Isabel de Obaldía
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École nationale supérieure des beaux-arts École de design de Rhode Island Pilchuck Glass School (en) |
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Isabel de Obaldía, née à Washington en 1957, est une plasticienne panaméenne.
Elle est la fille d'une mère française et d'un père panaméen, le peintre Guillermo Trujillo[1].
Son travail artistique, comprenant dessin et peinture lors de ses débuts, a intégré également le travail vidéo et s'est ensuite développé en sculpture, avec le travail du verre.
Elle vit et travaille au Panama.
Biographie[modifier | modifier le code]
Isabel de Obaldia est issue d'une famille d'artistes et d'intellectuels.
Sa grand-mère paternelle, María Olimpia de Obaldía est une poétesse reconnue et son grand père, José Domingo de Obaldía est le 2e président de la République de 1908 à 1910.
Sa mère, veuve, s'est mariée alors qu'Isabel de Obaldia avait 11 ans, avec le peintre panaméen Guillermo Trujillo[2].
Enfant, elle passe beaucoup de temps dans l'atelier de l'artiste, environnée de céramiques précolombiennes, d'objets traditionnels d'Amérique Centrale, ou utilisés pour les rituels chamaniques des Chiriqui[3]. Elle fréquente les musées notamment celui des Arts Décoratifs de Paris, où elle découvre les objets réalisés en verre.
Isabel de Obaldia poursuit ses études tout d'abord avec l'Architecture à l'Université de Panamaen 1976, puis le dessin et la peinture à l'Ecole des Beaux Arts de Paris. Elle obtient un BFA, double diplôme graphic design and cinematography à l'Ecole de Design de Rhode Island en 1979[4].
Isabel de Obladia poursuit son travail de dessin, de peinture et de vidéo, marquée par les luttes politiques en Panama[5]. Elle réalise notamment Por Panama la Vida, à partir des dernières années de la dictature du général Manuel Noriega[6]. Ses travaux évoquent la violence, le désastre écologique, les luttes féministes.
Attirée depuis son enfance par le verre, elle commence à partir de 1987 son apprentissage du travail du verre à la Pilchuck Glass School, école fondée par Dale Chihuly, près de Seattle, et approfondit son apprentissage auprès d'artiste et designer réputés tels que Gene Koss, Bertil Vallien et Jiri Harcuba[7].
Si l'influence de l'art précolombien devient de plus en plus présente dans son travail créatif[8]; le corps, morcelé, souvent masculin est constant. La présence humaine, sa force et sa fragilité, sa perméabilité avec le monde animal ou végétal, sont des éléments constants qui irradient l'ensemble de son oeuvre[9].
À partir des années 1990, son travail de sculpture à partir du verre est reconnu internationalement.
Isabel de Obaldia représente le Panama, présent pour la première fois à la Biennale de Venise en 2024. Elle y utilise l'ensemble de ses outils, sculpture en verre, supports sonore ou multimédia dans son installation; nous plongeant dans la jungle entre le Panama et la Colombie, au cœur du terrible parcours des migrants qui tentent de franchir la frontière[10].
Elle est représentée par Mary-Anne Martin - Fine Art depuis 1997[11].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Isabel de Obaldia est mariée avec Horace Icaza. Le couple a deux jumeaux, Pedro et Sebastián.
Distinctions[modifier | modifier le code]
- 1987 : Bourse "Pilchuck Glass School Scholarship", les États-Unis
- 1990 : Première #Prix à l'Oeuvre Graphique, Institut National de Culture
- 1991 : Reconnaissance, IV Symposium International de Verre Crystalez, la République tchèque
- 1992 : Première #Prix, Bienal d'Art Pictural en Panama
- 1993 : Distinction par l'III Symposium International de Verre, la Hongrie
- 1996 : Reconnaissance dans l'I Symposium de Verre Coupé, la République tchèque
- 2006 : Bourse Creative Glass Center, Wheaton Arts, les États-Unis.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Isabel de Obaldía » (voir la liste des auteurs).
- « 2009 Rakow Commission: Isabel De Obaldía », sur Corning Museum of glass,
- « Fundación Guillermo Trujillo » [archive du 12 de julio de 2018], 24 de marzo de 2018
- (en) David Horacio Colmenares, « Isabel de Obaldia », Artnexus 92, vol. Arte en Colombia, no 138, mar - may 2014 (lire en ligne)
- « Isabel De Obaldía - Panamanian, Born 1957 », sur Mary-anne Martin - fine art,
- (en) Mónica E. Kupfer, « Isabel de Obaldía: Force and Fragility », ArtNexus, no 52, apr - jun 2004 (lire en ligne)
- (en) « Isabel De Obaldía », sur Carnegie Museum of Art,
- (en) « Isabelle de Obaldia - Creative Glass Fellow », Wheaton Arts, (lire en ligne)
- (en) « 2009 Rakow Commission: Isabel De Obaldía », sur Corning Museum of Glass,
- (en) « Isabel de Obaldia Essay », WheatonArts, (lire en ligne)
- Philippe Dagen, « A la Biennale de Venise, le Panama fait son entrée parmi les pavillons nationaux », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) « artists- Isabel de Obaldia », sur Art Basel,
Liens externes[modifier | modifier le code]