Robert Hanbury Brown

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Robert Hanbury Brown () est un astronome et physicien britannique, né à Aruvankadu (en), Inde. Il a apporté d'importantes contributions au développement du radar, et à la radioastronomie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Titulaire d’une licence en génie électrique d’un lycée technique de Brighton, il envisageait de s’inscrire en thèse à Imperial College London, lorsqu’en 1936, Henry Tizard lui proposa de travailler sur un réseau de détection aérienne (la future Chain Home) au Telecommunications Research Establishment, où il fut actif jusqu'en 1942; puis, au sein du Naval Research Laboratory de Washington, il transposa ce dispositif de radar secondaire aux Etats-Unis avec John William Sutton Pringle : en l'espace de 3 ans, il développa le réseau Rebecca/Eureka[1],[2]. En 1947, l’expert anglais du radar, Robert Watson-Watt, mit sur pied un bureau d’études chargé de la reconversion civile des équipements militaires. Hanbury-Brown y travailla jusqu’à ce que la société soit transférée au Canada, puis il rejoignit l’équipe de radioastronomie de l’Université de Manchester montée en 1949 par Bernard Lovell[1], pour y préparer son doctorat. Là, R. Hanbury-Brown assista Cyril Hazard dans l'adaptation d’un radiotélescope de 66,45 m à l’étude des rayons cosmiques[3]. Grâce à cet instrument, ils parvinrent à isoler un rayonnement radio issu de la galaxie d'Andromède, puis Hanbury Brown découvrit des quasars[2].

Mais Hanbury-Brown est surtout connu pour ses contributions à l’interférométrie, en particulier l’effet Hanbury-Brown, l’un des phénomènes à l’origine des interféromètres d’intensité radio[3], plus précis que les interféromètres optiques antérieurs. Malgré l’hostilité d'une partie de la communauté scientifique vis-à-vis de leur technique d’amplification d'un prétendu phénomène collectif de particules chargées[4], Hanbury-Brown et Twiss parvinrent à montrer l'efficacité de leur détecteur[2].

En 1962, Hanbury-Brown accepta une offre de poste à l’Université de Sydney. Il équipa l’établissement d'un interféromètre stellaire d'intensité à 23 antennes, installé dans une pâture à Narrabri, en Nouvelle-Galles du Sud[2]. Grâce à cet instrument, R. Hanbury-Brown mesura les diamètres de 32 étoiles, résultat qui jeta les bases de la première échelle de température empirique d’étoiles chaudes[3]. Pour ce travail, il fut décoré Compagnon de l’Ordre d'Australie[3] (1986).

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Il est Fellow de la Royal Society[5] à partir de 1960. Il est également membre de l'Ordre d'Australie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Papers and correspondence of Robert Hanbury Brown », sur The Royal Society (Archives Hub), 1911–2007 (version du sur Internet Archive)
  2. a b c et d Bernard Lovell et Robert M. May, « Obituary: Robert Hanbury Brown (1916–2002) », Nature, vol. 41, no 6876,‎ , p. 34 (PMID 11882881, DOI 10.1038/416034a, Bibcode 2002Natur.416...34L, S2CID 4370749)
  3. a b c et d (en) V. Radhakrishnan, « Obituary: Robert Hanbury Brown », Physics Today, vol. 55, no 7,‎ , p. 75–76 (DOI 10.1063/1.1506758, Bibcode 2002PhT....55g..75.)
  4. (en) R. H. Brown, A Personal Story of the Early Days of Radar, Radio Astronomy and Quantum Optics, CRC Press, .
  5. J. Davis et Bernard Lovell, « Robert Hanbury Brown (31 August 1916 - 16 January 2002) Elected FRS 1960 », Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society, vol. 49,‎ , p. 83 (DOI 10.1098/rsbm.2003.0005, JSTOR 3650215)

Liens externes[modifier | modifier le code]