Stewartia

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Pour le genre de mollusques décrit par Olsson & Harbison en 1953, voir Stewartia (bivalve) .


Stewartia (parfois appelé Stuartia)[1],[2],[3],[4] est un genre de plantes à fleurs dans la famille Theaceae, proche du genre Camellia. La plupart des espèces proviennent de l’est de l’Asie - Chine, Japon, Corée, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam - et deux d’entre elles (S. malacodendron et S. ovata) sont originaires du sud-est de l’Amérique du Nord - Virginie, Kentucky, Floride et Louisiane[3],[5].

Ils prennent la forme de buissons ou d'arbres, surtout à feuilles caduques, bien que certaines espèces (S. pteropetiolata) sont à feuilles persistantes. Les espèces à feuilles persistantes sont un groupe génétiquement distinct et sont placées dans un genre Hartia séparé par certains botanistes[5], mais d’autres les gardent dans le genre Stewartia[2],[6]. Les espèces asiatiques incluent des buissons et des arbres, atteignant 3 à 20 mètres de hauteur, tandis que les espèces américaines sont des buissons atteignant 3 à 5 mètres de hauteur et ne deviennent que rarement de petits arbres. L’écorce est très distincte, douce et orange ou brun-jaunâtre, pelant en fines lamelles. Les feuilles sont alternes, simples, dentées, habituellement lustrées et entre 3 et 14 cm de longueur. Les fleurs sont grandes et évidentes, d’un diamètre de 3 à 11 cm, avec 5 (parfois 6 à 8) pétales blancs; la floraison a lieu vers la fin de l’été. Le fruit est une capsule sèche à cinq valves, avec une à quatre graines dans chaque section[3],[4],[6].

Les espèces sont adaptées aux sols acides, et ne poussent pas bien dans la craie ou d'autres sols riches en calcium. Elles demandent aussi beaucoup d’eau et ne tolèrent pas la sécheresse[3].

Le genre a été nommé en 1753 par Carl von Linné pour honorer John Stuart, 3e comte de Bute (1713-1792). À cause d’une erreur de transcription, Linné lui donna le nom de « Stewart »[3], et donc écrivit le nom latin « Stewartia » (et continua à le faire par la suite dans toutes ses publications). Certains botanistes et horticulteurs, surtout dans le passé[7],[8],[9] mais encore très largement au Royaume-Uni[1],[2],[3],[4], ont interprété l’article 60 du Code international de la nomenclature botanique pour considérer « Stewartia » comme une erreur orthographique qui doit être corrigée par « Stuartia », mais ce genre de correction a été déconseillée par les changements apportés au code à l’ère moderne. Au XIXe siècle, la graphie « Stuartia » était utilisée presque universellement[3]. Toutefois, la graphie originale « Stewartia » a été acceptée par presque tous les botanistes dans les traitements récents de la famille[10],[11] et du genre[5],[12],[13],[14] ainsi que dans plusieurs publications horticoles d'importance[15].

Culture et usages[modifier | modifier le code]

Plusieurs espèces de Stewartia sont cultivées comme plantes décoratives à cause de leur écorce décorative, douce et orange et à leurs fleurs produites à un moment de l’année où peu d’arbres fleurissent[3].

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

La fleur belle et délicate de Stewartia rostrata.

Selon Catalogue of Life (22 août 2018)[16] :

Selon GRIN (22 août 2018)[17] :

Selon ITIS (22 août 2018)[18] :

Selon The Plant List (22 août 2018)[19] :

Selon Paleobiology Database (22 août 2018)[20] :

Selon Tropicos (22 août 2018)[21] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sprague, T.A. (1928). The correct spelling of certain generic names. III. Kew Bulletin 1928: 337-365.
  2. a b et c Royal Botanic Gardens, Kew. Vascular Plant Families and Genera: Theaceae
  3. a b c d e f g et h Bean, W. J. (1980). Trees and Shrubs Hardy in the British Isles 4: 507-513. (ISBN 0-7195-2428-8).
  4. a b et c Rushforth, K. (1999). Collins Photographic Guide to Trees. (ISBN 0-00-220013-9).
  5. a b et c Li, J., Del Tredici, P., Yang, S., & Donoghue, M. J. (2002). Phylogenetic relationships and biogeography of Stewartia (Camellioideae, Theaceae) inferred from nuclear ribosomal DNA ITS sequences. Rhodora 104: 117-133 (pdf file).
  6. a et b Flora of China draft account of Theaceae
  7. L'Héritier de Brutelle, C. L. (1785). Stirpes Novae aut Minus Cognitae (cited by W. J. Bean 1980).
  8. Siebold, P. F. von, & Zuccarini, J. G. (1835). Flora Japonica 1: 181, t.96. Facsimile.
  9. Dippel, L. (1889). Handbuch der Laubholzkunde. Darmstadt. Facsimile.
  10. Chang, H. & Ren, S. (1998). Theaceae/Theoideae. Flora Reipublicae Popularis Sinicae 49 (3).
  11. Stevens, P. F., Dressler, S. & Weitzman, A. L. (2004). Theaceae. In K. Kubitzki (ed.), Families and Genera of Vascular Plants 6: 463-471.
  12. Spongberg, S. A. (1974). A review of deciduous-leaved Stewartia (Theaceae). Journal of the Arnold Arboretum 55: 182-214.
  13. Li, J. (1996). Systematic study on the genera Stewartia and Hartia (Theaceae). Acta Phytotaxonomica Sinica 34: 48–67.
  14. Prince, L. M. (2002). Circumscription and biogeographic patterns in the Eastern North American-East Asian genus Stewartia (Theaceae: Stewartieae): insight from chloroplast and nuclear DNA sequence data. Castanea 67: 290-301.
  15. Huxley, A., ed. (1992). New Royal Horticultural Society Dictionary of Gardening.
  16. Catalogue of Life Checklist, consulté le 22 août 2018
  17. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 22 août 2018
  18. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 22 août 2018
  19. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 22 août 2018
  20. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 22 août 2018
  21. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 22 août 2018

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]