Cluster maritime

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Le cluster, concept économique anglo-saxon, est un ensemble d'informations et de services mis en commun au travers d'une entité sur un territoire donné afin de créer un système qui ait un sens aussi bien pour les participants que pour les clients de cette organisation.

Clusters maritimes à travers le monde[modifier | modifier le code]

Ce concept apparu au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, s'est développé à travers toute la planète sur des étendues spatiales très variables comme pour ces deux pays, mais également pour des régions plus petites tel que le London’s Maritime Services Cluster ou le Cowes Marine Cluster, des régions tel qu'au Canada la Technopole Maritime du Québec[1], d'autres pays tel que le Norway's Maritime Cluster ou le Finnish Maritime Cluster, des régions éparses associées tel au sein de Interregional Maritime Cluster (InterMareC) ou même l'Europe avec l'EU Maritime Clusters.


Cluster Maritime Français[modifier | modifier le code]

Le Cluster Maritime Français (CMF) est une structure fondée en 2006 dans le but de réunir sous un seul organisme les parties prenantes de l'économie bleue. Avec près de 500 Adhérents, ses principaux objectifs sont de promouvoir l'économie maritime, de favoriser la synergie entre les parties prenantes de la communauté maritime et de représenter la filière maritime auprès des institutions publiques. Actuellement, la présidence du CMF est assumée par Nathalie Mercier Perrin.

Objectifs et missions

La CMF dispose de trois grandes missions d'intervention qui sont les suivantes :

Communication institutionnelle : la CMF informe sur l'économie maritime française et ses principaux secteurs, les savoir-faire industriels des acteurs, les atouts géographiques et les richesses du territoire marin français. Annuellement, le CMF fait un état des lieux des données de l'économie maritime publiées et communiquées aux entreprises et aux autorités publiques.

Synergies opérationnelles : Le cluster stimule des synergies afin d'offrir des opportunités d'innovation et de business. Il offre également des opérations de réseautage pour les entrepreneurs, les institutionnels et les élu.es. Les adhérents sont autorisés à participer à des cocktails délocalisés et à devenir des sponsors d'activités ayant une visibilité dans des activités. Les groupes de travail thématiques, ou « groupes de synergie », sont des groupes de discussion réguliers qui élaborent des livrables de travail sur le sujet en cours.

Actions d'influence : Le CMF exerce une influence sur la prise de décision stratégique des décideurs et des acteurs publics. Le Conseil Français de la Mer (CFM) a été créé en 2017 afin ce développer le secteur de l'économie maritime grâce à l'élaboration de réponses avec les parties prenantes de l'économie privée et les administrations publiques. Les six grands axes d'intervention du CFM sont l'investissement dans les infrastructures portuaires, le financement de l'innovation maritime, l'accès à l'espace maritime pour les énergies renouvelables, la filière nautique, et la formation et l'attractivité des mét.

Coalition pour la Transition Éco-Énergétique Maritime (T2EM)

Le projet T2EM, lancé en 2020, est une initiative de CMF avec le Ministère de la Mer et l'Agence de la Transition Écologique (ADEME). Il a pour objectif la coproduction et la co-construction collégiale d'une feuille de route pour la transition éco-énergétique du transport maritime d'ici 2050. Le travail du pacte comprend: l'état de l'art de l'ambition, des parties prenantes et des solutions pour la transition énergétique; les outils pour les futures architectures énergétiques; l'intégration de ceux-ci dans une architecture numérique d'information et d'aide à la. Positionner l'Institut MEET 2050 comme centre de gravité pour la décarbonisation du programme « Navires et Ports à Émission Zéro », coordination des parties prenantes de l'écosystème et moteur de conception de démonstrateurs à grande échelle.

Les secteurs de l'économie maritime

L'économie maritime de la France s'appuie sur cinq grands secteurs d'activité traditionnels, auxquels s'ajoutent cinq autres émergents :

Secteurs traditionnels : - Transport maritime : 95 % du commerce de marchandises transite par voie maritime. - L'industrie de l'Internet des navires et de l'eau : une grande dimension de l'IoT. - Pêche et produits de la mer : fournit de la nourriture à 17 % de la population mondiale. - Ressources énergétiques : 30 % du pétrole et 27 % du gaz sont extraits en mer. - Câbles sous-marins : 99 % des communications se font par câble.

Secteurs émergents : - Énergies Marines Renouvelables : Grande Puissance pour Fournir l'Énergie au Monde. - Ressources Minérales : 10 % de la Production Mondiale de Minéraux d'ici 2030. - Biotechnologies : Appliquées aux Soins de Santé, à la Nutrition, à la Chimie, à l'Énergie et aux Matériaux. - Aquaculture : Croissance de la production pour répondre à.

Secteurs transversaux

Il existe huit secteurs transversaux qui nourrissent l'économie maritime : - Environnement : Protection de la mer et des écosystèmes. - Formation : Acquisition de nouvelles compétences professionnelles et techniques. - Infrastructures : Transports et infrastructures maritimes. - Numérique : Automatisation, mégadonnées, cybersécurité. - Sciences et Innovations : Recherche et développement technologique. - Services : Assurance, courtage, finance. - Sûreté et Sécurité : Protection de la souveraineté et sécurité en mer. - Surveillance : Surveillance des activités maritimes.

Cluster maritime luxembourgeois[modifier | modifier le code]

Le Cluster maritime luxembourgeois est une association sans but lucratif créée en . Elle fait suite à un groupe de travail lancé par le Ministre luxembourgeois de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké.

Les activités du Cluster maritime luxembourgeois englobent une série d'actions au service du secteur maritime national. La structure des membres reflète la réalité du secteur maritime luxembourgeois: des armateurs, des banques, des conseillers, des assureurs, des avocats et le pavillon luxembourgeois, géré par le Commissariat aux Affaires Maritimes. Deux acteurs majeurs du dragage implantés au Luxembourg promeuvent également l'initiative: le groupe Jan de Nul et Deme. CFL Cargo et CFL Multimodal, deux entreprises ferroviaires font également partie du Cluster maritime puisqu'elles contribuent au désenclavement du Luxembourg grâce aux navettes quotidiennes qui desservent les grands ports de la Mer du Nord comme Anvers, Rotterdam et Zeebruges, tous situés dans un rayon de 300 kilomètres. Avec la plateforme de Bettembourg, le Luxembourg et la Grande Région disposent d'un port sec d'envergure.

Le Luxembourg participe également aux opérations de lutte anti-piraterie dans la Corne de l’Afrique. Deux avions de surveillance maritime de type MERLIN III (en) ont été dépêchés fin aux Seychelles. C’est la première fois dans son histoire que le pays prend part à une opération maritime militaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le pari ambitieux du cluster maritime du Québec : état de la situation et politiques publiques par David Doloreux et Yannik Melançon, Géographie, économie, société 4/2006 (Vol. 8), p. 467-480 disponible sur Cairn.info

Article connexe[modifier | modifier le code]