Union néerlando-indonésienne
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L'Union néerlando-indonésienne était la relation confédérale entre les Pays-Bas et l'Indonésie qui exista entre 1949 et 1956[1],[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le 15 novembre 1946, l'accord de Linggadjati a été signé entre les Pays-Bas et les Indes orientales néerlandaises, ces dernières bientôt indépendantes. L'accord prévoyait la reconnaissance par les Pays-Bas de la domination républicaine sur Java et Sumatra, ainsi que de l'Union néerlando-indonésienne sous la couronne néerlandaise (composée des Pays-Bas, de la république d'Indonésie et de l'archipel oriental). L'archipel devait avoir un arrangement fédéral lâche, la République des États-Unis d'Indonésie (RUSI), comprenant la république (sur Java et Sumatra), le sud du Kalimantan et le « Grand Est » composé de Sulawesi, Maluku, les îles de la Petite Sonde et la Nouvelle-Guinée occidentale[3]. L'union visait à « pour promouvoir leurs intérêts communs ». En raison d'un conflit armé entre les Pays-Bas et l'Indonésie de 1945 à 1949[3], l'exécution de l'accord n'a pas eu lieu. Après que les Pays-Bas ont signé une trêve avec la république des États-Unis d'Indonésie, le transfert de souveraineté a eu lieu le 27 décembre 1949[3] et l'Union néerlando-indonésienne a été fondée.
L'Union a été abolie lorsque l'Indonésie l'a quittée en 1956.
Structure[modifier | modifier le code]
L'Union néerlando-indonésienne serait l'équivalent néerlandais du Commonwealth britannique. L'Union serait composée de deux partenaires indépendants et souverains :
- le royaume des Pays-Bas, composé
- des Pays-Bas
- du Suriname
- des Antilles néerlandaises
- de la Nouvelle-Guinée néerlandaise
- les États-Unis d'Indonésie (plus tard république d'Indonésie), comprenant sept États.
Le statut de la Nouvelle-Guinée néerlandaise devrait être discuté plus avant. Au départ, la Nouvelle-Guinée est restée sous la domination néerlandaise. Et, là où le Suriname et les Antilles seraient des partenaires égaux dans le Royaume, la Nouvelle-Guinée resterait une colonie. Le chef de l'Union (Hoofd der Unie) serait la reine Juliana. La collaboration se déroulerait dans les domaines suivants :
- la défense
- le relations étrangères
- la finance
- les relations économiques
- les relations culturelles
Pour ce faire, divers organes seraient créés. Premièrement, une conférence des ministres devait se tenir tous les six mois. Deuxièmement, un secrétariat permanent a été établi à La Haye. Chaque partenaire choisirait un secrétaire général, qui prendrait chaque année la direction du secrétariat. (À partir de 1950, ce fut P. J. A. Idenburg pour les Pays-Bas, qui le resta jusqu'à ce que l'arrangement soit dissous en 1956.) Enfin, une Cour d'arbitrage de l'Union a été créée pour juger les litiges entre les Pays-Bas et l'Indonésie[4].
Références[modifier | modifier le code]
- S. Pompe, Indonesian Law 1949-1989: A Bibliography of Foreign-Language Materials With Brief Commentaries on the Law, Martinus Nijhoff Publishers, , 65– (ISBN 0-7923-1744-0), « 3.5.3 »
- Frederik Mari Asbeck (Baron van.), International Society in Search of a Transnational Legal Order: Selected Writings and Bibliography, BRILL, , 286– (ISBN 90-286-0016-7, lire en ligne)
- (en) « Indonesian War of Independence », sur globalsecurity.org (consulté le ).
- George McTurnan Kahin, Nationalism and Revolution in Indonesia, Ithaca, New York, Cornell University Press, (1re éd. 1952), 435–436 p.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Nijhoffs Geschiedenislexicon Nederland en België, compilé par HWJ Volmuller en collaboration avec les éditeurs de De Grote Oosthoek, La Haye‑Anvers 1981.