Gertrude Bustill Mossell

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Gertrude Bustill Mossell
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Journaliste, suffragisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Charles Hicks Bustill (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Maria Louisa Bustill (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Nathan Francis Mossell (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Gertrude Emily Hicks Bustill Mossell, née le à Philadelphie, en Pennsylvanie, et morte le dans la même ville, est une journaliste, auteure, enseignante et militante afro-américaine. Connue également sous le nom de plume « Mrs N.F. Mossel ». Elle fut directrice de publication du New York Age de 1885 à 1889 et de l'Indianapolis World de 1891 à 1892. Engagée dans le développement de la presse afro-américaine, elle a œuvré pour que davantage de femmes se lancent dans le journalisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gertrude EH Bustill Mossell, marqueur historique au 1423 Lombard St. Philadelphie PA[1].

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Gertrude Bustill naît le 3 juillet 1855, est cadette des deux filles d'Emily Robinson et de Charles Hicks Bustill (en), un plâtrier, ses deux parents sont des quakers avant de joindre le Presbytérianisme, tous deux membres de la famille Bustill (en). Son arrière-grand-père Cyrus Bustill (en) a servi dans les troupes de George Washington comme boulanger pendant la Révolution américaine et, après la guerre, a tenu une boulangerie prospère à Philadelphie et cofondé la première société noire d'entraide en Amérique, la Free African Society. Parmi les membres notables de la famille Bustill figurent la grand-tante de Gertrude, l'abolitionniste et enseignante Grace Busstill Douglass (en) et sa fille, la militante et artiste Sarah Mapps Douglas[2],[3],[4].

Le père de Gertrude Bustill encourage son éducation dès son plus jeune âge. Elle va à l'école publique de Philadelphie, l'Institute for Coloured Youth (en) et à la Robert Vaux Grammar School. Après son diplôme, on lui demande de prononcer un discours de remise des diplômes. Le discours, intitulé Moral Courage, attire l'attention de l'évêque Benjamin Tucker Tanner (en) de l'Église épiscopale méthodiste africaine, il soumet son discours au journal The Christian Recorder (en) qui le publie le , dans les années suivantes The Christian Recorder publiera plusieurs poèmes poésie et courts essais de Gertrude Bustill[2].

Probablement en 1880, elle épouse le médecin Nathan Francis Mossell (en). Ils ont quatre enfants dont deux meurent dans leur petite enfance, survivent deux filles Florence Alma et Mary Campbell dite « Mazie »[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Gertrude Bustill Mossell enseigne plusieurs années à Philadelphie et à Camden dans le New Jersey. Elle est à la fois journaliste, écrivaine et rédactrice pour plusieurs journaux et magazines, dont l’A.M.E. Church Review (en), le Philadelphia Times (en), le Philadelphia Echo, l’Independent, Woman's Era et The Coloured American Magazine (en), le bimensuel New York Age, fondé par Timothy Thomas Fortune, de 1885 à 1889 et devient la rédactrice en chef du département féminin de l’Indianapolis World (en) et du Philadelphia Echo, de 1891 à 1892. Elle signe plusieurs de ses articles sous le nom de plume « Mrs N.F. Mossel » [2].

Bien qu'elle ait écrit pour des publications destinées aussi bien aux Noirs qu'aux Blancs tout au long de sa carrière, les articles de Gertrude Bustill Mossell traitent souvent de questions relatives aux femmes noires. Sa chronique diffusée à l'échelle nationale, Our Woman's Department, offre des conseils pratiques sur les responsabilités domestiques et promeut les vertus de frugalité et de pragmatisme.

Gertrude Bustill Mossell plaide en faveur de l'égalité raciale, en particulier dans le domaine de l'emploi. À plusieurs reprises, elle exhorte les femmes noires à se lancer dans le journalisme. Militante pour le droit de vote des femmes, elle dénonce le mythe selon lequel les femmes qui se battent pour le droit de vote devraient rester célibataires : « Donnez aux femmes plus de pouvoir dans les fonctions gouvernementales si l'on veut la paix et la prospérité »[5].

The Afro-American Press and Its Editors d'Irvine Garland Penn, 1892.

En 1894, Gertrude Bustill Mossell publie The Work of the Afro-American Woman, un recueil de huit essais et dix-sept poèmes sur les réalisations de femmes noires dans divers domaines[2],[6].

En 1902, Gertrude Bustill Mossell écrit un livre pour enfants pour l'école du dimanche intitulé Little Dansie's One Day at Sabbath School[2],[4].

Gertrude Bustill Mossell dirige la campagne de collecte de fonds pour l'hôpital et l'école de formation, la Frederick Douglass Memorial Hospital and Training School (en) qui ouvre ses portes en 1895. Elle collecte 30 000 $ et devient présidente de son service social. Par ailleurs, elle contribue à l'organisation de la branche de Philadelphie du National Afro-American Council.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle meurt le , à l'âge de 92 ans, à Philadelphie, en Pennsylvanie[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Ses œuvres sont publiés sous son pseudonyme de « Mrs N.F. Mossel »[2].

  • The Work of the Afro-American Woman, Philadelphie, Pennsylvanie, Geo. S. Ferguson Company (réimpr. 1908, 1971, 1988, 2015, 2018) (1re éd. 1894), 230 p. (ISBN 9780195063264, OCLC 1038162222, lire en ligne),
  • Little Dansie's one day at Sabbath school, Philadelphie, Pennsylvanie, The Penn Printing and Publishing Co, , 9 p. (OCLC 708001, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) [https://www.hmdb.org/m.asp?m=81928 Gertrude E. H. Bustill Mossell (1855-1948)], hmdb.org, consulté le 15 mai 2024.
  2. a b c d e f et g (en-US) Henry Louis Gates (dir.) et Evelyn Brooks Higginbotham (dir.), The African American National Biography, vol. 6 : Moore, Lenny - Romain, New York, Oxford University Press (réimpr. 2013) (1re éd. 2008), 688 p. (ISBN 9780195160192, OCLC 230182221, lire en ligne), p. 55-57
  3. (en-US) Rodger Streitmatter, Raising Her Voice : African-American Women Journalists Who Changed History, Lexington, Kentucky, University Press of Kentucky (réimpr. 2010, 2015) (1re éd. 1994), 208 p. (ISBN 9780813108308, OCLC 29028559, lire en ligne), p. 37-48
  4. a et b Shari Dorantes Hatch, Encyclopedia of African-American Writing: Five Centuries of Contribution: Trials & Triumphs of Writers, Poets, Publications and Organizations, Grey House Publishing, , 417 p., « Mossell, Gertrude Bustill 7/3/1855–1/21/1948 »
  5. Streitmatter Rodger., Raising her voice : African-American women journalists who changed history, Lexington, KY, University Press of Kentucky, (ISBN 9780813149059, OCLC 623778415)
  6. Shari Dorantes Hatch (dir.) et Michael R. Strickland, African-American Writers : A Dictionary, Santa Barbara, Californie, ABC-CLIO, , 491 p. (ISBN 9780874369595, OCLC 43561977, lire en ligne), p. 260
  7. (en-US) « Mrs. Nathan F. Mossell », The New York Times,‎ , p. 56 (lire en ligne Inscription nécessaire)

Liens externes[modifier | modifier le code]