Nellie Brown Mitchell

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Nellie Brown Mitchell
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pine Hill Cemetery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Charles Lewis Mitchell (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nellie Brown Mitchell, née en 1845 à Dover (New Hampshire) et morte le à Boston, est une chanteuse afro-américaine, considérée comme « l'une des meilleures cantatrices de Boston »[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Nellie Brown Mitchell dans un journal en 1905.

Née en 1845[2], elle est la fille de Charles J. Brown et Martha A. Runnels Brown. Elle suit une formation de chanteuse au Conservatoire de musique de la Nouvelle-Angleterre et obtient un diplôme en 1879. Sa sœur Edna Brown Bagnall est également chanteuse et la rejoint parfois lors de concerts[3],[4]. Leur frère Edward Everett Brown est avocat, par ailleurs militant anti-lynchage, installé à Boston[5].

Nellie Brown Mitchell devient une chanteuse populaire dans les églises de la Nouvelle-Angleterre. Durant un temps, elle est soprano principale de quatre églises blanches de Boston[6]. Elle donne des concerts dans toute la région de la Nouvelle-Angleterre et au-delà[7],[8]. En 1874, elle se produit au Steinway Hall de New York[1].

Dans les années 1880, elle part en tournée avec la Bergen Concert Company[9]. Elle crée également sa propre compagnie, la Nellie Brown Mitchell Concert Company. De 1879 à 1886, elle est directrice musicale de la Bloomfield Street Church à Boston[10]. Elle chante lors de la première réunion de la National Negro Business League (en), à Boston, en 1900[11],[12]. Elle chante aussi aux funérailles de l'abolitionniste William Lloyd Garrison en 1879 puis se produit comme soliste lors de la célébration du centenaire de sa naissance en 1905[13],[14].

Nellie Brown Mitchell dirige le département vocal de la Hedding Academy, dans le New Hampshire[15]. En 1876, elle prend la tête d'un groupe de 50 filles pour une cantate, Laila, the Fairy Queen, dans le cadre du Centennial Musical Festival à Boston[1]. Après avoir arrêté de se produire en tournées, elle enseigne les techniques vocales à des étudiantes afro-américaines à Boston. En 1909, elle organise et anime la première réunion du Chaminade Musical Club, pour « les principales musiciennes » de Boston, du nom de la compositrice française Cécile Chaminade[16].

Elle invente le « phoneterion », un appareil destiné à aider à entraîner les étudiants en chant à avoir une bonne position de leur langue[17],[18].

En juillet 2023, le Black Heritage Trail du New Hampshire inaugure une plaque à l'entrée du cimetière de Pine Hill à Dover, en hommage à Nellie Brown Mitchell[19]. Cet évènement entre dans le cadre d'une initative plus vaste, Mapping Untold Stories, afin de mettre en valeur l'histoire des Noirs du New Hampshire[20].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Nellie E. Brown épouse Charles Lewis Mitchell (en), Vétéran handicapé de la guerre de Sécession, ayant perdu un pied alors qu'il était membre du 55e régiment d'infanterie du Massachusetts. Il est également l'un des deux premiers membres afro-américains de la Chambre des représentants du Massachusetts, avec Edward G. Walker (en)[21].

Nellie Brown Mitchell devient veuve en 1912. Elle meurt à Roxbury (Boston) en 1924, à l'âge de 78 ans[10],[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c James M. Trotter, Music and Some Highly Musical People (Johnson Reprint 1881) : 192-208 ; p. 197.
  2. Monroe Alphus Majors, Noted Negro Women: Their Triumphs and Activities (Donohue and Henneberry 1893) : 176-178.
  3. « The Marriage Ceremony », Colored American (3 novembre 1900) : 15. via Newspapers.com Accès libre.
  4. « Personals », Christian Register (9 décembre 1915) : 73.
  5. « Duty of the Government », The Colored American (25 novembre 1899) : 1. via Newspapers.com Accès libre.
  6. Maud Cuney-Hare, Negro Musicians and their Music (1936).
  7. « Hill's Grand Star Concert », The Appeal (9 juin 1888) : 1. via Newspapers.com Accès libre.
  8. « The Colored People of Memphis Honor Mrs. Nellie Brown Mitchell, their Excellent Vocalist », Memphis Daily Appeal (18 octobre 1885) : 2. via Newspapers.com Accès libre.
  9. Michael Saffie, Music and Culture in America, 1861-1918 (Routledge 2014) : 57 (ISBN 9781135598013).
  10. a et b « Nellie Brown Mitchell », Dover History, site de la Dover Public Library.
  11. Proceedings of the National Negro Business League (J. R. Hamm 1901) : 84, 181.
  12. « Colored People Met » Morning News (27 août 1900) : 4. via Newspapers.com Accès libre.
  13. Garrison Centenary Committee, The Celebration of the One Hundredth Anniversary of the Birth of William Lloyd Garrison (Boston 1906) : 50.
  14. « To Honor 'Liberator' », Boston Daily Globe (4 décembre 1905) : 5. via Newspapers.com Accès libre.
  15. « Noted Afro-American Women and their Achievements », The College of Life or Practical Self (Horace C. Fry 1896) : 97.
  16. Untitled news item, New York Age (4 mars 1909) : 6. via Newspapers.com Accès libre.
  17. « Mr. Charles L. Mitchell », The Colored American (20 octobre 1900) : 6. via Newspapers.com Accès libre.
  18. (en) « This Juneteenth, A Tribute to Dover's Nellie Brown Mitchell », (consulté le )
  19. (en-US) Special to Foster's, « Black Heritage Trail of NH invites public for unveiling of historic marker in Dover », sur Foster's Daily Democrat (consulté le ).
  20. (en-US) « Black Heritage Trail of NH announces historic marker », sur nashuatelegraph.com (consulté le ).
  21. Benjamin Griffith Brawley, The Negro Genius: A New Appraisal of the Achievement of the American Negro in Literature and the Fine Arts (Biblo & Tannen 1966) : 125-126 (ISBN 9780819601841).
  22. « Mrs Nelie B. Mitchell, Singer and Teacher, Dies », The Boston Globe,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]