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Wikipédia:Lumière sur/Août 2013

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Programme du mois

Jeudi 1er août 2013

Logo de l'album.
Logo de l'album.

In Utero est le troisième et dernier album studio du groupe américain de grunge Nirvana, publié par DGC Records le au Royaume-Uni, puis le aux États-Unis. Alors que Nevermind a dépassé toutes les espérances depuis 1991 en obtenant de multiples récompenses et tandis que le couple Kurt Cobain - Courtney Love fait la pluie et le beau temps des magazines à sensation, l'attente pour ce disque devient énorme.

Le groupe se met alors à l'écart de tout contact au studio Pachyderm, dans le Minnesota, avec le producteur Steve Albini à la fin du mois de février 1993. Enregistré pour un montant de 180 000 $, l'album retrouve le son qui était caractéristique de Nirvana sur Bleach, mais le label et l'entourage du groupe le trouvent « inaudible ». Le trio s'insurge dans un premier temps, avant d'accepter de revoir sa copie sous la pression des médias, remixant certaines chansons avec Scott Litt en mai dans son studio de Seattle. DGC Records fait de nouveau peu de promotion pour l'album, afin d'éviter la surmédiatisation, et se retrouve même confronté au refus de certains supermarchés de le vendre à cause de la présence de fœtus et du titre subversif Rape Me sur celui-ci. Équilibré entre chansons punks et mélodies pops, ses paroles plus directes se rapportent presque toutes à des maladies ou des souffrances, reflet de l'état de santé de son compositeur, bien qu'il ne le reconnaisse pas.

La presse est globalement moins élogieuse que pour l'album précédent, même si l'accueil reste bon, le son brut et abrasif étant régulièrement mis en avant. Cela ne l'empêche pas d'atteindre les sommets des classements de ventes français, américain ou encore britannique et d'obtenir des certifications dans un grand nombre de pays, avec notamment plus de 5 millions d'exemplaires écoulés aux États-Unis. Les tournées qui suivent la sortie du disque sont chaotiques de par l'état de Cobain, qui se dégrade jusqu'à atteindre le point de non-retour lorsqu'il fait une première tentative de suicide le 4 mars 1994 à Rome avant d'être rapatrié chez lui, où il mettra un terme définitif à sa vie un mois plus tard.

Vendredi 2 août 2013

Portrait de Stephen Colbert, souriant.
Stephen Colbert.

Le Discours de Stephen Colbert au dîner des correspondants de la Maison-Blanche est un évènement qui s'est déroulé le 29 avril 2006. Ce jour-là, après le dîner organisé par l'association des correspondants de la Maison-Blanche qui s'est tenu à l'hôtel Hilton de Washington, l'humoriste américain Stephen Colbert fait un numéro de stand-up de plus de vingt minutes, diffusé en direct sur les réseaux câblés C-SPAN et MSNBC. Tradition perpétuée depuis 1924, le gala est l'occasion pour les présidents en exercice de faire de l'autodérision à la fin du dîner, suivis ou précédés par un comique ou un animateur de télévision.

Debout à quelques mètres du président des États-Unis, George W. Bush, et devant un public composé de personnalités politiques, célébrités et journalistes membres de l'Association, Stephen Colbert délivre un numéro satirique et controversé. Dans le rôle du personnage homonyme pince-sans-rire qu'il interprète dans son émission The Colbert Report sur Comedy Central – il cible principalement le Président et les médias par une critique détournée, agressive et sans concession, caractéristique de l'humour développé par la chaîne Comedy Central et appelée « roast » aux États-Unis.

Malgré un accueil glacial du public, le discours de Colbert connaît immédiatement un succès considérable sur Internet. Dans les jours qui suivent, un débat fait rage dans les médias américains sur la question de la valeur purement comique de cette prestation et de la nature politique de ses remarques. De plus, des accusations de « black-out médiatique » sont rapportées, devant la façon dont l'évènement a été inégalement rapporté par les médias traditionnels. Le Time note que la prestation de Colbert est devenue la « référence politico-culturelle de 2006 » et le New York Times ajoute que le discours de Colbert est devenu un « moment décisif » des élections législatives de mi-mandat de 2006.

Samedi 3 août 2013

Dessin de Pigeon trocaz.
Dessin de Pigeon trocaz.

Le Pigeon trocaz (Columba trocaz) est une espèce d'oiseaux de la famille des Columbidae et endémique de l'île de Madère. C'est un oiseau gris avec une gorge rosée, une marque argentée sur la nuque, et qui se distingue du Pigeon ramier (C. palumbus), fortement apparenté, par l'absence de marques blanches sur ses ailes. Son cri est un gazouillis caractéristique de quatre notes, un peu plus faible que celui du Pigeon ramier. Malgré son aspect volumineux et sa longue queue, il a un vol rapide et direct.

Le Pigeon trocaz se reproduit dans la laurisylve. Il pond un œuf blanc dans un fragile nid de brindilles. Ses effectifs ont chuté après la colonisation de l'archipel par les hommes, et l'espèce a été complètement éradiquée de l'île de Porto Santo. La principale cause de ce déclin est la destruction de son habitat par la déforestation, mais la chasse et la prédation des nichées par des espèces introduites, comme les rats, ont aussi contribué à cette baisse de la population. La protection des forêts de Lauraceae et l'interdiction de la chasse ont permis aux effectifs d'augmenter à nouveau récemment, mais cette espèce est toujours menacée.

Dimanche 4 août 2013

Stèle des vautours, face, registre supérieur : la « phalange » de l'armée de Lagash triomphant des troupes de la cité rivale, Umma. Vers 2450 av. J.‑C., musée du Louvre.
Stèle des vautours, face, registre supérieur : la « phalange » de l'armée de Lagash triomphant des troupes de la cité rivale, Umma. Vers 2450 av. J.‑C., musée du Louvre.

La période des dynasties archaïques (abrégé en DA) est une phase de l'histoire de la Mésopotamie, parfois aussi appelée « dynastique archaïque », « proto-dynastique » ou encore « présargonique ». Elle dure d'environ 2900 av. J.‑C., jusque vers -2340, date de l'unification de la région par Sargon d'Akkad. Succédant à la période d'Uruk qui a vu la formation des premiers États, des premières villes et l'invention de l'écriture, cette époque est caractérisée par l'existence d'États encore peu développés et peu étendus, désignés comme des « cités-États ». Leurs structures se consolident au fil du temps, jusqu'à la fin de la période qui est marquée par la constitution de l'empire d'Akkad. Du point de vue culturel, ces différentes entités politiques sont relativement homogènes, participant à une civilisation brillante qui rayonne sur une grande partie du Moyen-Orient. Les cités du pays de Sumer (Uruk, Ur, Lagash, Umma, Nippur, etc.), situées à l'extrême sud de la Mésopotamie, sont les plus influentes ; elles sont bordées au nord par des royaumes de peuplement sémite couvrant une grande partie de la Mésopotamie et de la Syrie (Kish, Mari, Nagar, Ebla, etc.).

La priorité a longtemps été donnée aux études sur la Mésopotamie méridionale et centrale, régions connues depuis la fin du XIXe siècle par les textes comme par l'art grâce aux fouilles de plusieurs sites (en premier lieu Girsu, mais aussi Tell Asmar, Khafadje, Ur, etc.). Puis l'analyse de cette période s'est progressivement élargie aux régions voisines, notamment le Sud-Ouest iranien, la Haute Mésopotamie et surtout la Syrie, de mieux en mieux connue depuis une trentaine d'années grâce aux archives d'Ebla. Cela permet de prendre en compte les évolutions qui s'y effectuent également et qui tendent à relativiser la vision traditionnelle centrée sur la Mésopotamie. En effet, cette dernière n'est pas une région isolée par ses structures politiques et sociales complexes ou son système d'écriture, car d'autres régions proches partagent des traits communs avec elle et participent à des circuits d'échanges matériels et immatériels couvrant tout le Moyen-Orient.

Lundi 5 août 2013

Le puits du Magny des houillères de Ronchamp.
Le puits du Magny des houillères de Ronchamp.

Le puits du Magny est l'un des principaux puits des houillères de Ronchamp, situé sur le territoire de la commune de Magny-Danigon, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté. Sa profondeur est de 694 mètres, ce qui en fait à sa mise en service en 1878 le puits de mine le plus profond de France. C'est également le puits de Ronchamp ayant eu la plus longue période d'activité, soit 80 ans. Cette longue période d'extraction a été entrecoupée à plusieurs reprises de périodes de service, la plus longue ayant duré plus d'une décennie dans l'entre-deux-guerres. Le , le charbonnage subit un coup de grisou qui fait seize morts. C'est de ce puits qu'est remontée la dernière berline de charbon du bassin minier, le samedi .

Au début du XXIe siècle subsistent quelques bâtiments plus ou moins bien conservés, dont l'ancien bâtiment administratif et la salle des chaudières convertis en logements ainsi que les ruines du bâtiment d'extraction, des vestiaires et du bâtiment de stockage du charbon. Le site du puits et de la cité minière est devenu un hameau dénommé « Le Puits du Magny ».

Mardi 6 août 2013

Winston Churchill en 1942
Winston Churchill en 1942

Sir Winston Churchill, né Winston Leonard Spencer-Churchill le au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le à Londres, est un homme d'État britannique. Il est surtout connu pour avoir dirigé le Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale. Il est Premier ministre de 1940 à 1945, puis de 1951 à 1955. Il est également célèbre pour ses talents d'orateur et ses bons mots. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est aussi un peintre estimé. Plus qu'un simple loisir, la peinture est pour lui un refuge dans les moments difficiles.

Churchill appartient à une importante famille aristocratique, dont il est la plus brillante figure depuis le fondateur, son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d'un homme politique conservateur atypique n'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la Seconde Guerre des Boers, il y cherche surtout l'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières – l'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d'argent – il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.

Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, et occupe des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l'Amirauté du gouvernement libéral d'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la création des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l'importance de la Chambre des lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'air par David Lloyd George, alors Premier ministre...

Mercredi 7 août 2013

Étienne Beudant et son Barbe Mabrouk au piaffer.
Étienne Beudant et son Barbe Mabrouk au piaffer.

Étienne Beudant (1863-1949), surnommé « l'écuyer mirobolant » par le général Decarpentry, est un écuyer français. Il étudie l'équitation de Faverot de Kerbrech puis devient officier de cavalerie à Saumur, dans la lignée de François Baucher. Durant sa carrière militaire, il s'illustre par le dressage de nombreux chevaux difficiles, que personne d'autre que lui ne parvient à monter. Il publie notamment au sujet des chevaux d'Afrique du Nord pendant sa période de service dans cette région. Devenu capitaine puis gravement blessé en 1917, il prend sa retraite à Dax en 1920. Il y dresse sa jument Vallerine jusqu'à ne plus pouvoir monter.

Le talent de Beudant est plusieurs fois remarqué par d'autres écuyers, contemporains ou non, notamment par son élève René Bacharach, par Patrice Franchet d'Espèrey ou encore par le général Donnio qui va jusqu'à le qualifier de « sorcier », tant il montre de maîtrise dans le dressage des chevaux. L'écrivain Jérôme Garcin lui dédie une biographie romancée, intitulée L'Écuyer mirobolant et récompensée du prix Pégase en 2011.

Jeudi 8 août 2013

Ippen pratique le nenbutsu dansé à Ōtsu, où l’on voit riches citadins (à gauche), paysans et pauvres mendiants (à droite). Rouleau VII, section 1.
Ippen pratique le nenbutsu dansé à Ōtsu, où l’on voit riches citadins (à gauche), paysans et pauvres mendiants (à droite). Rouleau VII, section 1.

La Biographie illustrée du moine itinérant Ippen (一遍上人絵伝, Ippen shōnin eden?) est un ensemble d'emaki (rouleaux narratifs peints) japonais rapportant la vie d'Ippen (1234–1289), moine bouddhique fondateur de l'école amidiste Ji shū. Parmi les différents emaki portant ce titre, la version originale de 1299, nommée Ippen hijiri-e (一遍聖絵?, « Peintures de la vie du saint homme Ippen »), est la plus réputée et la plus connue. Un deuxième emaki du XIVe siècle nommé Yugyō shōnin engi-e (遊行上人縁起絵?), d'un style plus accessible, raconte également la biographie du moine. De nombreuses copies de ces deux emaki originaux ont été réalisées par la suite, l'ensemble étant donc souvent regroupé sous le terme d'Ippen shōnin eden.

L'Ippen hijiri-e, version originale créée par Shōkai et peinte par En-I, se compose de douze rouleaux de soie, matériau très onéreux, alternant textes calligraphiés et peintures. Le style pictural et la composition des illustrations sont inédits dans l'art des emaki, s'inspirant tant du yamato-e japonais (le style traditionnel de la cour impériale) que du paysage chinois au lavis des Song et s'inscrivant dans les tendances réalistes de l'art de l'époque de Kamakura. De nos jours, l'œuvre demeure la plus ancienne biographie d'Ippen et présente un aperçu inestimable de la vie quotidienne, de la pratique religieuse ainsi que de nombreux paysages et lieux typiques du Japon médiéval, si bien qu'elle est grandement étudiée tant par les historiens que par les historiens de l'art. Elle est classée parmi les trésors nationaux du Japon.

Le Yugyō shōnin engi-e, achevé entre 1303 et 1307 sous la conduite de Sōshun en dix rouleaux de papier, porte sur les biographies d'Ippen et surtout de son successeur Taa. Moins raffiné, il a une vocation prosélyte et vise à asseoir la légitimité de Taa comme cofondateur de l'école. Cette version, détruite de nos jours, nous est parvenue à travers ses diverses copies.

Vendredi 9 août 2013

Aspasía Mános au début des années 1920.
Aspasía Mános au début des années 1920.

Aspasía (ou Aspasie) Mános (en grec moderne : Ασπασία Μάνου), princesse de Grèce et de Danemark, est née le à Athènes, en Grèce et décédée le à Venise, en Italie. Épouse du roi Alexandre Ier de Grèce et mère de la reine Alexandra de Yougoslavie, ses origines relativement modestes l'empêchent d'être titrée reine des Hellènes. Veuve, elle est toutefois intégrée à la famille royale de Grèce à la suite d’un décret daté du , ce qui fait d'elle et de sa fille les deux seuls membres de la dynastie à être de souche hellène.

Fille du colonel Petros Mános, officier d’ordonnance du roi Constantin Ier de Grèce, Aspasía grandit aux côtés de la famille souveraine. Après le divorce de ses parents, l'adolescente part étudier en France et en Suisse. Revenue dans son pays en 1915, elle y retrouve le prince Alexandre, qui ne tarde pas à la séduire. Épris l'un de l'autre mais conscients du refus de la famille royale de reconnaître la relation d'un des siens avec une femme n'appartenant pas au gotha européen, les deux jeunes gens se fiancent secrètement.

Pendant ce temps, la situation intérieure de la Grèce se complique du fait de la Première Guerre mondiale. Le roi Constantin Ier est contraint à renoncer au trône en 1917 et Alexandre doit ceindre la couronne. Séparé de sa famille et soumis à son Premier ministre, Elefthérios Venizélos, le nouveau souverain n'a pour seul réconfort qu'Aspasía. En dépit de l'opposition de ses parents (exilés en Suisse) et des vénizélistes (qui veulent le marier à une Windsor), le nouveau monarque épouse secrètement sa maîtresse le . Révélé au public peu de temps après, le mariage provoque un énorme scandale et Aspasía doit à son tour partir à l'étranger. Elle est cependant rejointe par son époux après quelques mois de séparation, puis autorisée à rentrer en Grèce, sans recevoir le titre de reine des Hellènes. Bientôt enceinte d'une fille, Alexandra, la jeune femme perd son époux après à peine un an de mariage, le ...

Samedi 10 août 2013

La Maison de Monaco.
La Maison de Monaco.

Monaco participe aux Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres au Royaume-Uni du 27 juillet au 12 août 2012. Il s'agit de sa 19e participation à des Jeux olympiques d'été.

La délégation olympique monégasque, menée par son chef de mission Sébastien Gattuso, est la plus grande depuis celle des Jeux olympiques d'été de 1988 avec six athlètes dans six sports (cinq hommes et une femme). Elle est représentée par son porte-drapeau, la nageuse Angélique Trinquier, lors de la cérémonie d'ouverture.

Monaco fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille durant ces Jeux olympiques. Un seul athlète monégasque se classe parmi les dix premiers de sa catégorie ; il s'agit de Yann Siccardi qui prend la neuvième place du tournoi de judo des moins de 60 kg. Un autre athlète se place dans le top 20 de son épreuve : Mathias Raymond obtient le 18e rang du skiff en aviron. Les représentants monégasques restants se classent quant à eux en 45e position pour deux d'entre eux et en 49e position pour un autre, alors que Brice Etès se voit disqualifié en athlétisme.

Durant les Jeux, le pays dispose d'une Maison de Monaco située dans le quartier de Piccadilly à Londres et émet des timbres à l'occasion de ceux-ci. Également, les Monégasques peuvent regarder les Jeux sur les chaînes de télévision françaises.

Dimanche 11 août 2013

Le roi Alexandre Ier.
Le roi Alexandre Ier.

Alexandre Ier de Grèce (en grec moderne : Αλέξανδρος Αʹ της Ελλάδας / Aléxandros tis Elládas) est né au palais de Tatoï, près d’Athènes, le et décédé à ce même endroit le . Il est roi des Hellènes du à sa mort.

Deuxième fils du roi Constantin Ier, le prince Alexandre succède à son père en 1917 après que les Alliés ont contraint ce dernier et son fils aîné, le diadoque Georges, à partir en exil en Suisse. Sans réelle expérience politique, le nouveau souverain est privé de tout pouvoir par les vénizélistes et emprisonné dans son propre palais. Son Premier ministre, le Crétois Elefthérios Venizélos, gouverne en effet avec l’appui des puissances de l’Entente. Réduit au statut de fantoche, Alexandre Ier soutient toutefois les troupes grecques dans leur guerre contre la Bulgarie et l’Empire ottoman. Il devient finalement le souverain d’une Grèce considérablement agrandie après la Première Guerre mondiale et le début de la guerre gréco-turque de 1919-1922.

En 1919, Alexandre Ier contracte une union inégale avec Aspasía Mános, une jeune fille issue de l'aristocratie phanariote. Le mariage provoque un énorme scandale en Grèce et au sein de la famille royale, ce qui oblige Aspasía à quitter le pays pendant plusieurs mois. Peu de temps après avoir été autorisé à retrouver son épouse, Alexandre est mordu par un singe domestique et meurt de septicémie. La disparition du souverain cause alors d’importantes difficultés politiques en Grèce et pose la question de la survie de la monarchie, comme de celle du régime vénizéliste.

Lundi 12 août 2013

Belvédère du Petit Trianon
Belvédère du Petit Trianon

Le Belvédère est une fabrique de style néoclassique, érigée entre 1778 et 1781 par Richard Mique, pour la reine de France Marie-Antoinette, au sein du Jardin anglais du Petit Trianon, dans le parc du château de Versailles.

Petit pavillon d'architecture octogonale, il fait partie des fabriques disposées dans le nouveau jardin du Petit Trianon par l'architecte de la Reine et sert de salon de musique. Il est flanqué d'un rocher artificiel d'où jaillit une cascade et est entouré de montagnes en miniature, l'ensemble composant un jardin alpin. Il est gardé par huit sphinges de pierre, sculptées par Joseph Deschamps. Ce dernier est aussi à l'origine de la décoration des huit façades, dont les bas-reliefs sont une allégorie aux quatre saisons et dont les frontons sont ornés des attributs de la chasse et du jardinage. Le salon intérieur est luxueusement décoré, les arabesques peintes sur du stuc représentent des scènes de la nature, le sol est pavé de marbre et le plafond, œuvre de Jean-Jacques Lagrenée, évoque des angelots évoluant dans un ciel bleu.

Endommagés par deux siècles de dégradations et d'altérations, le belvédère et le rocher retrouvent en 2012 leur état d'Ancien Régime, à la suite d'une restauration complète du jardin alpin. Classé avec le château de Versailles et ses dépendances au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêté du 31 octobre 1906, il est accessible au public dans le cadre du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, au sein du Domaine de Marie-Antoinette.

Mardi 13 août 2013

Portrait de Soliman attribué à Titien, vers 1530.
Portrait de Soliman attribué à Titien, vers 1530.

Soliman Ier est probablement né le à Trébizonde (Trabzon), dans l'actuelle Turquie et mort le à Szigetvár, en Hongrie. Fils unique de Selim Ier Yavuz, il fut le dixième sultan de la dynastie ottomane de 1520 à sa mort en 1566. On le nomme Soliman le Magnifique en Occident et le Législateur en Orient en raison de sa reconstruction complète du système juridique ottoman.

Soliman devint l'un des monarques les plus éminents de l'Europe du XVIe siècle et présida à l'apogée de la puissance économique, militaire, politique et culturelle de l'Empire ottoman. Il mena ses armées à la conquête des bastions chrétiens de Belgrade, de Rhodes et de la Hongrie avant de devoir s'arrêter devant Vienne en 1529. Il annexa la plus grande partie du Moyen-Orient lors de ses guerres contre les Séfévides d'Iran ainsi que de larges portions de l'Afrique du Nord jusqu'en Algérie. Sous son règne, la marine ottomane, menée notamment par le grand amiral Barberousse, domina la mer Méditerranée, la mer Rouge et le golfe Persique.

À la tête de son empire en pleine expansion, Soliman instaura des changements législatifs concernant la société, l'éducation, l'économie et le système judiciaire. Son code civil (appelé Kanuns) fixa la forme de l'empire pour plusieurs siècles. Soliman était non seulement un poète et un bijoutier, mais également un mécène qui supervisa l'âge d'or de l'art, de la littérature et de l'architecture ottomanes. Il parlait quatre langues : le turc ottoman, l'arabe, le tchaghataï (un dialecte turc apparenté à l'ouïghour) et le persan.

En rupture avec les traditions ottomanes, Soliman épousa l'une des filles de son harem, Roxelane, qui devint Hürrem Sultan ; ses intrigues en tant que reine à la cour et son influence sur le sultan assurèrent sa renommée. Leur fils, Selim II, succéda à Soliman à sa mort en 1566. Son règne de près de 46 ans demeure le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman.

Mercredi 14 août 2013

Robert le Pieux à l’office dans la cathédrale d’Orléans. Robinet Testard, Grandes Chroniques de France, vers 1471, Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr.2609, f.144v.
Robert le Pieux à l’office dans la cathédrale d’Orléans. Robinet Testard, Grandes Chroniques de France, vers 1471, Paris, Bibliothèque nationale de France, Fr.2609, f.144v.

L’hérésie d'Orléans est une hérésie savante rapportée par plusieurs textes et chroniques du XIe siècle selon lesquels, en 1022, une douzaine des plus érudits parmi les chanoines de la cathédrale d'Orléans, liés notamment à l'entourage de la reine Constance d'Arles, furent brûlés comme hérétiques sur ordre du roi capétien Robert le Pieux. Il s'agit du premier bûcher de la chrétienté médiévale.

Leur doctrine, qu'on a cherché sans grand succès à relier à des hérésies antérieures et postérieures, remettait en cause le rôle de la grâce et donc les sacrements qui la confèrent ; elle privilégiait une quête spirituelle intérieure accompagnée d'un ascétisme rigoureux. C'était une manière pour les hérétiques de contester l'autorité épiscopale, dont les préoccupations laïques étaient de moins en moins tolérées dans le cadre d'un mouvement de réforme de l'Église qui recueillait un large consensus au sein de la société médiévale. Mais, par leur radicalité, ces innovations théologiques allaient bien au-delà de la rénovation de l'Église et impliquaient un bouleversement majeur de l'organisation sociale de la chrétienté médiévale d'Occident. C'est pourquoi les autorités laïques et ecclésiales en place prirent soin, par un jugement et un châtiment exemplaire, de stigmatiser avec force les déviances de ces intellectuels orléanais.

En outre, l'affaire se place dans le contexte d'un conflit de pouvoir majeur autour de l'évêché d'Orléans entre le roi de France Robert le Pieux et le comte de Blois Eudes II : si Orléans était cité royale et l'une des principales résidences du roi, les comtes de Blois, ses puissants voisins, étaient néanmoins tentés d'y imposer leur influence pour mieux relier les différents éléments de leur domaine. Cela pouvait passer par le contrôle du siège épiscopal et c'est d'ailleurs ce qui se déroula lors du synode de 1022 : sa première tâche consista à déposer l'évêque en place, nommé avec le soutien du roi dix ans plus tôt, pour le remplacer par son concurrent malheureux d'alors, un homme du comte de Blois.

Jeudi 15 août 2013

La reine Alexandra avec son fils (v. 1946).
La reine Alexandra avec son fils (v. 1946).

Alexandra de Grèce (en grec moderne : Αλεξάνδρα της Ελλάδας / Alexándra tis Elládas ; en serbo-croate : Александра Карађорђевић / Aleksandra Karađorđević ; en macédonien : Александра Караѓоргевиќ / Aleksandra Karagjorgjevich ; en albanais : Alexandra i Jugosllavisë), princesse de Grèce et de Danemark puis, par son mariage, reine de Yougoslavie, est née le à Athènes, en Grèce, et décédée le à Burgess Hill, au Royaume-Uni. C’est un membre de la famille royale de Grèce et l'épouse du roi Pierre II de Yougoslavie.

Fille posthume du roi Alexandre Ier et de son épouse Aspasia Manos, Alexandra n’est intégrée à la famille royale de Grèce qu’après le vote, par le Parlement hellénique, d’un décret reconnaissant la légitimité du mariage de ses parents, en juillet 1921. Dans les mêmes moments, une grave crise politique et militaire, liée à la défaite de la Grèce face à la Turquie en Anatolie, conduit progressivement à la déposition et à l’exil de la famille royale, début 1924. Seuls membres de la dynastie à ne pas être chassés de leur pays par la Deuxième République hellénique, la princesse et sa mère trouvent pourtant refuge en Italie, auprès de la reine douairière Sophie de Prusse.

Après trois années chez sa grand-mère paternelle, Alexandra quitte Florence pour poursuivre ses études au Royaume-Uni. Éloignée d’Aspasia, qui établit sa résidence à Venise, la princesse finit par tomber malade, ce qui oblige sa mère à lui faire quitter l’internat où elle étudiait. Après la restauration de Georges II sur le trône hellène en 1935, Alexandra effectue plusieurs séjours dans son pays mais c’est le déclenchement de la guerre italo-grecque, en 1940, qui oblige la jeune fille et sa mère à s’installer à Athènes. L’invasion de la Grèce par les forces de l’Axe en avril-mai 1941 aboutit toutefois à leur installation au Royaume-Uni. À nouveau exilée, Alexandra fait la connaissance, à Londres, du jeune roi Pierre II de Yougoslavie, qui a lui aussi trouvé refuge en Angleterre après l’invasion de son pays par les Allemands

Vendredi 16 août 2013

Panneau d'entrée dans Thil.
Panneau d'entrée dans Thil.

Thil est une commune française située dans le département de l'Ain en région Rhône-Alpes, à environ 20 kilomètres de Lyon. Elle fait partie de l'unité urbaine de Lyon. Même si elle appartient à la région naturelle de la Côtière, tout son territoire se trouve sur « les Brotteaux », la plaine en amont du coteau de la Côtière (contrairement aux quatre autres communes du canton de Miribel qui ont, elles, une partie de leurs territoires respectifs située sur le coteau).

Traversée par le canal de Miribel, la commune accueille également sur son territoire une partie du Grand parc de Miribel-Jonage. Sa très faible déclivité (de 183 mètres à 174 mètres) et sa proximité au fleuve expliquent une histoire ponctuée par les crues du Rhône et les inondations : en effet, le premier village de Thil fut totalement englouti en 1196 et reconstruit plus au nord, à l'emplacement actuel du canal de Miribel avant d'être déplacé à nouveau (vers l'emplacement actuel du village) au XVIIIe siècle. Les dernières grandes crues du Rhône ont eu lieu le 17 mai 1983 et le 15 février 1990. En 2008, très peu d'habitants vivent et travaillent à Thil : au contraire, près de 60 % des actifs de 15 ans ou plus, ayant un emploi et résidant à Thil, travaillent dans un autre département que l'Ain, en particulier dans le Grand Lyon.

Ses habitants sont appelés les Thilois.

Samedi 17 août 2013

Autel dans la salle de Carthage au musée du Bardo
Autel dans la salle de Carthage au musée du Bardo

L’autel de la Gens Augusta est un autel sacrificiel d'époque romaine consacré au culte impérial et découvert sur le flanc de la colline de Byrsa, au sein du site archéologique de Carthage. Il est conservé au musée national du Bardo, dans la salle dite de Carthage occupant l'ancien patio du palais beylical.

L'œuvre, depuis sa découverte deux ans avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, fait l'objet de commentaires élogieux qui évoquent divers aspects des qualités de cette découverte. Il fait l'objet d'une monographie importante par Louis Poinssot, en 1929, qui reste fondamentale près d'un siècle après sa publication.

Au milieu du XXe siècle, Jean Charbonneaux considère pour sa part que l'œuvre est un bel exemple de l'art populaire romain, avec « la clarté et [la] simplicité naïve » qui le caractérisent selon lui, d'autant plus important que « peu de reliefs monumentaux du siècle d'Auguste ont subsisté ».

Les spécialistes récents confirment l'importance de la pièce archéologique. « Document important pour connaître l'idéologie impériale » selon Abdelmajid Ennabli, il est considéré comme un manifeste de l’art augustéen, « alliance entre le réalisme romain et l’idéalisme grec » selon Mohamed Yacoub et témoignage le plus spectaculaire à ce jour de cet art en Afrique romaine selon Yann Le Bohec.

Dimanche 18 août 2013

Æthelflæd dans le cartulaire de l'abbaye d'Abingdon, vers 1220. Manuscrit de la British Library, Cotton MS Claudius B VI, f.14.
Æthelflæd dans le cartulaire de l'abbaye d'Abingdon, vers 1220. Manuscrit de la British Library, Cotton MS Claudius B VI, f.14.

Æthelflæd ou Ethelfleda, probablement née dans les années 870 et morte en 918, est la fille aînée du roi de Wessex Alfred le Grand.

Épouse de l'ealdorman Æthelred de Mercie, elle règne à ses côtés jusqu'à sa mort, en 911, après quoi elle gouverne seule la Mercie, cas extraordinaire pour l'époque. Elle poursuit avec succès la lutte contre les Vikings en collaboration avec son frère Édouard l'Ancien et fonde plusieurs forteresses dans les Midlands pour défendre son pays contre les Vikings. Elle dirige également une campagne contre les Gallois.

Après s'être emparée des forteresses vikings de Derby et Leicester, Æthelflæd meurt à Tamworth le . Elle ne laisse qu'une fille, Ælfwynn, qui est rapidement déposée par Édouard. Celui-ci unit ainsi la Mercie au Wessex, préparant la naissance du royaume d'Angleterre.

Lundi 19 août 2013

Gabriel García Márquez en 2002.
Gabriel García Márquez en 2002.

Le Général dans son labyrinthe (en espagnol : El general en su laberinto) est un roman de l'écrivain colombien et prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez. Il s'agit d'un récit romancé des derniers jours de Simón Bolívar, le libérateur et premier président de la République de Colombie (« Grande Colombie »). Publié pour la première fois en 1989, le livre raconte le voyage de Bolívar de Bogota à la côte nord de la Colombie, alors qu'il cherche à quitter l'Amérique du Sud pour s'exiler en Europe. Ce sera le dernier qu'il entreprendra puisque, au bout de celui-ci, il meurt des suites d'une maladie mystérieuse sans avoir pu prendre la mer pour le vieux continent.

Ses précédents romans tels que Cent ans de solitude et L'Amour aux temps du choléra ayant été des succès, García Márquez décide d'écrire un livre sur « Le Libérateur » après avoir lu un ouvrage inachevé d'Álvaro Mutis sur ce sujet. García Márquez demande alors à son confrère la permission de rédiger un ouvrage sur l'ultime voyage de Bolívar. Après deux ans de recherches pendant lesquels il étudie notamment les 34 tomes des mémoires de Daniel Florence O'Leary (l'aide de camp de Bolívar) et divers documents historiques, García Márquez publie son roman sur les sept derniers mois de la vie du général sud-américain. C'est la vie de Bolívar qui constitue le « labyrinthe » évoqué dans le titre, un labyrinthe fait des mille souvenirs que l'ouvrage rappelle et dans lequel il nous introduit.

Le mélange des genres dans Le Général dans son labyrinthe le rend difficile à classer dans l'un de ceux-ci et les critiques ne s'accordent pas sur la place exacte à lui donner entre le roman et le récit historique (et toutes les nuances dans les différences qui les distinguent). La présence de passages romancés doit tout à l'inspiration de García Márquez. Il traite de certains des incidents les plus intimes de la vie de Bolívar, ce qui provoque une certaine indignation dans quelques pays d'Amérique latine où le livre a été publié. De nombreuses et éminentes personnalités latino-américaines ont estimé que le roman a sali la réputation de l'une des plus importantes figures historiques de cette partie du monde et en a donné une image négative dans les autres continents. D'autres voient dans Le Général dans son labyrinthe une manière féconde de provoquer la culture latino-américaine et un défi lancé à ce continent par rapport aux problèmes qu'il doit affronter.

Mardi 20 août 2013

Le roi Melishipak II de Babylone (1186–1172) présentant sa fille à la déesse Nanaya, détail d'un kudurru retrouvé à Suse.
Le roi Melishipak II de Babylone (1186–1172) présentant sa fille à la déesse Nanaya, détail d'un kudurru retrouvé à Suse.

La religion en Mésopotamie rassemble les croyances et pratiques religieuses des divers peuples qui ont vécu en Mésopotamie pendant l'Antiquité, entre le IVe millénaire av. J.-C. et le début de notre ère : Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Assyriens pour les principaux. Au cours de cette longue histoire complexe, les Mésopotamiens n'ont jamais recherché l'abstraction ni établi de cloison entre leurs cultes et les différents aspects de leur vie sociale. Il faut combiner un ensemble de sources pour en proposer un tableau : vestiges archéologiques des temples où l'on accomplissait les rites, objets dédiés aux dieux pour obtenir leurs faveurs, textes mythologiques, entre autres, et, au-delà du monde des sanctuaires, tous les types de documents relatifs à la civilisation mésopotamienne. La redécouverte de la religion de l'ancienne Mésopotamie à partir du XIXe siècle est marquée par les informations que celle-ci peut fournir sur la Bible, notamment sur ses origines. Mais peu à peu la religion mésopotamienne est devenue un objet d'étude pour elle-même, et sa compréhension continue de progresser avec la publication de nouveaux textes et la réinterprétation de sources premières.

Les anciens Mésopotamiens vénéraient de nombreux dieux, conçus comme créateurs et ordonnateurs de l'univers et de l'humanité. Les États du « Pays des deux fleuves », avec leurs souverains à leur tête, organisaient la société et l'économie de manière que les dieux puissent obtenir ce qui leur permettrait de vivre dans l'oisiveté. Quiconque enfreignait l'ordre voulu par les dieux en subissait les conséquences, tandis que ceux qui accomplissaient correctement les rites pouvaient prospérer. S'ensuivaient un ensemble de croyances et de pratiques liées aux relations entre sphère divine et sphère humaine, qui passaient par des prières, des hymnes, des rituels, même si en fin de compte les Mésopotamiens ont admis l'impossibilité de bien comprendre les volontés de leurs créateurs.

Mercredi 21 août 2013

Vue aérienne des Three Sisters depuis le sud-est.
Vue aérienne des Three Sisters depuis le sud-est.

Les Three Sisters (littéralement les « trois sœurs ») sont trois volcans — North Sister culminant à 3 074 mètres d'altitude au nord, Middle Sister à 3 062 mètres d'altitude au centre, tous deux éteints, et South Sister à 3 157 mètres d'altitude au sud, en sommeil — situés dans la chaîne des Cascades, au centre de l'État de l'Oregon, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Aussi appelées respectivement Faith, Hope et Charity, il s'agit d'un groupe de trois montagnes dont les noms peuvent désigner à la fois trois saintes chrétiennes et les trois vertus théologales. Elles pourraient avoir été baptisées peu après leur découverte en 1825 par Peter Skene Ogden, probablement par une mission méthodiste des années 1840.

Ces trois sommets sont situés sur la ligne de crête des Cascades, entre les bassins des rivières Willamette et McKenzie. Ils constituent une barrière climatique sur laquelle se déversent les précipitations venant de l'océan Pacifique, à 200 kilomètres à l'ouest. Il en résulte d'importantes chutes de neige et, en raison de l'altitude, la formation de nombreux glaciers. Les roches qui composent les trois volcans présentent une grande diversité et révèlent une structure géologique complexe, qui allie volcan bouclier et stratovolcan, remontant au Pléistocène. Les dernières éruptions se sont produites essentiellement sur le versant méridional de South Sister, il y a un peu plus de 2 000 ans. Dans les années 2000, un renflement du terrain et des séismes font craindre un réveil du volcan par recharge de sa chambre magmatique et nécessitent un accroissement du niveau de surveillance, sans conséquence immédiate.

Les Three Sisters ont été chacune gravies pour la première fois entre 1860 et 1910, puis largement étudiées, notamment pour leurs glaciers. La dernière, North Sister, présente en raison de son relief, de l'instabilité des roches et de son isolement un fort niveau de difficulté relevant de l'alpinisme, alors que l'ascension par l'arête méridionale de South Sister est une simple randonnée pédestre. La région est diversement protégée depuis 1893 et c'est finalement en 1964 qu'est créée la réserve intégrale Three Sisters, à cheval sur la forêt nationale de Willamette et la forêt nationale de Deschutes. Elle préserve la faune et la flore, cette dernière étant caractérisée par de vastes forêts de conifères.

Jeudi 22 août 2013

Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).
Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).

Le Chat à pieds noirs (Felis nigripes), ou Chat aux pattes noires, est une espèce de félin sauvage trapu au pelage tacheté. Son nom lui vient de ses soles plantaires (le dessous du pied) recouvertes de poils noirs qui le protègent du sol brûlant du désert. Pesant en moyenne moins de deux kilogrammes, il est l'un des plus petits félins au monde et le plus petit d'Afrique.

Réputé féroce, c'est un prédateur très actif de petits mammifères et d'oiseaux qu'il chasse toute la nuit. Contrairement aux autres félinés, les grosses proies comme l'Outarde korhaan composent une part non négligeable de son régime alimentaire. Territoriaux et solitaires, les couples ne se rencontrent que quelques heures lors de la saison de reproduction. La mère élève seule ses petits dont le développement est rapide en comparaison des autres petits félins. En raison de sa petite taille, le Chat à pieds noirs subit la prédation de nombreux autres carnivores comme le Chacal à chabraque ou les grands prédateurs africains.

Typique des habitats semi-arides, le Chat à pieds noirs se trouve essentiellement dans les déserts du Karoo et du Kalahari dans le Sud de l'Afrique. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le surpâturage qui détruit son habitat et la lutte indifférenciée contre les nuisibles. En raison de son aire de répartition réduite, il est classé comme « vulnérable » sur la liste rouge de l'UICN. Malgré un programme européen pour les espèces menacées (EEP) et un américain (ESB), il est rare en captivité. La mortalité est élevée à cause d'une maladie héréditaire, l'amylose de type AA et les effectifs sont en déclin. Plusieurs fronts de recherche en collaboration avec le Black-footed Cat Working Group explorent autant la procréation médicalement assistée que l'observation et la collecte de données à long terme sur les Chats à pieds noirs sauvages.

Vendredi 23 août 2013

Deux équipes (en rouge et en jaune) entrent sur un terrain de football, accompagnés d'enfants
Entrée des équipes du Brésil et de la Corée du Nord, lors du premier tour de la Coupe du monde 2010

L'équipe de Corée du Nord de football est constituée par une sélection des meilleurs joueurs nord-coréens sous l'égide de la fédération de Corée du Nord de football et représente le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales depuis sa création en 1964. Les Chollima, comme les surnomment leurs supporters en référence au Chollima, une créature mythique, disputent leurs rencontres à domicile au Stade Kim Il-sung, situé dans la capitale nord-coréenne, Pyongyang. Les Nord-Coréens ont terminé l'année 2017 au 126e rang mondial du classement FIFA.

La situation diplomatique particulière de la Corée du Nord n'a pas facilité la participation de sa sélection aux diverses compétitions internationales de football. Elle est cependant la première nation asiatique à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde, lors de l'édition 1966, où elle est éliminée par le Portugal. Depuis, elle ne s'est qualifiée que pour une seule autre phase finale, en 2010, sans passer le premier tour.

Samedi 24 août 2013

La vallée de la Meuse à Monthermé.
La vallée de la Meuse à Monthermé.

Le parc naturel régional des Ardennes ou PNR Ardennes est un parc naturel régional créé le 21 décembre 2011, dont le périmètre occupe environ 116 000 hectares du département des Ardennes.

Né après une longue période de gestation et bien des débats sur l'intérêt de ce label, il englobe 91 communes et 76 000 habitants. Il couvre 22 % de la superficie du département des Ardennes. Charleville-Mézières, préfecture des Ardennes, a le statut de ville porte associée au parc.

Ce territoire est marqué par la coexistence d'une tradition rurale et forestière, et d'une tradition manufacturière, regroupant 36 % des emplois industriels du département. D'un point de vue géologique, il constitue une zone de transition, avec une diversité remarquable de paysages et une grande richesse de patrimoines naturels : il comprend 54 zones d'intérêt écologique, faunistique et floristique et sept sites Natura 2000, des forêts, des tourbières, des landes, des pelouses sèches, des ardoisières, des escarpements rocheux, des vallées encaissées, des bocagesetc. Le territoire concerné est une terre de légendes, mais aussi de combats. Cette zone frontière a été à plusieurs reprises le champ des querelles entre les hommes. L’architecture de cette région est le reflet de cette histoire, de ces paysages et de cette géologie : pierre calcaire de la Thiérache, pierre bleue de Givet, maisons à pans de bois, églises fortifiées, citadelles et châteaux moyenâgeux, mais aussi bâtiments industriels et villages témoins du travail du fer et de l'aventure des maîtres de forges.

Dimanche 25 août 2013

Zostérops doré dans son milieu naturel.
Zostérops doré dans son milieu naturel.

Le Zostérops doré (Cleptornis marchei), autrefois considéré comme un Meliphagidae, est une espèce d'oiseaux aujourd'hui considérée comme appartenant à la famille des Zosteropidae, même si sa position exacte y est imprécise. Seule du genre Cleptornis, l'espèce est uniquement présente sur les îles de Saipan et Aguijan dans les îles Mariannes du Nord, où elle est sympatrique et en concurrence avec le Zostérops bridé (Zosterops conspicillatus). Le Zostérops doré a, comme son nom l'indique, le plumage doré, et un cercle oculaire pâle. Il se nourrit d'insectes, de fruits et de nectar, et s'alimente en couples ou en petits groupes familiaux. L'oiseau est monogame et la femelle pond deux œufs dans un nid en forme de petite tasse.

Des traces fossilisées prouvent que le Zostérops doré était autrefois présent sur les îles de Tinian et Rota, mais en a disparu, certainement à cause de l'impact des activités humaines. Malgré son abondance actuelle sur Saipan et Aguijan, et le fait qu'il y présente les plus fortes densités jamais enregistrées pour un oiseau, il est considéré comme en danger critique d'extinction. Il est menacé par une espèce invasive, le serpent Boiga irregularis, qui s'est récemment établi à Saipan et s'y propage. Ce prédateur est susceptible de causer un déclin rapide de la population s'il n'est pas contrôlé. Des efforts sont en cours pour limiter la propagation des serpents et élever le Zostérops doré en zoos.

Lundi 26 août 2013

Maillot de la Jamaïque pour la Coupe du monde 1998.
Maillot de la Jamaïque pour la Coupe du monde 1998.

L'équipe de Jamaïque de football est la sélection des joueurs de football jamaïcains représentant le pays lors des compétitions internationales sous l'égide de la Fédération de Jamaïque de football. Ses joueurs sont surnommés les « Reggae Boyz ».

L'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire le face à Haïti, match remporté sur le score de deux buts à un. À la suite de l'indépendance du pays en 1962, la sélection jamaïcaine dispute ses premières qualifications à une phase finale de Coupe du monde en 1966. Elle ne remporte son premier trophée qu'en 1991 lors de la Coupe caribéenne des nations. Elle compte six victoires dans cette compétition, la dernière en 2014.

En Gold Cup, le championnat continental, la sélection obtient ses meilleurs résultats en 2015 et 2017 en se hissant en finale de la compétition deux fois d'affilée. En Coupe du monde, la Jamaïque s'est qualifiée à une seule occasion pour un tournoi final en 1998, devenant ainsi la troisième nation caribéenne à atteindre ce niveau.

Les Jamaïcains disputent depuis 1962 leurs rencontres à domicile à l'Independence Park, stade de 35 000 places situé dans la capitale, Kingston. Les « Reggae Boyz » ont terminé l'année 2017 au 54e rang mondial selon le classement FIFA et au 4e rang de la CONCACAF.

Mardi 27 août 2013

Angela Lansbury en 1957.
Angela Lansbury en 1957.

L'Apprentie sorcière (Bedknobs and Broomsticks) est un film de Robert Stevenson, et le 26e long-métrage d'animation produit par les studios Disney, distribué par Buena Vista Distribution Company et sorti le 13 décembre 1971 en Amérique du Nord. Mêlant animation et prises de vues réelles, comme Mary Poppins (1964), ce film est adapté des romans de l'écrivain anglaise Mary Norton The Magic Bed Knob or How to Become a Witch in Ten Easy Lessons (1943) et Bonfires and Broomsticks (1947). Les personnages principaux sont interprétés par Angela Lansbury et David Tomlinson.

Le film est souvent comparé à Mary Poppins de par leurs nombreuses ressemblances, mais L'Apprentie sorcière est loin d'égaler son prédécesseur. Parmi les raisons du faible succès tant critique que financier, beaucoup d'auteurs évoquent l'absence de Walt Disney, mort cinq ans avant la sortie du film. Le studio semble dans l'attente d'un nouveau souffle depuis le départ de son fondateur, tandis que les animateurs et équipes techniques reproduisent une même recette. Certains auteurs notent quelques changements principalement associés à l'évolution de la société américaine comme la morale du film ou la représentation de la femme. Le film est aussi notable pour être la dernière participation des frères Sherman à une production Disney, après dix ans de collaboration.

Mercredi 28 août 2013

Photo de trois-quarts avant d'un Pintabian, galopant.
Cheval pintabian au galop dans son pré.

Le Pintabian est une race de chevaux créée aux États-Unis dans les années 1980, par rétrocroisements avec le cheval Pur-sang arabe. Issu à 99 % de ce dernier, son registre de race est ouvert en 1992. Le début de sa commercialisation ne remonte pas au-delà de 1995. Le Pintabian est essentiellement caractérisé par sa robe pie tobiano, une couleur interdite par le standard du Pur-sang arabe. Il est comparable à ce dernier, tant morphologiquement qu'au niveau du caractère, présentant une tête fine au chanfrein concave, et un tempérament vif.

Ce cheval de famille connaît un succès croissant depuis le début du XXIe siècle. Il est surtout destiné aux loisirs ou aux exhibitions dans son pays d'origine. Il peut aussi concourir en course d'endurance et pratiquer la randonnée équestre. Le stud-book compte en 2012 un millier de représentants dans le monde, principalement aux États-Unis. Son élevage se développe en Europe.

Jeudi 29 août 2013

Vue du mont Jefferson depuis le Three Fingered Jack.
Vue du mont Jefferson depuis le Three Fingered Jack.

Le mont Jefferson, en anglais Mount Jefferson, est un volcan endormi s'élevant à 3 199 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, au centre de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis, État dont il est le deuxième plus haut sommet. Il s'agit d'un stratovolcan composé d'andésite, d'andésite basaltique et de dacite. Il abrite quatre glaciers alimentés par d'importantes précipitations neigeuses. Son versant occidental est protégé au sein de la réserve intégrale du Mont Jefferson, créée en 1968, et dans la forêt nationale de Willamette dans le but de conserver sa faune et sa flore. Le versant oriental appartient depuis 1855 à la réserve indienne de Warm Springs, bien que le territoire soit historiquement celui des Molala. La montagne est aperçue par l'expédition Lewis et Clark en 1806 et aussitôt nommée en l'honneur du président Thomas Jefferson. Elle est explorée dans la première moitié du XIXe siècle avant d'être officiellement gravie pour la première fois en 1888 par deux habitants de Salem. Pourtant, le mont Jefferson reste relativement isolé et le pinacle qui surmonte son sommet est en fait le plus technique à escalader de toutes les Cascades. Bien que la montagne n'ait plus connu d'éruption depuis 15 000 ans et que l'activité se soit déplacée vers le sud, le volcan nécessite le maintien d'un niveau de vigilance.

Vendredi 30 août 2013

Aux jardins botaniques royaux de Cranbourne, à Melbourne, en Australie.
Aux jardins botaniques royaux de Cranbourne, à Melbourne, en Australie.

L'Élanion d'Australie (Elanus axillaris) est une espèce d'oiseaux de la famille des Accipitridés. C'est un petit rapace qui mesure 35-38 cm de long avec une envergure de 80-95 cm. L'oiseau est gracieux, principalement gris pâle et blanc, avec des épaules noires et des yeux rouges. Le cri d'appel est un sifflement clair, que l'oiseau produit en volant ou en planant.

L'Élanion d'Australie forme des couples monogames, qui se reproduisent entre août et janvier. Les oiseaux se livrent à des parades nuptiales aériennes qui impliquent des hauts vols et un échange aérien de nourriture rituel. La femelle pond trois ou quatre œufs qu'elle couve pendant une trentaine de jours. Le plumage des jeunes est complet au bout des cinq semaines suivant l'éclosion et les poussins peuvent chasser les souris dans la semaine de la sortie du nid. Les juvéniles se dispersent alors largement depuis le territoire familial.

Comme tous les Elaninae, l'Élanion d'Australie est un prédateur spécialisé des rongeurs, qu'il chasse seul ou en couple en planant dans les airs au-dessus des terrains dégagés. Bien que cet élanion vive dans tous les habitats ouverts de l'Australie, il est plus fréquent dans le sud-est et le sud-ouest du continent. Il privilégie les prairies ouvertes avec des arbres clairsemés et est souvent aperçu chassant le long des routes. L'espèce est considérée comme de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Samedi 31 août 2013

Entrée de la délégation marocaine à la cérémonie d'ouverture.
Entrée de la délégation marocaine à la cérémonie d'ouverture.

La participation du Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver au Canada, du 12 au 28 février 2010, constitue la cinquième participation du pays à des Jeux olympiques d'hiver. La délégation marocaine est représentée par un seul athlète, Samir Azzimani, en ski alpin, qui est également porte-drapeau du pays lors de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux.

Le Maroc ne remporte aucune médaille durant ces Jeux olympiques, son seul sportif inscrit terminant 44e en slalom et 74e en slalom géant.