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Magda Hollander-Lafon

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Magda Hollander-Lafon
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Magdolna HollanderVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
hongroise (jusqu'en )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinction

Magda Hollander-Lafon, née le à Nyíregyháza et morte le à Rennes, est une survivante hongroise du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, écrivaine française et passeuse de mémoire.

Survivante de la Shoah, Magda arrive en 1954 en France. Elle devient psychologue pour enfants. De religion juive, elle se convertit au christianisme. Elle a écrit différents ouvrages pour témoigner de ce qui s'est passé dans les camps, mais aussi pour nourrir l'espoir.

Biographie[modifier | modifier le code]

Magdolna (Magda) Hollander naît le à Záhony, dans les environs de Nyíregyháza, en Hongrie[1],[2],[3],[4]. Sa mère se nomme Esther. Elle a une sœur, de quatre ans sa cadette, Irène[5]. En mars 1944, les trois femmes de la famille sont déportées à Auschwitz. La mère et la sœur de Magda sont immédiatement gazées, ce que lui annonce brutalement une kapo polonaise[6]. Suivant un conseil reçu peu avant d'arriver au camp, elle ment sur son âge, affirmant qu'elle a dix-huit ans. Elle est alors envoyée aux travaux forcés[2],[7]. En 1945, durant l'hiver, elle est évacuée vers un autre camp, dans une marche forcée de plusieurs dizaines de kilomètres, à travers des montages couvertes de neige, pour rejoindre d’autres travaux forcés, et participer encore et encore à l’effort de guerre allemand[2]. Mais en 1945, lors d'un transfert, elle parvient à s'évader avec quatre autres détenues. Les fugitives se cachent dans un bois, puis sont confiées par des soldats américains à des fermiers[2].

Magda Hollander raconte avoir survécu notamment grâce à une femme mourante qui lui donne quatre morceau de pain (un geste qui donnera son titre à un de ses livres, Quatre petits bouts de pain), puis à un gardien qui lui remet des chaussures pour qu'elle ne retarde pas la colonne de travailleuses[6].

Par la suite, Magda devient éducatrice de jeunes enfants, psychologue pour enfants et apprend le français en Belgique. En 1954, elle emménage en France et s'y fiance[4],[2],[8],[9]. Elle passe ensuite quarante-quatre ans à s'occuper d'enfants dans un orphelinat[10] où elle se convertit au christianisme[11].

Elle meurt le à Rennes, à l'âge de 95 ans[12].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Prix et hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « HOLLANDER Magda », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d et e Camille de Longvilliers, « Une vie contagieuse d’amour : Magda Hollander-Lafon », Aleteia,‎ (lire en ligne).
  3. [1]
  4. a et b Fanny Cheyrou 2021, Dates, p. 17.
  5. Fanny Cheyrou 2021, Magda, p. 12.
  6. a et b Philippe Delaroche, « L'hymne à la vie de Magda Hollander-Lafon », L'Express,‎ (ISSN 0014-5270, lire en ligne).
  7. Fanny Cheyrou 2021, Dites que vous avez dix-huit ans, p. 15.
  8. Véronique Maignant, « Magda Hollander-Lafon aux jeunes apprentis de l’Ifac de Brest : “Faites confiance à toute cette beauté qui est en vous” », Bretagne Économique,‎ (lire en ligne).
  9. « Magda Hollander Lafon », France Inter (consulté le ).
  10. Frédéric Lenoir et Leili Anvar, « Des ténèbres à la joie avec Magda Hollander Lafon », France Culture,‎ (lire en ligne).
  11. Fanny Cheyrou 2021, Réconciliée avec la croix, p. 16.
  12. « Magda Hollander-Lafon, rescapée de la Shoah, est décédée à Rennes ce dimanche 26 novembre 2023 », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  13. « MAGDA HOLLANDER-LAFON », sur livredepoche.com (consulté le )
  14. Académie de Rennes, « ÉREA Magda-Hollander-Lafon », sur erea-magda-hollander-lafon-rennes.ac-rennes.fr (consulté le ).
  15. Ouest-France, « Vern-sur-Seiche. Magda Hollander-Lafon, déportée à Auschwitz », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  16. Ouest-France, « Vern-sur-Seiche. Déportée, Magda Hollander-Lafon donne son nom à une place », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Fanny Cheyrou, « Un seul regard peut sauver un être », La Croix, no 41994,‎ 24-25 avril 2021, p. 10-17 (ISSN 0242-6056). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]