Paris japonica

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Paris japonica est une espèce de plantes du genre Paris de la famille des Melanthiaceae, originaire des régions montagneuses du Japon.

Jusqu'en 2024 et la publication d'une étude rendant caduque le record[1], cette plante était celle qui possédait le plus grand génome de toutes les espèces végétales, avec une longueur estimée d'environ 150 milliards de paires de base[2].

C'est une espèce octoploïde qui compte 40 chromosomes (2n = 8x = 40), soupçonnée d'être l'hybride allopolyploïde de quatre espèces.

Description[modifier | modifier le code]

Paris japonica est une plante herbacée, vivace par son rhizome souterrain, qui peut atteindre 75 cm de haut. Une tige solitaire porte environ huit feuilles obovales groupées en pseudo-verticille et une fleur terminale formée de huit à dix tépales blancs. La floraison intervient en été (de mai à août). Le fruit est une baie contenant des graines écarlates[3].

Génétique[modifier | modifier le code]

Une étude publiée en 2012 par des chercheurs du laboratoire Jodrell des jardins botaniques royaux de Kew renseigne sur le nombre de paires de bases d'ADN de cette espèce Paris japonica, que l'étude estime à 150 milliards de paires de bases , soit 152,23 picogrammes (1 pg = 0,978 milliard de pb). A la date de publication de cette étude, le génome de la plante dépassait de 19 milliards de paires de bases celui du précédent détenteur du record, le dipneuste éthiopien (Protopterus aethiopicus), dont les 130 milliards de paires de bases pèsent 132,83 picogrammes par cellule[4].

Une nouvelle étude, publiée en 2024, par des chercheurs des Jardins botaniques royaux de Kew et de l'Institut botanique de Barcelone sur l'espèce Tmesipteris truncata dans sa variété rare spécifique Tmesipteris oblanceolata subsp. linearifolia qui pousse principalement en Nouvelle-Calédonie et dans quelques îles de l'archipel de Vanuatu; désigne cette autre espèce comme celle possédant le plus large génome connu, en estimant le nombre de paires bases à 160.45 Gbp (milliards de paires bases)[1],[5],[6].

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Trillidium japonicum Franch. & Sav. (1878),
  • Trillium japonicum (Franch. & Sav.) Matsum. (1895),
  • Kinugasa japonica (Franch. & Sav.) Tatew. & Sutô (1935).

Distribution[modifier | modifier le code]

L'aire de répartition de Paris japonica est limitée aux montagnes du nord et du centre de l'île de Honshu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Pol Fernández, Rémy Amice, David Bruy, Maarten J.M. Christenhusz, Ilia J. Leitch, Andrew L. Leitch, Lisa Pokorny, Oriane Hidalgo et Jaume Pellicer, « A 160 Gbp fork fern genome shatters size record for eukaryotes », sur cell.com, iScience, (DOI https://doi.org/10.1016/j.isci.2024.109889, consulté le )
  2. (en) « Kew scientists discover the largest genome of them all  », Kew gardens (consulté le ).
  3. (en) « Paris japonica (Japanese canopy plant) », Kew Gardens (consulté le ).
  4. (en) « Rare Japanese Plant Has Largest Genome Known to Science », ScienceDaily (consulté le ).
  5. (en) Pol Fernández, Rémy Amice, David Bruy, Maarten J.M. Christenhusz, Ilia J. Leitch, Andrew L. Leitch, Lisa Pokorny, Oriane Hidalgo et Jaume Pellicer, « Record breaker: This tiny fern has the largest genome of any organism on Earth », sur kew.org, Royal Botanic Gardens, Kew, (DOI https://doi.org/10.1016/j.isci.2024.109889, consulté le )
  6. Dutertre Noémie, « Une petite fougère de Nouvelle-Calédonie décroche le record du plus grand génome du monde », sur la1ere.francetvinfo.fr, France TV Info, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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