Hārītī
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/82/PharroAndArdoxsho.jpg/220px-PharroAndArdoxsho.jpg)
Hārītī (हारीती en sanscrit) ou Kishimojin (鬼子母神 en japonais) est une déesse du bouddhisme pour la protection des enfants, les accouchements sans complication et l'harmonie générale de la famille.
Légende[modifier | modifier le code]
Selon une légende, rapportée au VIIe siècle par le voyageur chinois I-tsing, Hārītī était une ogresse s'adonnant au cannibalisme pour nourrir ses très nombreux enfants[1]. C'est après avoir rencontré le Bouddha qu'elle se repentit et protégea les enfants. Hārītī, preneuse d'enfants est la déesse de la variole, maladie qui frappait particulièrement les jeunes enfants[2] et après l'intervention de Buddha elle est transformée, par inversion des valeurs, en une divinité protectrice de l'enfance[3]. Elle a fait l'objet, dans l'art du Gandhara, de nombreuses représentations à fortes réminiscences « classiques » : provenant de traditions issues du bassin méditerranéen dans le monde antique hellénisé.
Elle est associée à la déesse Kâlî de l'hindouisme. Dans la culture de Gandhara, Hārītī a des attributs de la déesse grecque Tyché, dont les vêtements et la corne d'abondance.
Autres noms[modifier | modifier le code]
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1e/Kamakura_Kishimojin.jpg/220px-Kamakura_Kishimojin.jpg)
En japonais, la déesse a plusieurs noms [4]:
- Kangimo (japonais : 歓喜母, « qui amène le bohneur »)
- Karitei (japonais : 訶利帝, nom Shingon)
- Kariteimo (japonais : 訶梨帝母, autre nom Shingon)
- Kishibojin (japonais : 鬼子母神)
- Koyasu Kishibojin (japonais : 子安鬼子母神, « qui donne enfants et accouchements aisés »)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) « Glossaire M », sur nichirenlibrary.org (consulté le ).
- A.D.H. Bivar, "Hārītī and the Chronology of the Kusanas", Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, 33, 1, (1970), p. 10-21.
- Bussagli 1996 p. 172 et 219
- (en) Iconographie et historiographie de Kishimojin
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- A.D.H. Bivar, « Hārītī and the Chronology of the Kusanas », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, 33, 1, (1970), p. 10-21.
- N. Peri, « Hârîtî, la Mère-de-démons » , Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, 1917, 17, p. 1-102.
- Mario Bussagli (trad. de l'italien), L'Art du Gandhara, Paris, LGF - Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », , 543 p. (ISBN 2-253-13055-9)Première édition 1984.
- Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert, Le Sûtra du Lotus 妙法蓮華経, Paris, Les Indes savantes, , 323 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 291.