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Leila Benali

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Leïla Benali
Illustration.
Fonctions
Ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable
En fonction depuis le
(2 ans et 8 mois)
Chef du gouvernement Aziz Akhannouch
Gouvernement Akhannouch
Biographie
Nom de naissance لالة ليلى بنت علي
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Casablanca (Maroc)
Nationalité Marocaine
Française (depuis le 28 mai 2009)
Parti politique PAM
Diplômée de École Mohammadia d'ingénieurs
École centrale Paris
IEP de Paris

Leïla Rachel Benali[1], née le 25 avril 1978 à Casablanca, est une personnalité politique marocaine, ingénieure, économiste et experte internationale dans le domaine des énergies et de la finance[2].

Elle est, depuis le 7 octobre 2021, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc dans le gouvernement Akhannouch[3].

Biographie

Leïla Benali naît le à Casablanca, elle acquiert la nationalité française par naturalisation le 28 mai 2009 et est autorisée à s'appeler légalement Leïla Rachel Benali[4].

Formation

Diplomée de l’École Mohammédia d’ingénieurs et de l’École centrale Paris (promotion 2001), elle est également titulaire d’un DEA en sciences politiques et d'un doctorat en économie obtenu à Sciences Po[5].

Sa thèse de doctorat est réalisée en 2010, sous la direction de Jean-Paul Fitoussi ; elle s'intitule « Electricity reforms in the Middle East and North Africa » (en français « Réformes dans le domaine de l'énergie électrique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord »)[6].

Carrière professionnelle

Elle travaille pendant trois ans comme ingénieure pour l'ONA et Schlumberger, avant d'enseigner les politiques énergétiques à Science Po, tout en continuant sa carrière dans le secteur privé.

En 2013, elle opère un autre tournant dans sa carrière en rejoignant le géant saoudien du pétrole Saudi Aramco.

Elle est invitée à rejoindre la commission d’experts en énergies fossiles de l'ONU. En 2018, elle rejoint l'APICORP, une institution financière regroupant les pays arabes exportateurs de pétrole, spécialisée dans l'énergie, en tant qu'« économiste en chef » et « stratège en chef ». Elle dirige, en même temps, les deux départements « stratégie » et « durabilité » de la banque, pesant ainsi sur les décisions en matière d’investissement ou de dette de la banque[5]. APICORP est devenue l'« Arab Energy Fund ».

Elle est fonctionnaire dans la plus grande organisation mondiale de l'énergie : l'International Energy Forum (en), encore quelques mois avant les élections d' , qui la voient quitter ce poste pour devenir ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, à la demande du gouvernement marocain[5].

Carrière politique

Leïla Benali a été l'une des 35 membres de la Commission spéciale du Modèle de développement (CSMD) appelée à proposer un nouveau modèle de développement pour le Maroc. Le , le roi du Maroc, Mohammed VI, la nomme ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, succédant à Aziz Rabbah[5],[7].

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, elle participe à la COP26 en [8].

Controverse

En , Leïla Benali est soupçonnée de conflit d'intérêts, en raison d’une relation — supposée — avec le fondateur d’un groupe minier australien ; elle est également attaquée sur sa vie privée, sachant qu'au Maroc, il est interdit — surtout pour une femme — d'avoir des relations sexuelles hors mariage ; et que les femmes au pouvoir sont particulièrement touchées par les sanctions qui peuvent résulter d'un adultère lorsqu'il est prouvé[9]. Cependant, Leïla Benali a fermement démenti ces allégations dans un communiqué de presse officiel publié par le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable[10]. Elle a déclaré que les accusations de conflit d'intérêts et les attaques sur sa vie privée sont totalement infondées. Le communiqué précise que la photo publiée par The Australian est trompeuse et qu'elle n'a aucun lien avec le fondateur du groupe minier australien[11]. Leïla Benali a également indiqué son intention de prendre des mesures légales pour défendre son honneur et sa réputation contre ces accusations infondées, réaffirmant son engagement envers l'intégrité et les valeurs éthiques[12].

Notes et références

  1. Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, « Activities of the Group of Experts on Fossil Fuels » Accès libre [PDF], sur unescwa.org, (consulté le )
  2. « Dix choses à savoir sur Leila Benali, la voix de Mohammed VI à la COP28 », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  3. Le360, « Qui est Leila Benali, la nouvelle ministre de la Transition énergétique et du Développement durable? », sur Le360.ma, (consulté le )
  4. « JORF n° 0124 du 30 mai 2009 » Accès limité [PDF] (version papier numérisée), sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ), p. 8966
  5. a b c et d « Qui est Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable ? », sur challenge.ma (consulté le )
  6. « Electricity reforms in the Middle East [and] North Africa », sur Theses.fr,
  7. « Transition énergétique et développement durable: ce qui attend la nouvelle ministre », sur fnh.ma (consulté le )
  8. « COP26 : Leïla Benali appelle à restaurer la confiance », sur LesEco.ma, (consulté le )
  9. « Au Maroc, une ministre sommée de s’expliquer sur sa vie privée », sur Le Monde, (consulté le )
  10. « Polémique Fortescue. Le démenti officiel de Leila Benali », sur Médias 24,
  11. Lavieeco, « Leila Benali dément tout lien avec la photo publiée par un journal australien », sur La Vie éco, (consulté le )
  12. « Affaire Forrest: Leila Benali nie en bloc et évoque la thèse du complot », sur Le Desk, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes