Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou 2003
FESPACO 2003 | ||||||||
18e FESPACO | ||||||||
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Détails | ||||||||
Dates | Du 22 février au | |||||||
Lieu | Ouagadougou, Burkina Faso | |||||||
Site web | fespaco.bf | |||||||
Résumé | ||||||||
Étalon de Yennenga | En attendant le bonheur d’Abderrahmane Sissako | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Le FESPACO 2003 est la 18e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Il se déroule du 22 février au 1er mars 2003 à Ouagadougou. Il a pour thématique : Le comédien dans la création et la promotion du film africain.
Déroulement[modifier | modifier le code]
Les films ivoiriens sont retirés au dernier moment à la suite d'une polémique. Roues libres de Sidiki Bakaba n'a pas été sélectionné pour la compétition mais pour le panorama. Il retire son film. Par la suite, Didier Aufort (Le Pari de l'amour), également au panorama, indique qu’il ne pourrait venir. Pour Baba Hama, délégué général, « la pression politique est évidente »[1].
À la suite de la demande des professionnels rassemblés le 12 octobre 2001 à l’Hôtel Indépendance, la compétition est ramenée « à une quinzaine de films »[1].
Du 24 au 28 février, à l'initiative de l'association Les Ecrans et de la Guilde africaine des réalisateurs et producteurs, une nouvelle section faisant l'objet d'un catalogue bilingue particulier est ouverte avec une programmation "Le Côté Doc du Fespaco" tous les jours de 13 h à 16 h dans la salle Petit Méliès de l'Institut français, avec présentation et discussion sur le film, débat avec une personnalité du cinéma et une leçon de cinéma avec Abderrahmane Sissako. Le prix de la Guilde est attribué à Tanger, le rêve des brûleurs de Leila Kilani[2].
Le 11e Marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA), dont la commission est présidée par Gaston Kaboré, est abrité par le Centre culturel français Georges Méliès, au cœur de la ville. Il totalise 29 stands, avec 320 films dans la vidéothèque pour le visionnage. Le catalogue du MICA est tiré à 2000 exemplaires[3].
Dans le cadre de la thématique "comédiens", un défilé de costumes de films portés par les comédiens est organisé le 28 février par Martine Somé, styliste. Les costumes viennent des films Buud Yam, La Génèse, Sia, le rêve du python, La Colère des dieux, Taafé Fanga , Keïta, etc[3].
3 000 sacs du festival sont distribués mais le nombre d'accrédités dépasse les 5 000. Une fois tous les sacs distribués, les suivants reçoivent un tee-shirt ou un bob pris dans les sacs précédents[3].
Cérémonie d'ouverture[modifier | modifier le code]
A 17 h, après que plusieurs groupes musicaux se soient succédé sur la scène centrale du Stade du 4 août dont les 35 000 places sont remplies, tout le monde se lève pour l'entrée du Président du Faso. Un défilé-carnaval puis un concert de Bob Sala précède l'allocution du comédien Rasmane Ouedraogo qui, au nom de ses collègues, exprime les difficultés de sa profession. Il clôture son discours en chargeant Mme Chantal Campaoré, épouse du président burkinabè, et Monsieur Mahamoudou Ouedraogo, ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, de rappeler « à Son Excellence Monsieur le Président une fois par jour et 365 fois par an la nécessité d’un cadre juridique et réglementaire pour qu’au prochain Fespaco le Burkina Faso puisse brandir aux yeux du monde la copie exemplaire du statut des comédiens et mieux, la copie exemplaire du statut de l’artiste burkinabè »[4]. Après les chansons de Jeanne Bicaba et Makoma puis le cérémonial du clap, se déroule un spectacle de sons et lumières.
Colloque "Le comédien dans la création et la promotion du film africain"[modifier | modifier le code]
Les 25 et 26 février, le colloque se tient dans la salle de conférence du PNUD. Il met en avant le déficit de formation des comédiens et d’un vrai statut juridique et social, ainsi que le manque de compétences des réalisateurs dans la direction d’acteurs. Une résolution est adoptée relative à la mise en place d’un comité de pilotage chargé de l’élaboration de textes juridiques et réglementaires et de la convocation d’une assemblée constitutive de la structure de regroupement des comédiens africains. L'enjeu est une structuration de la profession et la création de réseaux relationnels entre pays et entre comédiens[4].
Cérémonie de clôture[modifier | modifier le code]
Elle se déroule au stade municipal de Ouagadougou, en présence du Président du Faso qui remet l’Étalon de Yennenga. Un hommage spécial est rendu par le jury compétition TV-Vidéo à Philippe Broecks, producteur de la série Steps for the Future, décédé au mois de janvier. Les groupes musicaux qui se succèdent sont Afouni, Kanzay, Solodia Kabato, Prince Zuitaba et Afia Mala[3].
Palmarès[modifier | modifier le code]
Longs métrages[modifier | modifier le code]
- Grand prix (Étalon de Yenenga) : En attendant le bonheur (Heremakono) d'Abderrahmane Sissako (Mauritanie)[5]
- Prix spécial du jury : Kabala de Assane Kouyaté (Mali)
- Prix de la meilleure interprétation masculine : Cheik Doukouré pour Paris selon Moussa (Guinée)
- Prix de la meilleure interprétation féminine : Awatef Jendoubi pour Fatma (Tunisie)
- Prix d’interprétation (mention spéciale) : A. Mahamat Moussa et M. Moctar Aguid pour Abouna (Tchad)
- Prix Oumarou Ganda de la première œuvre : L'Afrance d'Alain Gomis (France-Sénégal)
- Prix du meilleur scénario : Assane Kouyaté pour Kabala (Mali)
- Prix de la meilleure image : Abraham Haile Biru pour Abouna (Tchad)
- Prix du meilleur décor : Joseph Kpobly pour Heremakono (Mauritanie)
- Prix du meilleur montage : Ronelle Loots pour Promised Land (Afrique du Sud)
- Prix du meilleur son : Hachim Joulak pour Fatma (Tunisie)
- Prix de la meilleure musique : Wasis Diop et Loy Ehrlich pour Le prix du pardon (Sénégal)
- Prix de l’Union européenne : L'Afrance d’Alain Gomis (France-Sénégal)
Courts métrages[modifier | modifier le code]
- Prix du meilleur court métrage : Source d’histoire de Adama Rouamba (Burkina Faso)
- Prix spécial du jury : A drink in the Passage de Zola Maseko
Vidéo[modifier | modifier le code]
- Prix du meilleur documentaire : Tanger, le rêve des brûleurs de Leila Kilani (Maroc)
- Prix de la meilleure sitcom : Houria de Rachida Krim (Algérie)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou » (voir la liste des auteurs).
- Olivier Barlet, « Je ne veux pas entretenir la polémique. Entretien avec Baba Hama », sur Africultures, (consulté le )
- Jean-Marie Teno, « Défense et illustration du documentaire », Bulletin de la Guilde africaine, no 9,
- Lina Bosuma, Les Aspects rituels du Fespaco, mémoire de licence en anthropologie à l'Université libre de Bruxelles, , 145 p., p. 67 et annexes VI et XXIV
- « Les comédiens au Fespaco 2003 Le discours de Rasmané Ouedraogo et la synthèse du colloque », sur Africultures, (consulté le )
- « Fespaco 2003 : priorité au cinéma | Le bilan critique du festival, la sélection complète et les palmarès officiel et prix spéciaux », sur africultures.com, (consulté le )