Xenomorphia

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Xenomorphia
Description de cette image, également commentée ci-après
Microtomographie aux rayons X de la guêpe parasitoïde Xenomorphia resurrecta (colorée en bleu) à l'intérieur d'une nymphe de diptère.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Ordre Hymenoptera
Sous-ordre Apocrita
Infra-ordre Terebrantes
Super-famille Proctotrupoidea
Famille Diapriidae
Sous-famille Diapriinae

Genre

 Xenomorphia
Krogmann (d), van de Kamp (d) & Schwermann (d), 2018

Espèces de rang inférieur

  • Xenomorphia resurrecta Krogmann, van de Kamp & Schwermann, 2018[1]- espèce type
  • Xenomorphia handschini Krogmann, van de Kamp & Schwermann, 2018[1]

Xenomorphia est un genre éteint de très petits insectes hyménoptères parasitoïdes de la famille des Diapriidae. Il a été découvert à l'intérieur de nymphes de mouches fossilisées datant du Paléogène, entre 66 et 23 Ma (millions d'années), et provenant de la région de Bach, une commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.

Systématique[modifier | modifier le code]

Le genre Xenomorphia a été créé en 2018 par Lars Krogmann (d), Thomas van de Kamp (d) et Achim H. Schwermann (d) dans une publication coécrite par Thomas van de Kamp et 17 autres auteurs[1].

Découverte[modifier | modifier le code]

Ces guêpes parasitoïdes ont été découvertes au sein de nymphes de mouches, minéralisées en phosphates, et extraites des phosphatières de Bach dans le Quercy.

Ces nymphes appartiennent à trois genres différents de mouches[1] :

L'équipe du paléontologue Thomas van de Kamp a étudié 1 510 nymphes fossiles par microtomographie au rayon X ; cette analyse a révélé la présence dans 55 d'entre elles de petites guêpes parasitoïdes à différents stades de leur évolution, appartenant à quatre espèces différentes dont les deux espèces du genre Xenomorphia.

Les deux autres espèces décrites sont :

L'âge de ces fossiles est mal connu car les phosphorites du Quercy résultent de comblements de cavités karstiques qui ont duré sur une très longue période au cours du Paléogène.

De plus, les nymphes fossiles étudiées ont été collectées à la fin du XIXe siècle et ont ensuite été archivées, sans indications précises de provenance géographique ou stratigraphique, au musée d'histoire naturelle de Bâle et au muséum suédois d'histoire naturelle[2].

Liste des espèces[modifier | modifier le code]

Deux espèces ont été identifiées par Krogmann, van de Kamp & Schwermann[1] en 2018 :

  • Xenomorphia resurrecta, l'espèce type ;
  • Xenomorphia handschini.

Description[modifier | modifier le code]

Xenomorphia resurrecta[modifier | modifier le code]

C'est de loin l'espèce la plus commune parmi les 55 individus découverts, avec 24 mâles et 18 femelles.

Les spécimens type montrent une longueur de l'ordre de 0,9 millimètre pour le mâle et de 0,8 millimètre pour la femelle. Ils sont 1,6 à 1,8 fois plus longs que larges. L'animal possède de longues antennes comportant quatorze segments.

Xenomorphia handschini[modifier | modifier le code]

Cette espèce est connue par quatre mâles, une femelle et une nymphe. Elle est plus trapue, 1 à 1,2 fois plus longue que large et un peu plus petite, 0,6 à 0,7 millimètre de long.

Les antennes sont mal conservées, elles ne posséderaient que douze segments.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom générique, Xenomorphia, fait référence au Xénomorphe (ou Alien[3],[4]), qui est le nom d'une espèce de créatures endoparasitoïdes extraterrestres de fiction, principales antagonistes dans les films de la saga Alien[1].

L'espèce Xenomorphia resurrecta doit son épithète spécifique resurrecta au fait qu'elle a été en quelque sorte « ressuscitée » par l'imagerie 3D[1].

L'espèce Xenomorphia handschini honore, par son épithète spécifique handschini, l'entomologiste suisse Eduard Handschin (d) (1894-1962), qui a trouvé les premières traces d'une guêpe parasitoïde dans les fossiles du Quercy et a reconnu l'importance scientifique de ces dépôts[1].

Publication originale[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i van de Kamp et al. 2018, p. 2-7
  2. (en) « Researchers Find Ancient Parasitic Wasps in Fossil Fly Pupae », sur sci-news.com, (consulté le ).
  3.  Aliens, le retour [DVD], Dan O'Bannon et Ronald Shusett (scénaristes) et James Cameron (réalisateur) (20th Century Fox.
  4.  Alien 3 [DVD], Vincent Ward (scénariste) et David Fincher (réalisateur) (20th Century Fox.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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