Utilisateur:Lematth88/Brouillon

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Boulanger[modifier | modifier le code]

Notes sur sa personnalité :[modifier | modifier le code]

Véritablement beau sans être incroyable. Soldat avant tout avec du courage. Gros égo et égoïste. Meneur d'homme véritable, communicant et fort dans la mise en scène de soi. Ne connait en réalité pas le droit. Immaturité. Dès qu'il est contrarié, il se met en colère. Exemple de sa rétrogradation de 1871, face à Cambon. Il ne se remet jamais en question, même juste avant son suicide, il aggresse ses contradicteurs. Il ne réfléchit pas plus loin que le court terme. Cela se voit avec son évasion de Clermont en 1887 pour rejoindre sa maitresse, il s'allie avec les royalistes contre Jules Ferry puis visite le prétendant bonapartiste en tant que général alors que c'est totalement interdit, détruisant sa carrière. C'est aussi un menteur qui pense qu'il ne ment pas. Il trompe et trahit tout le monde, les royalistes, les bonapartistes et les gens de gauche, le tout pour son besoin personnel. Lui-même ne considérant pas qu'il ment, dans un rapport immature à la vérité, totalement subjectif et utilitaire. Très ambitieux comme le montre sa carrière militaire, Cambon le perse à jour immédiatement. Cependant, ce n'est pas pour atteindre une cible ou défendre un projet, mais uniquement pour lui-même, croyant en sa destinée. Boulanger est cependant très intuitif, cernant ses interlocuteur très rapidement, lui permettant de les tourner à son avantage, disant ainsi qu'il préférait tout le monde à tout le monde/chacun à tous. Séducteur, il veut plaire, adore les acclamations, il est sympathique et aimable, mais uniquement pour remplir son égo. Boulanger, sous ce vernis, manque de tact et de conversation dans les sphères élitistes

121-124

Ses idées Difficiles puisqu'ils cache la vérité et ment. Il semble d'une intelligence moyenne, mais très bonne mémoire et de bonnes capacités d'assimilations. Bagage intellectuel est celui d'un lycéen de l'époque, sans élargissement. Il n'a donc aucune profondeur culturelle, qu'il méprise un peu. Boulanger est catholique mais pas un fervent pratiquant ou croyant, probablement plus un nihiliste qu'autre chose. Il est tolérant envers les autres parce que pour lui cela n'a pas d'importance. C'est un véritable patriote. Ses idées militaires ne sont pas novatrices, la revanche est assez banal, sa tactique militaire est conforme aux attentes d'un officier d'avant 1870. Boulanger est certes républicain, mais pas du tout celle de la troisième. Avant 1870, c'est clairement un bonapartiste mais certainement pas un socialiste, ses promesses de réformes sociales étant vagues et plutot banales lorsque dites. Finalement, compliqué de dire ses idées politiques. Le patriotisme et l'antiparlementarisme sont centrales. On pourrait donc dire qu'il s'agit d'un partisan d'une république consulaire, mais son placement politique est presque totalement en dehors de tout, sauf en lui-même

125-129

Autres[modifier | modifier le code]

Les rumeurs de coup d'état : Période intense entre avril et juillet 1886 puis en juillet 1887. En avril 86, certains font l'hypothèque d'un prétendant militaire. L'affaire Saussier renforce cette idée jusque fin juillet.

Boulanger créé secrètement alors une seconde histoire en juillet 87 en faisant publier un article dans La France qui affire qu'il a le soutien de 94 généraux dans l'affaire Schnaebelé. Sommé de donner ses sources le rédacteur est démasqué. Il s'agit alors pour Boulanger de faire parler de lui et de montrer son républicanisme loyal et donnant ensuite un dénégation. Il laisse ensuite le rédacteur seul pour se défendre de cet article mensonger.

Il y a bien eu deux propositions de coups d'état : l'une tardive par Déroulède, ou Boulanger refuse catégoriquement car en trop mauvaise posture. Une seconde de Naquet en mai 87.Boulanger refuse à chaque fois car il n'est que Ministre de la Guerre et ne peut clairement pas avoir le pouvoir de faire un coup d'état. Toutes ces sollicitations, dont celles non connues ou sures, prouve que Boulanger est vue comme un homme pas si républicain que ça. 197-199


Elements généraux sur la crise : Regard contemporain de la situation -> radicaux et opportunistes se rejettent la faute. Radicaux pensent qu'il faut la révision et le monocamérisme, qu'il y a trop de conservatisme social, la colonisation et l'anticléricalisme est trop faible, comme la lutte des opportunistes contre la droite. Opportunistes indique qu'il y a une partie de leur faute mais le scrutin de liste est mauvais, la politique budgétaire et l'instabilité est en cause. Mais aussi une gestion trop partisane avec une administration trop clientélisme. Il n'y cependant aucun changement avant les années 1890.

Une cause toujours oublié par les deux républicains, c'est le manque d'intervention pour contrer la crise économique. L'offre politique est aussi mauvaise. Avt 1885, la plupart du programme républicain est appliqué. Cependant, il se trouve que maintenant il reste les questions sans consensus. La division entre radicaux et opportunistes est de plus en plus forte et plus juste au niveau institutionnelle. La parti se déchire mais souhaite pourtant rester unis contre la droite. Cela ne fait que permettre un immobilisme puisqu'il n'y a pas d'alternance politique réél. Après 1885, l'affrontement entre radicaux et opportunistes devient de plus en plus fort et ils ne peuvent former un gouvernement cohérent puisqu'ils n'ont plus de programme commun. Cela paralyse finalement après 1888 aussi la défense contre le boulangisme.

Le conseil municipal de Paris pose aussi question. Revendiquant le droit commun avec le soutien des radicaux, ils font une guérilla administrative et budgétaire perdue d'avance. Cela favorise leur opposition aux opportunistes.

Les radicaux se divisent aussi de leur coté. A la fin 1887, la rupture entre Clemenceau et Rochefort est presque faite. Reformation du groupe ouvrier.

La droite est incapable de proposer une alternative crédible et reste très divisée.

243-246

La Chambre par ses nombreux défauts : prise en otage du pouvoir executif, incapacité à se réguler pour agir. L'impopularité de celle-ci est de plus en plus forte. la solution de la dissolution est envisagée mais est rapidement écartée, Gambetta échoue en 1882, les menaces sont plus fréquentes entre 1886 et 1888. Mais elles sont rapidement balayées, comme le montre l'écartement de Jules Ferry de la Présidence. Il y a une division des journaux républicains sur la question mais finalement Carnot ne l'effectue pas. Il a peut que si la Chambre ressort pareil, il doive démissionner. De même, la Chambre estime qu'elle peut renverser le gouvernement qui demande sa dissolution, mettant en place un veto sur son propre sort. Bloquant ainsi toute sortie de crise.

248-250

Les groupes politiques face à Boulanger[modifier | modifier le code]

Les intrigues avec les royalistes[modifier | modifier le code]

Arthur Dillon, compagnon à Saint-Cyr, bonapartiste sous l'Empire puis orléaniste avec restauration. Il ne se fait pas d'illusion sur Boulanger, avertissant le comte de Paris qu'il ne faut pas lui faire confiance mais l'utiliser, comme lui essaye d'utiliser tout le monde.

Premiers contacts assurés entre Boulanger et royalistes le 17 octobre 1887, Dillon demandant une audience auprès du comte de Paris pour dire que Boulanger penche en réalité pour les conservateurs et qu'il faut oublier l'affaire du duc d'Aumale pour faire la restauration. Il indique ne pas venir de la part de Boulanger, mais cela est douteux. Il y a donc double jeu, avec un objectif de restauration monarchique avant tout.

Fin novembre 87, Boulanger, pour tenter d'éviter l'élection de Ferry, négocie avec tout le monde. Le 28 novembre, il semble que le comte de Legge contacte Martimprey qui contacte Le Hérissé pour proposer une entrevue à Boulanger. (version du comte de Paris et d'autres royaliste, c'est Boulanger qui vient à eux). Finalement, les deux tombent d'accord pour traiter ensemble. Entre le 29 et le 30, rencontre. L'objectif est de stopper Ferry. Pour cela les royalistes doivent faire élire Freycinet qui fera un ministère Goblet avec Boulanger. (plusieurs versions ensuite) Mackau : promet qu'après la restauration, Boulanger aura une grande situation militaire, il dit alors qu'il peut faire un coup d'état lorsqu'il sera à la Guerre, en prenant en otage la Chambre et l'Elysée. Boulanger ment alors en disant que c'est facile. / Version de Boulanger : Mackau promet des choses mais il n'a pas répondu et a refusé, trouvant ces plans absurdes. / Version de Le Hérissé : Boulanger accepte de barrer la route à Ferry mais rien sur la restauration. (fin des versions). Comme d'habitude, Boulanger ment pour attendre son but à court terme : éliminer Ferry.

Finalement, Mackau ne convint par les autres royalistes de voter Freycinet.

26 décembre nouvelle alliance. [info plus loin dans le livre]

254-257

Pour les royalistes antiboulangistes : l'alliance avec le boulangisme c'est supprimer le monopole de la défense de la religion et donc accepter le ralliement.

La raison principale de l'alliance est la situation du parti royaliste. En 1885, il y a un optimisme mais que les cercles locaux ont rapidement abandonnés. Les déceptions s'accumulent ensuite, avec les lois d'expulsions et les défaites aux municipales, cantonales et sénatoriales. la cohésion des élus s'effritent aussi. Les royalistes ne voient plus de victoire au suffrage universel pour la monarchie, ils sont contre une guerre extérieur pour renverser le régime. Il y a toujours des légalistes et ceux qui souhaitent l'alliance avec les opportunistes mais la majorité la rejette. Le coup militaire est aussi assez rejetté par juridisme et libéralisme. Il faut donc utiliser la popularité d'un homme pour prendre les risque et reprendre le controle de l'intérieur. Les royalistes sont aussi de moins en moins fidèle à la dynastie, ils ont aussi peur que les bonapartistes aient trop d'influence sur Boulanger. Mackau demande le 30 avril 1888 à Boulanger de promettre de n'avoir aucun lien avec les bonapartistes et de ne pas se présenter dans les départements bonapartiste. Boulanger promet mais se fait élire en Dordogne 8 jours plus tard. Les royalistes cherchent à toucher le milieu ouvrier et populaire, sans succès, ils espèrent donc via Boulanger les toucher. Dès le printemps 88, on peut voir que Boulanger attire plus les voix de droite que de gauche. Il semble que les électeurs monarchistes se rallient facilement à lui alors même que l'alliance n'est pas connue.

367-370

En septembre 86, le prince est réticent à l'alliance avec Rouvier. Il fait donc un manifeste de septembre 87. Il faut une monarchie par le vote populaire ou une constituante avec un gouvernement fort. C'est une main tendue aux bonapartistes et une réponse au prince Victor. Mais aussi au Vatican qui souhaite de plus en plus un ralliement. Il y a finalement peu d'écho hors des sphères républicains et royalistes. Le manifeste montre pourtant une crise de l'identité puisque passer par le peuple n'est pas dans la conception royaliste. Le comte de Paris est réticent à l'alliance avec Boulanger qui est pas fiable, peu doué et avec trop d'amis radicaux. La comtesse de Paris pousse pour l'alliance.

14 et 16 avril 88, entrevues : le prince accepte les actions des conjurés, Albert de Mun soutenant l'alliance pour restaurer. Le prince ne veut pas donner carte blanche. Le prince ne s'oppose pas mais ne soutient pas. L'alliance totale peut avoir lieu.

Le prince reste donc réticent jusqu'au bout alors que presque tous veulent une alliance de circonstance face au royalisme en péril.

La duchesse d'Uzès est celle qui donne le plus d'argent il y a 3 millions de francs qui sont donnés en juin 88. Le comte de Paris accepte. 370-372

Mais sur quoi porte l'alliance : rien n'est clair. 3 versions  :

  • Boulanger : Uniquement que les loi d'exil et République ouverte (duchesse d'Uzès est aussi pour cette version)
  • Restauration de la monarchie
  • Promesse de restauration mais sans vouloir tenir la promesse (extreme gauche)

La réalité c'est qu'il a bien promis à plusieurs occasions la restauration. A l'été 89 face au prétendant aussi, mais pas de traces écrites. Le fait aussi probablement à la Duchesse.

372-373

Cependant, une fois l'alliance découverte, un certain nombre diront que la promesse était fausse. Un partie de l'état major royaliste n'y croit pas vraiment non plus. C'est donc plutot un pari que les royalistes mises sur Boulanger.

375

Face à l'investissement financier et au nombre de personnes connaissant l'alliance. Il est décidé le 1er et le 2 avril de créer le Comité des sept chez Mackau : Beauvoir, Breteuil, Cassagnac, Mackau, Martimprey, de Mun et Jacques Prou. Le 4, Dillon est informé et celui-ci fait grise mine. Boulanger y est invité mais pense qu'il y a trop de monde dans la confidence. A la mi-mai, on rajoute Arthur Meyer car il connaissait déjà le secret. A l'été, il est créer un comité pour gérer l'usage des fonds de l'argent fournis. Il y a presque immédiatement une hypocrisie, puisque les appels à voter Boulanger sont public dès avril.

Le Comité doit lutter contre Boulanger, l'influence du CRN, l'indecision du comte de Paris et l'hostilité de son entourage libéral, les bonapartistes, la méfiance face à Boulanger et contre les aléas de l'aventure.

Le Comité des douze n'est pas secret, crée le 25 mai 1888, il contient aussi des bonapartistes. Il contient les députés qui sont pour la campagne en cours. 4 royalistes et 4 bonapartistes. Création de la Ligue de la consultation nationale, Auffray est secretaire et le chef véritable. Mais elle n'a pas tant d'influence en raison de l'hostilité des comités royalistes parisiens. Création de la Rose blanche à l'automne 1888 pour récolter des fonds via des femmes comme Mme Froment-Meurice qui dirige. L'effectif est entre 25 000 et 60 000, les hommes y étant admis.

379-380

Les royalistes antiboulangistes

Les rejets du boulangismes melent considérations morales, politiques, rationnelles et les intérêts personnels. Le groupe des sénateurs au Sénat est totalement hostiles au boulangisme. Une partie des déptés royalistes s'y opposent plus ou moins publiquement. Les mals élus qui ont besoin des voix boulangistes sont en général favorable au général contrairement aux autres. La presse royaliste est majoritairement hostile au boulangisme. Le Gaulois est le seul à défendre l'alliance. Le Figaro est ambigue, L'Univers est neutre.

Le rapport de force entre boulangiste et antiboulangiste dans le parti royaliste est inconnu : peut être 50/50 avec un plus fort soutient à Paris pour les militants qu'en province. 380-385

Boulanger ne peut se passer de l'alliance royaliste : elle apport son argent, ses meneurs et ses électeurs ruraux. Pour Joly mort-né au printemps sans elle. L'alliance est le dernier chant du cygne pour les royalistes et un aveu d'échec qui ne peut mener qu'au Ralliement. L'alliance a quand même des limites tactiques puisque l'on ne peut pas dire ouvertement qu'il y a une alliance et donc de convaincre. 385-386

Boulanger et les bonapartistes :[modifier | modifier le code]

Georges Thébaud, journaliste jéromiste, très hostiles aux orléanistes. Pour une république plébiscitaire forte. Il souhaite utiliser Boulanger pour abattre le régime et faire élire Plon-Plon à la Présidence de la République refaite. Thébaud n'est donc pas un boulangiste de coeur. Il invente alors la tactique électorale. Il devient l'un des trois socle du boulangisme avec Laguerre et Dillon.

Rencontre avec Boulanger en 1886, et une conférence sur le boulangisme en novembre 1887. Il est l'intermédiaire entre Boulanger et Grévy pendant la crise. Le 10 décembre, il rencontre Plon-Plon et lui présente le plan. Plon-Plon est sceptique mais invite Boulanger, qui hésite aussi. Boulanger, ne voyant que le court terme, y va, alors que cela lui vaudra brimade et excommunication immédiate des opportunistes. Thiébaud pense alors le présenter dans la banlieue parisienne lors des municipales, mais Dillon refuse. Il présente alors aux législatives partielles, Dillon accepte. Le 19 et 20 décembre, l'accord est accepté et Boulanger va venir voir Plon-Plon à Prangins.

257-258

Boulanger ne mesure par l'imprudence du geste, aveuglé par ses échecs récents.

Le 2 janvier 1888, il rencontre Plon-Plon. Le récit est peu clair et seul celui de Mermeix, venant de Thébaud, est probablement vrai. Il y a de longue discussions sur divers sujets. Engagements pris : la République n'est pas mise en cause, le président doit être élu au suffrage universel. Boulanger lui indique qu'il ne sera pas candidat et Plon-Plon hésite à se présenter. Chacun ment. Retour du général le 3 janvier. Plon-Plon juge durement Boulanger, qu'il considère comme novice en politique et trop naif. La tactique électorale plébiscitaire est aussi choisie et acceptée. Boulanger doit aussi faciliter l'élection de Plon-Plon à la Présidence, sauf Boulanger travaille pour lui même et Plon Plon n'a pas d'argent.

Ce n'est qu'à l'été que les rumeurs de l'entrevue apparaissent. la police n'ayant que son départ jusque Lyon puis son retour depuis Genève. C'est à l'été 90 que les informations sont révélées par Mermeix. Lors de la découverte, Pierre Denis y voit une imprudence, Rochefort ne voit pas de problème ; Castelin et Ducret sont accablés car Boulanger leur a menti.

259-260

Assimilation du boulangisme à un néo-bonapartiste est immédiat et évident pour les opportunistes et certains radicaux.

Problème multiple sur cette comparaison : déjà penser que le bonapartiste est homogène alors que non (Victor et Jérôme ). Il y a aussi des différences entre les mouvements. Il y a bien des dynastiques dans les bonapartistes et des partisans du n'imporquiste du moment qu'il y a un régime fort. Il y a une crainte des royalistes que les bonapartistes utilisent le boulangisme à leur avantage.

Il y a évidemment des ressemblances dans les idées : antiparlementarisme, plébiscite, exécutif fort, paternalisme social, appel des rassemblement au-dessus des partis. La question des bonapartistes est donc de suivre ou non qq1 qui n'est pas un Bonaparte.

Dans l'autre sens, les boulangistes rejettent l'anathème antirépublicain. 387-389

Jéromistes :

Thiébaud est un jéromiste, il agit seul puis avec le soutien de Jérome et de Ernest Pascal. Il perçoit dès avril 88 que son oeuvre boulangiste lui échappe. Il est écarté le 8 mai puis il quitte le boulangisme à la fuite de Boulanger. Sa marginalisation personnelle est surtout en raison du fait qu'il n'ait pas d'argent pour soutenir BOulanger. D'autres jéromistes continuent de suivre le général. Jérome est toujours sceptique avec le soutien qu'il donne. En juin, il pense faire de Boulanger le témoin de sa fille pour le lier à lui. Il accepte d'abord avant de renoncer face à l'opposition du chef de gouvernement italien Crispi. Finalement Jeorme en lui-même ne joue presque aucun role.

Ses partisans adhèrent presque immédiatement à Boulanger. Mené par Paul Lenglé. Mais si boulangistes disent qu'ils rejoignent la république, ceux-ci disent que c'est les boulangistes qui vont vers eux. Il s'agit pour la plupart de défendre la démocratie organisé, l'ordre et la patrie: illogique selon les républicains de l'époque. Les jéormistes adhèrent au boulangisme car ils n'ont pas de perspective avec le prince Victor. Après la mort de Jérome et de Boulanger, ils rejoindront Victor ou les nationalistes ou disparaissent totalement.

389-391


Les victoriens

Ils comptent vraiment car ils ont des élus avec des bastions électoraux. Le parti est dirigé par le prince à Bruxelles. A Paris par le général du Barail, CLément de Royer est le représentant du Prince puis Legoux. Il y a pourtant une forte divsion interne. D'abord, les victoriens sont contre Boulanger mais à l'été 86 il y a un changement d'attitude. AU printemps 88, il y a hésitation entre antipathie et interet. Il y a des choses qui rappellent leurs idées dont le plébiscite et lappe au peuple, le reveil de la France. De Royer soutient rapidement l'alliance . Ils cherchent à sortir de 'l'alliance avec les royalistes et ne voient aucune restauration possible. Fin 88, la situation leur échappe malgré leur soutien local.

Le prince Victor est prudent, et cerne bien Boulanger. Ils ne rencontrent jamais. Il ne croit pas en la victoire de Boulanger, il faut donc l'aider mais pas le rejoindre.

Il y a quand même des alliances d'état major : en mars 88, Thiébaud obtient un appui indispensable dans la Dordogne et le Nord. A l'été, l'accord électoral est conclue. 4 décembre, le soutien devient public. Les adhésions au boulangistes sont cependant toujours avec l'idée d'une victoire bonapartiste. Ils ne cèdent pas les bastions électoraux non plus. Les cadres sont réticents mais les électeurs adhèrent vraiment. Appel à voter pour Boulanger en janvier 89. Mais aux élections général c'est pas pareil le soutien est sélectif.

391-395

Le boulangisme doit beaucoup au bonapartisme pour l'idéologie, la tactique et certains succès en 88. Il obtient l'adhésion jéromiste et le soutien contraint des victoriens. Boulanger ne leur donne presque rien en retour. Cette campagne révionniste détruit le bonapartisme de gauche et affaiblie celui de droite. Il montre que le césarisme non dynastique est possible via un ralliement à la République. 398

Extreme gauche[modifier | modifier le code]

Surtout deux mouvances : intransigeants et blanquistes. Les deux n'arrivent pas à s'adapter dans les conditions d'une république. Les deux mouvements ont un socle commun : jacobinisme, patriotisme, égalitarisme et autoritaire, conventionnel et anticlérical. Ils ont des haines communes : parlementarisme, opportunisme et sont centré à Paris, les blanquistes n'existant pas en province et la méprisant.

Les lois de 1875 sont un compromis trop important et il faut la vraie République. Il y a aussi une vision commune avec blanquisme que l'étape révolutionnaire parisienne entraine la province et sinon il faut l'imposer. La boulangisme fait un peu une répétition. Les intransigeants et les blanquistes sont assez anti électoraux car il faut du compromis, ors il n'en faut pas.

325-327

Henri Rochefort est avant tout un opposant. Il a une vraie puissance à Paris, c'est un grand gage de républicanisme à Boulanger. Il représente les intransigeants parisiens populaire, alors qu'il est un aristocrate qui n'aime pas les foules, déteste les manifestations et les meetings. Il n'a qu'un socialisme de facade, mais il est athéiste, conventionnel et un conservatisme culturel. Il se trompe sur Boulanger qui le trompe aussi. Rochefort est séduit par l'homme et par le programme simpliste. L'Instransigeant profite de l'engagement boulangiste avec + 100 000 exemplaires vendues peut être même jusque 200 000. Il vit aussi sans mécène, rare et important. C'est les éditoriaux de Rochefort qui font vendre. Boulanger a probablement payé des articles pour sa gloire lorsqu'il était ministre. Il semble ne pas y avoir eu de financement direct par les royalistes mais Dillon achetaient de milliers d'exemplaires pour les distribuer gratuitement ensuite, une subvention déguisée. Rochefort est donc l'un des seuls qui n'a pas d'interet financier dans le boulangisme. Cpendant, Rochefort ne dirige rien et il est aussi pas dirigé, individualiste il représente donc l'un des échecs du boulangisme qui a besoin de cohésion et de discipline pour gagner.

327-330

L'intransigeance est une position politique : le refus des compromis pour gouverner, les sentiments avant les idées et la méthode. Il y a une culture de la violence et de l'action permanente. C'est une forme de fondamentalisme, qui empeche de voir la réalité. Il y a aussi dans le groupe, une peur du changement, des perdants du progrès et de la modernité. La haine hystérique des opportunistes empechent de voir aussi les alliances avec la droite, le danger de Boulanger, sa vraie nature et d'accepter la fuite en avant. Pour Bertrand Joly, le ralliement des intransigeants à Boulanger n'est pas une dérive mais la suite logique et suit parfaitement les idées intransigeantes.

330-333

Il y a un certain nombre de radicaux qui sont ambigu, à la fois proche et distant du boulangisme. Ceux non intransigeants sont finalement parfois un peu perdus et trompés. Même certains opportunistes ont pu le soutenir à un moment ou un autre.

333-334

Coté des francs-maçon, fortement divisé au départ mais devient hostiles vers fin 1888 et finalement fin 1890, des sanctions sont prises contre les boulangistes. 336

Blanquistes : Rappel, les blanquistes sont assez faible, mais il y a un effet de loupe et ils parlent fort. Les blanquistes sont en réalité assez divisé sur Boulanger (en raison de sa place dans la Commune, le fait qu'il soit général aussi).

Une partie des blanquistes rejoint effectivement boulanger, mais pas tous. les blanquistes ont très peu de personnes, deux élus au conseil municipal uniquement, sans journal. Le boulangisme devient une porte de sortie, avec des affinités sur les valeurs et la méthode. Mais les blanquistes restent à part et se servent du boulangisme. Le lien entre Eudes, blanquiste, et Rochefort qui est respecté augmente les liens.

Rapprochement lors de la crise présidentielle en décembre 87 mais éphémère. Second plus important avec Eudes en mars 88. Le 15 mars le Comité révolutionnaire central débat du boulangisme, la position est de ne pas prendre parti. Le 31 mars, Vaillant est plutot négatif mais moins négatif que Ferry donc on attaque pas. Fondation de L'Homme libre le 21 juin avec l'argent des royalistes via Dillon. Le journal est critique du général mais le 29 aout fusionne avec LE Cri du peuple cédé aux blanquistes. Le danger boulangiste est minimisé ou nié. Eudes pousse à la marche parallèle, Vaillant s'y oppose. Après la mort de Eudes, division sur sa mémoire et sa réél position. La position officielle est le ni ni (ni boulanger, ni Floquet) mais localement il y a alliance. Granger et Vaillant dirige le CRC, le premier se dit antiboulangiste mais accepte les voix boulangistes. Il démissionne le 8 aout 89 et continue d'accepter les voix boulangistes.

Vaillant, comme Granger ne sont pas en soit boulangistes. Il s'agit plutot d'une complicité. Il reste d'abord sur la liste de la neutralité, et officieusement en utilisant le boulangisme contre le pouvoir, explique ses mouvements entre positions contre le césarisme et les propos positifs sur le boulangisme. Il coupe les ponts en aout 89 qui entraine la scission. Cela semble être sur la notion de socialisme véritable (Vaillant) ou de protestation (Granger) que se joue la limite entre les deux camps.

342-348

Guesdistes et anarchistes

Guesdistes ne sont pas boulangistes ni antiboulangistes. Il n'y a pas autant d'ambiguité et de calculs contrairement aux blanquistes. Ils restent donc en dehors de l'aventure. Les anarchistes ne prennent pas parti, et rappelont qu'il n'y a pas de parti et de structure nationale ou régionale. Le mouvement boulangiste est marginal, car l'ordre social et non l'ordre politique est à abattre. Louis Michel a la même position que les blanquistes : utiliser boulanger est bien contre la République. Mais elle reste neutre et n'intervient que par la presse en refusant le boulangisme.

348-350

Ligue des patriotes[modifier | modifier le code]

RAS

Catholiques[modifier | modifier le code]

Les cathos perdent de plus en plus la fidélité dynastiques, le vote reste à droite . C'est l'enjeu electoral entre les opportunistes et les boulangistes.

Lavigerie et d'Hulst sont ses conseillers pour la France qui est la première puissance catholique (l'Italie est en conflit avec la papauté), ils sont hostiles au boulangisme. Le premier a déjà pris parti pour Cambon en Tunisie. L'entourage du général est composé de radicaux opposés à l'Eglise. Rome est aussi en conflit avec la République : laicisation, hostile et menace contre le concordat, loi militaire. Le Siège menage chacun des acteurs, l'influence de discipline de celui-ci est surestimé par les laics et les républicains. Il possible que Boulanger propose de redonner Rome au Pape s'il vient au pouvoir, la papauté ne répondant pas. 398-402

Le haut-clergé est plutot hostile à Boulanger sauf en Lorraine. Dans le bas clergé, c'est l'abstention dans la majorité des cas. Le journal La Croix, a pris ses distances avec les conservateurs depuis 86, pas de programme politique, il critique Boulanger ministre et reparle de lui en février 88 méprisant et méfiant. Au mois d'aout, ils demandent s'il voterait la liberté de la religion, de l'association et de l'enseignement, ce que Boulanger répond qu'il n'y aurait aucune persécution. Soit une réponse finalement assez faible que La Croix prend positivement. Le journal soutient donc avec méfiance le mouvement, appelant à voter pour lui à Paris en janvier 89. Le lien entre catholicisme et boulangisme est donc très faible.

402-404

Antisémites[modifier | modifier le code]

Intellectuels[modifier | modifier le code]

Les intellectuels restent loin ou s'opposent au Boulangisme.

Fin février 89, Millevoye organise une reception pour les artistes pour présenter le général. Il n'y a que des personnes secondaires et isolées. Tristan Lacroix, Carolus-Duran, Charles Castellani. Il y a cependant un certain nombre de dessinateurs et de caricaturistes. Dans les écrivains Barrès, Paul Adam et un peu Anatole France. Verlaine aussi. Le monde des arts et des lettres boudent le boulangisme qui ne cherchent pas à les attirer outre mesure. Le monde étudiant est presque entièrement fermé au boulangisme.

411-413

Barrès

413-

Déroulé[modifier | modifier le code]

16 mars fondation du Comité républicain de protestation nationale par Dillon, Laguerre et Rochefort.

267

Méthode du boulangisme[modifier | modifier le code]

L'argent

Journaux

propagande

meetings et banquets

-470

Programme[modifier | modifier le code]

Organisation du boulangisme[modifier | modifier le code]

File:Éventail boulangiste.jpg

Tentative de résumé de la géographie et socio du boulangisme[modifier | modifier le code]

Centralisation à Paris évidente. Province à la fois un besoin et un rejet. C'est la condamnation du gouvernement qui fonctionne le plus. Le boulangisme est à la fois un défouloire politique et une volonté de réformer. Boulanger ne se déplace que très peu en province et cela est une erreur. Le boulangisme baisse très vite en province, à l'automne 88, probablement car ils sont ignorés. Il y a une organisation locale pour les partielles, mais rien de permanent et pas de travail de moyen et long terme, l'objectif est la victoire en 89, sauf que pour les legislatives, la situation est critique, la plupart des comités n'existant pas. Il semble n"y avoir que 8 départements avec une implantation sérieuse : Aisne, Bouche du Rhone, <Hérault, Ille et Vilaine, Meurthe et Moselle , Nievre, Rhone et Somme + Seine.

Pourtant c'est le suffrage provincial qui permet au boulangisme de s'affirmer en mars 88. Si les contemporains y voit un ras de marée, il s'agit d'un trompe l'oeil. En effet, les boulangistes ne présentent Boulanger que dans des départements ou il gagne ou fait de très bon score : ils sondent d'abord et retire la candidature si la défaite s'annonce. En plus, les victoires sont régionales : dans le nord, SOmme et Dordogne. L'impression de victoire est due aux dates rapprochées.

Pour gagner, le boulangisme a besoin de Boulanger en personne, ensuite le département doit être hésitant et ou les radicaux et les opportunistes soont en conflits. La campagne doit aussi être massive et simpliste. Si ballotage, on se retire, la victoire doit être franche et pas d'alliance.

EN gros le vote boulangiste est 30-40 de républicains et 60-70 % de monarchistes. Avec une augmentation de cette dernière part à la fin de la période. Il faut donc menager la chevre et le choux pour gagner. Enfin, l'électeur qui vote boulangiste dans les partielles ne devient pas forcément boulangiste, il s'agit en réalité d'un vote de rejet et d'humeur, différent de celui des élections générales. TTrès mauvaise idée de ne plus se présenter aux partielles de province à partir de l'automne.

418-428

sociologie :

Ouvrier :cheminots + ouvriers des grandes entreprises , beaucoup de boulangistes .

Les employés des grands magasins sont aussi plutot boulangistes . Le monde du petit commerce est en réalité la majorité des boulangistes. Ils rejettent l'état moderne , le grand capital et le collectivisme, les spéculateurs, les grands magasins. Ils sont protectionnistes, avec un modèle famillial de la boutique. Les marchands de vin ont un grand poids politique puisqu'ils suivent les bistrots : lieux de politisation. Cote des professions libéraux : très rares.

Le monde militaire semble non boulangiste car loyaliste. Les hommes de troupes n'ont pas la parole. Et les anciens combattants sont courtisés mais c'est la Ligue des patriotes qui a le plus d'influence.

Fonction publique frustrée car les traitements sont médiocres e que la hiérarchie juge politiquement. La surveillance est totale. Ily a des boulangistes dans les Finance,s l'intérieur, les postes et la légion d'honneur. Le problème est qu'il y a aussi envrion 150 agents de polices réputés boulangistes. La répression est rapide puisque la révocation est facile. Les tetes tombent en février 89 puis pendant l'été. Il y a 70 fonctionnaires révoqués peut être une centaine. Il y a une création d'un groupe des révoques qui sembent d'être 200 à 300 persones sans role.

En province : c'est le milieux populaire qui est plutot boulangiste aussi. Etude de Nancy, certes des ouvriers et des classes populaires mais pas des indigents. Sociologie proche du radicalismet et du bonapartisme. 429-440

2022[modifier | modifier le code]

Résultats par parti[modifier | modifier le code]

Résultats à l'échelle du département[1]
Parti et coalition Premier tour Second tour Total
Sièges
+/-
Voix % Sièges Voix % Sièges
La République en marche (LREM)
Mouvement démocrate (MoDem)
Territoires de progrès (TDP) Nv
Agir Nv
Horizons (H) Nv
Parti radical (PRV) Nv
Ensemble (ENS)
Les Républicains (LR)
Union des démocrates et indépendants (UDI)
Les Centristes (LC)
Union de la droite et du centre (UDC)
La France insoumise (LFI)
Parti communiste français (PCF)
Europe Écologie Les Verts (EELV)
Parti socialiste (PS)
Génération.s (G.s) Nv
Les Nouveaux Démocrates (LND) Nv
Génération écologie (GÉ) Nv
Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES)
Rassemblement national (RN)
Debout la France (DLF)
Les Patriotes (LP) Nv
Union pour la France (UPF)
Parti ouvrier indépendant (POID)
Parti radical de gauche (PRG)
Lutte ouvrière (LO)
Reconquête (REC) Nv
Parti animaliste (PA)
Parti pirate (PP)
Autres partis
Sans étiquette (SE)
Suffrages exprimés
Votes blancs
Votes nuls
Total 100 100
Abstentions
Inscrits/Participation

Résultats par nuance[modifier | modifier le code]

Résultats par nuances du Ministère de l'intérieur[1]
Nuance[2]
Premier tour Second tour Total
Sièges
+/-
Voix % Sièges Voix % Sièges
Ensemble ![a] ENS
Divers centre[b] DVC Nv
Les Républicains LR
Nouvelle Union populaire écologique et sociale NUP
Ecologistes[c] ECO
Rassemblement national RN
Divers gauche[d] DVG
Union des démocrates et indépendants UDI
Divers droite[e] DVD
Divers[f] DIV
Droite souverainiste[g] DSV
Régionaliste[h] REG
Divers extrême gauche[i] DXG
Parti radical de gauche RDG
Divers extrême droite[j] DXD
Reconquête REC Nv
Suffrages exprimés
Votes blancs
Votes nuls
Total 100 100
Abstentions
Inscrits/Participation

Élections de 1876[modifier | modifier le code]

(infobox avec les députés tels qu'au 25 juin 1877, je sais pas qu'elle date mettre sinon)

Élections législatives françaises de 1876
533 députés
et
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 9 472 613[3]
Votants 7 370 426[3]
77,80 %
Gauche républicaine – Jules Grévy
Députés élus 136 en augmentation 24
Centre gauche – Paul Bethmont
Députés élus 113 en augmentation 41
Union républicaine – Léon Gambetta
Députés élus 87 en augmentation 49
Bonapartistes – Edgar Raoul-Duval
Députés élus 82 en augmentation 62
Constitutionnalistes et orléanistes – Albert de Broglie
Députés élus 39 en diminution 175
Légitimistes – Joseph du Bourg
Députés élus 30 en diminution 152
Bonapartistes modérés – Napoléon-Jérôme Bonaparte
Députés élus 17
Extrême gauche – Louis Blanc
Députés élus 15 en augmentation 15
Représentation de l'assemblée
Diagramme
  • Extrême-gauche: 15 sièges
  • Union républicaine: 87 sièges
  • Gauche républicaine: 136 sièges
  • Centre-gauche: 113 sièges
  • Centre-droit: 43 sièges
  • Bonapatistes modéré: 17 sièges
  • Appel au Peuple: 82 sièges
  • Légitimistes: 30 sièges
Gouvernement
Sortant Élu
Louis Buffet
Orléanistes
Jules Dufaure
Républicains
Législature élue
Première de la IIIe Rép.

Les élections législatives de 1876 ont eu lieu les et au scrutin uninominal par arrondissements à deux tours (comme le prévoit la loi organique du 30 novembre 1875). Elles se déroulèrent au suffrage universel masculin. Le scrutin est largement remporté par les républicains mettant fin à la majorité royaliste.

Contexte[modifier | modifier le code]

(aller plus loin : contexte de la séparation de l'Assemblé nationale, groupes et forces en présence.) Après 4 ans de discussions, l'Assemblée nationale vote les lois constitutionnelles de la Troisième République [4] et à partir de novembre 1875, commence à débattre de sa date de dissolution ainsi que les dates des différentes élections, sénateurs inamovibles, sénatoriales et enfin législatives. Le 30 novembre, la loi organique du 30 novembre 1875 sur l'élection des députés est adoptée.[5] Le découpage électorale est ensuite mis en discussion du 20 au 24 décembre après un important débat sur le nombre de députés pour le département de la Seine, et surtout pour Paris. La ville est en effet largement républicaine et la majorité de droite veut diminuer son influence, elle ne donne donc que vingt députés, soit un par arrondissement, ne respectant ainsi pas la règle générale de rajouter un député si la population est de plus de 100 000 habitants. De même, Lyon n'est découpée qu'en cinq circonscriptions sans respect pour le nombre d'habitants.[6]

Il est ensuite mis en discussion jusqu'au 31 décembre la loi concernant la liberté de la presse et l'état de siège dans les départements. Malgré les protestations des républicains, la loi est adopté en laissant la possibilité au préfet d'interdire des journaux et quatre départements, les plus peuplés, la (Seine, la Seine-et-Oise, le Rhône et les Bouches-du-Rhône) resent soumis à l'état de siège proclamé à la faveur de la guerre franco-prussienne de 1870-1871, restreignant donc la liberté de la presse et celle de réunion[7]. Le dernier jour de l'année entraine aussi la confirmation de la date des élections législatives au 20 février 1876 en métropole tandis que les élections dans les quatre colonies auront lieu le septième dimanche après la promulgation de cette loi.[8]

Campagne électorale[modifier | modifier le code]

La campagne débute presque immédiatement mais se confond avec celles des élections sénatoriales malgré son aspect indirect. Léon Gambetta devient alors la figure des républicains, faisant de nombreux discours. Les comités républicains le place presque officiellement comme celui qui représente le camp républicain et le présente dans 4 circoncriptions. Il présent alors une République libérale et un anticléricalisme modéré tout en se présentant comme un conservateur, car la république existe déjà. La discours du 18 janvier à Aix marque une tentative de rallier les orléanistes à la république qui ne donne aucun résultat mais froisse les radicaux intransigeants qui restent sur son propre discours de Belleville.[9] C'est à ce moment qu'il embrasse alors le terme d'« opportuniste ».[10]


Les bonapartistes s'organisent rapidement et le « comité national conservateur » soutient 225 candidatures sur les 550 possibles. Ils se placent dans une opposition contre la monarchie mais aussi contre la République. La principale ligne politique est toujours la même depuis 1871, le retour du prince, la protection contre « l'anarchie » et le « monarchisme », pour l'ordre moral et l'« appel au peuple ».[11]

Résultats[modifier | modifier le code]

Ce scrutin fut marqué par la défaite de la majorité parlementaire monarchiste élue lors des élections de 1871. L'orléaniste Louis Buffet subit un échec personnel et dut abandonner la direction du gouvernement au républicain modéré Jules Dufaure. Commence alors une période de coexistence difficile entre le président monarchiste Patrice de Mac Mahon et la nouvelle majorité républicaine.

Sur les 25 circonscriptions de Paris, la majorité conservatrice n'en remporte qu'une : celle de 8e arrondissement, gagnée par Louis Decazes, fils d'Élie Decazes, homme politique important sous la Restauration. L'Aquitaine et la Corse se révèlent bonapartistes. Le sud-est, le centre et l'est de la France sont majoritairement républicains-radicaux. Les légitimistes conservent une forte influence dans les départements de l'ouest de la France[12].


Résultats[13]
Parti Votes % Sièges
  Gauche républicaine 3 967 000 54,5 % 136
  Centre gauche 97
  Union républicaine 87
  Divers républicains 15
  Radicaux 15
  Appel au peuple 1 325 000 18,49 % 91
  Bonapartistes indépendants 17
  Constitutionnel 1 101 000 14,94 % 39
  Orléanistes 4
  Légitimistes 883 000 8,82 % 30
Non inscrits ou indéfinis 3
Vacants 11
Total 7 276 000 533
Blancs et nuls 137 000 1,85 %
Votants 7 413 000 76,4 %
Abstentions 2 102 187 26,6 %
Inscrits 9 701 000

Groupes parlementaires[modifier | modifier le code]

Répartition des députés par groupes au [Note 1]
Groupe parlementaire Députés
Total
GR Gauche républicaine 136
CG Centre gauche 97
UR Union républicaine 87
AAP Appel au peuple 81
ORL Orléaniste 43
LEG Légitimiste 30
EXG Extrême-gauche 15
NI Non-Inscrits ou indéfinis 18
Total des sièges pourvus 522


Crise du 16 mai[modifier | modifier le code]

Le 16 mai 1877, le président de la République Patrice de Mac Mahon contraint à la démission le président du conseil, le républicain Jules Simon. Le successeur de ce dernier, l'orléaniste Albert de Broglie ne disposant pas d'une majorité à la Chambre des députés, son gouvernement essuie un vote de défiance par 363 voix contre 143. La chambre est dissoute le par le président Patrice de Mac Mahon.

Ire législature[modifier | modifier le code]

Durée de la législature : -

Président de la République : Patrice de Mac Mahon.

Président de la Chambre des députés : Jules Grévy.

Liste des gouvernements successifs
Gouvernement Dates (Durée) Parti(s) Président du Conseil Composition initiale
 1 Jules Dufaure Gouvernement Jules Dufaure (4) du au (269 jours) Union républicaine, Gauche républicaine, Centre gauche Jules Dufaure 9 ministres
1 secrétaire d'État
 2 Jules Simon Gouvernement Jules Simon du au (155 jours) Jules Simon 9 ministres
1 secrétaire d'État
 3 Albert de Broglie Gouvernement Albert de Broglie (3) du au (186 jours) Orléanistes, légitimistes, Appel au Peuple Albert de Broglie 9 ministres
1 secrétaire d'État

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les groupes parlementaires n'étaient pas encore institutionnalisés et il s'agissait avant tout de groupes de travail et d'influence ad-hoc dans la Chambre. Les seuls groupes plus organisés sont les groupes républicains et l'Appel au peuple. De plus, l'inscription aux groupes ne sont pas exclusifs, un grand nombre de membre de l'Extrême gauche sont inscrits dans l'Union Républicaine par exemple. Dans ce tableau, ils ne sont comptés qu'une seule fois dans le groupe d'Extrême gauche.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les résultats en direct », sur www.elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Nuances de Candidats », sur www.resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  3. a et b « Carte de la France électorale », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Damien Gros, Naissance de la Troisième République, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-060892-9, lire en ligne)
  5. Georges Ferrière, Le concept de représentation dans la pensée politique, Aix-en-Provence, Presses universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Histoire des idées politiques », (ISBN 978-2-8218-5324-9, lire en ligne), « La loi électorale du 30 novembre 1875 : La difficile confirmation du suffrage universel », p. 421‑447
  6. Bernard Gaudillère, Atlas historique des circonscriptions électorales françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Hautes Études médiévales et modernes » (no 74), , 839 p. (ISBN 2-600-00065-8)
  7. Joseph Barthélemy, « Notes de droit public sur le droit public en temps de guerre », Revue du droit public et de la science politique en France et à l'Étranger,‎ , p. 145 (lire en ligne)
  8. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le )
  9. Vincent Duclert, République imaginée: 1870-1914, Paris, Belin, coll. « Histoire de France » (no 9), , 864 p. (ISBN 978-2-7011-3388-1), p. 125-137
  10. Jérôme Grondeux, France contemporaine. La France entre en République 1870-1893, Paris, Librairie générale française, coll. « Le livre de poche Références histoire », , 220 p. (ISBN 978-2-253-90572-1), p. 68-73
  11. Pierre Lévêque, Histoire des forces politiques en France : 1789-1880, t. 1, Paris, Armand Colin, coll. « U. Science politique », (ISBN 978-2-200-21236-0), chap. 11 (« Le bonapartisme : résurrection et effacement (1830-1879) »), p. 284-287
  12. Carte des résultats sur Gallica
  13. Pour le nombre de votes uniquement : Frédéric Salmon, Atlas électoral de la France 1848-2001, Paris, Éditions du Seuil, , 94 p. (ISBN 978-2-02-025568-4), p. XII

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes =[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Modèles à utiliser[modifier | modifier le code]

Lematth88/Brouillon
Fonctions
Député
Sénateur
Élection Élection
Biographie
Nationalité Français

Décoration[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Catégorie:Député de la première législature de la Troisième République

Élections sénatoriales françaises du 30 janvier 1876 :[1][2][modifier | modifier le code]

75 sénateurs inamovibles : 58 rép, 9 légitimistes et 8 orléanistes.

Total : 149 sièges rép : 84 centre-gauche, 50 gauche, 15 radicaux

151 droite : 98 centre droit orléanistes, 40 bonapartistes, 13 légitimistes[3]

  1. Jalabert, Laurent, (1971- ...).,, Joly, Bertrand, (1954- ...).,, Weber, Jacques, (1949- ... ; historien), et Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (Nantes),, Les élections législatives et sénatoriales outre-mer, 1848-1981 [actes du colloque, Nantes, Musée Dobrée, 23-25 novembre 2006], Les Indes savantes, dl 2010 (ISBN 978-2-84654-208-1 et 2-84654-208-2, OCLC 708350790, lire en ligne)
  2. Conord, Fabien, 1980- ..., Les élections sénatoriales en France : 1875-2015, Presses universitaires de Rennes, dl 2016 (ISBN 978-2-7535-4949-4 et 2-7535-4949-4, OCLC 956730604, lire en ligne)
  3. Duclert, Vincent, (1961- ...).,, Cornette, Joël, (1949- ...)., et Impr. Chirat), La République imaginée 1870-1914, Belin, dl 2010 (ISBN 978-2-7011-3388-1 et 2-7011-3388-2, OCLC 690409632, lire en ligne)


3% de nuls/blancs en 1881 enFrance. Très changant dans certains départements vers 10-15 % (Vosges, Hautes-Yonnes, ..). Auxerre 17% et 20% à Poitiers centre. Plusieurs types : -simple : vierges ("blancs"), pas explicites, avec le votant inscrit (enlève des exprimés) -En couleur, "signes exterieurs" "autres motifs" (calcul dans la majorité)

Réalité (dans qq départements pas national): réél blanc : 12.7 % des bulletins nuls

Découpé / rayés : 55 % des bulletins nuls

PLusieurs bulletins : 4 % PLusieurs candidats : 4 % Annoté : 10 % Noms d'un non-candidats : 6 % Barré et un non-candidat : 8 % (légaux et peuvent faire élire qq1 si même personne) Autres (cartes électorales, prospectus etc : 3.5 %[1]


Notes et références[modifier | modifier le code]


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