Tenpa Tsering

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Tenpa Tsering
བསྟན་པ་ཚེ་རིང
Titre
5e roi du royaume de Dergé[1]

(25 ans)
Prédécesseur Lachèn Sonam Puntsok
Successeur Lachèn Puntsok Tenpa[1]
12e Tusi du royaume de Dergé[2],[3],[4]

(10 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dergé
Date de décès
Lieu de décès Dergé
Père Wangchen Gonpo[5]
(dbang chen mgon po)
Mère Orgyen Adi[5] ou Orgyen Tso
(o rgyan mtsho)
Religion Bouddhisme tibétain

Tenpa Tsering[N 1], aussi appelé Chögyal Tenpa Tsering[N 2], ou encore Chokyi Tenpa Tsering[N 3], devint, sous son règne le plus important roi du Kham de 1713 à 1738 du royaume de Dergé[1]. Il est le 12e tusi (cheftaine[2],[3],[4], un gouvernement issu de la minorité locale délégué par le pouvoir central chinois pour gérer une région vassalisée, avec une grande liberté[2],[7]), de 1728 à 1738 de Dergé[1],[2],[3]. Le tusi de Derge est le plus influent des quatre tusi du Kham (Tibet oriental) et également le plus influent des tusi de minorités tibétaines (tibétaine zang)[8].

Biographie[modifier | modifier le code]

Tenpa Tsering, qui devient le 5e roi de Dergué, né en 1678[5]. Il succède à Lachèn Sonam Puntsok[9]

Depuis la dynastie Ming, le gouvernement central tente de remplacer le régime du tusi, gouvernement par un chef local, par le contrôle direct du gouvernement central, dans ce qui est appelé Gaitu Guiliu (改土归流 / 改土歸流, gǎitǔ guīliú, « remplacer le [dirigeant] local, retourner au [gouvernement central] généralisé »). En 1726, l'officier mandchou Ortai est chargé d'abolir le système, bien que les populations locales se révoltent davantage sous la tutelle du centre que sous la conduite d'un tusi de leur culture[10],[11].

Tenpa Tsering, à sa demande, est nommé tusi par l'Empereur en 1728, en récompense de l'aide qu'il a apportée aux troupes Qing dépêchées à Lhassa pour vaincre des envahisseurs Dzungar et y renforcer l'influence des Qing. Il reçoit le titre officiel de « commissaire de pacification de Degé »[4].

Il fonde l'imprimerie de Dergué en 1729. Le 8e taï sitou rinpoché, Situ Panchen, participe à cette initiative de création d'imprimerie[1]. Cette maison d'édition a édité 300 000 livres, dont 830, qui forment 70 % des classiques tibétains existants[3].

Lachèn Phuntsok Tènpa lui succède[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. (tibétain : བསྟན་པ་ཚེ་རིང, Wylie : bstan pa tshe ring, THL : Tenpa Tsering ; chinois : 登巴澤仁 ; pinyin : dēngbā zérén, 1678 ~ 1738)[6],[2].
  2. Chogyam Trungpa, Né au Tibet.
  3. (tibétain : ཆོས་ཀྱི་བསྟན་པ་ཚེ་རིང, Wylie : chos kyi bstan pa tshe ring, THL : chökyi Tenpa Tsering ; 却吉·登巴澤仁, quèjí dēngbā zérén)[3].
Références
  1. a b c d e et f Lama Kunsang, Marie Aubèle, L'Odyssée des karmapas : La grande histoire des lamas à la Coiffe Noire, p. 171
  2. a b c d et e (Kawata 2008, p. 1,6)
  3. a b c d et e (Park 2015)
  4. a b et c (Ronis 2011) « For instance in 1723 Tenpa Tsering petitioned the Qing Empire for tusi – local chieftain – status, as a reward for Degé’s assistance to the Qing troops who traveled to Lhasa to vanquish the Dzungar invaders and strengthen Qing influence in Tibet. In 1728 Tenpa Tsering was made a tusi and given the title Pacification Commissioner of Degé. »
  5. a b et c Religious and Political Developments in Eastern Tibet, in Sources of Tibetan Tradition, Kurtis R. Schaeffer, Matthew T. Kapstein, Gray Tuttle, p. 607-608
  6. Jann Ronis, An Overview of the Degé Kingdom, 2011, "Tenpa Tsering died in 1738 at the age of sixty, after more than twenty years as king"
  7. (Lawson 2011, p. 1)
  8. (zh) 四川民族学院报, « 康区四大土司之德格土司 »,‎
  9. (en) Kurtis R. Schaeffer, Matthew T. Kapstein et Gray Tuttle, Sources of Tibetan Tradition, , 856 p. (ISBN 978-0-231-50978-7, lire en ligne), p. 610.
  10. (Duan 2015, p. 100,101)
  11. « 鄂尔泰在《改土归流疏》中说:“改土归流,将富强横暴者(指土司)渐次擒拿,懦弱昏者(亦指土司)渐次改置,纵使田赋兵刑,尽心料理,大端就绪。” »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jann Ronis, An Overview of the Degé Kingdom, (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (ja) 川田進 (Kawata Susumu), « デルゲ印経院とデルゲ土司に見る 中国共産党のチベット政策 (Consideration for the Tibet Policy of the Chinese Communist Party through Dege Sutra-Printing Academy and Dege Tusi) », Memoirs of the Osaka Institute of Technology, Series B, vol. 53, no 1,‎ , p. 19~50 (lire en ligne)
  • (en) Joe Lawson, Xikang : Han Chinese in Sichuan's Western Frontier, 1905-1949, Victoria University of Wellington, (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (ko) Park Hyun-Kyu, « A Study on the Edition of Dege Sutra Printing House(德格印經院) in China and Its Characteristics », The Journal of Society for Humanities Studies in East Asia, vol. 32,‎ , p. 235-265 (présentation en ligne)
  • (en) Zhidan Duan, At the Edge of Mandalas The Transformation of the China's Yunnan Borderlands in the 19th and 20th Century, Arizona state university, (lire en ligne) (dissertation doctorale).
  • (en) Karl Debreczeny, « Si tu paṇ chen’s Artistic Legacy in ’Jang », Journal of the International Association of Tibetan Studies, no 7,‎ , p. 193-276 (ISSN 1550-6363, lire en ligne)