Aller au contenu

Urban Trad

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Urban Trad
Description de cette image, également commentée ci-après
Urban Trad au Stered Festival le , à Morlaix, en Bretagne.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la Belgique Belgique
Genre musical Musiques du monde
Années actives 20002012, 20142020
Labels Universal, Coop Breizh
Site officiel www.urbantrad.com
Composition du groupe
Anciens membres Veronica Codesal
Soetkin Collier
Rémi Decker
Jill Delien
Philip Masure
Philippe Mobers
Dirk Naessens
Yves Barbieux
Cédric Waterschoot
Didier Laloy
Nicolas Vandooren
Marie-Sophie Talbot
Michel Morvan (†)
Sophie Cavez

Urban Trad est un groupe musical belge, actif entre 2000 et 2012, puis entre 2014 et 2020. Son style musical se centre sur les musiques du monde (musiques traditionnelles inspirées de folklores européens, à dominante celtique).

Des arrangements et des sections rythmiques modernes, à la fois rock et électroniques, apportent une tonalité actuelle à leurs compositions. Le concept est à rapprocher de celui d'autres groupes appliquant, ou ayant appliqué, la même formule : Stone Age, Deep Forest, Afro Celt Sound System, Red Cardell, Plantec, voire Tri Yann. Des similitudes existent également avec les spectacles musicaux Riverdance, ou encore Excalibur.

En 2003, Urban Trad représente la Belgique à l'Eurovision avec Sanomi, une chanson interprétée dans une langue imaginaire. Cette langue imaginaire permet par la même occasion de ne pas devoir choisir entre les trois langues nationales de la Belgique (français, néerlandais, allemand). Avec Sanomi, le groupe décroche la deuxième place du concours à Riga, en Lettonie, à deux points de la gagnante turque.

Histoire[modifier | modifier le code]

Concert de Lampaul-Guimiliau (Bretagne) le .

À l’origine d'Urban Trad, il y a un projet d’album, initié par Yves Barbieux, qui fédère des artistes belges s'inspirant de musique traditionnelle européenne[1]. La sortie de One O Four en 2001 et le succès rencontré par la formation en concert permettent au groupe d'exister en tant que tel.

Plus de 30 000 exemplaires du second album Kerua – sur lequel figure Sanomi, classé numéro 2 à l'Eurovision 2003 – sont vendus en Belgique[2]. Le disque sort également dans plusieurs autres pays européens, et les concerts se multiplient non seulement en Belgique, mais également à l’étranger (Louisiane, République tchèque, Pays-Bas, Espagne…). Initialement, l'inspiration était exclusivement celtique, mais le groupe, à partir de 2004, tend vers plus d'éclectisme.

Fin septembre 2004 sort leur album Elem (abréviation d'« éléments » : les quatre éléments sont en effet au centre de ce disque), avec, pour la première fois, des chansons chantées dans des langues réelles : français, néerlandais, espagnol et suédois. Elem, produit par Simon Emmerson du groupe Afro Celt Sound System, réuni différentes nationalités et musiques actuelles, drum and bass, rap (De l'air), electro (Vodka time). L'album est disque d'or dans plusieurs pays européens[3]. Bien que les membres du groupe soient majoritairement francophones, la reconnaissance tarde à venir en France, où il faut attendre pour qu'un de leurs albums, en l'occurrence Elem, soit distribué sous le label breton Coop Breizh.

Le sort leur single, Diama Dén, avec comme invité N'Faly Kouyaté, d'Afro Celt Sound System. Ce single prépare le terrain pour la sortie, le , du nouvel album, Erbalunga, ainsi appelé en référence au village corse homonyme. En plus du français ou du galicien, Sans garde-fou est chanté en arabe par l'invitée tunisienne Ghalia Benali et Scottiche de la tête comporte du breton[4]. En France, l'album paraît chez Coop Breizh le , soit plus d'un an après sa parution belge[1]. À partir de , Urban Trad est parrain du WWF Belgique[5]. Il soutient également le pacte écologique.

Le , alors qu'ils se rendent en France pour se produire au festival d'Ostwald, où ils doivent partager l'affiche avec le groupe breton nantais Tri Yann, les membres de la formation sont victimes d'un accident sur la route de Saint-Avold, dans le nord-est de la France. Aucun des six musiciens ne se trouve dans un état grave, mais deux d'entre eux doivent néanmoins être hospitalisés : l'accordéoniste Sophie Cavez et le batteur Michel Morvan. Afin de ne pas interrompre la tournée déjà en cours, ils sont remplacés sur scène pour quelques dates[6], présents le 20 juillet au festival de Cornouaille en Bretagne[7].

Les deux chanteuses[Lesquelles ?] en 2015.

Leur premier best of, Urban Trad : The Best of, sort le à l'occasion des dix ans d'existence du groupe. Une pause d'une année suivra à partir de l'été 2010[8].

Le , le groupe perd son batteur, Michel Morvan, victime d'une crise cardiaque à l'âge de quarante-cinq ans[9]. En , un message posté sur le site officiel annonce la dissolution du groupe après une ultime série de concerts, dont le dernier est donné le 5 février 2012 à l'Ancienne Belgique à Bruxelles[10].

En , les deux chanteuses reviennent au-devant de la scène avec le single Interlude[11]. La formation est alors présentée avec un nouveau line up.

Membres[modifier | modifier le code]

Derniers membres[modifier | modifier le code]

Anciens membres[modifier | modifier le code]

Musiciens invités[modifier | modifier le code]

  • Orion (2000)
  • Tom Theuns (2000)
  • Perry Rose (2000-2003)
  • Luc Pilartz (2000-2003)
  • Ialma (2000-2004)
  • Simon Emmerson (2004)
  • N'Faly Kouyaté (2007)
  • Pascal Chardome (2007)

Galerie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Année Titre Classements
Drapeau de la Belgique Belgique
2001 One O Four -
2003 Kerua 4
2004 Elem 47
2007 Erbalunga 32

Compilations[modifier | modifier le code]

Année Titre Classements
Drapeau de la Belgique Belgique
2010 Urban Trad : The Best Of -

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Une certaine idée de l'Europe musicale », Ouest-France,‎ , p. 8
  2. « Urban Trad en concert jeudi à Pontivy », Ouest-France,‎
  3. Michel Baron, « Urban Trad. « Elem » », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  4. Frédéric Jambon, « Urban Trad. Erbalunga », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  5. « Les nouveaux parrains belges de WWF », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  6. « Le groupe Urban Trad victime d'un grave accident de la route », sur www.7sur7.be,
  7. Erwan Crochet, « L'Espace Gradlon réinvente la musique traditionnelle avec Lunasa et Urban Trad », sur 2008.festival-cornouaille.com,
  8. « Le best of d'Urban Trad annoncé pour avril 2010 (interview de la chanteuse Soetkin Collier) », sur urbantrad.com
  9. « Le batteur d'Urban Trad est mort », sur www.7sur7.be, .
  10. « Urban Trad, c'est fini », sur www.urbantrad.com
  11. Nicolas Gaspard, « Le retour d'Urban Trad », sur www.nostalgie.be,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]