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Réserve de Faune et de Flore du Haut Bandama

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Réserve de Faune et de Flore du Haut Bandama
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Géographie
Pays
Région
Entre le Hambol, Béré et du Poro
Coordonnées
Superficie
122 162 hectares
Administration
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
Administration
Localisation sur la carte de Côte d'Ivoire
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La réserve de faune et de flore du Haut Bandama, créé le 21 mars 1973, est une réserve naturelle située en Côte d'Ivoire entre les régions du Hambol, Béré et du Poro. Plus précisément dans les département de Katiola, Niankaramadougou, Korhogo et Mankono. Elle s'étend sur une superficie de 122 162 hectares. Le nombre de chimpanzés dans cette réserve est estimé à 300 individus.

Histoire[modifier | modifier le code]

La Réserve de Faune et de Flore du Haut-Bandama est été créée par décret le 21 mars 1973[1],[2]. Elle est située entre les régions du Hambol, Béré et du Poro, se localisant centre-nord de la Côte d'Ivoire. La réserve est née de deux forêts classées, dont celle du Haut-Bandama et du Bandama blanc[3]. La réserve est créée dans le but de préserver la forêt sèche, le fleuve Bandama et la savane soudanaise. Elle permet également d'enrichir la faune et la flore sauvages pour des fins scientifiques, éducatives et de loisirs[4],[5].

À sa création en 1973, La Réserve de Faune et de Flore du Haut-Bandama fait une superficie de 123 Km2 mais en mai 2018, un décret est adopté pour la modification de ses limites[4], réduisant sa superficie à 122 162 hectares[6],[7],[8].

La gestion de la Réserve est confié à l'Office ivoirien des parcs et réserve[9],[10].

Description[modifier | modifier le code]

La réserve se compose de forêt dégradée d'îlot et galerie le long des rivières. On y trouve également une savane boisée, une forêt claire Savane arborée[11].

La Réserve de Faune et de Flore du Haut-Bandama se situe dans le secteur sub-soudanais, également connu sous le nom de soudano-guinéen. Elle se caractérise par des savanes et des forêts claires typiques de la région soudanaise, mais elle abrite également des îlots parfois vastes de forêts denses sèches, se localisant au sud de a réserve. La végétation est dominé par les Poaceae et les grandes Andropogoneae, telles qu'Androgon gayanus, schirensis, Schizachyrium sanguineum et Laudetia simplex[12].

On retrouve des chimpanzés dans cette réserve, estimé à 300 individus[13].

Activité humaine[modifier | modifier le code]

La réserve subit de forte pressions anthropiques. L'activité humaine de la réserve de faune et de flore du Haut Bandama se présente sous plusieurs formes d’activités dont on dénombre l’orpaillage, l’élevage, l’agriculture, le braconnage, la pêche et la collecte de produits forestiers non ligneux[14].

Des groupes entiers d'orpailleurs clandestins, principalement des étrangers, se sont installés dans la Réserve, leurs activités cause des dommages importants à la réserve, en particulier sur la rive ouest du fleuve Bandama qui la traverse. Ils y creuse un réseau tentaculaire de galeries et de puits, visibles sur de vastes étendues de la réserve. La pollution engendrée par leurs activités rendent la restauration de la végétation naturelle extrêmement difficile, voire impossible dans certains cas. Utilisant des engins et des équipements tels que motopompes, tricycles, barils, groupes électrogènes et broyeurs, ces orpailleurs opèrent de manière intensive et non durable. Ils prélèvent également l'eau du fleuve Bandama pour laver la boue et la terre extraites[14].

De plus, l'agriculture mené par les populations local touche affecte profondément la réserve. Il s’est développé l’élevage traditionnel massif au environ de la réserve. Les animaux sont régulièrement conduits dans la réserve pour paître et s’abreuver[3],[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « FAOLEX » (consulté le )
  2. « Décret n 73-133 du 21 mars 1973 portant création de la réserve de Faune et de Flore du Haut-Bandama. | UNEP Law and Environment Assistance Platform » (consulté le )
  3. a et b Bruno Nicodème Grebio, « Diversité et statut de conservation des poissons de la réserve de faune et de flore du haut-Bandama (centre-nord, côte d’ivoire). », Mémoires soutenus, Université Jean Lorougnon Guédé,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. a et b Journal officiel de la république de Côte d'Ivoire, « Décret n° 2018-457 du 09 mai 2018 portant modification des limites de la réserve de faune et de la flore du Haut Bandama. », sur faolex.fao.org, (consulté le )
  5. « Côte d'Ivoire : Ce qu’il faut savoir de la Réserve de faune et de flore du Haut-Bandama - Afrique sur 7 », (consulté le )
  6. « FAOLEX » (consulté le )
  7. « Décret n° 2018-457 du 09 mai 2018 portant modification des limites de la réserve de faune et de la flore du Haut Bandama. » (consulté le )
  8. « RÉSERVE DU HAUT BANDAMA | Côte d'Ivoire Biodiversity » (consulté le )
  9. « Réserve du Haut Bandama » (consulté le )
  10. Rapport sur l'Etat de l'environnement, Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et la Commission de la CEDEAO, , 224 p. (lire en ligne), p. 26
  11. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et la Commission de la CEDEAO, Rapport sur l'état de l'environnement, (lire en ligne), p. 223
  12. Jean Michel Avenard, Le Milieu naturel de la Côte d'Ivoire, Paris, France, IRD Editions, (lire en ligne), p. 11-72
  13. (en) Paul Marchesi, Nathalie Marchesi, Barbara Fruth et Christophe Boesch, « Census and distribution of chimpanzees in Côte D’Ivoire », Primates, vol. 36, no 4,‎ , p. 591–607 (ISSN 1610-7365, DOI 10.1007/BF02382880, lire en ligne, consulté le )
  14. a et b (en) Dien Kouayé Olivier, « Occupation Humaine De La Réserve De Faune Et De Flore Du Haut Bandama : Diagnostic Et Perspectives Pour Une Gestion Durable », European Scientific Journal, ESJ, vol. 14, no 26,‎ , p. 93–93 (ISSN 1857-7431, DOI 10.19044/esj.2018.v14n26p93, lire en ligne, consulté le )
  15. Rapport d’activités trimestriel, Office Ivoirien des Parcs et Réserves. 21 p

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens Externes[modifier | modifier le code]