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Yves Bréart de Boisanger

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Yves Bréart de Boisanger
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Fonctions
Gouverneur de la Banque de France
-
Sous-gouverneur de la Banque de France
-
Directeur
Mouvement général des fonds (d)
-
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Pettit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Yves Marie Léopold Antoine Michel Bréart de BoisangerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Fratrie
Conjoint
Nicole Dutreil (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Conflit
Distinctions
Blason
Vue de la sépulture.

Yves Bréart de Boisanger, né le à Niort et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un administrateur français, gouverneur de la Banque de France de 1940 à 1944, sous le régime de Vichy. Il est le frère de Claude Bréart de Boisanger.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un officier de cavalerie, Yves Bréart de Boisanger, élève au lycée Janson-de-Sailly et à l'École libre des sciences politiques, est docteur en droit et licencié ès lettres. Engagé volontaire en 1916, il reçoit la croix de guerre 1914-1918.

Yves Bréart de Boisanger devient inspecteur des finances en 1920. Il est nommé directeur du Mouvement général des fonds en 1933, puis directeur général des Contributions indirectes l'année suivante.

En juin 1937, Boisanger devient chef de cabinet du ministre des Finances Georges Bonnet. Le 20 juillet il est nommé deuxième sous-gouverneur de la Banque de France et, trois mois plus tard, premier sous-gouverneur.

Le , Yves de Boisanger remplace au poste de gouverneur Pierre-Eugène Fournier, dont les relations avec Yves Bouthillier, ministre des finances du régime de Vichy, n’ont jamais été bonnes.

Ce dernier ne se sentant sans doute ni qualifié pour, ni même désireux de continuer à mener la délégation spéciale française pour les questions économiques auprès de la Commission allemande d'armistice, désigne le , Yves de Boisanger pour la présider. Celui-ci n’est pas nommé es-qualités mais bien à titre personnel.

Au cours de son mandat, malgré les ordres donnés par Laval, Boisanger tente de retarder la livraison par la Banque de France, au régime nazi, des 220 tonnes d'or confiées par la Banque nationale de Belgique et entreposés au Sénégal avec l'or de la Banque de Pologne et celui de la Banque de France. La lenteur des opérations de convoyage et leurs interruptions permettront de préserver le stock restant jusqu'au ralliement en novembre 1942 de l'Afrique-Occidentale française à l'Afrique du Nord libérée.

Malgré la réquisition par les nazis de cet or, la Banque de France ne cessera de se reconnaître débitrice de la Banque nationale de Belgique et refusera l'indemnisation en Reichsmarks par Berlin.

À la Libération, le , le général de Gaulle fait remplacer Boisanger par Emmanuel Monick. Le suivant, un décret le remet à la disposition de l'Inspection générale des finances[2].

Par un décret du , Boisanger est révoqué sans pension de l’Inspection des finances,

Boisanger s’engage le comme officier dans l'armée française jusqu’au , période qui lui vaut la croix de guerre.

Yves de Boisanger entre alors en qualité d’administrateur dans plusieurs grandes sociétés telles que Simca, la Société de construction des Batignolles (puis Spie Batignolles), la Société générale foncière, la Banque occidentale pour l'industrie et le commerce (future Société de banque occidentale), la Compagnie générale transatlantique,... ainsi que comme P.-D.G. de la Compagnie équatoriale des Mines.

Le , le Conseil d’État finit par annuler le décret de révocation de 1944 ainsi que la décision de refuser le traitement. Un décret du réintègre Boisanger dans les cadres de l’Inspection générale des finances à compter du et le met d’office à la retraite.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1976, acte de décès no 1563, cote 16D 250, vue 7/11
  2. Pour plus de détails sur la commission d'épuration des personnels de la Banque de France compromis durant cette période, lire [PDF] Cahiers anecdotiques de la Banque de France, n° 6, mai 1999.
  3. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jacques Boudet, Le monde des affaires en France de 1830 à nos jours, 1952
  • Augustin Frédéric Hamon, Les maîtres de la France, Volume 3, 1938
  • Michel Margairaz, Banques, Banque de France et Seconde Guerre mondiale, 2002
  • Michel Margairaz, Dictionnaire historique des inspecteurs des Finances 1801-2009, 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]