Georges Brisson

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Georges Brisson
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Georges Brisson, né le à Nantes et mort le à Pont-Saint-Martin[1], est un peintre, graveur et céramiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Victor Joseph Clair Brisson, industriel nantais, propriétaire d'une fonderie de plomb[2], et de Lucie Françoise Lemer, Georges Brisson fait ses études au Petit-Lycée puis au lycée Clemenceau de Nantes[3], puis entre en 1919 à l'école régionale des beaux-arts de Nantes qu'il quitte en 1922. Il échoue au concours d'entrée aux Beaux-Arts de Paris. Il entre alors dans une faïencerie avant d'effectuer en 1924 un premier voyage aux Canaries, en compagnie de l'écrivain Bernard Roy (1888-1953) et de son illustrateur, le peintre Jean Maxence (1901-1962)[3].

Au début des années 1920 et jusqu'en 1930, il travaille pour la Manufacture de la Grande Maison de la Hubaudière, dite « H.B », à Quimper[3],[4] notamment en compagnie du sculpteur René Quillivic et des peintres Alphonse Chanteau (1874-1958) et Louis Garin (1888-1959), ceci pendant la pleine productivité de la marque Odetta des Ateliers de l'Odet[5]. Georges Brisson va apporter un souffle nouveau en modernisant ces petits personnages bretons nés au siècle précédent, dont il fait des marins, pêcheurs, et autres bigoudènes aux couleurs vives dans un style Art déco. Il réalise également pour cette faïencerie des publicités, catalogues et panneaux, ainsi que des modèles pour les grès Odetta de la manufacture.

En peinture, il se tourne vers l'abstraction en 1924 dont Souvenir d'Amazone est l'illustration, et en 1925 Ouagadougou[3]. Il peint également des vases Boule, à deux anses en grès émaillé brun, ocre et crème à décor de matelots et de jeunes bigoudènes en 1935, et d'autres à décor de nautiles.

Il pratique également la gravure (Florilège, gravure au carborundum[6]).

À la fin des années 1920, il éprouve une grande admiration pour l'œuvre de Pierre Roy (1880-1950) qui le fera renouer avec la peinture figurative. Sa rencontre avec Joan Miró au début de 1930 le conforte dans son choix pictural. Georges Brisson mène sa carrière à Nantes et participe aux expositions du Groupe régional indépendants de 1934 à 1954[réf. nécessaire].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Nantes, musée des Beaux-Arts :
    • Le Bain de lune, 1948, huile sur toile, 130,5 × 89,2 cm[7]
    • Souvenir d'Amazone, 1924, huile sur toile, 40 × 45 cm[8]
    • Composition surréaliste, vers 1950-1960, mine de plomb sur papier, 33 × 32 cm[9]
    • La Cavalière ; le jeu de l'aluette, vers 1950-1960, huile sur toile, 81 × 65 cm[10]
  • Quimper, musée de la Faïence :
    • Panneau d'une bigoudène avec un pot à lait[11] ;
    • Plat à décor polychrome[12] ;
    • Assiette au décor de broderie du pays bigouden, 1923, décor au pinceau[12] ;
    • Vase en grès polychrome, vase à goulot renflé avec personnages bretons, manufacture HB Quimper Odetta, 230-1065[réf. nécessaire].

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives municipales de Nantes 2ème canton, acte de naissance no 95 avec mention marginale du décès, vue 17 / 76.
  2. Jean-Louis Liters, « Le Lycée Clemenceau, livre du bicentenaire », in: Dictionnaire biographique, Coiffard, 2008.
  3. a b c et d Liters, op. cit.
  4. Denise Delouche, G. Souet-Monnier, Philippe Théallet, Louis Garin (1888-1959), artiste de la Bretagne, Éditions Terre de Brume, 2000 (ISBN 2843621062).
  5. Delouche, op. cit.
  6. Jean-Jacques Pilard, Alain Bonnet (dir), Georges Brisson, peintre nantais (1902-1980), la quête de la modernité en Province, 2. vol., [s.n.], Nantes, 2004, 146 p.
  7. « Le Bain de lune », notice no 07430000389, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Souvenir d'Amazone », notice no 07430000391, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. « Composition surréaliste », notice no 07430000393, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « La Cavalière, le jeu de l'aluette », notice no 07430000390, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. Bernard Jules Verlingue, Encyclopédie des céramiques de Quimper, vol.4, 2005, p. 124.
  12. a et b Les Amis du musée et de la faïence de Quimper.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit.
  • François Wiehn, Dictionnaire des peintres de Vendée, Geste Éditions, p. 210 (ISBN 978-2-84561-706-3).
  • Jean-Jacques Pilard, Alain Bonnet (dir), Georges Brisson, peintre nantais (1902-1980), la quête de la modernité en Province, 2. vol., [s.n.], Nantes, 2004, 146 p.
  • Jean-Louis Liters, « Le Lycée Clemenceau, livre du bicentenaire », in: Dictionnaire biographique, Coiffard, 2008.
  • Philippe Théallet, Bernard Jules Verlingue, Encyclopédie des Céramiques de Quimper, Éditions de la Reinette, t.I et t.II (2004), t.III (2005), t.IV (2006), t.V (2007).
  • Vincent Rousseau, L'abstraction dans la région nantaise nantaise avant 1940, les Arts de l'ouest, université de Haute-Bretagne Rennes II, 1977.
  • Vincent Rousseau, La tentation abstraite : hommage à Georges Brisson, Nantes, musée des Beaux-Arts, 1978.
  • Collectif, Un an d'enrichissements, Nantes, musée des beaux-arts, 1980, reprod. no 41. — Catalogue d'exposition.
  • Collectif, 30 peintures du musée des Beaux-Arts de Nantes 1880-1940 : des pompiers aux abstraits, Nantes, musée des Beaux-Arts, 1984, p. 31. — Catalogue d'exposition.
  • De Dufy à Chaissac : la peinture moderne au musée des Beaux-Arts de Nantes, musée des Beaux-Arts de Nantes ; Paris, Réunion des musées nationaux, 2000, pp. 52-53 (ISBN 2-7118-4165-0).
  • Les Amis du musée des Beaux-Arts de Nantes, Œuvres acquises par la Société et ses dons au musée : 1920-25, Nantes, musée des Beaux-Arts, 1975, cat. no 11.
  • Michel Kervarec, Histoire de l'école régionale des beaux-arts de Nantes : 1757-1968, Nantes, Coiffard, 2004 (ISBN 2-910366-51-0).
  • Amélie-Juliette Hauguel, L'École régionale des beaux-arts de Nantes et la question de l'enseignement artistique nantais : étude historique (1904-1945), Nantes, 2003, 130 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]