Sphinx bourdon

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Hemaris tityus

Le Sphinx bourdon (Hemaris tityus), également appelé Sphinx de la scabieuse ou Sphinx bombyliforme, est une espèce paléarctique de lépidoptères (papillons) de la famille des Sphingidae.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Hemaris tityus a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Sphinx tityus[1],[2]. Elle appartient à la famille des Sphingidae, à la sous-famille des Macroglossinae, à la tribu des Dilophonotini et à la sous-tribu des Hemarina.

Synonymie[modifier | modifier le code]

  • Sphinx tityus Linnaeus, 1758 — protonyme
  • Sphinx bombyliformis Linnaeus, 1758[1]
  • Sphinx musca Retzius, 1783[3]
  • Macroglossa scabiosae Zeller, 1869[4]
  • Macroglossa knautiae Zeller, 1869[4]
  • Haemorrhagia tityus alaiana Rothschild & Jordan, 1903 [5]
  • Hemaris tityus reducta Closs, 1917
  • Haemorrhagia tityus ferrugineus Stephan, 1924
  • Hemaris tityus karaugomica Wojtusiak & Niesiolowski, 1946
  • Hemaris tityus flavescens Cockayne, 1953

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

  • En français : le Sphinx bourdon[6],[7],[8], le Sphinx de la scabieuse[6],[7],[8] ou le Sphinx bombyliforme[8].
L'espèce a aussi été mentionnée par erreur en tant que « Sphinx gazé » dans un ouvrage de P.C. Rougeot et P. Viette[9], alors que ce nom vernaculaire désigne en réalité l'espèce proche Hemaris fuciformis (voir les références dans les articles des deux espèces, ainsi que le dictionnaire du Cirad[10]).
  • En anglais : Narrow-bordered Bee Hawkmoth[2].

Description[modifier | modifier le code]

Envergure : de 4 à 5 cm environ, aile antérieure longue de 20 à 22 mm.
Ressemble à l'espèce proche Hemaris fuciformis, légèrement plus petite, mais les bandes marginales des ailes sont beaucoup plus étroites et souvent brun foncé (ce qui le fait vaguement ressembler à un bourdon)[11].

Répartition[modifier | modifier le code]

Eurasiatique, de l'Irlande à l'Oural et à l'Iran. Connu de toute la France métropolitaine et de la Corse. Peut s'élever à plus de 2 000 mètres en montagne.

Habitat[modifier | modifier le code]

Diurne, il vit dans les prairies fleuries fraîches, les marécages, les clairières, le long des lisières et des chemins forestiers, les friches, les jardins ensoleillés où, à la manière d'un colibri, il butine en particulier les fleurs bleues, violettes, rouges (Salvia, Knautia, Buddleia, Lychnis...)[12].

Période de vol[modifier | modifier le code]

Les imagos volent habituellement en Europe de mai à juin (si univoltin), mais ils peuvent être présents également en août (si bivoltin, selon les régions).

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

Les plantes hôtes de la chenille sont principalement Knautia arvensis, Succisa pratensis mais aussi des Galium, des Lonicera, des Lychnis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Linnaeus, 1758, Syst. Nat. (Edn 10) 1 : 493.
  2. a et b (en) « Hemaris tityus », sur funet.fi (consulté le ).
  3. Retzius, 1783; Gen. Spec. Ins.: 33
  4. a et b Zeller, 1869; Stettin ent. Ztg 30 (10-12) : 387
  5. Rothschild & Jordan, 1903 Novit. Zool. 9 (Suppl.) : 451
  6. a et b MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 17 octobre 2018
  7. a et b Lépi'Net.
  8. a b et c Les Sphingidae de France.
  9. P.C. Rougeot, P. Viette, Guide des papillons nocturnes d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, Lausanne, 1978, p. 188.
  10. Meyer C., ed. sc., 2012, Dictionnaire des Sciences Animales. Montpellier, France, Cirad. 16/04/2012. Article « sphinx ».
  11. Michael Chinery, Insectes de France et d'Europe occidentale, Paris, Flammarion, , 320 p. (ISBN 978-2-08-128823-2), p. 146-147
  12. Collectif d'entomologistes amateurs, Guide des papillons nocturnes de France : plus de 1620 espèces décrites et illustrées, Paris, Delachaux et Niestlé, , 288 p. (ISBN 978-2-603-01429-5), p. 32, n°69

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • O. Danesch, W. Dierl, Papillons nocturnes, adaptation Charles Boursin, Paris, Hatier, 1971, 256 p.
  • D.J. Carter, B. Hargreaves, Guide des chenilles d'Europe, Paris, Delachaux & Niestlé, 2001, 311 p. (ISBN 978-2-603-00639-9), DL .