenne, Paris, Presses de Sciences Po, 2006 [2e éd.], 287 pages.
  • Contrôler l’Europe - Pouvoir et responsabilités dans l’Union européenne, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, collection « Études européennes », 2003, 175 pages.
  • La grande Europe, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, Collection de l'Institut d'études européennes, (codirection) 2004.
  • Vers un renouveau du parlementarisme ? coédité avec O. Costa et E. Kerrouche, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, (codirection), 2004.
  • (en) What is the European Union?, Basignstoke, Palgrave, 2005.
  • (en) Citizenship - The history of an Idea, Londres, ECPR Book Series, 2005.
  • Au nom des peuples, le malentendu constitutionnel européen, Paris, éditions du Cerf, 2006.
  • Judith Sklar : le libéralisme des opprimés, Éditions Michalon, 2006.
  • Grandeur et misère de l'idée nationale, Liège, Luc Pire, 2011.
  • Le monde à l’envers, Chroniques pour une sortie de crise, Liège, Luc Pire, 2013.
  • La Gauche ne meurt jamais, Liège, Luc Pire, 2015.
  • Pasolini ou la raison poétique suivi de Pasolini politique, Collection Essais, Éditions L’Arbre à paroles, Bruxelles, 2016.
  • CETA Quand l'Europe déraille, Liège, Luc Pire, 2017.
  • Voyage à Charleroi, Liége, Luc Pire, 2018.
  • Le chant du pain, Petit traité de l'art boulanger, Photographies Jean-Pierre Gabriel, Renaissance du Livre, Waterloo, 2019.
  • La vie large, manifeste écosocialiste, éditions La Découverte, 2022.
  • Le croissant fossile. Aux origines de l'Anthropocène, « GREEN. Géopolitique, réseaux, énergie, environnement, nature, nº4 » [PDF], , année 3, Paris, Groupe d’études géopolitiques, (auteur et direction scientifique).
  • L’autre moitié du monde, Essai sur le sens et la valeur du travail, éditions la Découverte, 2024.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le bouwmeester (ou maître-architecte) conseille le collège communal et le conseil communal en vue d’un développement urbain, paysagé et architectural cohérent.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Martine Dubuisson , Mathieu Colinet et Béatrice Delvaux, « Paul Magnette au «Soir»: « Le PS n’est pas une religion mais un engagement spirituel» », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Martial Dumont, « Itinéraire d’un enfant de la gauche », L'Avenir,‎ (lire en ligne)
  3. « Magnette: "Je ne suis vraiment pas un grand frère sicilien" », La DH,‎ (lire en ligne)
  4. François Brabant, « Paul Magnette fut biberonné aux idéaux de gauche », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  5. Paul Magnette, Pasolini : La passion politique (1995) (ISBN 978-2872460397).
  6. Guy Duplat, « Paul Magnette écrit sa passion pour Pier Paolo Pasolini », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  7. Paul MAGNETTE, « Paul MAGNETTE », sur ULB (consulté le )
  8. « WHO'S WHO », sur Académie Royale de Belgique
  9. à titre d'exemple, il fut l'invité de Christine Ockrent sur France 3 en sa qualité de spécialiste à l'émission animée, France Europe Express, où il était question notamment à l'époque du référendum sur la Constitution européenne (diffusion le 15 juin 2004).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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