Mariam Brahim
Mariam Brahim est une médecin tchadienne. Elle a travaillé comme professeure et pédiatre à l'Université de N'Djamena. Formée en Union soviétique, elle est diplômée d'une école de médecine de Leningrad en 1983 et a obtenu son doctorat de l'Académie russe des sciences de Moscou en 1997. Aux côtés du médecin Grace Kodindo, Brahim a coordonné et supervisé des programmes de santé publique pour la santé des enfants au Tchad de 1997 à 2006.
Biographie[modifier | modifier le code]
Enfance et éducation[modifier | modifier le code]
Mariam Brahim est née le 16 juin 1956 à Abéché, Tchad de Fatimé Fadoul et Brahim Djadarab[1]. Elle fréquente l'école primaire à Abéché aux côtés de ses quatre frères et sœurs et termine ses études secondaires au Lycée Franco-Arabe. Elle apprend l'anglais et se rend à N'Djamena pour suivre les cours finaux en vue de ses examens du baccalauréat. Malgré des professeurs de français qui se moquent parfois d'elle et affirment que « les femmes ne peuvent pas maîtriser la géométrie », elle réussit l'examen en 1976[1].
Mariam envisage de poursuivre des études d'architecture à l'université de N'Djaména, mais à la suggestion de son cousin, elle demande un financement pour étudier en Union soviétique et reçoit une bourse pour étudier la médecine. En Union soviétique, elle étudie la langue russe à Rostov-sur-le-Don. Elle s'inscrit dans une école de médecine de Leningrad réputée pour son programme de pédiatrie et y obtient son diplôme en 1983[1].
Carrière[modifier | modifier le code]
Après s'être mariés en 1983 à Moscou, Brahim et son mari décident de ne pas retourner au Tchad, où Hissène Habré a pris le pouvoir. Son mari trouve un emploi à Brazzaville en République du Congo. Elle trouve un emploi de médecin à Brazzaville, poste qu'elle occupe de 1986 à 1989. Elle revient à N'Djamena en 1989 pour s'occuper de sa famille[1]. Après l'arrivée au pouvoir d'Idriss Déby au Tchad, le gouvernement nomme le mari de Brahim ambassadeur en Russie en 1991. Brahim poursuit ses études à l'Académie russe des sciences de Moscou et rédige une thèse sous la direction d'une professeure de médecine, obtenant un doctorat en 1996[2].
Brahim retourne au Tchad en 1997, travaillant à l'Université de N'Djamena en tant que professeure et pédiatre. Elle considère les programmes de santé publique comme importants et travaille avec sa collègue pédiatre tchadienne Grace Kodindo de 1997 à 2006. Brahim coordonne et supervise des programmes de santé publique, y compris un programme national visant à promouvoir l'éducation populaire à la santé des enfants en 1999[1],[2].
Brahim est interviewée par l'anthropologue Marie-José Tubiana. Elle déclare à Tubiana que son travail la tient tellement occupée qu'elle ne découvre qu'elle est déléguée à une convention constitutionnelle au début des années 1990 grâce à une annonce à la radio[1].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Brahim se marie en 1983 à Moscou. Elle a cinq enfants, dont trois sont nés en Union soviétique et les deux autres en République du Congo et au Tchad[1].
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Jeremy Rich, Dictionary of African Biography, vol. 1, Oxford University Press, , 519–520 p. (ISBN 978-0-19-538207-5), « Brahim, Mariam »
- (pt-BR) « Mariam Brahim (1956) », Biografias de Mulheres Africanas, Federal University of Rio Grande do Sul (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]
- Marie-José Tubiana. Parcours de femmes : Les nouvelles élites, entretiens, 1997-2003 . Paris : Sépia, 2004.