Mao Xiang

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Mao Xiang
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration du xixe siècle
Naissance
Rugao, Chine
Décès
Activité principale
écrivain, calligraphe
Auteur
Langue d’écriture chinois

Œuvres principales

La Dame aux pruniers ombreux

Mao Xiang (chinois 冒襄, Wade-Giles Mao Hsiang, EFEO Mao Siang), né en 1611 à Rugao (Jiangsu, Chine), mort en 1693, est un écrivain et calligraphe chinois. Son nom social est Pijiang.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mao Xiang, reçu aux examens du niveau de la préfecture, échoue cependant par la suite aux examens du niveau supérieur. Il était un proche du peintre et calligraphe Dong Qichang. Avec Fang Yizhi (zh), Hou Fangyu (zh) et Chen Zhenhui (zh), Mao fait partie du groupe appelé les « quatre talents du début des Qing »[1].

Mao Xiang est connu pour sa relation avec Dong Xiaowan (zh), courtisane devenue sa concubine. Dong Xiaowan meurt à l'âge de vingt-sept ans. Le récit de Mao Xiang, La Dame aux pruniers ombreux (Yingmei'an yiyu, littéralement « Souvenirs de l'ermitage aux pruniers-ombres ») est une forme d'éloge funèbre de sa concubine. Son ton intimiste en fait une œuvre unique en son temps, annonçant un chef-d'œuvre du xixe siècle, Six récits au fil inconstant des jours de Shen Fu. Après la mort de sa concubine, il vit à Rugao où il s'occupe de littérature et de son jardin, le Shuihui (en) (« Confluent des eaux »)[1].

Dong Bai (surnom Xiaowan) a commencé sa carrière de courtisane à Qinhuai, le quartier des maisons de plaisir de Nankin, vers l'âge de douze ans comme apprentie. Elle rencontre Mao Xiang à 17 ans. Ils ont vécu ensemble neuf ans[2]. Elle est morte le . Une légende a par la suite prétendu que Dong Xiaowan n'était pas morte mais qu'elle aurait été enlevée pour devenir la favorite du premier empereur de la dynastie des Qing[3].

Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]

La Dame aux pruniers ombreux se caractérise par sa brièveté (environ 2500 caractères). Le texte est divisé en neuf parties, un commentaire de l’écrivain Du Jun (surnom Chacun,1611-1687) faisant la transition entre chacune d'elles. Les deux premières parties sont chronologiques, les quatre suivantes s'attachent à célébrer les talents de la concubine : poésie, calligraphie, peinture, etc. Mao Xiang fait ensuite état du dévouement dont sa concubine a fait preuve durant la période troublée qui a marqué la transition entre la dynastie Ming et la dynastie Qing. Le récit est à ce titre aussi un témoignage de la vie d'une famille aisée en ce temps[3].

Œuvre calligraphiée[modifier | modifier le code]

Représentations dans les arts[modifier | modifier le code]

Traductions[modifier | modifier le code]

  • (zh + en) Mao Pijiang, The Reminiscences of Tung Hsiao-wan, trad. Pan Tze-yen, Shanghai, Commercial Press, 1931
  • Mao Xiang, La Dame aux pruniers ombreux, trad. Martine Valette-Hémery, Éditions Philippe Picquier, 1992 — Suivi de : Zhang Mingbi, Biographie de Dong Xiaowan, concubine de Mao. [Compte-rendu] de André Lévy, dans Études chinoises, no  11-1, 1992, p. 183-189.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Martine Valette-Hémery, avant propos et note biographique sur Mao Xiang dans Mao Xiang 1982, p. 7-11 et 89-90
  2. Van Gulik 1971, p. 361-365
  3. a et b Compte-rendu d'André Lévy, 1992, p. 183-189.
  4. Asian Art, sur le site du Allen Memorial Art Museum
  5. Paul Demiéville (dir.), Anthologie de la poésie chinoise classique, « Poésie », Gallimard, 1962, p. 535
  6. Dong Xiaowan in Her Sickbed

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Van Gulik (trad. Louis Évrard), La Vie sexuelle dans la Chine ancienne, Gallimard, coll. « Tel »,
  • Chou Ju-hsi, « From Mao Hsiang's Oberlin Scroll to his Relationship with Tung Ch'i-ch'ang », Allen Memorial Art Museum Bulletin, 36, no  2, 1978-79, p. 140-167