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Philippe Brunet-Lecomte

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Philippe Brunet-Lecomte, né le à Lyon, est un journaliste et écrivain français.

Formation[modifier | modifier le code]

Ancien élève des Jésuites, il obtient un DEA de sciences économiques (analyse, épistémologie et histoire) à l'université Lyon II. Il suit ensuite une formation en radio au CFPJ de Paris.

Carrière[modifier | modifier le code]

L'Est républicain[modifier | modifier le code]

En 1980, il entre à L'Est républicain comme reporter faits divers et justice. Il y devient membre du conseil de rédaction, élu sur une liste SNJ-CFDT-CGT. Il est le premier à publier un article lançant l'affaire Simone Weber en [1].

Lyon Figaro[modifier | modifier le code]

En 1993, il participe au lancement de l'édition lyonnaise du Figaro. Grand reporter, il publie une série de grandes enquêtes notamment sur la scientologie où il s'est infiltré pendant plusieurs mois en se faisant passer pour un adepte. Il couvre également le procès Barbie[réf. nécessaire].

Lyon Mag[modifier | modifier le code]

En , il fonde Lyon Mag, un magazine d'informations lyonnaises dont il devient le PDG et le directeur de la publication et qu'il introduit en bourse en 2002[2].

Ce magazine se fait remarquer par des reportages amenant à des procédures judiciaires ou des polémiques.

À l'automne 2002, Lyon Mag fait scandale en publiant l'interview d'un œnologue qui affirme : le beaujolais nouveau est « un vin de merde »[3]. 56 syndicats de viticulteurs portent plainte pour dénigrement. Le journal est condamné à 350 000 euros de dommages et intérêts par le tribunal de Villefranche-sur-Saône. Condamnation réduite en appel, avant que la cour de cassation l'annule en estimant que cette interview relevait de la « liberté de critique » en [réf. nécessaire].

En 2004, Philippe Brunet-Lecomte est condamné pour diffamation pour avoir publié dans Lyon Mag un article mettant en cause la sincérité de la comptabilité de l'Olympique lyonnais et la probité de ses opérations financières[4].

La même année, Philippe Brunet-Lecomte est mis en examen pour apologie de crime pour avoir publié dans Lyon Mag une interview d'Abdelkader Bouziane, imam à Vénissieux, où ce dernier justifiait la lapidation des femmes adultères[5]. En 2005, l'imam, expulsé dans l'intervalle, est débouté en première instance de sa plainte pour diffamation[6]. Cependant la cour d'appel condamne Philippe Brunet-Lecomte à 2500 euros de dommages et intérêts, condamnation confirmée en cassation. Ce n'est qu'en 2010 que la Cour européenne des droits de l'homme conclut à ce que la France avait méconnu en cette affaire la liberté d'expression du journaliste[7]..

En 2007, Christian Latouche, PDG du groupe Fiducial, un actionnaire minoritaire du magazine cherche à prendre le pouvoir à Lyon Mag. Malgré la mobilisation de la rédaction[8],[9], la Cour de cassation valide l'achat du titre par Christian Latouche et Philippe Brunet-Lecomte démissionne en décembre 2008[10]. Ce conflit se poursuivra plus tard : en 2011, Philippe Brunet-Lecomte est accusé par Fiducial de falsification de bilan, abus de biens sociaux, et de banqueroute par détournement d'actif au moyen d'une saisine du juge d'instruction[11].

En 2008, Lyon Mag est au cœur d'une polémique à propos d'un reportage diffusé sur France 2 dans le cadre d'Envoyé spécial : il apparait qu'une partie du reportage consacré à un homme d'affaires lyonnais, actionnaire de Lyon Mag et annonceur régulier dans ce journal, a été réalisé par des salariés de Lyon Mag[12].

Mag 2 Lyon[modifier | modifier le code]

Après sa démission de Lyon Mag, Philippe Brunet-Lecomte et son équipe créent une coopérative pour lancer un nouveau magazine Mag2Lyon[13],[14].

Le , Philippe Brunet-Lecomte en qualité de directeur de la publication du magazine Mag2Lyon est condamné pour diffamation publique envers Jean-Michel Aulas et la SASP Olympique Lyonnais[15] pour la publication de l'interview d'un sociologue sur les rapports entre le football et la prostitution « Ils jouent avec les filles comme avec un ballon ». Philippe Brunet Lecomte a fait appel de cette condamnation[réf. nécessaire].

Publications[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

  • La folle aventure du patron élu - Éditions Filipacchi
  • Sans la liberté de blâmer - Éditions ACA
  • La Mouche - Lyon Mag Éditions

Éditeur[modifier | modifier le code]

  • Tarik Ramadan dévoilé - de Lionel Favrot - Lyon Mag Éditions
  • Aulas, l'enquête interdite - de Thomas Nardonne - Lyon Mag Éditions et Danger Public
  • Lyonnais célèbres - en 5 volumes - Lyon Mag Éditions

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Valérie Richard. Affaire Simone Weber (3/5) : « Ma vie s’est arrêtée ». L'Est républicain, 15 juillet 2015. Lire en ligne
  2. Marie-Annick Depagneux. Lyon Mag'Groupe veut lever 1 million d'euros sur le marché libre. Les Échos, 11 janvier 2002. Lire en ligne
  3. Olivier Bertrand, « Beaujolais et gueule de bois pour«Lyon Mag» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Lyon Mag condamné en appel pour diffamation. Sur le site de l'OL, 1er juillet 2004. Lire en ligne
  5. Le directeur de Lyon Mag mis en examen. L'Obs, 27 mai 2004. Lire en ligne
  6. Le Nouvel Observateur - L'imam de Vénissieux débouté face à Lyon Mag, 15 avril 2005.
  7. "Lyon Mag" fait condamner la France devant la CEDH. Le Progrès, 6 mai 2010. Lire en ligne
  8. Liberation.fr : Lyon Mag - Latouche : Le feuilleton infernal de la presse lyonnaise continue-Alice Géraud - 22/01/2009.
  9. Gilles Romand. Lyon Mag et l'univers impitoyable de la presse lyonnaise. Lyon en France, 19 janvier 2009. Lire en ligne
  10. Le P-DG de Lyon Mag rend les armes face au patron de Fiducial. Challenges, 26 décembre 2008. Lire en ligne
  11. la rédaction, « Affaire Brunet-Lecomte : le Parquet ordonne un réquisitoire supplétif », sur www.lyoncapitale.fr (consulté le )
  12. Sophie Landrin. "Envoyé spécial" pris dans une polémique. Le Monde, 3 avril 2006. Lire en ligne
  13. Questions en Ligne - France 3 - 7 avril 2009.
  14. Claude Ferrero. Le Mag de Lyon, le retour. Stratégies, 16 avril 2009. Lire en ligne
  15. « Site officiel de l'Olympique Lyonnais / OL.fr », sur OL.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]