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Camille Ragut

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Camille Ragut
Biographie
Naissance
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Marie Camille Ragut, né le à Lyon et mort le à Villefranche-sur-Saône, est archiviste du département de Saône-et-Loire de 1836 à 1866.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Lyon le , il est conservateur depuis 1829 de la bibliothèque municipale de Mâcon lorsqu’il est nommé archiviste du département de Saône-et-Loire par arrêté du . Il est le premier archiviste départemental de la Saône-et-Loire[1].

En 1866, il quitte la direction des archives du département. Archiviste départemental pendant trente ans, il ne fait cependant guère avancer les classement des fonds. Il ne termine que le classement de la série A et classe partiellement la série C[1].

Secrétaire perpétuel de l'Académie de Mâcon, il rédige le compte-rendu des travaux de cette société de 1833 à 1841. Le volume suivant est écrit par Charles Rolland, ancien maire de Mâcon. Camille Ragut est remplacé dès 1851 comme secrétaire perpétuel par Léonce Lenormand[1].

Camille Ragut publie en 1838 une Statistique du département de Saône-et-Loire en deux volumes in-quarto[1].

Son œuvre principale est l'édition qu'il publie en 1864 du cartulaire de la cathédrale Vieux-Saint-Vincent de Mâcon, ouvrage muni d'une préface de 200 pages de l'avocat et érudit local Théodore Chavot[1],[2]. Ce cartulaire est également appelé « livre enchaîné ». En effet les chanoines l'ont longtemps conservé attaché au mur du cloître, parce qu'il contenait leurs droits[3].

L'édition de Camille Ragut est l'une des « publications marquantes » de l'Académie de Mâcon au XIXe siècle[4]. « Bien connue » selon Didier Méhu, elle est la transcription d'une copie du XVIIIe siècle, l'original ayant été perdu lors des guerres de religion. Au regard des méthodes historiographiques actuelles, l'édition n'est plus considérée comme fiable. Elle souffre de nombreuses erreurs, notamment en ce qui concerne les datations, et mériterait une révision. En l'état, le texte édité reste incertain[5],[6]. Il est néanmoins utilisé dans le Corpus Burgundiae Medii Aevi, base numérique de données[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Statistique du département de Saône et Loire, Mâcon, Impr. de Dejussieu, 1838. (OCLC 65662093). Réédition, éditions Res Universis, Paris, 1992, 3 volumes :
    • Département de Saône-et-Loire - I - Histoire générale et biographie, 407 p. (ISBN 2-87760-741-0)
    • Département de Saône-et-Loire - II - Dictionnaire des communes, 353 p. (ISBN 2-87760-742-9)
    • Département de Saône-et-Loire - III - Statistique, 245 p. (ISBN 2-87760-743-7)
  • Camille Ragut, Compte-rendu des travaux de la société d'agriculture, sciences et belles-lettres de Mâcon, Mâcon, Imprimerie de Jussieu, , 476 p. (lire en ligne).
  • Cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon connu sous le nom de Livre enchaîné : Publié sous les auspices et aux frais de l'Académie de Mâcon, Mâcon, Imprimerie Émile Protat, coll. « Collection des documents inédits sur l'histoire de France », , 588 p. (BNF 12148, lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Oursel.
  2. Didier Méhu, « Cluny dans l’historiographie française de la première moitié du XIXe siècle : Constructions, reconstructions et commémorations, 1790-2010 », dans Didier Méhu (dir.), Cluny après Cluny, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 404 p. (ISBN 978-2-7535-6944-7, DOI 10.4000/books.pur.117732, lire en ligne), p. 123–168.
  3. Georges Duby, L'histoire continue, Paris, éditions du Seuil, coll. « Points / OJ » (no 31), , 2e éd. (1re éd. 1991), 221 p. (ISBN 9782020190923), p. 34.
  4. Dominique Iogna-Prat, « Cluny, 910-1910, ou l'instrumentalisation de la mémoire des origines », dans Dominique Iogna-Prat, Études clunisiennes, Paris, Picard, coll. « Les médiévistes français », , 240 p. (ISBN 978-2-7084-0681-0, lire en ligne), p. 201–224.
  5. Alain Guerreau, « L’évolution du parcellaire en Mâçonnais (env. 900 - env. 1060) : Études offertes à Jean-Marie Pesez », dans Laurent Feller, Perrine Mane et Françoise Piponnier (dir.), Le village médiéval et son environnement, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire ancienne et médiévale », , 682 p. (ISBN 979-10-351-0223-4, DOI 10.4000/books.psorbonne.23673, lire en ligne), p. 509–535.
  6. Didier Méhu, Paix et communautés autour de l'abbaye de Cluny: Xe – XVe siècle, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « Collection d'histoire et d'archéologie médiévale » (no 9), , 636 p. (ISBN 978-2-7297-0830-6 et 978-2-7297-1111-5, DOI 10.4000/books.pul.5247, lire en ligne), p. 26-27.
  7. Sergio Torres Aguilar, « La reconnaissance des entités nommées dans les bases numériques de chartes médiévales en latin : le cas du Corpus Burgundiae Medii Aevi (xe-xiiie siècle) », Médiévales. Langues, Textes, Histoire, vol. 73, no 73,‎ , p. 47–65 (ISSN 0751-2708, DOI 10.4000/medievales.8182, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]