Méditation sur le Memento homo

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Méditation sur le Memento homo
Auteur Tristan L'Hermite
Pays Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Genre Poésie religieuse
Date de parution 1646
Chronologie

La Méditation sur le Memento homo est un poème de Tristan L'Hermite, publié en 1646 dans l'Office de la Sainte Vierge.

Présentation[modifier | modifier le code]

Texte[modifier | modifier le code]

Le sujet du poème est tiré du Livre de la Genèse (Gn III,19) : Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem revertis (« Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras à la poussière[1] »). Le poème est composé de vingt-six quintils d'octosyllabes :

Encore l'heure est incertaine
Que tu dois aller devant Dieu,
Si dans sa grâce ou dans sa haine,
Si pour la gloire ou pour la peine,
Il te faut partir de ce lieu.

Avant que le trépas te touche,
Le grand assaut de la douleur
Assoupit ton corps dans la couche,
Te ferme les yeux et la bouche
Et te dérobe la chaleur[2].

Publication[modifier | modifier le code]

La Méditation sur le « Memento Homo » est publiée en 1646 dans l'Office de la Sainte Vierge[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

Éditions nouvelles[modifier | modifier le code]

En 1909, Adolphe van Bever reprend le début du poème de Tristan dans la collection « Les plus belles pages » pour le Mercure de France[4]. En 1925, Pierre Camo préfère « laisser de côté ses poésies religieuses qui n'ajoutent rien à sa gloire[5] ». En 1960, Amédée Carriat retient des fragments du poème dans son Choix de pages de toute l'œuvre en vers et en prose de Tristan[6].

Le poème est réédité en 2002 dans le tome III des Œuvres complètes de Tristan L'Hermite[7].

Analyse[modifier | modifier le code]

À la Méditation sur le « Memento homo » de l'Office de la Sainte Vierge répond, selon Amédée Carriat, « comme en écho, deux siècles et demi plus tard, Apollinaire, qui s'est fait lui aussi une raison[8] » :

Souviens-toi de l'heure dernière
Et de l'horreur du monument,
Où ta dépouille prisonnière
Ne sera plus rien que poussière
Et n'aura plus de sentiment.
         (Méditation sur le « Memento Homo »)

Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement
Tu pleureras l'heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures
                    (« À la Santé », Alcools)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Œuvres complètes[modifier | modifier le code]

Anthologies[modifier | modifier le code]

Ouvrages cités[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chauveau et al. 2002, p. 478.
  2. Chauveau et al. 2002, p. 480.
  3. Bernardin 1895, p. 257.
  4. Van Bever 1909, p. 154-156.
  5. Camo 1925, p. XXVII.
  6. Carriat 1960, p. 83-85.
  7. Chauveau et al. 2002, p. 478-482.
  8. Carriat 1955, p. 123.