Mohammed Bassiri

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Mohammed Bassiri
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Biographie
Naissance
Disparition
Décès
Nom dans la langue maternelle
محمد بصيري
Nom de naissance
Muhammad Sidi Brahim Sidi Embarek Bassir
Surnom
Al-Bassiri
Pseudonyme
BasiriVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Marocaine
Allégeance
Formation
Activité
Appartenance ethno-culturelle
Famille
Abdelmoughit Bassir (Neveu)[6]
Père
Cheikh Sidi Ibrahim Al-Basir[7]
Autres informations
Religion
Ordre religieux
Idéologie
Conflit
Mouvement
Site web

Mohamed Saïd Ibrahim Bassir, dit Mohammad Bassiri (né en 1942 à Bni Ayat, dans la zawiya de Sidi Brahim, dans la province d'Azilal), disparu en juin 1970 après son arrestation et dont le décès n'a pas été prouvé, est un chef nationaliste sahraoui.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mohammad Bassiri reçoit les premiers principes de l’enseignement et de la mémorisation du Coran à l’école de la zawiya avant de rejoindre l’école primaire à Rabat, où il obtient le certificat d’études primaires. Il poursuit à Marrakech ses études secondaires à l’université Ibn Youssef. Après l’obtention du baccalauréat en 1963, il se rend en Égypte pour étudier la Charia et les sciences politiques, puis en Syrie dans une école de journalisme. Bassiri parlait couramment l'Arabe (Darija, Arabe littéraire, Hassanya), le Berbère (Tachehlit), l'Espagnol, et le Français.

Son père était l'un des cheikhs de l'ordre Shadhiliyyat al-Darqawiya et l'un des juristes de l'école de pensée Maliki. Il était issu du clan des « Muezzin », dont les origines remontent à «Sayyid Ahmad al-Regibit», ancêtre des tribus Reguibat dans toutes leurs branches, l'une des tribus célèbres pour son savoir, sa piété et sa résistance aux colonialistes étrangers[9].

De retour au Maroc en 1966, Sidi Mohamed Bassir participe à des forums scientifiques et à la vie politique. Il s’installe à Casablanca où il a créé les journaux Achoumoue et Al Assas dans lesquels sont publiés plusieurs articles sur la culture sahraouie, l’histoire du Sahara, et d’autres chroniques d’opinion sur les événements politiques de l’époque au niveau national et international.

Les étudiants sahraouis au Maroc, inscrits dans les facultés de Rabat, de Marrakech ou de Casablanca, manifestaient contre l’Espagne et réclamaient la libération du Sahara et son retour à ses ayants droits. C’est le cas notamment de Sidi Mohamed Bassiri, fondateur dès 1967 de « Harakat at-tahrir Saqiat al-hamra wa wadi-addahab » et inspirateur des fondateurs du Polisario, dans lequel il prônait le modèle d’une indépendance.

Harakat Tahrir Saqia al-Hamra wa Wadi al-Dhahab (mouvement de libération du Seguia el-Hamra et Oued ed-Dahab), revendiqué par le Front Polisario[10], malgré les réponses de la famille d'Al-Bassiri qui affirme qu'il était marocain et qu'il luttait pour le Maroc[11].

Une fois informé de son retour à Smara, au Sahara occidental, l’occupant espagnol entreprend plusieurs tentatives d’intimidation contre lui et sa famille, pour le dissuader d’entreprendre des activités politiques ou religieuses dans les milieux sahraouis.[réf. nécessaire]

Le , des manifestants conduits par Mohammed Bassiri amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol à El Ayoun. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d’arrêter les meneurs ; les manifestants résistent, le gouvernement fait intervenir les Tercio Africanos qui tirent sur la foule, faisant 11 morts. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants dont Bassiri qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort[12].

Documentaires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « مداخلة رئيس مؤسسة محمد بصير للأبحاث والدراسات والإعلام، خادم الطريقة البصيرية مولاي اسماعيل بصير. » (consulté le ).
  2. « Muhammad Al-Basiri - le Marocain qui a fondé la résistance dans le désert », sur mauriweb.info (consulté le ).
  3. « Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément », sur lematin.ma (consulté le ).
  4. « Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément », sur lematin.ma (consulté le ).
  5. « Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément », sur lematin.ma (consulté le ).
  6. « Réponse d'Abdelmoughit Bassir sur l'affiliation de Mohammed Bassir », sur facebook.com (consulté le ).
  7. « Muhammad Al-Basiri - le Marocain qui a fondé la résistance dans le désert », sur mauriweb.info (consulté le ).
  8. « L’école Sidi Brahim Al Bassir pour l’enseignement originel, un lieu emblématique pour l’apprentissage du Saint Coran », sur fr.hespress.com (consulté le ).
  9. « Muhammad Al-Basiri - le Marocain qui a fondé la résistance dans le désert », sur mauriweb.info (consulté le ).
  10. (en) Richard Pennell, Morocco since 1830: A History, New York University Press, 2001, page 336
  11. Yabiladi.com, « Mohamed Bassiri, unioniste marocain ou séparatiste initiateur du Polisario ? », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  12. (es) Alejandro García, Historias del Sáhara: el mejor y el peor de los mundos, Catarata, 2001, (ISBN 9788483191309), page 104