Aller au contenu

Jean Courtois (colonel)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jean Courtois
Jean Courtois (colonel)

Naissance
Longuyon (Meurthe-et-Moselle)
Décès (à 68 ans)
Metz (Moselle)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17851810
Distinctions Chevalier de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur

Jean Courtois, né le à Longuyon (province du Barrois), mort le à Metz (Moselle), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service le , comme soldat au régiment du Roi-infanterie, et le , il passe dans le régiment de Hainault, puis il reçoit son congé le .

Il reprend du service le , comme capitaine dans le 4e bataillon de volontaires de la Moselle, avec lequel il fait les campagnes de 1792 à l’an IV aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin.

Le , lors du passage du Rhin, il traverse le fleuve le premier dans une barque, avec 18 hommes, force l’ennemi qui est retranché à battre en retraite, et lui fait 23 prisonniers dont un officier, avant de rejoindre les tirailleurs de l’avant-garde, pour s’emparer d’une pièce de canon et d’entrer dans Kaiserswerth. Le , il assiste à la prise d’assaut de Friedberg. Le général Jacopin lui ayant donné l’ordre de charger l’ennemi qui s’est massé dans la grande rue, il l’aborde avec résolution, le culbute, le force à se retirer et contribue à faire mettre bas les armes à 2 bataillons autrichiens. Durant cette journée, il est blessé d’un coup de boulet aux deux pieds.

En l’an V, il est employé à l’armée d’Italie, et le , au passage du Tagliamento, il prend le commandement du 3e bataillon de sa demi-brigade, s’empare du village de Cividale, et fait un grand nombre de prisonniers. Le , lors de la prise d’assaut du fort de la Chiusa (it), il enlève avec la compagnie de grenadiers du 3e bataillon, le glacis de cette forteresse, et réussit à s’y établir. Il reçoit son brevet de chef de bataillon des mains du général en chef Bonaparte le .

En l’an VI et en l’an VII, il sert aux armées d’Angleterre et du Rhin, avant de retourner à l’armée d’Italie, où il fait les campagnes de l’an VIII et de l’an IX. Le , à la bataille de Marengo, il reçoit un coup de feu à la hanche gauche. Le , il se fait remarquer au passage du Mincio, où il reprend le village de Pozzolo avec une audace digne d’être citée. Ayant ordonné au porte-drapeau de le suivre à la tête du bataillon, il franchit avec lui un fossé plein d’eau, et place le drapeau à sa gauche : « Camarades, dit-il à ses soldats, voilà une nouvelle occasion de nous signaler, marchons à la gloire ; la charge bat, et Courtois s’élance sur l’ennemi, son bataillon le suit et les autrichiens sont culbutés en un instant abandonnant le village et 400 prisonniers parmi lesquels se trouvent 15 officiers.

Il est nommé major le , au 76e régiment d’infanterie de ligne, et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . En l’an XII et en l’an XIII, il fait partie de l’armée des côtes de l’Océan, puis de l’armée de Hanovre sous les ordres du maréchal Bernadotte. En l’an XIV, il passe à l’armée de réserve sous Lefebvre.

En 1809, il fait la campagne d’Allemagne à la Grande Armée, et le , il est nommé colonel en second commandant la 6e demi-brigade provisoire. Il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le . Le , il commande une demi-brigade de grenadiers et voltigeurs réunis, à la bataille de Wagram, et il reçoit deux blessures très graves. Admis à la retraite le , il est créé chevalier de l’Empire le .

Il meurt le , à Metz.

Dotation[modifier | modifier le code]

  • Dotation de 2 000 francs de rente annuelle sur les biens réservés en Trasimène le .

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jean Courtois et de l'Empire, décret du , lettres patentes du .

Tiercé en fasce d'azur, de sable et de gueules : l'azur chargé à dextre d'une épée haute en pal d'or, à sénestre d'une main appaumée en fasce d'argent ; le gueules au signe des chevaliers légionnaires, le sable à deux poissons en fasce, l'un sur l'autre d'argent. Livrées : les couleurs de l'écu.

Sources[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 319.
  • « Cote LH/616/25 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 1, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 257.
  • G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 228.
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 101
  • Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne)