Transmania
| Titre original |
Transmania: Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre (d) |
|---|---|
| Langue | |
| Auteurs | |
| Date de parution | |
| Lieu de publication | |
| Éditeur |
Éditions Magnus (d) |
| Nombre de pages |
398 |
| ISBN 10 |
2-38422-040-3 |
| ISBN 13 |
978-2-38422-040-3 |
Transmania est un livre-enquête sorti le et écrit par Marguerite Stern et Dora Moutot, cherchant à rendre compte des « dérives de l'idéologie transgenre[1] », publié aux éditions Magnus, « héritière des disparues éditions Ring » qui publient « un des auteurs favoris de l'extrême droite »[2]. Le livre déclenche à sa sortie de vives polémiques car il est jugé transphobe par les associations concernées[3].
Contenu[modifier | modifier le code]
Les autrices affirment que l'« idéologie transgenre » porte sur un projet politique volontaire qui serait la montée du transhumanisme et la négation des femmes[1],[4].
Le livre défend l'idée que que l'identité féminine serait une facette biologique et aucunement « sentimentale »[5], et que la transidentité serait une « erreur de localisation du désir érotique », une « obsession sexuelle [qui] finit par prendre tellement d'espace mental qu'elle devient une identité »[4].
Réceptions[modifier | modifier le code]
Ventes[modifier | modifier le code]
Quelques jours après sa sortie, le livre est en rupture de stocks[6].
Controverses[modifier | modifier le code]
Le livre est jugé transphobe par de nombreux acteurs : l'association SOS homophobie notamment affirme le porter plainte contre les autrices, et la Mairie de Paris présidée par Anne Hidalgo menace également le d'interdire les publicités du livre dans les rues de Paris[1],[7]. L'entreprise JCDecaux reconnait que l'affiche est contraire « à [leur] Charte de la déontologie de la communication extérieure » et retire les affiches de la capitale en présentant ses excuses[8]. Les deux autrices se défendent pourtant de tout propos transphobe, affirmant que « [Transmania] ne constitue en aucun cas une attaque envers les personnes trans »[1].
Le livre est critiqué pour son absence de méthode scientifique et son ton complotiste, jusque dans son sous-titre[3]. Le livre est notamment accusé de relayer des thèses réfutées dans les champs académiques respectifs[1] comme l'autogynéphilie ou la ROGD. Par ailleurs, l'enquête est considérée par certains comme purement à charge, ne s'intéressant qu'à des associations féministes transphobes et à la méthodologie très peu fiable[1] ou des études scientifiques amendées, sans tenir compte de leur modification. Le magazine Têtu accuse le livre de se baser sur des préjugés erronés et dégradants pour les personnes transgenres : il présente comme personnage fictifs transgenres des individus sexuellement déviants et en fait les étendards de l'« idéologie transgenre »[4].
Une tribune publiée par Politis, dénonçant les attaques contre les droits trans et reproductifs, signée par plus de 800 collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles, évoque « un livre haineux, Transmania, promu par l’ensemble de l’extrême droite politique[9] ».
L'autrice J. K. Rowling, également accusée de transphobie, évoque en son soutien envers Dora Moutot face aux menaces de mort que cette dernière reçoit[5].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Études controversées, raccourcis… On a fact-checké “Transmania”, le livre de Dora Moutot et Marguerite Stern », Causette, (lire en ligne
, consulté le )
- Antoine Oury, « “Aucun propos répréhensible”, selon l'éditeur de Transmania », sur ActuaLitté, (consulté le ).
- Eugénie Boilait, « «Transmania»: SOS Homophobie annonce porter plainte contre Dora Moutot et Marguerite Stern pour leur livre », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Thomas Vampouille, « "Transmania" : le duo Moutot-Stern livre les racines de son obsession anti-trans », Têtu, (lire en ligne, consulté le ).
- William Guime, « « Transmania » : J. K. Rowling adresse « son soutien et son affection » à Dora Moutot, menacée de mort », Le Journal du Dimanche, (lire en ligne , consulté le )
- Marie Gicquel, « Le phénomène «Transmania», le livre-enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre », Europe 1, (lire en ligne , consulté le )
- Eugénie Boilait, « «Transmania» : derrière la polémique, le combat idéologique de la mairie de Paris », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le )
- Ugo Loumé, « Promotion de la transphobie : mode d'emploi d'une Transmania » , sur ActuaLitté, (consulté le )
- « Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! », sur Politis, (consulté le ).
Liens externes[modifier | modifier le code]
