Jérusalem/ʒe.ʁy.za.lɛm/ (ou Salem, également nommée Hiérosolyme ou Solyme en ancien français ; יְרוּשָׁלַיִםYerushaláyim en hébreu [dénomination israélienne officielle] ; arabe : القدسal Quds ou اورشليمÛrshalîm [dénomination israélienne officielle en arabe]) est une ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane.
Jérusalem est mentionnée pour la première fois dans les textes égyptiens dits « d'exécration »[2],[3] (XXe et XIXe siècles av. J.-C., à la période où l'Égypte a vassalisé Canaan) sous le nom de Rushalimu. La prononciation exacte du nom égyptien ne ressort pas clairement des hiéroglyphes (on trouve aussi Urushalimu ou d'autres variantes[4],[2]). On peut supposer que le nom de la ville reflète le culte du dieu Shalem(en) ou Shalimu car il était courant alors d'appeler les cités du nom du dieu local[4],[2]. Le nom de Jérusalem se réfère donc au culte du dieu des Cananéens, Shalem était un dieu populaire dans le panthéon ouest sémitique, divinité de la création, de l'exhaustivité, et du soleil couchant. Comme la première syllabe de Jérusalem vient de uru, qui signifie « fondation » ou « ville fondée par », le sens du nom primitif est donc « fondée par Shalem », ou « sous la protection de Shalem »[5],[6],[7].
Une étymologie détaillée était donnée en 1859 par Sander et Trenel, le nom de « Shalem » provient de deux racines chaldéennes : YeRu (« ville », « demeure »[Note 3]) et ShLM, qui a donné les mots salaam en arabe et shalom en hébreu. Cette racine ShLM signifie aujourd'hui « paix », mais le sens initial est celui de la complétude, de l'achèvement[8],[Note 4], d'où dérive ultérieurement la notion de paix[2].
Jérusalem, couvrant 126 km2, est localisée entre la mer Méditerranée et la mer Morte, sur l'extrémité d'un plateau des monts de Judée (dont le mont Sion) à 745 m d’altitude moyenne, avec de fortes variations entre monts et vallées (de 700 à 800 m environ). Le mont Scopus culmine à 826 m et la vallée du Cédron descend sous les 600 m. Le point le plus élevé est le mont Herzl avec 834 m[Note 5].
La ville est entourée de toutes parts de plusieurs vallées, parmi lesquelles celles au nord sont moins prononcées que celles situées dans les autres directions. Les deux principales se trouvent au nord-ouest de la ville actuelle[Lesquelles ?].
Jérusalem possède un climat méditerranéen, marqué par une forte chaleur et une forte aridité en été. Seuls quelques mois en hiver sont humides, en particulier février, où tombe plus de la moitié des précipitations totales annuelles. La neige tombe une année sur trois, particulièrement en février ; certaines tempêtes ont fait beaucoup de dégâts, notamment en , avec 50 cm de neige, et en 1920, avec 97 cm[9].
On appelle Hiérosolymitains les habitants de Jérusalem.
En 1947, il y avait 205 000 habitants dont 100 000 Juifs (49 %) et 105 000 Arabes et autres (51 %) dans le territoire incluant Jérusalem et les villes et villages proches dont Ein Kerem, Abu Dis, Bethléem et ShuafatShuafat[13]. En 1967, il y avait 263 307 habitants dont 195 700 Juifs (74 %) et 54 963 Arabes (21 %). En 2004, on comptait 706 000 habitants dont 458 000 Juifs (65 %) (dont 200 000 à l’est) et 225 000 Arabes (32 %). En 2016, 60,9 % des habitants de Jérusalem étaient juifs, 36,1 % musulmans et 1,4 % chrétiens[12].
En raison d'un taux de natalité plus élevé, la population arabe a augmenté en proportion depuis 1967[14], passant de 20 % en 1967 à 32 % en 2004 pour l'ensemble de Jérusalem. Toutefois le Sénat français a constaté que « l'équilibre démographique à Jérusalem-Est a progressivement évolué au profit des Israéliens »[15].
En 2005, le taux de fécondité des populations juives et arabes de Jérusalem est identique pour la première fois avec 3,9 enfants par femme — conséquence de la baisse significative de la natalité arabe enregistrée depuis quelques années[16]. Depuis cette date, la fécondité des populations juives (4,4 enfants par femme en 2015) a même largement dépassé celle des populations musulmanes (3,3 enfants par femme en 2015).
Un autre aspect démographique est le déficit migratoire de la ville, puisque chaque année, les habitants quittant la ville sont de 6 000 ou 7 000 plus nombreux que ceux qui viennent s'y installer. La majorité part habiter dans la proche banlieue de Jérusalem où les coûts du logement sont nettement inférieurs.
La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam :
Depuis plus de 3 000 ans[17] car Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques des patriarches hébreux ; la capitale du roi David et plus tard du royaume juif hasmonéen. Après les deux destructions du Temple de Jérusalem (587 av. J.-C. ; 70 ap. J.-C.) et des dispersions du peuple juif qui ont suivi, le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du royaume d'Israël de David. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la Terre promise pour reconstruire le Temple. L'identité juive est restée liée à Jérusalem, la « fille de Sion », à travers l'héritage biblique et historique qui a continué à être transmis et enseigné de génération en génération depuis le second exil dit « de Rome » du Peuple juif. C'est la ville où le culte religieux était rendu à l'époque des deux Temples et où demeure le Mur des Lamentations, vestige du Temple et lieu de prière. C'est un lieu de pèlerinage religieux au cours des trois fêtes de pèlerinage (Pâques, Pentecôte, Tabernacles). Ainsi, tous les ans durant la fête de Pessa'h (Pâque juive), les mots « L’an prochain à Jérusalem » viennent clôturer chaque cérémonie. La prière quotidienne traditionnelle (toujours adressée en se tournant vers la ville) bénit la construction de Jérusalem et appelle au retour des exilés.
Vue générale du dôme du Rocher, troisième lieu saint pour les musulmans.
Depuis le VIIe siècle, s'inspirant de toutes les raisons précédemment citées et également parce que la tradition fait de Jérusalem le lieu d'où le prophète de l'islam Mahomet aurait effectué son voyage nocturne '(Isra). De plus, les premiers musulmans priaient en direction de Jérusalem[18] - la direction de La Mecque ayant été établie par Mahomet plus tard. Si le Coran ne mentionne pas explicitement le nom de la ville, mais décrit comment Mahomet, étant arrivé à la Mosquée la plus lointaine, monte au Ciel (al Mi'raj : l'ascension) accompagné par l'ange Gabriel, le nom de Jérusalem comme lieu du voyage nocturne est par contre parfaitement explicite dans le récit d'Ibn Ishaq transmis selon Mahomet[19]. L'islam a déclaré Jérusalem comme étant sa troisième ville sainte pour des raisons religieuses et politiques : c'est là que les musulmans se réuniront le jour du Jugement Dernier. Ce fut un lieu de pèlerinage, notamment lorsque de grands projets architecturaux furent réalisés par les Omeyyades et plus tard par les Mamelouks. La mosquée de Jérusalem s'appelle Al-Aqsa, ce qui veut dire « le plus éloigné ». De 638 à 1917, Jérusalem a longtemps fait partie d'états ou royaumes musulmans sans qu'aucun ne la prenne pour capitale.
La ville tient également une place importante dans les sentiments nationaux israélien et palestinien. L’État d’Israël a fait de Jérusalem-Ouest sa capitale en 1949 puis a fait de Jérusalem « réunifiée » sa capitale après la conquête de la ville en 1967. Depuis, l'ensemble des pays du monde ont retiré leur ambassade de la ville lui contestant ce choix. Pour la communauté internationale, Jérusalem-Est est considérée comme occupée. Jérusalem a été proclamée capitale de la Palestine en 1988, bien que l'autorité palestinienne n'y siège pas. Selon la communauté internationale, le statut de la ville doit faire l'objet de négociations entre Israéliens et Palestiniens.
Juifs évacués de la vieille ville par l'armée anglaise en 1936.
La municipalité israélienne administrait 38 km2 de la ville avant la Guerre des Six Jours. La municipalité jordanienne ne couvrait que les 6 km2 dont la Vieille ville. Le conseil des ministres israélien du étend le territoire municipal à 71 km2 incluant des terres en bordure des villes d'Al-Bireh, Ramallah et Bethléem. Après la loi de Jérusalem de 1980, un amendement du fixe définitivement les limites de la municipalité[20] dont la surface est en 2016 de 125 km2[1].
Extension des limites municipales de JérusalemEntrée de Jérusalem.
Le statut de la ville, intégralement sous administration civile israélienne depuis la guerre des Six Jours, est contesté. La « ligne verte » séparait auparavant Jérusalem-Ouest (Israël) et Jérusalem-Est (territoire occupé par la Jordanie) depuis les accords d'armistice israélo-arabes de 1949. Ces accords indiquent explicitement que la ligne d'armistice ne préjuge pas des revendications territoriales ultérieures. En particulier l'accord israélo-jordanien stipule dans son article VI.9 : « Ces lignes de démarcation sont agréées par les parties sans préjudice d'accords ultérieurs ou d'accords frontaliers ultérieurs ou de revendication ultérieures des parties ». La tentative de confirmation de ces lignes d'armistice en frontières a échoué à la conférence de Lausanne de 1949 (-). Elle avait été convoquée par la commission de conciliation des Nations unies[21]. Finalement les accords d'armistice n'ont pas été enregistrés par les Nations unies qui ont néanmoins contribué à leur surveillance. Ils ont fait l'objet d'une garantie par les membres occidentaux du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, France, Royaume-Uni). C'est la déclaration tripartite du . Entre-temps, la Chambre des députés jordanienne et la Chambre des notables a voté le l'annexion de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie.
La loi fondamentale israélienne du déclare que « Jérusalem unifiée [est la] capitale éternelle et indivisible d’Israël »[22]. La résolution 476 et La résolution 478 du Conseil de sécurité de l'ONU estiment que le vote du Parlement israélien constitue « une violation du droit international » et appelle les « États qui ont établi des missions diplomatiques à Jérusalem de retirer ces missions de la Ville sainte »[22]. Elles réaffirment que « l'acquisition de territoire par la force est inadmissible », qu'il doit être mis fin à l'occupation de Jérusalem et que « les dispositions législatives et administratives prises par Israël… n'ont aucune validité en droit et constituent une violation flagrante de la convention de Genève… ». Le Conseil de sécurité mentionne dans ses attendus la ville sainte de Jérusalem, en effet, la délimitation de la vieille ville est la seule internationalement établie.
Le , le roi Hussein déclare à la télévision que la Jordanie abandonne ses revendications de souveraineté sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est à l'Organisation de libération de la Palestine[23]. Cette déclaration n'a pas de valeur en droit international. Le le Traité de paix israélo-jordanien est signé. Les frontières internationales entre Israël et la Jordanie sont fixées. Mais, le statut des territoires « …sous contrôle militaire israélien depuis 1967 », c'est-à-dire notamment Jérusalem-Est, est réservé[24]. Il est néanmoins précisé que « le rôle spécial » du royaume de Jordanie sur les lieux de pèlerinage musulmans de Jérusalem est reconnu. Une priorité sera accordé à ce rôle historique lors des négociations sur le futur statut permanent de la ville[25], ceci conformément à la Déclaration de Washington du [26]. En 2000, l'Autorité palestinienne vote une loi établissant Jérusalem capitale d'un futur État, cette loi est ratifiée en 2002. Pour les parties en présence, le statut de Jérusalem reste une question clé de la résolution du conflit israélo-palestinien.
En , l'Initiative de Genève, plan de paix alternatif établi par les anciens partenaires des négociations de Taba, prévoit, dans le cadre d'un règlement global du conflit israélo-palestinien, le partage de la souveraineté sur Jérusalem qui serait la capitale des deux États, les quartiers arabes et l'esplanade des Mosquées étant sous souveraineté palestinienne.
La question de la légitimité de chacune des deux parties sur Jérusalem entraîne également des débats d'ordre archéologique. Les Israéliens ont entamé depuis 1967 des recherches pour tenter d'apporter des preuves du Temple de Jérusalem. Palestiniens et Israéliens s'accusent réciproquement de mener des travaux les uns pour détruire des preuves archéologiques de cette existence, les autres pour fragiliser les fondations des mosquées de la vieille ville. D'après les experts israéliens, les fondations des mosquées ont été fragilisées par plusieurs tremblements de terre au cours des derniers siècles. La discussion sur l'utilisation des expressions mont du Temple/esplanade des Mosquées est significative par rapport aux soucis des deux parties de gagner la bataille de la légitimité sur Jérusalem.
Après la Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël en 1948 et la guerre qui s'ensuivit, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale annexée par Israël et une partie orientale (comprenant toute la vieille ville) annexée par la Jordanie, séparées par un no man's land. En 1949, Jérusalem-Ouest est proclamée capitale d'Israël.
En 1967, lors de la guerre des Six Jours, Tsahal conquiert Jérusalem-Est et Israël déclare Jérusalem réunifiée, sa capitale éternelle et indivisible. Toutefois, en 1996, aucun État n'a reconnu cette annexion et aucun n'y a encore d'ambassade[27],[28] car le droit international a jugé nulle et non avenue cette modification du statut de la ville. La gestion de l'esplanade reste depuis lors sous la juridiction d'un organisme musulman, le Waqf.
En 1980, dans une des lois fondamentales d'Israël, la Knesset déclare Jérusalem capitale éternelle et indivisible : c'est la Loi de Jérusalem[22]. Les différents pouvoirs israéliens, législatif, exécutif, judiciaire et administratif, sont regroupés à Jérusalem.
En 2000 au sommet de Camp David II, Ehud Barak propose de donner la souveraineté palestinienne sur certains quartiers de Jérusalem comme Abou Dis[29] (où se situe l'université al-Qods) ainsi qu'une gestion autonome des quartiers palestiniens. L'échec de ce sommet met fin à ces négociations. En 2005, la question du statut et de l'éventuel partage de Jérusalem reste au cœur du futur processus de paix mais aucune tentative de négociations n'a plus été entamée sur ce point depuis le sommet de Taba.
Sur le mont Herzl repose le cimetière national d'Israël.
Dès le début du Mandat britannique et tout au long de leur combat nationaliste, les Palestiniens ont revendiqué le contrôle de l'ensemble de la Palestine, avec Jérusalem pour capitale mais sans pouvoir concrétiser ses revendications.
Lors de la proclamation d'un État palestinien par l'OLP en 1988, Jérusalem est choisie comme capitale[30],[31]. L'OLP de Yasser Arafat s'est souvent positionnée dans le sens de ces revendications refusant d'avoir une autre capitale que Jérusalem. L'OLP possédait à Jérusalem un siège officieux, la « Maison d'Orient », dirigée par Fayçal Husseini ; en 2001, cette institution a été fermée de force. Jérusalem est par ailleurs la ville d'origine de réfugiés palestiniens qui souhaitent revenir y vivre. La question du statut final de la ville est ainsi intimement liée à la question des réfugiés palestiniens.
Le Saint-Siège n'accepte pas l'annexion de Jérusalem par Israël. Il préconise « un statut spécial, internationalement garanti et déclare moralement et juridiquement inacceptable toute décision et action unilatérale qui modifie son caractère spécifique et son statut »[32].
La position de l'ONU concernant Jérusalem est liée à la résolution 181 de l'Assemblée générale ainsi que les résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité qui en découlent.
Le Conseil de sécurité, dans ses résolutions 476 et 478, déclare que la loi israélienne établissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible est nulle et non avenue, et constitue une violation du droit international. La résolution invite les États membres à retirer leur mission diplomatique de la ville.
Dans sa dixième session extraordinaire réunie en urgence le après la décision unilatérale du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, l'Assemblée générale des Nations Unies a demandé aux États de s'abstenir d'établir des missions diplomatiques à Jérusalem et déclaré nulle et non avenue toute décision contraire. Malgré les pressions des États-Unis, la résolution a été largement adoptée par 128 voix pour, 9 voix contre et 35 abstentions[33],[34].
À l'expiration du mandat britannique, le plan de partage de la Palestine de prévoyait que Jérusalem et Bethléem deviennent un Corpus Separatum sous contrôle international et indépendant de ce qui devaient devenir un État arabe et un État juif[22]. Cette séparation devait ainsi garantir à tous les cultes le libre accès à tous les lieux saints en sécurité. Le Comité spécial sur la Palestine avait prévu qu'après un délai de dix ans de Corpus Separatum, le statut définitif de Jérusalem serait fixé par la population consultée par référendum.
Les résolutions suivantes ont été adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Elles concernent Jérusalem de manière tacite (résolution 252) ou explicite pour toutes les résolutions ultérieures :
Dans le passé, avant 1973 certains pays africains, y compris l'Éthiopie et la Côte d'Ivoire avaient des ambassades a Jérusalem. En 1973, après la guerre du Kippour, de nombreux pays africains décident de rompre leurs relations diplomatiques avec Israël[43].
Avant la résolution 478 votée en 1980, 13 pays avaient une ambassade à Jérusalem : la Bolivie, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la République dominicaine, l'Équateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, les Pays-Bas, le Panama, l'Uruguay, le Venezuela. Suivant les termes de cette résolution, les13 ambassades ont été déplacées à Tel Aviv. Les ambassades du Costa Rica et du Salvador ont de nouveau été déplacées à Jérusalem[44] en 1984, jusqu'en 2006 où ces deux États décident de transférer de nouveau leurs ambassades à Tel Aviv[45]. Des consulats étrangers, comme le consulat général de Grèce, le consulat français, ainsi que ceux du Royaume-Uni et des États-Unis, situés à Jérusalem, ont pour attribution les Territoires palestiniens occupés, dont Jérusalem-Est. Les ambassades de la Bolivie et du Paraguay sont quant à elles dans la banlieue de Jérusalem, à Mevasseret Tsion. Les Pays-Bas ont un bureau à Jérusalem qui traite presque exclusivement des affaires concernant les Israéliens[réf. nécessaire].
Le Congrès des États-Unis a voté une loi en 1995 établissant que Jérusalem devrait être reconnue capitale de l'État d'Israël, et que l'ambassade américaine devrait être déplacée à Jérusalem au plus tard le . Depuis, le déménagement de l'ambassade a systématiquement été reporté, deux fois par an, par le président américain. Les termes de ces reports précisent cependant que l'administration américaine est engagée dans le processus de déplacement de l'ambassade à Jérusalem. Une des conséquences de la loi de 1995 est que les documents officiels américains abordent Jérusalem comme la capitale d'Israël. Les États-Unis n'ont jamais reconnu officiellement, jusqu'à décembre 2017, la légitimité d'Israël ni sur Jérusalem-Ouest ni, a fortiori, sur Jérusalem-Est[réf. nécessaire]. Ainsi par exemple, le porte-parole de la Maison-Blanche a supprimé la mention « Israël » quand Obama a, durant l'éloge mortuaire de Shimon Peres, évoqué « Jérusalem, Israël »[46]. Le , le président américain Donald Trump reconnaît officiellement Jérusalem comme capitale d'Israël. Donald Trump revendique une nouvelle approche sur le conflit israélo-palestinien et a donné l'instruction de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem[47]. Trump signe cependant le décret maintenant pour six mois l'ambassade des États-Unis à Tel-Aviv et ne parle pas d'une capitale réunifiée[48].
Vote lors d'une Assemblée Générale de l'ONU, le , concernant la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d'Israël par les États-Unis. En vert : États condamnant la position américaine. En bleu : États s'abstenant. En rouge : États en accord avec la position américaine. En gris : États absents, et états non membres.La décision de Donald Trump est condamnée par nombre des alliés de Washington, à l'image du roi saoudien qui a déclaré qu'une telle décision risque de provoquer « la colère des Musulmans »[49], trois jours après que son fils a proposé à Mahmoud Abbas de renoncer à Jérusalem-Est comme capitale[50].
Néanmoins, Nguyễn Phương Mai, enseignant-chercheur à l'Université de sciences appliquées d'Amsterdam, avance au contraire comme raisons principales de la décision de Donald Trump, un soutien informel de plusieurs pays arabes alliés traditionnels des États-Unis, en plus d'un fort soutien financier durant la campagne présidentielle américaine de l'influent AIPAC au candidat Trump qui se devait de tenir sa promesse en échange de cette aide, et enfin la volonté du républicain de détourner l'attention de l'opinion publique américaine face aux affaires internes (Russiagate, impopularité etc.)[51]. Cependant Nguyễn Phương Mai considère que cette initiative bouscule le statu quo qui perdure depuis des décennies et pourrait de manière inattendue conduire à la paix, en permettant la réunification de Jérusalem qui ne serait plus divisée et reviendrait définitivement aux Israéliens, en cas de compensation financière des Américains et territoriale des Israéliens pour permettre aux Palestiniens d'établir une autre capitale, mais il considère qu'il faut attendre avant de comprendre les effets de cette décision[51].
Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem le [52], suivis par le Guatemala le [53] et le Paraguay le [54].
Le Royaume-Uni considère que le statut de Jérusalem doit être défini par des négociations entre les parties israélienne et palestinienne. Ce pays reconnaît le contrôle de fait d'Israël sur la partie occidentale de la ville mais considère Jérusalem-Est comme territoire occupé et ne reconnaît aucune souveraineté sur la ville[réf. nécessaire].
Dans une déclaration au Figaro publiée le , le ministre des Affaires étrangères français d'alors, Bernard Kouchner, déclare : « Pour nous, Jérusalem doit être, à la fois la capitale de l'État d'Israël et du futur État palestinien »[55].
Le , l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Sept assurent qu’ils « ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 1967[56].
Comparaison entre les zones de population juive et arabe de « Jérusalem réunifié » en 1967 et en 1997.Jérusalem-Est.Mur de séparation à Jérusalem-Est, vu depuis la Vieille Ville. Haut de huit mètres, il isole Jérusalem de la Cisjordanie.
En 1967, les autorités israéliennes recensent 66 000 Palestiniens résidents dans le territoire annexé par Israël, dont 44 000 de Jérusalem-Est, occupée par la Jordanie. Seulement quelques centaines de Juifs vivait à Jérusalem-Est, du fait de l'expulsion en 1948 par l'armée jordanienne[57]. L'ONU a critiqué Israël dans plusieurs résolutions et considère que des mesures administratives ou législatives altérant la composition démographique de la ville n'à aucune validité[58]. Meron Benvisti, remarque qu'il n'y à pas de statistiques officielles et considère que la proportion démographique n'a pas changé[59]. Dan Diker, critique le concept de judaïsation, entre autres, car Jérusalem était à majorité juive jusqu'à l'occupation jordanienne. Selon Diker, la population arabe de la ville passe de 26,6 % en 1967 à 31,7 % en 2000 et le nombre de constructions dans les quartiers arabes est plus important que dans les quartiers juifs[60]. Il existe un débat quant à la volonté politique qu'aurait Israël de modifier l'écart démographique à l’est, peuplé essentiellement par les Palestiniens en 1967. Outre des raisons juridiques, il s'agit toujours de mettre en avant une quête de reconnaissance internationale[réf. nécessaire].
En 1980, Israël passe la loi de Jérusalem proclamant Jérusalem une et indivisible et avec des frontières municipales étendues. En , la Knesset approuve un plan proposé par Benjamin Netanyahou sous le nom de « Grand Jérusalem », bien que le , les Nations unies ont demandé à Israël de renoncer à ce plan[réf. nécessaire]. Le politologue Frédéric Encel le comprend comme une façon de « détruire l’influence palestinienne en modifiant l’équilibre géographique de la ville »[réf. nécessaire]. Il faut ajouter à cela les colonies juives relativement proches de la ville : au nord (Giv'at Ze'ev), au sud (Goush Etzion) et à 7 km à l’est (Ma'aleh Adumim), ce qui augmente le nombre de Juifs dans la région aux alentours de Jérusalem, d'un périmètre de 440 km2[réf. nécessaire]. La superficie totale de Jérusalem (Jérusalem-Est, Jérusalem-Ouest) et des colonies proches est d'environ 900 km2[pas clair], c'est « le Très Grand Jérusalem »[Information douteuse] qui est relié administrativement et par structure de conurbation des infrastructures (transports, autoroutes). Ainsi, l'unification des deux parties de Jérusalem et la barrière de séparation ont eu pour effet d'édifier une ceinture urbaine disjoignant les quartiers de Jérusalem-Est de la Cisjordanie.
Les limites municipales de la ville ne reposent pas totalement sur des territoires accordés par le droit international à l’État d’Israël et la construction de la barrière de séparation impose de fait des frontières non reconnues à l’est de Jérusalem. Les quartiers arabes seraient selon certains[Qui ?], victime d'une politique d'encerclement par les limites municipales de 1967. Jérusalem-Est faisait 38 km2 en 1967, sous l'occupation jordanienne. Et par l'effet de cette limite de municipalité, 108 km2 par la construction de quartiers juifs. Cet état de fait est accentué par le tracé du projet de barrière de séparation[61] qui pourrait encercler Maale Adoumim à 11 km à l'est de Jérusalem. La barrière est destinée, selon Israël, principalement à réduire le nombre d'attentats terroristes palestiniens. Selon l'ONG palestinienne LAW (affilée à la Commission internationale de juristes) : « Israël continue à appliquer des mesures arbitraires et incompatibles avec le droit international pour chasser les Palestiniens de Jérusalem et les remplacer par des Juifs, de façon à cimenter son autorité sur la ville. Cette politique revêt des formes diverses : confiscation des cartes d'identité, retrait des permis de résidence, système fiscal injuste, refus du permis de construire. La politique de permis de construire, que le Conseil économique et social des Nations unies et Amnesty International jugent discriminatoire envers les Palestiniens, et la destruction de maisons appartenant à des Palestiniens affectent également la population arabe de Jérusalem-Est[62],[63]. »[réf. incomplète][62].
Depuis la création de l’État d’Israël, le gouvernement est demeuré un acteur majeur dans l'économie de la ville. Il ne génère pas seulement un grand nombre d'emplois mais œuvre à offrir les conditions propices à la création d'entreprises[66].
Bien que Tel Aviv reste le centre financier d'Israël, un nombre grandissant de sociétés high tech quittent Tel Aviv pour Jérusalem. La zone industrielle Har Hatzvin située au nord de la ville accueille plusieurs grandes sociétés comme Intel, Teva Pharmaceutical Industries, et ECI Telecom[67].
Parmi les principales industries de Jérusalem, citons les fabriques de chaussures, le textile, l'industrie pharmaceutique, les produits de métaux, et les articles imprimés. Les usines sont situées surtout dans la zone industrielle d'Atarot au nord, le long de la route de Ramallah[65].
En application d'un décret de 1918, toutes les constructions nouvelles et les restaurations patrimoniales effectuées à Jérusalem sont réalisées essentiellement en pierre calcaire dite « pierre de Jérusalem », particulièrement la grey gold (« or gris ») issue des Monts de Judée aux alentours de la capitale israélienne, utilisée déjà dans l’Antiquité - et servant encore de nos jours pour les édifices publics ou bâtiments privés.
Le Musée des pays de la Bible de Jérusalem est le seul musée d'histoire au monde qui explore et retrace la civilisation et la culture de tous les peuples mentionnés dans la Bible. Ses trésors archéologiques des cultures du Proche-Orient remontent de la préhistoire jusqu'à la rédaction du Talmud, au début de l'ère chrétienne. Il dispense en outre des conférences sur tous les aspects culturels de la région. Ce musée a acquis une renommée internationale en tant que centre universel pour la programmation culturelle et éducative[68].
Le parc Rabinovitch également désigné sous le nom de Mifletzet (Monster) Park[69], contient une sculpture monumentale de Niki de Saint Phalle : Le Golem[70] commandée à l'artiste par Teddy Kollek, maire de Jérusalem en 1971, inaugurée en 1972.
Ce même parc contient aussi un stabile d'Alexander Calder, réalisé en 1976/1977 sous le titre Hommage à Jérusalem, comparable à l'araignée rouge du même artiste[71]. Le Monstre et le stabile sont tous deux situés sur le mont Herzl, à l'ouest de Jérusalem[72].
Le travail des étudiants et chercheurs est facilité par la bibliothèque nationale d'Israël, qui dispose de près de 5 millions de volumes[76]. La bibliothèque a ouvert ses portes en 1892, près de trente ans avant la première université. C'est le site avec le plus de livres à thème hébraïque. Aujourd'hui, elle réunit la bibliothèque nationale et la bibliothèque universitaire[80]. L'université hébraïque de Jérusalem est composée de trois campus, l'un au mont Scopus, l'autre à Guivat Ram, et le campus de médecine au centre médical Hadassah.
L'université al-Qods a été fondée en 1984[81], elle accueille les universitaires palestiniens et ceux des pays arabes[82]. L'université al-Qods est située au sud-est de la ville sur près de 19hectares[81]. D'autres instituts d'études supérieures dans Jérusalem sont l’Académie de musique et de danse de Jérusalem et l’École des beaux-arts de Bezalel[83] dont les bâtiments sont situés sur le campus de l'université hébraïque de Jérusalem.
Le campus de l'université hébraïque de Jérusalem à Givat Ram.
La faculté des Technologies de Jérusalem a été fondée en 1969, offrant un enseignement d'ingénierie et de hautes technologies industrielles[84].
L'enseignement pour les Arabes de Jérusalem et d'Israël est critiqué pour sa qualité inférieure à celle de l'enseignement pour les Juifs[85]. De nombreuses écoles de l'Est de Jérusalem sont remplies à leur capacité maximum, au point qu'on enregistre des plaintes contre la surpopulation. Cependant, la municipalité de Jérusalem est en train de construire plus d'une douzaine de nouvelles écoles dans les quartiers arabes de la ville[86]. Les écoles dans Ras el-Amud et Umm Lison ont ouvert en 2008[87] En , le gouvernement israélien propose un plan sur 5 ans de construction de 8 000 nouvelles classes dans la ville, dont 40 % dans le secteur arabe et 28 % dans le secteur haredim. Un budget de 4,6 milliards de shekels a été accordé pour le projet[88]. En 2008, un philanthrope britannique a fait un don de 3 millions de dollars américains pour la construction d'écoles dans la partie arabe de l'Est de Jérusalem[87]. Les lycéens arabes passent le Bagrut(en), comme examen, la majeure partie de leur programme d'études est identique à celui des autres écoles secondaires israéliennes et comprend certains sujets portant sur la culture juive[85].
Le marathon de Jérusalem a été créé en 2011 malgré quelques protestations[92]. Le huitième marathon s'est tenu en mars 2018 avec une participation de 35 000 concurrents dont 4 000 étrangers. Le parcours commençait près de la Knesset pour continuer vers le marché Mahane Yehuda, le mont Scopus, la Vieille Ville, la tour de David. L'invité d'honneur était l'Éthiopien Haile Gebrselassie[93].
L'aéroport le plus proche est celui d'Atarot, au nord de Jérusalem (31° 51′ 53″ N, 35° 13′ 09″ E), qui a été utilisé pour les vols intérieurs israéliens jusqu'en octobre 2000 notamment pour les vols vers Eilat, et est désormais placé sous le contrôle de Tsahal en raison de sa proximité géographique avec les territoires autonomes palestiniens[94]. Depuis lors, les vols ont été transférés vers l'aéroport Ben Gourion, proche de Tel Aviv à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest.
La coopérative d'autobus Egged, deuxième plus grande compagnie d'autobus dans le monde[95], dessert la plupart des localités autour de Jérusalem et gère les services d'autocars vers le reste du pays depuis la gare routière centrale sur la route de Jaffa, près de l'entrée ouest de Jérusalem.
Jérusalem est relié par le chemin de fer à Tel Aviv depuis 1892. Son service a été interrompu en 1998 en raison du mauvais état des infrastructures qui furent alors rénovées. Elle fut rouverte dans sa totalité en , avec l'inauguration de la nouvelle gare de Jérusalem Malha, située dans le Sud de la ville.
Une seconde liaison à grande vitesse en provenance de Tel Aviv, au nord de cette première ligne, est en construction. Elle est électrifiée et utilise plusieurs longs tunnels pour permettre le passage à grande vitesse des trains de la côte à la région montagneuse de Jérusalem. Dans un premier temps, elle atteindra une nouvelle gare souterraine de Binyanei HaUma située sous la gare routière centrale. Dans un deuxième temps, elle sera prolongée de façon à être reliée à la ligne historique. Le trajet de Tel Aviv à Jérusalem doit prendre environ 28 minutes.
Mobilier urbain des stations, avec abri et distributeur de billets
La première ligne du tramway est ouverte le sur 13,8 km et dessert 23 stations entre Heil Ha-Aus au nord et Mont Herzl au sud-ouest. La ligne est équipée de rames Citadis, construites par Alstom[96].
La société Veolia Transport avait été choisie pour exploiter la ligne dans le cadre du consortium CityPass, mais face aux critiques s'est retirée en 2010. L’exploitation est assurée par le groupe de transports israélien Egged Holding Ltd.
↑Selon « Thinking the unthinkable », un article publié en 1978 par Foreign Affairs et fréquemment cité (notamment par Chad Emmet dans « The Capital Cities of Jerusalem » JSTOR:215958) Walid Khalidi écrit : « Without East Jerusalem there would be no West Bank […] It is the former capital of the sanjak (district) of Jerusalem under the Ottomans, as well as of Mandatory Palestin [..] It is the natural capital of Arab Palestin. » Au sujet de la déclaration d'Alger, dans The Politics of Jerusalem since 1967 (Columbia University Press, 1997), Michael Dumper écrit : « Later in [1988], the Palestinian National Council declared the establishment of an independent state of Palestine in the West Bank and Gaza Strip. East Jerusalem was to be its capital. The relevant part of the Declaration said: "The Palestine National Council, in the name of god, and in the name of the Palestine Arab people, hereby proclaims the establishment of the State of Palestine on our Palestinian territory with its capital al-Quds al-Sharif." » (p. 257). À propos des objectifs palestiniens dans la négociation des accords d'Oslo, Barry Rubin dit d'Arafat dans The Transformation of Palestinian Politics: From Revolution to State-Building (Harvard University Press, 1999) : « he could barely manage the compromises already needed, and clearly preferred to wait longer to ensure attaining the goal of an independent Palestinian state with its capital in East Jerusalem. » (p. 191). Dans « Special Focus : Occupied East Jerusalem », document publié par l'OLP en août 2012, on peut lire : « there can be no viable Palestinian state without East Jerusalem as its capital. » ((en) « Special Focus » [PDF], (consulté le )).
↑N. Na'aman, « Canaanite Jerusalem and its central hill country neighbours in the second millennium B.C.E. », Ugarit-Forschungen Vol. 24 (1992), p. 275-291.
↑L. Grabbe, Ethnic groups in Jerusalem, in Jerusalem in Ancient History and Tradition (Clark International, 2003) p. 145-163.
↑John Day, Yahweh and the gods and goddesses of Canaan, Sheffield Academic Press 2002, p. 180.
↑(en) Nadav Shragai, « Report: Arab, Jewish birthrates in Jerusalem equal for first time », Haaretz, (lire en ligne).
↑Diane Slavik, Cities through Time: Daily Life in Ancient and Modern Jerusalem, Geneva, Illinois: Runestone Press, 2001, p. 60 (ISBN978-0-8225-3218-7).
↑Djameleddine Feliachi, Les préceptes fondamentaux de l'islam, The Bookedition.com, (lire en ligne), page 257.
↑(ar) Ibn Ishaq (trad. Badawi Abdurrahmân), Muhammad, t. 1, Al Bouraq, , 654 p., 25 cm × 17 cm (ISBN2-84161-153-1), p. 315 :
« Et Muhammad voyait les prodiges entre le ciel et la terre, jusqu'à ce qu'il arrivât à Jérusalem (Bayt al-Maqdis) »
↑« Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël, au risque d’enflammer la région », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
Claude Aziza (et al.), Jérusalem : Le rêve à l'ombre du Temple, Presses de la Cité, 1994, coll. « Omnibus », 1 324 p. (ISBN2-258-00147-1) (ISBN978-2-258-00147-3).
Marcus, traduit par Nessim Ouahba et Eyal Méron, Jérusalem : 36 promenades à travers l’Histoire, Editions Marcus, 2011, , 601 p. (ISBN2713102367 et 9782713102363).
Nathaniel Philippe Sander et Isaac Léon Trenel, Dictionnaire hebreu-français, Bureau des Archives Israélites, , 811 p. (lire en ligne).
(en) Watson E. Mills et Roger Aubrey Bullard, Mercer dictionary of the Bible, Mercer University Press, , 3e éd., 987 p. (ISBN0865543739, lire en ligne).