Johann Ernst Heinsius

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Johann Ernst Heinsius
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
ErfurtVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nom de naissance
Johann Ernst HeintzeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Lieu de travail
Fratrie

Johann Ernst Heintze dit « Heinsius », né le à Ilmenau et mort le à Erfurt, est un portraitiste et miniaturiste allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils ainé de Johann Christian Heintze, qui avait abandonné son métier d’armurier pour devenir peintre, actif à la cour de Rudolstädt[1], Heinsius fut actif dans plusieurs cours de Thuringe, en particulier celle du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach à Weimar, Heinsius s’est fait un nom durable comme portraitiste. L’un de ses portraits les plus importants est celui de la duchesse Anne-Amélie de Brunswick, réalisé en 1773. Il a aussi réalisé le portrait de Goethe, bien que ses contacts avec le cercle du poète aient été, par ailleurs, assez faibles, hormis la duchesse Anne-Amélie elle-même. Il fut également actif au château de Heidecksburg, où résidaient les princes de Schwarzbourg-Rudolstadt, dont la capitale était située à Rudolstadt, ainsi qu’à la cour d’Hildburghausen, résidence des ducs de Saxe-Hildburghausen, jusqu’en 1769.

Initialement chargé, en 1772, comme peintre de cour, de la direction de la galerie de tableaux Wilhelmsburg à Weimar, l’incendie du château le priva, en 1774, de ce poste. Il ne vivait pas bien à Weimar car la maladie, les dettes et la mauvaise gestion de ses affaires nuisaient à sa famille. En 1781, le duc Charles-Auguste lui ayant donné son congé avec trois ans de traitement, il se rendit à Hambourg où il connut succès, travaillant principalement pour les riches citoyens. Il réalise, à cette époque, le portrait de Johanna Margaretha Sieveking (de).

À son retour à Weimar, trois ans plus tard, les bénéfices réalisés par sa famille étaient déjà épuisés, son dénuement économique persistant ne fut atténué, en 1788, que par un poste de professeur à l’école princière de dessin de Weimar dirigée par Georg Melchior Kraus. Il est mort dans la ville d’électorat d’Erfurt, où il s’était retiré depuis peu.

Il était le frère ainé de Johann Julius Heinsius, également peintre, avec qui il est souvent confondu[2].

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (de) Ernst Beutler et Josefine Rumpf, Bilder aus dem Freien Deutschen Hochstift : Frankfurter Goethemuseum, Frankfurt-sur-le-Main, Verlag Der Goldene Brunnen, , 151 p. (lire en ligne), p. 61.
  2. Werner Schneiders, « Der deutsche und der französische Heinsius : Fragen an ein Porträt des 18. Jahrhunderts », Das Achtzehnte Jahrhundert: Zeitschrift der Deutschen Gesellschaft für die Erforschung des achtzehnten Jahrhunderts, vol. 23, no 1,‎ , p. 79.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :